Marmotte de l'Île Vancouver
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Nom latin: |
Marmota vancouverensis |
Groupe taxinomique: |
Mammifères terrestres |
Aire de distribution: |
BC |
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Statut selon la LEP*: |
En voie de disparition, en Annexe 1
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Dernière désignation du COSEPAC**: |
En voie de disparition (mai 2000) |
*LEP: Loi sur les espèces en péril **COSEPAC: Comité sur la situation des espèces en péril au Canada |
Liens rapides: |
Photo |
Description |
Distribution et population |
Habitat |
Biologie |
Menaces |
Protection |
Initiatives de rétablissement |
Estimation de la population |
Équipe de rétablissement |
Programme national de rétablissement |
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Description
Ce petit mammifère habite des terriers et ressemble beaucoup à la marmotte des rocheuses et à la marmotte commune, qui elle est fort répandue. C'est un herbivore qui hiberne, durant l'hiver. Les adultes sont noirs ou brun foncé avec des taches blanches sur le museau, le front et la poitrine, des poils blancs sur le dos, une tache noire à l'arrière et des picots blancs sur l'abdomen. La mue se produit une fois par année, en juillet. Les mâles mesurent 632-710 mm de longueur et pèse en moyenne 3.5kg.
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Distribution et population
La marmotte est endémique à l’île de Vancouver. Sa population actuelle est confinée à 25 sites sur 13 montagnes, mais 67 % des individus connus se trouvent sur quatre montagnes située au centre de son aire de répartition, et ayant une étendue de 40 km carrés. Deux petites colonies se trouvent sur le mont Washington. Tous les autres sites sont situés parmi cinq bassins versants adjacents du centre-sud de l’île de Vancouver : les bassins des rivières Nanaimo, Cowichan, Chemainus, Nitinat, et Cameron. Taille et tendances des populations : La population subit des déclins importants. On comptait 235 individus en 1984, 102 en 1997et 71 en 1998. En 1999, on a compté 57 individus, incluant 14 petits provenant de 3 portées. Malgré l'abondance de neige presque tous les individus connus semblent avoir survécu l'hiver. Au moins 5 colonies sont disparues au cours des dernières années, et la taille de plusieurs autres colonies est à la baisse. Une équipe officielle de rétablissement a été établie en 1988.Un relevé effectué en 2000 indique qu'il y a 36 marmottes en liberté et 40 en captivité.
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Habitat
L’espèce habite normalement des zones alpines et subalpines caractérisées par des pentes abruptes, des prés et des débris rocheux à la base de falaises. Il y a trois caractéristiques essentielles à son habitat: des herbes et des plantes herbacées dicotylédones comme aliments; un sol colluvial pour construire les terriers; et les conditions microclimatiques permettant la collecte de nourriture, la thermorégulation et l’hibernation. Il y a plusieurs zones d’habitats adéquats qui existent dans l’aire de distribution actuelle de la marmotte, mais en 1999, seulement 15 de ces zones étaient occupées. Les pentes abruptes sont préférées parce que les avalanches les nettoient de la neige au printemps et permettent le fourrage précoce. Les avalanches empêchent aussi la croissance des arbres, permettant aux plantes alimentaires préférées par la marmotte de bien se développer. Mais tout l’habitat de la marmotte n’est pas maintenu par les avalanches ou le déplacement de la neige. Les sites sur le mont Washington sont dominés par des sapins subalpins dispersés et de la pruche subalpine dotée de bruyère et de bleuets. Les colonies du mont Heather et du bassin Westerhold vivent parmi des touffes de saules et des glissements rocheux. D’autres marmottes se trouvent dans les coupes à blanc créées par l'aménagement de pentes de ski et les mines. Le taux de survie des jeunes et le taux de reproduction des marmottes est plus bas dans les sites d’exploitation forestière que dans les sites non perturbés.
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Biologie
Les marmottes vivent généralement en colonies de moins de cinq adultes. Cependant, certaines colonies dans les zones de coupe à blanc comprennent de 20 à 30 adultes, mais ce pour une courte période de temps seulement (environ 5 ans). Les familles sont normalement composées d’un mâle adulte, d’une femelle adulte ou plus, et d’un nombre variable d’animaux juvéniles. La taille et le nombre de familles varient entre colonies et d’une année à l’autre. Cette variation produit des fluctuations remarquables dans la taille de la population. Les femelles sont capables de se reproduire à trois ans, mais la plupart commencent à quatre ans et se reproduisent tous les deux ans. Les mâles sont monogames ou polygames, selon la disponibilité des femelles. Les taux de reproduction semblent être stables. La reproduction a lieu en mai. Les femelles accouchent de deux à cinq jeunes environ un mois plus tard. Les marmottes de deux ans se dispersent vers les autres colonies des montagnes adjacentes ou tentent d'établir de nouvelles colonies. L’espèce construit des terriers dans lesquels elle hiverne, se reproduit, se cache des prédateurs et évite les intempéries. Les terriers sont normalement utilisés pendant plusieurs années par les mêmes individus. La nourriture préférée comprend la berce laineuse, le phlox diffus, l’asclépiade tubéreuse, le lis tigré et le raisin d’ours, ainsi que les gueules noires. Au printemps, la marmotte se nourrit préférentiellement de graminées et de plantes herbacées telles que les danthonies, les carex et les luzules. À la fin de l’été, les marmottes des prairies subalpines naturelles mangent plutôt des plantes à feuilles larges telles que les lupins et les gesses. Comme certaines de ces plantes ne poussent pas dans les zones de coupe à blanc, le plus faible taux de survie des marmottes vivant dans ces habitats pourrait être due à la malnutrition.
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Menaces
La marmotte de l’île de Vancouver est limitée à de petites zones de prairies subalpines depuis des milliers d’années. Au cours des dernières décennies, l’espèce a disparu de près des deux-tiers de son aire de répartition originale. La plupart des habitats originaux sont encore disponibles et sont relativement protégés du dérangement humain, mais il semble que les individus qui se dispersent ne les atteignent pas. Au contraire, ces individus âgés de deux ou trois ans colonisent les habitats de coupe à blanc qui sont plus proches. Une croissance temporaire de la population a été observée dans certains secteurs de coupe, mais la régénération forestière rend ces habitats inadéquats pour les marmottes dans les 15 ans suivant la colonisation. Les femelles occupant ces secteurs de coupe produisent significativement moins de jeunes durant leur vie que des femelles vivant dans des habitats subalpins naturels. L’exploitation forestière a eu pour effet de concentrer les marmottes dans une aire géographique restreinte. Elles sont donc plus vulnérables à la prédation (pygargue à tête blanche, cougar, loup), aux maladies, aux changements de végétation et climatiques (i.e., chutes de neige, congères, température et pluies). La réintroduction de marmottes nées en captivité dans des sites naturels originaux pourrait permettre de rétablir l’espèce.
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Protection
L'espèce Marmotte de l'Île Vancouver est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral. De plus amples renseignements sur la LEP, y compris sur la façon dont elle protège les espèces individuelles, sont disponibles dans le document Loi sur les espèces en péril : un guide.
La marmotte de l’île Vancouver est inscrite parmi les espèces en voie de disparition aux termes de la Wildlife Act de la Colombie-Britannique. Cette loi interdit de tuer, de capturer ou de harceler les individus de cette espèce, d’en faire le commerce ou de détruire leur habitat. Bon nombre des colonies historiquement occupées se trouvent dans le parc provincial Strathcona.
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Initiatives de rétablissement
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État d'avancement de la planification du rétablissement
Programmes de rétablissement :
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Nom : Plan national de rétablissement de la Marmotte de l'île Vancouver
État d'avancement : Publication du RESCAPÉ
Nombre de plans d'action : 0
Nom : Plan de rétablissement de la Marmotte de l'île Vancouver
État d'avancement : Envoyée pour examen par des pairs ou pour examen par les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux
Nombre de plans d'action : 0
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Estimation de la population
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croissante
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35-40 + population en captivité de 121
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2006
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Équipe de rétablissement
Équipe de rétablissement de la Marmotte de l'île Vancouver
Don Doyle - Président - Gouv. de la Colombie Britannique
Tél. : 250-751-3219 Téléc. : 250-751-3208 Envoyer un courriel
Gordon Blankstein - Membre - Industrie
Justin Brashares - Membre - Université ou Collège
John Carnio - Membre - Organisme non gouvernementaux (ONG)
Drew Chapman - Membre - Gouv. de la Colombie Britannique
Bob Elner - Membre - Environnement Canada
Maria Franke - Membre - Musée
David Fraser - Membre - Gouv. de la Colombie Britannique
Allan Hawryzki - Membre - Université ou Collège
Sally Leigh-Spencer - Membre - Organisme non gouvernementaux (ONG)
Dave Lindsay - Membre - Industrie
Ron McLaughlin - Membre - Industrie
Bob Morris - Membre - Organisme non gouvernementaux (ONG)
David Nagorsen - Membre - Consultant privé
Helen Schwantje - Membre - Gouv. de la Colombie Britannique
Doug Whiteside - Membre - Autre
Maria Franke - Membre - Organisme non gouvernementaux (ONG)
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Progrès et activités de rétablissement
Résumé des progrès réalisés jusqu’à
présent
Les activités de recherche et de
surveillance au cours des 15 dernières années ont permis de
bien comprendre l’écologie, la répartition et les facteurs
limitatifs de la marmotte de l’île Vancouver en liberté. Au
cours de l’été 2004, le nombre de marmottes en captivité et
en liberté dépassait 120 alors que naissaient 26 rejetons.
Cependant, la marmotte de l’île Vancouver demeure une des
espèces les plus en voie de disparition au Canada puisqu’il
n’y a que 30 individus en liberté. La Marmot Recovery
Foundation, une œuvre de bienfaisance enregistrée établie en
1998, continue d’avancer dans ses activités de levée de
fonds et d’augmentation de la sensibilité publique, ce qui
accroît le soutien public au rétablissement de la marmotte
de l’île Vancouver.
Résumé des activités de
recherche et de surveillance
Les études
continues de surveillance de la population, qui ont commencé
au début des années 1990, nous ont bien fait comprendre les
tailles et les tendances de la population de la marmotte de
l’île Vancouver. Les résultats de plus de 10 ans d’études
par radiomesure indiquent que la survie à long terme est
réduite dans les zones coupées à blanc et que la prédation
est un facteur de mortalité important. De plus, une étude de
la métapopulation a montré que les marmottes ne colonisent
pas les zones coupées à blanc en proportion de leur
disponibilité, ces zones agissant plutôt comme un piège qui
attire les marmottes, qui s’installent à proximité au lieu
de se disperser dans leur habitat naturel. D’autres
recherches ont été axées sur la collecte d’échantillons de
sang et de fèces pour y déceler la présence du pathogène
Yersinia et autres pathogènes éventuels qui pourraient être
un important facteur de mortalité de la marmotte de l’île
Vancouver.
On continue à élaborer et à améliorer les
techniques de réintroduction et de reproduction en
captivité, lesquelles sont essentielles au rétablissement de
la marmotte de l’île Vancouver. Une étude effectuée en 1995,
qui a évalué huit sites de mise en liberté éventuels pour
déterminer s’ils constituaient un habitat convenable, a
permis de constater que, bien que les huit sites aient tous
satisfait aux critères minimaux pour la marmotte de l’île
Vancouver, le potentiel d’un seul d’entre eux était « élevé
».
Résumé des activités de rétablissement
Il se fait actuellement de la reproduction
en captivité dans quatre installations, soit les zoos de
Toronto et de Calgary, un centre privé de reproduction à
Langley (Colombie Britannique) et l’installation de
reproduction du mont Washington sur l’île de Vancouver. La
première réintroduction dans un habitat subalpin naturel n’a
pas réussi : trois des quatre individus mis en liberté ont
été tués par des prédateurs, et le quatrième a été capturé à
nouveau. Au cours de l’été 2004, neuf autres individus
reproduits en captivité ont été mis en liberté : un a été
tué par un Aigle royal, mais les huit autres ont survécu et
sont actuellement en hibernation. Pour favoriser la survie
des marmottes réintroduites, des méthodes expérimentales non
mortelles pour lutter contre les attaques des prédateurs, y
compris l’utilisation de bergers humains, de clôtures et de
filets, ont aussi été adoptées. Il a été possible de
protéger le cœur de l’habitat de la marmotte de l’île
Vancouver situé dans la réserve Green Haley.
http://www.marmottes.org/
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