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PROJET Programme : Suivi de l'état du Saint-Laurent
Ce projet vise à élaborer un indicateur de suivi de l’état du Saint-Laurent à partir des communautés benthiques à l'aide de la méthode du Réseau canadien de biosurveillance aquatique (RCBA), conçue par l’Institut national de recherche sur les eaux, situé à Burlington (Environnement Canada – Région de l’Ontario).
Les invertébrés benthiques sont des animaux, comme des insectes, des mollusques, des crustacés et des vers, qui habitent les fonds plus ou moins profonds des écosystèmes aquatiques, qu’il s’agisse de sédiments mous ou rocheux, ou même de plantes. Ces organismes aquatiques sont utilisés depuis plusieurs décennies pour évaluer l’état de santé des écosystèmes aquatiques, car plusieurs de leurs caractéristiques biologiques en font des indicateurs performants. Ils sont faciles à échantillonner et leur taxonomie est bien connue. Sédentaires, ils permettent de détecter des sources locales de contamination et révèlent les effets d’une contamination ponctuelle ou chronique. La répartition et la composition des communautés benthiques sont influencées par de nombreux facteurs environnementaux tels que la nature du substrat, la vitesse du courant, la présence ou l’absence de végétation aquatique et les caractéristiques physico-chimiques du milieu. La méthode du Réseau canadien de biosurveillance aquatique (RCBA) repose sur une approche dite de conditions de référence (sites de référence). La communauté benthique (c.-à-d. le groupe d’invertébrés qui occupent les fonds d’un site donné) et les conditions biophysiques présentes aux sites d'étude sont décrites et comparées aux sites de référence peu ou pas modifiés par les activités anthropiques. La similarité ou la dissemblance entre les sites de référence et les sites d'étude indiquent l’état du milieu.
Depuis 2004, une équipe de scientifiques d'Environnement Canada, en collaboration avec le Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie (GRIL), étudie la composition et la répartition spatiale des communautés benthiques au lac Saint-Pierre en utilisant la méthode du RCBA. Les travaux se poursuivent afin d’approfondir les connaissances relatives à l’influence de l’environnement sur ces communautés dans le but de déterminer si elles peuvent être retenues comme un indicateur valable de suivi de l’état du lac Saint-Pierre et éventuellement d’un écosystème aussi vaste que celui du Saint-Laurent.
Infos Saint-Laurent – Ressources biologiques |
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