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ContexteQuelques gaz à effet de serre, principalement le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde nitreux et la vapeur d'eau, aident à régulariser le climat terrestre en emprisonnant l'énergie solaire réfléchie sous forme de chaleur par la surface de la Terre. Les émissions attribuables aux activités humaines amplifient ce processus naturel. Depuis le début de l'époque industrielle, les activités humaines, notamment l'utilisation de combustibles fossiles, ont fait grimper la quantité de gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère. On considère généralement que l'augmentation des émissions a accentué l'effet de serre, provoquant un réchauffement de l'atmosphère et un changement climatique. Bien que dans l'ensemble les températures mondiales soient en hausse, les climats régionaux réagissent différemment les uns des autres, certains connaissant une tendance au refroidissement. On s'attend à ce que le changement climatique affecte la santé humaine (par l'augmentation de la prévalence de l'asthme, du stress dû à la chaleur et de la contagion, par exemple), les modes de vie autochtones traditionnels, la qualité de l'air (en particulier les niveaux de smog), le cycle hydrologique et l'approvisionnement en eau (les précipitations, le débit des cours d'eau, le niveau des océans, la glace, la neige et les glaciers), les habitats terrestres et aquatiques, les superficies et les pratiques agricoles et la productivité nationale dans son ensemble, en plus de favoriser les phénomènes météorologiques violents.IndicateursDepuis 1950, les émissions mondiales de dioxyde de carbone attribuables à la consommation d'énergie ont quadruplé. En 1998, le Canada était responsable d'environ 2 % de ces émissions. Les émissions canadiennes des six principaux gaz à effet de serre se sont accrues de 20 % depuis 1990. Même si la tendance à la hausse dans les émissions se poursuit, un ralentissement du processus est déjà en cours. L'augmentation des émissions de dioxyde de carbone a mené à une hausse de 33 % des concentrations mondiales de dioxyde de carbone atmosphérique depuis le début de l'époque industrielle. Comme le dioxyde de carbone se mélange bien à l'atmosphère, on peut considérer le niveau mesuré à un endroit donné comme représentatif de la situation mondiale. Depuis un siècle, la température mondiale moyenne a connu une hausse d'environ 0,6 °C, alors que de 1950 à 2000, le Canada a vu sa température moyenne grimper de quelque 1 °C. Bien qu'aucune preuve scientifique formelle ne puisse démontrer l'existence d'un lien entre les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques attribuables aux gaz à effet de serre, on peut difficilement nier que les Canadiens aient récemment été témoins de changements dans les profils météorologiques et d'une augmentation considérable de l'incidence des catastrophes liées aux conditions météorologiques.MesuresEn 1992, le Canada a ratifié la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui définit un cadre d'action pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. En 2002, le Canada a ratifié le Protocole de Kyoto de la Convention-cadre, aux termes duquel le Canada s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour les ramener, au cours de la période de 2008 à 2012, à un niveau de 6 % inférieur à celui de 1990.Les politiques et les programmes en cours du gouvernement du Canada réduiront de 80 mégatonnes les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2008-2012. Ce chiffre comprend un volume de crédits de puits de carbone liés à l'amélioration des pratiques agricoles et de l'aménagement forestier afin de retirer et d'emmagasiner du carbone atmosphérique; ces réductions représentent près du tiers de l'objectif de Kyoto. En 2002, le gouvernement a annoncé une stratégie concernant des réductions supplémentaires de 100 MT et a esquissé un certain nombre d'interventions en cours et potentielles qui devraient permettre au Canada d'effectuer les 60 MT de réductions qui subsistent. Ces programmes jettent les bases de changements technologiques, économiques et comportementaux à long terme et offrent aux Canadiens les outils dont ils ont besoin pour faire leur part. Le volet « sensibilisation du public » du Fonds d'action pour le changement climatique (FACC) favorise la sensibilisation et la compréhension, tout en offrant aux Canadiens l'information nécessaire pour agir de façon responsable dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre. D'autres programmes du FACC, destinés aux secteurs résidentiel, commercial, industriel et des transports, comprennent le financement de la recherche scientifique et des mesures rapides visant à réduire les émissions et à mieux comprendre les impacts des changements climatiques et l'adaptation à cette nouvelle situation dans les secteurs public et privé. LiensLe changement climatique est lié à l'appauvrissement de l'ozone stratosphérique. En effet, les principales substances qui appauvrissent l'ozone (les chlorofluorocarbures et les hydrochlorofluorocarbures) sont également des gaz à effet de serre très puissants et l'ozone est luimême un gaz à effet de serre. Comme la consommation de combustibles fossiles crée à la fois des gaz à effet de serre et des gaz polluants, les mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre contribuent aussi à améliorer la qualité de l'air. Compte tenu de la dépendance du secteur des transports à l'égard des combustibles fossiles, il existe un lien direct entre les indicateurs relatifs aux transports et les changements climatiques. Il y a aussi une relation entre les émissions de gaz à effet de serre et le type d'utilisation des sols, puisque la superficie des terres forestières et des sols destinés à l'agriculture intensive a un effet sur la quantité de sources et de puits de gaz à effet de serre. Agriculture et Agroalimentaire Canada suit de près la contribution de la production agricole aux émissions de gaz à effet de serre et le potentiel qu'ont les terres agricoles de servir de puits de carbone et de compenser ainsi les émissions de dioxyde de carbone.À l'aide d'indicateurs relatifs à la conservation du dioxyde de carbone dans le secteur des forêts et au rôle important que jouent les écosystèmes forestiers dans le bilan mondial du carbone, le Conseil canadien des ministres des forêts examine en quoi les forêts peuvent contribuer à atténuer le changement climatique. Le fait de modifier l'utilisation des sols dans le but d'aider les forêts, les autres couverts végétaux et les sols à servir de puits de carbone favorisera la création d'habitats pour les espèces sauvages et l'aménagement de paysages naturels. Comme la production d'énergie se fait principalement au moyen de combustibles fossiles qui produisent des émissions de gaz à effet de serre, les indicateurs d'efficacité énergétique sont liés de près à la question du changement climatique. DéfisLes changements climatiques prévus préoccupent grandement le Canada, tout comme le reste du monde. Nous commençons à peine à entrevoir les résultats de ce processus à long terme qui se poursuivra encore pendant des siècles. Le changement des habitudes individuelles des habitants de la planète, essentiel pour réduire de façon adéquate les émissions et s'adapter aux changements climatiques, nécessitera une autorité forte et un engagement sans faille. Il est également temps de commencer à examiner nos réactions au problème, de façon à déterminer les programmes qui se sont avérés efficaces ou prometteurs. Pour définir les mesures d'atténuation et les stratégies d'adaptation appropriées, il est nécessaire d'enrichir notre compréhension des effets du changement climatique mondial sur les systèmes environnementaux régionaux et locaux. |
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