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Numéro 54
13 mai 2005


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Aller de l'avant pour contrer les changements climatiques

Ours polaire
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La collectivité mondiale a identifié les défis liés aux changements climatiques et prend les mesures nécessaires pour les contrer. Si nous n'y faisons rien, l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) contribuera à une hausse prévue de la température du globe de 1,5 à 6 degrés Celsius au cours de ce siècle et modifiera de manière importante le fonctionnement de notre planète.

Le Canada s'est engagé à faire sa part. Le 13 avril 2005, le gouvernement du Canada a fait connaître un plan révisé concernant les changements climatiques, Aller de l'avant pour contrer les changements climatiques : Un plan pour honorer notre engagement de Kyoto. Il s'agit de la première phase du Projet vert, le projet national du gouvernement visant à créer un environnement plus sain et une économie plus forte en vue d'un environnement durable.


En vertu du Protocole de Kyoto, le Canada a pour cible de réduire, entre 2008 et 2012, ses émissions annuelles de GES à un niveau inférieur de 6 p. cent à celui réel de 1990, soit la plus exigeante cible de réduction des émissions de GES des 141 signataires de Kyoto.

Combler l'écart de 270 mégatonnes de GES

Éoliennes
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Le défi du Canada en ce qui concerne sa cible de Kyoto est souvent exprimé sous la forme d'un « écart d'émissions », soit la différence entre la quantité prévue d'émissions entre 2008 et 2012 en cas de maintien du statu quo (c.-à-d. qu'elles seraient en l'absence de mesures de lutte contre les changements climatiques) et notre cible de Kyoto.

Les prévisions actuelles démontrent que l'écart d'émissions de GES du Canada se situe aux environs de 270 mégatonnes de GES (une mégatonne correspond à un million de tonnes). Les mesures comprises dans le nouveau plan Aller de l'avant pour contrer les changements climatiques permettront de combler cet écart pour 2012.

Des changements peuvent survenir

Le Canada a de bonnes raisons de demeurer optimiste de réaliser ce défi. Il y a quelques décennies, les chlorofluorocarbones (CFC) étaient grandement utilisés dans plusieurs produits, des réfrigérateurs aux appareils de climatisation, en passant par les inhaleurs pour l'asthme.

Cheminée industrielle
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Au début des années 1970, la science a démontré que les CFC étaient responsables de la destruction de l'ozone de la Terre. Nous nous sommes donc clairement aperçus qu'une action à l'échelle mondiale était nécessaire. Le Canada et une poignée d'autres pays ont participé à un effort mondial visant à éliminer les CFC.

À ce moment, l'élimination des CFC paraissait être une tâche impossible à réaliser en raison des obstacles techniques et économiques. Toutefois, qu'à cela ne tienne, de grands chefs de file de l'industrie, forts de politiques gouvernementales constructives et de l'action citoyenne, ont permis de faire des percées et de découvrir des solutions de remplacement aux CFC qui ne risqueraient pas de nuire à la couche d'ozone.

Ces nouveaux produits et ces nouvelles technologies n'ont pas seulement permis de remplacer les CFC, mais dans de nombreux cas, ils ont aussi permis de créer des produits plus efficaces ou éconergétiques, créant ainsi un avantage double.

Le résultat : la production et la consommation mondiale de CFC ont presque été abandonnées.

De nouveau, le monde fait face à une tâche presque insurmontable : réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver le climat de la planète. Le Canada et les autres membres signataires du Protocole de Kyoto prennent les mesures nécessaires afin de réaliser cette tâche – soit réduire les émissions de gaz à effet de serre pour 2012.

Faits éclairs

Le Protocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005.

Le Gouvernement of Canada s'est engagé à investir 10 milliards de dollars jusqu'en 2012 afin d'atteindre la cible de réduction d'environ 270 mégatonnes.

La Conférence de Montréal sur le changement climatique aura lieu du 28 novembre au 9 décembre 2005. Près de 10 000 participants provenant de 189 pays sont attendus.

Six gaz à effet de serre sont ciblés par le Protocole de Kyoto : le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde nitreux, les hydrocarbures fluorés, les hydrocarbures fluorés entièrement halogénés et l'hexafluorure de souffre. Sans eux, la chaleur du soleil s'échapperait dans l'espace et la température moyenne de la planète passerait de 15° C à -18° C.

Depuis le début de la Révolution industrielle, les concentrations de dioxyde de carbone ont augmenté de 31 p. cent et de méthane de 151 p. cent.

Liens connexes

Aller de l'avant pour contrer les changements climatiques : Un plan pour honorer notre engagement de Kyoto

Le Protocole de Kyoto

Articles connexe d'EnviroZine :

Le Canada et le Protocole de Kyoto

Agir contre les changements climatiques

Les ours polaires et le réchauffement climatique

Certains éléments du Plan

Grands émetteurs finaux de GES (36 mégatonnes)

Les grands émetteurs (GEF) de GES au Canada comprennent les entreprises dans les domaines minier et manufacturier, du pétrole et du gaz et de l'électricité. Ces industries constituent une part importante de l'économie du Canada et sont également de grands émetteurs de GES - près de 50 p. cent des émissions totales du Canada. Parmi les façons de respecter ces engagements, notons l'adoption d'améliorations visant à atteindre les objectifs de réduction interne et l'achat de crédits de réduction des émissions.

L'échange de droits d'émissions est une solution économique proposée afin de contrer la pollution de l'air et les changements climatiques. Les crédits de réduction des émissions peuvent être achetés par une entreprise qui produit moins de polluants qu'il est autorisé par le gouvernement. Les autres entreprises peuvent acheter ces crédits du marché pour compléter la quantité de polluants qu'ils produisent en trop.

Fonds pour le climat (75 à 115 mégatonnes)

Le nouveau Fonds pour le climat est un fonds axé sur les mécanismes du marché dont le mandat sera d'acheter des crédits de réduction des émissions pour le compte du gouvernement du Canada. Le gouvernement achètera des réductions nationales (auprès des agriculteurs, des entreprises et des communautés, etc.), et éventuellement pourra obtenir des réductions internationales et ainsi permettre au Canada de réaliser sa cible de Kyoto.

Industrie de l'automobile (5,3 mégatonnes)

L'industrie automobile a récemment conclu une entente avec le gouvernement du Canada s'engageant ainsi à atteindre les cibles en matière de réduction des émissions par le biais de la mise en vente de véhicules et la valorisation de technologies plus économiques et émettant moins de gaz à effet de serre. Par exemple, la consommation d'essence améliorée, des technologies plus avancées en matière d'émissions et de diesel, et des véhicules hybrides et à carburant alternatif.

Énergie renouvelable (15 mégatonnes)

Pendant les 15 années à venir, le Budget fédéral 2005 s'est engagé à investir plus de 1,8 million de dollars dans l'énergie renouvelable. Les fonds seront utilisés afin de quadrupler la puissance éolienne à 4000 mégawatts – ce qui représente une quantité suffisante pour répondre à la demande d'un million de familles canadiennes. Les fonds seront aussi investis dans le développement d'autres sources d'énergies renouvelables, à savoir, l'énergie solaire, les microcentrales et l'énergie de la biomasse. Le Budget a aussi présenté des mesures fiscales valorisant l'efficacité énergétique et l'énergie renouvelable.

Puits de carbone (jusqu'à concurrence de 30 mégatonnes)

Les puits de carbone sont les zones où la quantité de carbone stocké est supérieure à la quantité émise, par exemple, les champs d'agriculteurs et les forêts en croissance. On estime qu'il sera possible avant 2012 de réduire de 30 mégatonnes les émissions de gaz à effet de serre en modifiant les pratiques agricoles et forestières actuelles au Canada.

Action des consommateurs (5 mégatonnes)

Le gouvernement du Canada mettra en place des incitatifs pour encourager les choix de consommation écologiques et améliorer la qualité des conseils et des services techniques fournis aux individus, aux entreprises et aux communautés. Le Défi d'une tonne, ce programme fédéral qui encourage les Canadiens à prendre des mesures simples et économiques en matière d'efficacité énergétique pour réduire leurs émissions de GES, restera en place, car il remporte un bon succès.

Fonds de partenariat (55 à 85 mégatonnes)

Le gouvernement du Canada travaillera de concert avec les provinces et les territoires pour conclure de nouveaux accords et améliorer les accords existant déjà. Dans cette optique, il fournira un financement partiel à certains projets et investira massivement dans de nouvelles infrastructures et technologies, comme l'utilisation de charbon épuré, la fermeture progressive des centrales au charbon, la mise en place d'un pipeline de captage et de stockage du dioxyde de carbone et l'extension des lignes de transmission électrique est-ouest.

Écologisation du gouvernement (1 mégatonne)

Le gouvernement du Canada compte réduire d'environ un tiers ses propres émissions de GES. Pour ce faire, il mettra en application d'ici 2006 une politique d'approvisionnement écologique régissant tous ses achats, y compris l'achat d'électricité. Le gouvernement changera aussi ses systèmes centraux de climatisation pour des systèmes plus efficaces, et il construira ses nouveaux immeubles à bureaux en veillant à respecter la norme d'excellence du Leadership in Energy and Environmental Design, ce qui réduira de moitié l'énergie actuellement utilisée dans ces immeubles. Enfin, le gouvernement remplacera peu à peu ses véhicules pour des modèles hybrides plus efficaces.

Programmes de réduction des GES (jusqu'à 40 mégatonnes)

Il existe déjà un certain nombre de programmes de réduction des GES, et le gouvernement du Canada compte continuer de les appuyer. Ainsi, le Budget actuel consacre 225 millions de dollars sur cinq ans au programme Énerguide d'encouragement éconergétique pour les maisons afin d'encourager jusqu'à un demi-million de propriétaires de maison à augmenter l'efficacité énergétique de leur maison.

D'autres programmes sont déjà en place pour aider les Canadiens à réduire les émissions dans différents secteurs, par exemple dans celui des transports, où l'on fait la promotion de la distribution et de l'utilisation de carburants de remplacement plus propres. Le nouveau plan tient compte du fait que pour être efficaces, nous devons orienter nos efforts en fonction de l'évolution de la situation en nous basant sur nos réussites et en récupérant les fonds des initiatives jugées moins efficaces pour tirer le meilleur parti possible des nouvelles technologies.

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