Les régions du nord du Canada1 et éloignées sont moins densément peuplées que celles du sud. Par conséquent, elles ne subissent pas les mêmes pressions des établissements humains, de l’industrie et de l’agriculture. Toutefois, la qualité de l’eau des bassins hydrographiques du Nord est menacée par le transport sur de grandes distances de polluants et les industries des ressources primaires, comme la foresterie et les usines de pâtes et papiers, l’exploitation minière et l’exploration, l’expansion de l’industrie pétrolière et gazière et la mise en valeur de l’énergie hydraulique. De plus, les écosystèmes d’eau douce du Nord peuvent également s’avérer particulièrement vulnérables aux stress accrus que constituent les récents changements de températures et de précipitations et le rayonnement ultraviolet accru (Schindler et Smol, 2006).
La qualité de l’eau était considérée comme « excellente » à 4 sites (13 p. 100), « bonne » à 16 sites (53 p. 100), « moyenne » à 6 sites (20 p. 100) et « médiocre » à 4 sites (13 p. 100). Aucun site où la qualité est « mauvaise » n’a été signalé (figure 11). Six lacs et 24 rivières ont fait partie de l’analyse. Des travaux plus poussés sont en cours afin d’évaluer dans quelle mesure les dépassements dans les sites où la qualité est moyenne et médiocre peuvent être attribués aux activités humaines
Le Nord canadien est vaste, ce qui rend l’échantillonnage des sites éloignés coûteux et l’accès, difficile. Par conséquent, les sites de surveillance de la qualité de l’eau dans le Nord sont échantillonnés moins souvent. Pour cette raison, la fréquence minimale d’échantillonnage pour l’inclusion des sites de surveillance du Nord dans le calcul de l’indicateur de la qualité de l’eau douce pour le Nord a été réduite de 12 (tel qu’utilisé dans le sud du Canada) à 9 au cours de la période de 2002 à 2004.
L’IQE a été calculé au cours de la période de 2002 à 2004 pour 30 sites de surveillance du Yukon, de la Colombie-Britannique, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut, du nord des Prairies et du Labrador. Aucun site de surveillance de la qualité de l’eau dans le nord de l’Ontario ou le nord du Québec n’a pu être pris en compte. Bien que les calculs aient été généralement basés sur un nombre inférieur d’observations à celui dans le sud du Canada, les observations tenaient compte des variations saisonnières dans la qualité de l’eau.