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Qualité de l'eau douce

Quelle est la problématique?

Au Canada, la qualité de l’eau est menacée par diverses sources, dont les établissements humains, l’agriculture et l’activité industrielle. La dégradation de la qualité de l’eau peut nuire à la vie aquatique et aux utilisations humaines de l’eau, notamment, pour le loisir, à des fins agricoles et comme source d’eau potable.

Que se passe-t-il?

Cet indicateur évalue la qualité de l’eau douce de surface en ce qui a trait à la protection de la vie aquatique (p. ex., les poissons, les invertébrés et les plantes). Selon des données recueillies de 2002 à 2004:

  • Parmi 340 sites de surveillance du Sud du Canada, la qualité de l’eau douce était considérée comme « bonne » ou « excellente » dans 44 p 100 des sites, « moyenne » dans 34 p. 100 et « médiocre » ou « mauvaise » dans 22 p. 100 des sites.
  • La qualité de l’eau douce de 30 sites du Nord du Canada était considérée comme « bonne » ou « excellente » dans 67 p. 100 des sites, « moyenne » dans 20 p. 100 des sites et « médiocre » ou « mauvaise » dans 13 p. 100 des sites.

En 2004-2005, la qualité de l’eau douce dans les Grands Lacs était considérée comme « bonne » ou « excellente » pour le lac Supérieur, le lac Huron, la baie Georgienne, l'Est du lac Érié, « moyenne » pour la région centrale du la Érié et « médiocre » pour l'Ouest du lac Érié et le lac Ontario.

Pourquoi est-ce important?

Au Canada, une eau de bonne qualité en quantité adéquate est essentielle pour des écosystèmes en santé, pour la santé humaine et la performance économique. La dégradation de la qualité de l’eau peut affecter la vie aquatique et les différentes utilisations de l’eau par les humains. Par exemple, des concentrations élevées d’éléments nutritifs, comme l’azote ou le phosphore, peuvent provoquer une croissance excessive des plantes et, du fait, contribuer à réduire la quantité d’oxygène dissous disponible pour les poissons et autres animaux aquatiques. Une eau dont la qualité s’est dégradée peut aussi nuire à des activités économiques comme la pêche en eau douce, le tourisme et l’agriculture.

Pourquoi cela se passe-t-il?

Les secteurs de la fabrication primaire et des services, les institutions et les ménages rejettent directement ou indirectement des centaines de substances dans les rivières et les lacs. De nombreux polluants se fraient aussi indirectement un chemin jusqu’aux plans d’eau après avoir été rejetés dans l’air ou sur le sol. Les eaux de ruissellement non traitées provenant des terres agricoles et des zones urbaines de même que les changements dans les débits d'eau peuvent également contribuer à dégrader la qualité de l’eau. Les phénomènes naturels tels que les écoulements glaciaires, la fonte des neiges et les fortes pluies peuvent aussi accroître de beaucoup la quantité de sédiments en suspension, riches en éléments nutritifs et en métaux.

Une rivière en hiver

Prochaines étapes?

Dans ce rapport, on présente de l'information sur l'état de la qualité de l'eau au Canada en ce qui a trait à sa capacité à soutenir la vie aquatique. L'indicateur préliminaire dont il est question ici sera amélioré dans le cadre des prochains rapports.

Les objectifs à long terme pour l’élaboration de l’indicateur de la qualité de l’eau douce comprennent, notamment :

  • un ensemble cohérent et comparable de sites de surveillance représentatif des habitats aquatiques clés (p. ex., rivières, lacs, milieux humides) au Canada relativement aux différentes utilisations de l’eau (p. ex. la protection de la vie aquatique, l’agriculture, les sources d’eau brute);
  •  l’amélioration du choix des variables et des recommandations servant au calcul, afin de permettre le regroupement des résultats par région de tout le pays, par aire de drainage et au fil du temps;
  •  le perfectionnement de la distinction entre les changements dans la qualité de l’eau attribuables à des effets naturels et d’origine humaine par l’élaboration de recommandations particulières aux sites;
  •  la production de rapports sur la qualité de l’eau pour d’autres utilisations de l’eau, comme l’agriculture ou les sources d’eau brute utilisées pour approvisionner les stations de traitement d’eau, possiblement grâce à une série d’indicateurs.

On prévoit améliorer la surveillance, l’élaboration de l’indicateur, l’élaboration de recommandations et les enquêtes de la façon suivante :

Surveillance

La capacité de surveillance de la qualité de l’eau douce  est limitée et passablement fragmentée dans le pays, et présente d’importantes lacunes spatiales. Au cours des prochaines années et de concert avec ses homologues provinciaux et territoriaux, Environnement Canada élargira le réseau actuel de surveillance de la qualité de l'eau de façon àcombler ces lacunes spatiales en matière de connaissances. Cela améliorera aussi la représentation nationale des plans d'eau et des habitats aquatiques à l’échelle du pays. Des efforts collectifs sont mis de l’avant pouridentifier les zones du Canada qui sont sous-représentées dans le réseau, puis établir des objectifs prioritaires en vue d'accroître les mesures de surveillance. Par exemple, les sites clés dans le Sud de la Saskatchewan seront inclus dans le rapport sur les indicateurs de 2007. Un autre élément à considérer dans le choix des emplacements de surveillance sera la coordination des sites de surveillance et des variables de la qualité de l’eau (dans la mesure du possible) afin de permettre la cueillette de données relatives à plusieurs indicateurs pour différentes utilisations de l’eau. Par exemple, un site de surveillance de rivière peut être choisi en amont de la prise d’eau brute d’une station de traitement d’eau, afin de permettre l’utilisation des données à la fois pour les indicateurs de la qualité de la vie aquatique et des sources d’eau brute.

L’indicateur de la qualité de l’eau s’articule actuellement sur la mesure de paramètres physiques et chimiques dans l’eau. La mesure des composants biologiques d’un plan d’eau (p. ex., les invertébrés benthiques) peut également fournir d’importantes données sur la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes aquatiques. On examine en ce moment les méthodes possibles pour incorporer les données biologiques aux rapports sur les indicateurs futurs.

Tuyau d’évacuation des eaux pluviales

Élaboration de l’indicateur

On se penche actuellement sur les méthodes d’amélioration du calcul et de la présentation de l’indicateur actuel, car il est nécessaire de corriger les données en fonction de la répartition géographique non équilibrée des sites de surveillance et de présenter les tendances au fil du temps. La répartition géographique actuelle des sites sera revue en vue d’adopter une méthode plus systématique pour sélectionner les sites de surveillance, et chaque site se verra accorder une pondération. De plus, on adoptera une autre façon de compiler l’indicateur, possiblement basée sur des périodes d’une année plutôt que de trois années, afin de rendre compte des tendances dans la qualité de l’eau.

Un travail fouillé sera requis à certains sites afin de déterminer les causes des changements dans la qualité de l’eau ou les raisons qui expliquent le dépassement des recommandations. Une étude plus poussée est également nécessaire à l’échelle du pays afin d’établir un lien entre les évaluations de la qualité de l’eau pour des sites de surveillance individuels et des activités humaines et des processus naturels précis.

Santé Canada a entrepris l’élaboration de l’indicateur de la qualité de l’eau source ou brute en octobre 2005 en collaboration avec un groupe de travail fédéral, provincial et territorial. Depuis, on a élargi l’étendue du projet afin d’y inclure un indicateur de la qualité de l’eau traitée dans le but de faciliter la communication au public de renseignements sur la qualité de l’eau qu’il consomme. L’objectif global de ce projet consiste à disposer des moyens nécessaires pour mesurer, suivre et produire des rapports sur la qualité de l’eau source (brute) et traitée. Les nouveaux renseignements aideront à évaluer l’efficacité des projets de protection de l’eau source, à guider la planification de la protection de l’eau source et les activités qui s’y rattachent et à déceler la présence de lacunes dans l’approche à barrières multiples. 

Une fois mis au point, cet outil est destiné à offrir un mécanisme pour évaluer la qualité de l’eau source et de l’eau traitée, suivre les changements et relever les conditions qui détériorent ou améliorent la qualité de l’eau; pour évaluer l’efficacité des projets de protection de l’eau source et aider à orienter la planification de ces projets et les activités qui s’y rattachent; pour déceler la présence de lacunes dans l’approche à barrières multiples; et pour produire des rapports sur la qualité de l’eau source et traitée. Les résultats du projet continueront d’être peaufinés à mesure que le travail progresse.

Achevée en mars 2006, la première phase du projet s’est attardée à l’élaboration du processus et du calendrier, à l’identification claire des buts du projet et à l’identification des défis mis au jour par le groupe de travail. Pendant la deuxième année de ce projet, le groupe de travail concentrera ses efforts sur :

  • l’examen de projets internationaux connexes;
  • l’élaboration de la méthodologie relative aux indicateurs;
  • l’échange de renseignements avec les parties intéressées;
  • l’essai pilote de la méthodologie et des indicateurs connexes et les rajustements finaux appropriés.

Les indicateurs seront soumis à l’examen et à l’approbation des ministères fédéraux et des comités féderaux, provinciaux et territoriaux. L’achèvement du projet est prévu d’ici la fin de mars 2007.

L’Indice de la qualité des eaux (IQE) servira également à évaluer et à produire des rapports sur la pertinence de la qualité de l’eau pour d’autres utilisations importantes, comme l’irrigation et l’abreuvement des animaux de ferme dans le secteur agricole. Cette analyse sera ensuite incorporée à l’indicateur de la qualité de l’eau douce.

Élaboration de recommandations

L’exactitude de l’évaluation de la qualité de l’eau selon l’IQE est directement tributaire de l’emploi des variables et des recommandations appropriées en matière de qualité de l’eau. Les variables et les recommandations qui entrent dans le calcul de l’IQE doivent être pertinentes à l’échelle locale, c’est à dire appropriées aux organismes locaux et aux caractéristiques de l’eau à l’échelle locale. Par exemple, la dureté et la température de l’eau peuvent influer sur la toxicité de certaines substances; par conséquent, les recommandations qui s’appliquent à ces substances doivent varier selon la dureté et la température de l’eau. Environnement Canada, en consultation avec les provinces et les territoires, évalue en ce moment la pertinence écologique des recommandations existantes à l’égard des conditions locales et, s’il y a lieu, élaborera des recommandations particulières aux sites à partir de méthodes et de protocoles uniformes à l’échelle nationale. Les options pour un choix plus cohérent de variables parmi les compétences sont également en cours d’évaluation. Des investissements pourraient s’avérer nécessaires afin de mesurer un plus grand nombre de variables à certains endroits et pour élaborer des recommandations pour d’autres substances clés.

Enquêtes

Les répercussions des activités des ménages et de l'industrie sur la qualité de l'eau et les besoins des ménages et de l'industrie en eau de grande qualité sont mis en évidence grâce à de nouvelles enquêtes nationales. Les résultats de l’Enquête sur les ménages et l’environnement fourniront de l’information sur les activités des ménages susceptibles d’avoir une incidence sur la qualité de l’eau et sur les changements dans le comportement des ménages en réponse aux préoccupations liées à la qualité de l’eau. De plus, l’Étude sur l’utilisation de l’eau dans l’industrie permettra de recueillir des renseignements auprès des fabricants, des producteurs d’énergie thermique et des mines sur l’utilisation et la gestion de l’eau. On prévoit mener une enquête sur les usines municipales de traitement des eaux, en appui de l’indicateur de la qualité de l’eau source. Une étude de l’utilisation de l’eau à des fins agricoles est également en cours.

 





Créé le : 2005-08-16
Mis à jour le : 2006-11-23
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Contenu revu le : 2006-11-23Consulter les détails de la ressource
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