![Marchés financiers et la durabilité](/web/20061209211223im_/http://www.nrtee-trnee.ca/images/templates/Program-Banners/TI_Capital-Markets_450px_F.gif)
Examen sommaire du secteur de l'investissement
communautaire au Canada
Coro Strandberg
Strandberg Consulting
Brenda Plant
Brenda Plant Consulting
Septembre 2004
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Notes
1
Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés
en dollars canadiens.
2
Aux fins du présent document, on entend par « rendement
comparable à celui du marché » un rendement
rajusté en fonction du risque et établi au regard
d’instruments financiers traditionnels qui correspond étroitement
aux paramètres de terme, de taux et de risque de l’IC
en question. Le rendement « s’approchant de celui du
marché » est celui d’un placement qui produit
un rendement assez semblable aux taux du marché pour que,
si on l’applique à l’ensemble d’un portefeuille
de placements, son impact soit négligeable (voir l’annexe
B – « Analyse de sensibilité »). Dans ce
contexte, « inférieur à celui du marché
» se dit du rendement de placements ayant intentionnellement
pour résultat un rendement réduit et qui sont réalisés
parce qu’ils produisent une valeur sociale optimale à
l’échelle de la collectivité. Dans le contexte
de l’IC, ces rendements offrent un excellent niveau de rendement
social, ce qui donne lieu à une proposition de valeur pondérée
pour l’investisseur et la société. Pour une
analyse des rendements à valeur pondérée, voir
la section « Résumé de l’analyse documentaire
».
3
Bien que les sociétés d’aide au développement
des collectivités ne soient pas elles-mêmes bénéficiaires
de sommes importantes en IC, certaines de leurs associations professionnelles
servent d’intermédiaires aux investisseurs institutionnels.
La Community Futures Development Association de la Colombie-Britannique,
dont nous traçons le portrait dans le présent document,
illustre par exemple le rôle d’intermédiaire
que jouent les associations provinciales.
4
Jusqu’ici, Meritas a investi 500 000 $ « dans des institutions
stables, bien administrées et socialement productives, ainsi
que dans des banques de développement, des coopératives
de crédit et des fonds d’emprunts minutieusement choisis
» (Meritas, 2004). Au moment où nous écrivions
ces lignes, Aquity n’avait encore réalisé aucun
placement dans des IC.
5
La Calvert Foundation est une fondation sans but lucratif dotée
de 100 M$US et ayant pour mission de sensibiliser le public et d’accroître
sa participation à l’IC. Elle a mis sur pied un programme
appelé Calvert Community Investment Notes, qui verse un taux
d’intérêt inférieur aux cours du marché
aux investisseurs désireux de réaliser des placements
chez des intermédiaires sans but lucratif qui desservent
des collectivités défavorisées et des personnes
qui cherchent à sortir de la pauvreté. Lancée
à l’aide de la gamme de fonds communs de placement
socialement responsables de 10 G$ du groupe Calvert, la Calvert
Foundation est depuis près de 10 ans un leader dans l’intégration
de l’IC à l’ensemble du marché américain
de l’épargne. Depuis sa création, elle a financé
la création de plus de 100 000 emplois, 5 000 logements abordables
et 6 000 installations communautaires dans des collectivités
à faible revenu.
6
Selon la définition qu’en donne le gouvernement du
Québec, une entreprise d’économie sociale doit
répondre aux conditions suivantes : 1) être viable
financièrement; 2) créer ou maintenir des emplois
durables et de qualité; 3) répondre à des besoins
sociaux; 4) produire des biens et offrir des services solvables
(pour lesquels il existe un marché établi ou à
développer) et 5) contribuer à améliorer la
qualité de vie des travailleurs d’une collectivité
locale.
7
Technologies du développement durable Canada (TDDC) est une
fondation sans but lucratif établie par le gouvernement du
Canada en 2001 qui finance et soutient le développement de
technologies propres. Cette fondation est dotée d’un
fonds d’investissement de 350 M$.
8
Adoptée parce que les institutions financières fermaient
leurs succursales situées dans des milieux à faible
revenu, la Community Reinvestment Act et ses règlements d’application
obligent les organismes fédéraux de réglementation
des institutions financières à évaluer la feuille
de route de chaque banque ou institution d’épargne
quant au respect de ses obligations envers la collectivité
et à tenir compte de cette feuille de route dans l’évaluation
des demandes de charte ou dans l’approbation des fusions,
des acquisitions et de l’ouverture de nouvelles succursales.
La loi prescrit le cadre dans lequel les établissements de
dépôt et les organismes communautaires doivent travailler
ensemble à promouvoir l’accessibilité du crédit
et des autres services bancaires aux collectivités sous-desservies
(SIO et Riverdale, 2003, p. 11).
9
The Natural Step est une approche scientifique et systémique
de la planification organisationnelle durable. Voir le site <www.naturalstep.ca>.
10
La Community Development Banking and Financial Institutions Act,
adoptée en 1994, a mené à la création
du Community Development Financial Institutions Fund. Ce fonds hébergé
par le département du Trésor des États-Unis
soutient l’investissement communautaire par des investissements
en actions, des subventions en capital, des prêts et un soutien
sous forme d’assistance technique (SIO et Riverdale, 2003,
p. 11).
11
Ces cinq gestionnaires de fonds pratiquent l’IC dans des titres
de créance; notre enquête ne présente donc pas
le point de vue des investisseurs en actions qui pratiquent l’IC.
La liste des personnes interviewées figure à l’annexe
B.
12
Selon la définition qu’en donne le gouvernement fédéral,
l’économie sociale regroupe des organismes fournissant
des biens et des services, mais dont les bénéfices
sont consacrés à des objectifs sociaux ou communautaires
(www.fin.gc.ca/budget04/pamph/pacomf.htm). On trouvera dans le glossaire
la définition que donne le gouvernement du Québec
de l’économie sociale.
A1
Le Réseau canadien de DÉC définit le DÉC
comme une mesure prise à l’échelle locale pour
créer des débouchés économiques et améliorer
les conditions sociales des collectivités sur une base viable
et englobante, une attention particulière étant portée
aux personnes les plus défavorisées (ccednet-rcdec.ca/fr/pages/home.asp).
A2
Aux États-Unis, on appelle IFDC les institutions qui offrent
des produits et services financiers aux personnes et aux collectivités
économiquement défavorisées. Le secteur de
l’IC aux États-Unis se répartit en quatre secteurs
d’IFDC, caractérisés par leur modèle
commercial et leur structure juridique : les banques de développement
communautaire; les coopératives mutuelles d’épargne
et de crédit (CMEC); les fonds globaux de développement
communautaire (FGDC) et les fonds d’épargne solidaire
(FES) (CDFI, 2002). Il importe de souligner qu’au Canada,
nous n’avons pas l’équivalent des banques de
développement communautaire et que, tout au plus, nous n’avons
qu’une poignée de CMEC.
A3
Toutes les recommandations du RCDÉC doivent être considérées
conjointement avec les recommandations complémentaires contenues
dans une série de trois publications du RCDÉC –
Le développement du capital humain au Canada : Réduire
les inégalités (2003); Mise en place de crédits
d’impôt fédéraux visant à soutenir
l’investissement communautaire au Canada (2003); Financement
et exécution du DÉC au Canada (2003) – qu’on
peut consulter à l’adresse Web suivante :
www.ccednet-rcdec.ca/fr/pages/resources_2.asp.
A4
Les créances avec participation sont des prêts qui
permettent à l’IFDC de recevoir des paiements additionnels
sur la base du rendement de l’entreprise emprunteuse. Ces
instruments comprennent notamment les créances convertibles,
les créances avec bons de souscription, les ententes de participation
et les redevances (IFDC, 2002, p. 19).
A5
Adoptée en 1977 parce que les institutions financières
officielles fermaient leurs succursales situées dans des
milieux à faible revenu, la CRA et son règlement d’application
obligent les organismes fédéraux de réglementation
des institutions financières à évaluer la feuille
de route de chaque banque ou institution d’épargne
quant au respect de ses obligations envers la collectivité
et à tenir compte de cette feuille de route dans l’évaluation
des demandes de charte ou dans l’approbation des fusions,
des acquisitions et de l’ouverture de nouvelles succursales.
La loi prescrit le cadre dans lequel les établissements de
dépôt et les organismes communautaires doivent travailler
ensemble à promouvoir l’accessibilité du crédit
et des autres services bancaires aux collectivités sous-desservies
(SIO et Riverdale, 2003, p. 11).
A6
La Community Development Banking et Financial Institutions Act,
adoptée en 1994, a mené à la création
du Community Development Financial Institutions Fund, qui soutient
l’investissement communautaire par des investissements en
actions, des subventions en capital, des prêts et un soutien
sous forme d’assistance technique (SIO et Riverdale, 2003,
p. 11).
A7
Instauré en 1986, ce programme accorde aux investisseurs
un crédit d’impôt fédéral en échange
de leur investissement dans la construction ou la rénovation
de logements pour personnes à faible revenu (SIF, 2003, p.
27).
A8
Approuvé dans le cadre de la Community Renewal Tax Relief
Act de 2000 afin d’encourager l’injection de nouveaux
capitaux privés dans les IFDC, ce programme offre aux épargnants
et aux sociétés d’investissement un CINM d’une
valeur de plus de 30 % du montant investi pendant la durée
de vie du crédit, à la valeur courante (SIF, 2003,
p. 27).
A9
Le BEA offre aux banques et aux caisses d’épargne des
incitatifs financiers à investir dans les IFDC et à
soutenir d’autres travaux financiers de développement
communautaire (IFDC, 2003, p. 9).
A10
Les OMDC sont des titres émis par les États, les villes,
les villages, les comtés et les districts spéciaux
ayant pour objectif principal le développement communautaire;
l’intérêt perçu sur ces titres est généralement
exonéré de l’impôt fédéral
et, dans certains cas, de l’impôt de l’État
(SIF, 2003, p. 27-28).
A11
Mis sur pied en 1996 par la National Community Capital Association
et Citibank, les EQ2 sont des prêts aux IFDC qui sont fortement
subordonnés et dont le terme de roulement et d’autres
caractéristiques leur permettent d’être traités
comme du capital-actions. Ces investissements assurent aux banques
un crédit amélioré aux termes de la CRA (SIF,
2003, p. 28).
A12
Les groupes d’investissement communautaire sans but lucratif
offrent des produits d’investissement enregistrés ainsi
que des services de diversification et de gestion professionnelle
des portefeuilles.
A13
De 5,4 G$US en 1999 à 14 G$US en 2003 (aucune compilation
de statistiques en 2000).
A14
En Nouvelle-Écosse, deux programmes de crédit d’impôt
visent à favoriser les placements privés dans des
initiatives communautaires :
1) Le Nova Scotia Equity Tax Credit (1994) accorde aux investisseurs
un crédit d’impôt provincial non remboursable
de 30 % du montant investi, jusqu’à concurrence de
9 000 $, crédit qui peut être appliqué à
trois années antérieures et à sept années
subséquentes. Un certain nombre de critères d’admissibilité
s’appliquent à l’égard des émissions
d’actions; pour plus de détails à ce sujet,
voir www.gov.ns.ca/econ/cedif. De 1994 à 2001, 4 030 investisseurs
ont investi au total 49,4 M$ dans 439 entreprises. Ces investisseurs
ont bénéficié de crédits d’impôt
sur le revenu des particuliers de 14,1 M$. Avec un taux de survie
présumé de 75 % (semblable au taux réel) des
entreprises, ce crédit d’impôt a donné
au gouvernement un bénéfice net cumulatif de 6 889
000 $, qui comprend les prestations d’emploi, le revenu des
ménages et les recettes du gouvernement provincial (Davis,
2003, pp.16-17).
2) Le Community Economic Investment Funds
Tax Credit (1999) a élargi l’Equity Tax Credit en offrant,
pendant les quatre premières années, une garantie
partielle sur la dernière tranche de 20 % des investissements
dans les régions autres que celles de Halifax, Dartmouth,
Bedford et Sackville. Les parts dans les fonds d’investissement
communautaire sont également préapprouvées
à titre d’avoirs dans des comptes de REÉR autogérés.
On trouvera des critiques positives dans Government
of Nova Scotia, Equity Tax Credit Act and Community Economic Development
Investment Funds Review, 2002. La création des crédits
d’impôts pour FIDEC a nécessité la modification
de la Securities Act de la Nouvelle-Écosse; voir Davis, 2003
p. 17-18.
A15
Mis sur pied en 1991, le Programme des obligations de développement
rural du Manitoba vise à aider les entrepreneurs en milieu
rural à attirer des investissements tout en protégeant
les investisseurs par une garantie provinciale sur chaque dollar
investi. Depuis 1991, il y a eu 24 émissions d’obligations
de développement rural, d’une valeur totale de 12 360
000 $. Vingt-deux projets ont été financés
et 707 personnes ont été embauchées par les
entreprises ayant bénéficié de ce financement
(Davis, 2003, p. 18).
A16
Le Crédit d’impôt pour le développement
de l’entreprise communautaire du Manitoba (2002) est un crédit
d’impôt non remboursable de 30 % sur le revenu des particuliers
à l’intention des résidants qui investissent
dans des projets de développement de l’entreprise communautaire
admissibles (Davis, 2003, p. 18).
A17
Les organismes de développement des collectivités
sont dotés d’associations provinciales regroupées
dans une association pancanadienne. Ces associations sont financées
par les organismes de développement général
d’Industrie Canada et regroupées comme suit : l’Agence
de promotion économique du Canada atlantique (APECA); Développement
économique Canada, pour les régions du Québec;
l’Initiative fédérale de développement
économique pour le Nord de l’Ontario (FedNor) et Diversification
de l’économie de l’Ouest Canada (DEO).
A18
Une diversité de ressources extérieures et d’outils
ont servi à cette évaluation : des mesures élaborées
en collaboration avec McKinsey & Company; l’indice de
durabilité AtKisson; les normes de la CERES concernant la
déclaration des effets globaux sur l’environnement;
les critères du CDCV; le rendement social sur le capital
investi (RSCI) du Roberts Enterprise Development Fund et les travaux
de la fondation Rockefeller sur les outils d’évaluation
ou de monétarisation de son impact social.
A19
La directive Prévention et réduction intégrées
de la pollution (PRIP) a été promulguée en
1996 à l’égard des pays de l’UE. La prévention
et la réduction intégrées de la pollution concernent
les activités industrielles et agricoles à fort potentiel
de pollution, (industries d'activités énergétiques,
production et transformation des métaux, industrie minérale,
industrie chimique, gestion des déchets, élevage d'animaux,
etc.). La directive définit des obligations fondamentales
qui couvrent une liste de mesures permettant de lutter contre les
rejets dans l'eau, l'air et le sol, et contre les déchets,
le gaspillage d'eau et d'énergie et les accidents environnementaux.
Elle sert de base à l'établissement d'autorisations
d'exploitation aux installations nouvelles ou existantes, ce qui
favorise l’éco-innovation. Une période transitoire
est prévue (30 octobre 1999 - 30 octobre 2007) pour que les
installations existantes puissent se conformer aux exigences de
la directive. Voir la Directive 96/61/CE du Conseil du 24 septembre
1996 relative à la prévention et à la réduction
intégrées de la pollution [Journal officiel L 257
du 10.10.1996].
A20
Ce CR traditionnel est associé à l’engagement
de consacrer une portion du capital à des transactions ou
des entrepreneurs ayant des objectifs sociaux ou environnementaux
clairement énoncés.
A21
Le principal produit ou service des entreprises où ces fonds
investissent est essentiellement pro-social ou pro-environnemental.
A22
Ce type de fonds investit dans des projets qui appartiennent à
des membres de populations marginalisées, qui sont gérés
par eux ou qui les emploient, quel que soit le produit ou le service
qu’ils offrent.
A23
Ce type de fonds existe dans le cadre d’une fondation privée
ou d’un organisme caritatif public et fait des investissements
en actions dans des entreprises privées dans le but de soutenir
sa mission caritative.
A24
The Interpretive Bulletin 29 CFR 2509, 94-1
[…] établit l’interprétation par le département
du Travail des articles 403 et 404 de l’Employee Retirement
Income Security Act de 1974 (ERISA), tels qu’ils s’appliquent
aux placements des régimes de prestations au personnel dans
les « investissements ciblés économiquement
» (ICE), c’est-à-dire les investissements choisis
pour les avantages économiques qu’ils apportent en
plus de leur rendement sur le capital investi par le régime
de prestation aux salariés […] le département
a passé un règlement prévoyant que les exigences
de prudence […] sont satisfaites si 1) le fiduciaire qui effectue
un investissement ou qui adopte une ligne de conduite en matière
d’investissement a bien tenu compte des faits et circonstances
dont il connaît ou devrait connaître la pertinence,
de par la portée de ses devoirs en matière d’investissement
et 2) le fiduciaire agit en conséquence (The Interpretive
Bulletin 29 CFR 2509, 94-1). [Traduction]
A25
Les points de repère utilisés pour analyser le rendement
financier des programmes d’ICE aux fins de ce sondage ont
été désignés par le GAO; il s’agissait
en général d’instruments classiques ayant une
cote semblable. Les programmes d’ICE dont le rendement était
inférieur aux points de repère étaient les
fonds à court terme (certificats de dépôt à
terme de trois ou de six mois), les fonds de CR les plus récents
et environ la moitié des fonds de CR les plus anciens.
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