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Situation  nationale1

Des experts régionaux ont évalué les données sur la qualité de l'eau provenant de programmes de contrôle fédéraux, provinciaux, territoriaux et de programmes conjoints. Ensuite, ces données ont été regroupées en une base nationale afin de calculer cet indicateur. On a préparé des résumés pour les sites de surveillance se trouvant dans le Sud du Canada, le Nord du Canada (encadré 5) et les Grands Lacs (encadré 6). Au total, les données de 370 sites (carte 3) ont été compilées pour la période de 2002 à 2004 : 30 pour le Nord du Canada et 340 pour le Sud du Canada. De plus, la qualité de l’eau de sept bassins des Grands Lacs a été évaluée grâce à des enquêtes menées en avril 2004 et 2005.

L’indicateur national ne tient pas compte des régions du Nord. En effet, celles-ci font l’objet d’un rapport distinct, car les sites qui s’y trouvent étaient généralement échantillonnés moins fréquemment et étaient moins représentatifs du territoire général. La qualité de l’eau douce dans les Grands Lacs fait aussi l’objet d’un rapport distinct parce qu’une autre méthode d'échantillonnage a été utilisée.

Dans le Sud du Canada, la qualité de l’eau mesurée à l'aide de l’IQE pour la période de 2002 à 2004 était considérée comme « excellente » dans 17 sites (5 p. 100), « bonne » dans 134 sites (39 p. 100), « moyenne » dans 115 sites (34 p. 100), « médiocre » dans 58 sites (17 p. 100) et « mauvaise » dans 16 sites (5 p. 100) quant à leur capacité à protéger la vie aquatique. Neuf lacs et 331 rivières ont fait partie de l’analyse (figure 10).

On ne devrait pas interpréter ces résultats comme s'ils représentaient l'état de toutes les eaux douces du Canada. En effet, ils ne s'appliquent qu'à la qualité de l'eau des sites de surveillance sélectionnés. Pour tous les sites, qu'il s'agisse de petites rivières ou de grands lacs, les données sont pondérées de manière égale aux fins du présent sommaire de résultats.

Dans le rapport de l’an dernier, l’indicateur de la qualité de l’eau (2001 à 2003) était fondé sur 345 stations de surveillance, qui affichaient une qualité « bonne » ou « excellente » pour 44 p. 100 des sites, « moyenne » pour 31 p. 100 des sites et « médiocre » ou « mauvaise » pour 25 p. 100 des sites. Dans le présent rapport de 2006, l’indicateur de la qualité de l’eau pour le Sud du Canada (2002 à 2004) visait 340 sites, dont certains se situaient à des endroits différents de l’année passée. De plus, l’indicateur dont il était question dans le rapport de 2005 s’articulait autour d’une formule légèrement différente pour une des provinces. La formule d’IQE utilisée dans le présent rapport est uniforme pour toutes les provinces. En raison des changements qu’ont subis les données et des améliorations apportées à l’indicateur, on ne doit pas comparer les résultats avec ceux de l’année passée.

On a mesuré différentes variables de la qualité de l'eau à différents endroits du pays, en tenant compte, en partie, des priorités des divers programmes de surveillance, du type de conséquences des activités humaines dans la région et des caractéristiques des écosystèmes aquatiques. En général, les variables dont a le plus souvent tenu compte dans les calculs dans tout le Canada sont le phosphore (334 sites), l’ammoniac (276), les nitrates (260), le pH (230) et le zinc (211). Dans les sites visés, les mesures de phosphore ont dépassé les recommandations au moins une fois dans 81 p. 100 des sites, l’ammoniac dans 18 p. 100, les nitrates dans 28 p. 100, le pH dans 25 p. 100 et le zinc dans 27 p. 100. De plus, les mesures de phosphore dans 38 p. 100 des sites étaient supérieures aux recommandations dans plus de 50 p. 100 des échantillons prélevés.

Certains phénomènes naturels ont aussi contribué aux dépassements des seuils recommandés des variables de la qualité de l'eau. Par exemple, les écoulements glaciaires, la fonte des neiges et les fortes pluies peuvent accroître de beaucoup la quantité de sédiments en suspension riches en éléments nutritifs et en métaux, et l'eau naturellement acide dans les tourbières et les autres milieux humides peut contribuer à réduire le pH et à accroître les concentrations de certains métaux dans l'eau des sites en aval. La variation de ces facteurs d’une année à l’autre justifie l’utilisation de résultats de surveillance de trois années (2002 à 2004). Elle justifie également l’élaboration et l’application de recommandations pour la qualité de l'eau particulières au site qui tiennent compte des concentrations de substances et des conditions naturelles de chaque site.

Presque tous les sites qui se trouvent dans le Sud du Canada occupent des régions potentiellement touchées par les activités humaines, comme celles qui ont cours dans les établissements, les fermes, les installations industrielles et les opérations minières, ainsi que par les barrages et les précipitations acides. L’ampleur de ces activités et la gamme de leurs répercussions potentielles sur la qualité de l’eau sont mises en évidence ci-dessous.

Établissements humains

En 2001, près de quatre Canadiens sur cinq vivaient dans des zones urbaines où la population se chiffrait à 10 000 personnes ou plus. En outre, les deux tiers de la population canadienne vivaient dans seulement 10 des 183 zones de drainage inférieur (Statistique Canada, 2006a). Les impacts sur la qualité de l’eau comprennent l’eau de ruissellement contaminée provenant des égouts pluviaux et des surfaces imperméables, et l’évacuation des eaux usées. En 1999, 83 p. 100 des Canadiens urbains qui habitaient dans des communautés intérieures étaient desservis par un service de traitement secondaire ou tertiaire des eaux usées (Environnement Canada, 2001b).

L’incidence des établissements humains sur la qualité de l’eau est souvent associée aux dépassements des recommandations à l’égard des éléments nutritifs, de la turbidité ou des solides en suspension, du chlorure et des métaux tels le cuivre, le fer, le plomb et le zinc. Toutefois, on sait que des centaines d’autres substances peuvent se déverser dans les effluents d’eaux usées, dont les produits chimiques industriels, les pesticides, le pétrole et la graisse et les produits pharmaceutiques.

Presque tous les sites de surveillance de la qualité de l’eau visés par cet indicateur pour le Sud du Canada se trouvent dans des sous-aires de drainage dont la densité de population est de modérée à forte, alors que tous les sites du Nord se situent dans des sous-aires de drainage à faible densité de population (carte 5).

Agriculture

Depuis plusieurs décennies, les productions agricoles et animales ont augmenté de façon considérable au Canada. Les opérations agricoles de grande envergure, les nouvelles technologies et l’utilisation accrue d’intrants incluant la mécanisation, la génétique, la science nutritive et l’irrigation a contribué à favoriser ces augmentations dans le secteur agricole. À titre d’exemple, les dépenses liées aux engrais manufacturés ont grimpé de plus de 29 p. 100 entre 1991 et 2001, alors que les dépenses afférentes aux produits agrochimiques par kilomètre carré ont augmenté de 67 p. 100 au cours de la même période (Statistique Canada, 2006a).Dans le même ordre d’idées, la production de fumier a augmenté de 13,9 p. 100 entre 1981 et 2001, les quantités les plus importantes ayant été produites dans le Sud de l’Alberta, de l’Ontario et du Québec (Statistique Canada, 2006b).

Les technologies à haut rendement et les opérations agricoles de grande envergure de ce genre, toutefois, comportent des risques susceptibles de dégrader la qualité de l’eau. Les opérations agricoles peuvent occasionner le dépassement des recommandations pour la qualité de l’eau quant au phosphore et à l’azote, à la turbidité, aux solides en suspension, aux pesticides et aux métaux. Par exemple, la production de fumier et l’épandage d’éléments nutritifs sous la forme d’engrais minéral, de fumier, de compost et de boues d’épuration pour augmenter la productivité des récoltes peuvent avoir des effets sur la qualité de l’eau. Toutefois, le recours à de saines pratiques de gestion devrait permettre de réduire les risques environnementaux pour la qualité de l’eau.

Les deux tiers des sites de surveillance de la qualité de l’eau dans le Sud du Canada se trouvent dans des régions qui font l’objet d’une activité agricole, alors que seulement un dixième des sites de surveillance dans le Nord se trouvent dans des zones agricoles (carte 6).

Installations industrielles et commerciales

En 2004, 88 p. 100 des 112 000 tonnes de polluants déversés dans des plans d’eau côtière ou d’eau douce par de grandes installations industrielles et commerciales qui doivent déclarer leurs rejets à l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP) provenaient des services municipaux d’approvisionnement d’eau et de traitement des eaux usées. Environ 7 600 tonnes d’effluents provenaient des usines de pâtes et papiers, 1 600 tonnes de l’extraction de minerais métalliques et 4 500 tonnes de tous les autres secteurs combinés (figure 12). Au total, 513 installations dans tout le Canada ont signalé des rejets de 102 substances différentes dans les plans d’eau côtière ou d’eau douce, les rejets les plus importants étant le nitrate (53 000 tonnes), l’ammoniac (49 000 tonnes) et le phosphore (6 000 tonnes) (Environnement Canada, 2006.

On trouve des usines de pâtes et papiers dans tout le Canada. Celles-ci produisent d’importants volumes d’effluents résiduaires. Les principaux effets de ces effluents comprennent la toxicité chronique pour les organismes aquatiques et l’eutrophisation (Environnement Canada, 2001a). Les récentes améliorations en matière de prévention et de contrôle de la pollution ont permis de réduire la quantité générale de polluants rejetés, particulièrement le méthanol, l’ammoniac et le nitrate (Environnement Canada, 2006c).

L’exploitation minière peut avoir des effets de longue durée sur l’eau et les écosystèmes aquatiques. Au nombre des préoccupations relatives aux mines actives et désaffectées figurent les effets à long terme sur l’environnement de l’exposition chronique à de faibles concentrations de métaux, y compris la bioaccumulation, la contamination des sédiments, les désordres endocriniens et les modifications à long terme des caractéristiques des eaux de surface qui reçoivent les rejets de l’exploitation minière (Environnement Canada, 2001a).

Barrages et derivations

Les barrages sont utilisés à de nombreuses fins, notamment pour produire de l’électricité, créer des réserves d’eau pour l’agriculture, contrôler les inondations et traiter les résidus miniers. Les barrages modifient le débit naturel et la forme des rivières. À ce titre, ils peuvent altérer la température de l’eau en aval, les concentrations de métaux et les niveaux d’oxygène, empêcher le transport en aval de sédiments porteurs de substances nutritives et, dans le cas de certains évacuateurs, libérer des bulles de gaz en concentrations dangereuses pour les poissons en aval (Fidler et Miller, 1997; Environnement Canada, 2001a).

Bien que les activités humaines soient liées à la dégradation de la qualité de l’eau dans bien des régions du Canada, certaines pratiques de gestion peuvent contrôler ou réduire l’incidence sur la qualité de l’eau. En outre, des améliorations importantes ont vu le jour dans plusieurs secteurs industriels, notamment dans les usines de pâtes et papiers et les mines métallifères, à la suite d’une rigoureuse réglementation et de la collaboration du gouvernement et de l’industrie.


1 Comme nous ne disposons que de deux périodes de rapport à ce jour, il n’est pas possible de déterminer s’il existe ou non une tendance marquée dans la qualité de l’eau des sites visés par les rapports de situation. Par conséquent, aucune information sur la tendance de la qualité de l’eau n’est comprise dans le rapport.





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