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temp2.gif Caribou de la Porcupine
un indicateur de viabilité écologique de la faune dans le nord du Yukon
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Photos de caribou de la Porcupine

Que se passe-t-il?

La harde de caribous de la Porcupine, une population nombreuse de caribous de Grant migrateurs qui se déplace de l’Alaska jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest en passant par le Yukon, constitue un élément important du milieu naturel du nord du Yukon depuis des milliers d'années. C’est la huitième plus grande harde en Amérique du Nord.

Graphique d'estimation de la population totale de la harde de la Porcupine et des prises de gibier en totaux annuels

Source : Les estimations de population proviennent du Conseil de gestion de la harde de caribous de la Porcupine et les statistiques de prises de gibier émanent du Ministère des Richesses renouvelables du Yukon.

DONNÉES DU GRAPHIQUE

Au cours des années 1980, l’effectif de la harde de caribous de la Porcupine a augmenté d'environ 4,5 % par année pour atteindre 178 000 têtes en 1989; soit près du double de ce qu’il était au début des années 1970. Bien que la harde soit considérée comme étant physiquement en santé, son effectif avait chuté à 129 000 têtes en 1998. En 2001 la harde fut estimée à 123 000 têtes.

Au cours des 30 dernières années, les prises de gibier déclarées ont été de 2 000 à 7 000 caribous avec une moyenne de près de 2 900 par ans. Ces estimations incluent les prises de tous les chasseurs non autochones et la plupart des chasseurs Autochones mais pas tous.

Pourquoi en est-il ainsi?

La harde de caribous de la Porcupine a un taux de natalité comparable à celui des autres hardes de caribous de la toundra, mais son effectif n’a pas augmenté aussi rapidement, ce qui laisse penser que son taux de mortalité est plus élevé.

Photo de loupLes principaux prédateurs du caribou, sur un plan annuel, sont l’homme et le loup. La population locale de loups est relativement petite et ne prélève chaque année que trois à cinq pour cent de la harde; son effet sur les populations de caribous n’est donc pas important. Quant à eux, les chasseurs abattent chaque année de deux à trois pour cent de la harde. En toute, la mortalité naturelle annuelle chez les femelles adultes de la harde est d’environ 16 %.

Les biologistes ne connaissent pas les raisons exactes de la hausse suspecte de cette mortalité « naturelle », mais ils ont observées depuis la diminution de la harde un plus grand nombre de jours de fonte des neiges durant les périodes de migration printanière. Ces conditions climatiques changent la structure de la neige et causent plus de difficultés pour le déplacement et l'alimentation du caribou. Les biologistes ont aussi notés de grandes variabilités des conditions climatiques printanières qui subissent à la fois des fontes hâtives et des fontes très tardives. Quand certains facteurs environnementaux, comme la fonte des neiges tardives, font que les caribous ont de la difficulté à atteindre leurs plaines côtières de mise bas, comme ce fut le cas en 1987 et au printemps des années 2000 et 2001, les caribous mettent bas dans des zones où les prédateurs sont plus nombreux. La prédation et les ressources alimentaires disponibles sont cruciaux durant cette période, la moitié des jeunes qui meurent chaque année mourant dans leur premier mois.

Distribution des aires de mise bas de la harde de caribous de la Porcupine
Carte de distribution des aires de mise bas de la harde de caribous de la Porcupine en 1985 Carte de distribution des aires de mise bas de la harde de caribous de la Porcupine en 1987

Source: US Fish and Wildlife Service. Les chutes de neige de 1987 plus abondantes que celles de 1985 ont empêché les caribous d’atteindre leurs aires de mise bas habituelles (le vert indique les aires de mise bas; le vert foncé indique les secteurs les plus utilisés).

Selon certains scientifiques, le réchauffement climatique pourrait occasionner dans le nord du Yukon des chutes de neige plus abondantes en hiver, une fonte des neiges plus rapide au printemps et des étés plus chauds. Le réchauffement du climat pourrait faire en sorte que les caribous se trouveraient davantage harassés par les insectes durant l'été, et pourrait aussi accroître les ressources alimentaires disponibles durant la période de mise bas. Les biologistes ont mis au point un modèle de prévision des effets de ces changements sur les populations de caribous. Les scientifiques ont déjà observé que les neiges fondent plus tôt et qu’il y a un accroissement général de la biomasse de végétation verte dans les aires de mise bas. Ces conditions sont associées à une survie plus élevée pour les veaux hatifs. Dans l'Arctique les modèles de réchauffement climatique prédisent que l'habitat du caribou de Peary sur l'île Bathrust va être exposé à plus de grosses chutes de neiges et à plus de pluies verglaçantes. Ce sont des conditions qui furent liées à la mortalité des caribous de Peary en 1974-75 et durant les trois hivers successifs de 1994 à 1997. En 1998, il y restait seulement 43 caribous de Peary d'une population de 2 400 en 1993 (Miller et Gunn 2003). Une autre espèce de caribou de l'Arctique, le caribou des l'îles de l'Arctique, migre à travers les champs de glace des l'îles jusqu'au continent. Le réchauffement du climat veut dire que la glace va fondre plus tôt au printemps et il va geler plus tard à l'autonne, ce qui rend la traversée des glaces très dangereuses.

Pourquoi est-ce important?

Le caribou est le principal grand ongulé dans le nord du Yukon, et il constitue une importante source de nourriture et a une grande valeur culturelle pour les Gwitchins, les Inuvialuits et les Inuptiats de même que pour les résidants non autochtones de 13 collectivités du Yukon, de l'Alaska et des Territories du Nord-Quest. Les loups, les grizzlis et les aigles royaux en sont aussi largement tributaires pour leur alimentation.

Le taux de prélèvement des caribous par l’homme dépend de l’accessibilité de la harde pour les chasseurs durant la saison de chasse. Il n’a jamais dépassé 3% de la population de caribou, malgré une hausse de la population humaine de 20 à 30 % dans les collectivités voisines au cours des trente dernières années.

Les caribous de la Porcupine sont particulièrement sensibles aux perturbations quand ils se trouvent dans leurs aires de mise bas et ils le sont moins dans leur aire d'hivernage. D'importantes aires de mise bas situées sur le versant Nord de l'Alaska pourraient être le théâtre de perturbations majeures si l'on approuve les projets de prospection pétrolière dans l’Alaska National Wildlife Refuge.

Que fait-on?

Depuis 1984, les gouvernement du Canada, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et des États-Unis et plusieurs groupes autochtones ont conclu des accords ou ont adopté des lois en matière de revendications territoriales qui ont grandement accru la protection accordée à l'habitat de la harde et délégué aux administrations locales plus de pouvoirs pour la protéger.

Au Canada, les parcs nationaux Vuntut et Ivvavik ont été créés pour protéger les habitats essentiels de la harde.

La recherche, effectuée en réponse à des projets de développement, permet aux gestionnaires de prévoir plus exactement les incidences de l'activité humaine dans l’aire de répartition de la harde. Actuellement, les biologistes surveillent les effectifs des populations de caribous, le nombre de caribous prélèvés , la biomasse végétale et les taux de natalité et de mortalité de la harde. Ces mesures aident à déterminer les relations entre ces facteurs et les effets climatiques de même qu’à établir un taux de prélèvement par l’homme qui n’affectera pas la viabilité de la harde.

En septembre 1999, Environnement Canada et Ressources Renouvelables du Territoire du Yukon ont annoncé une subvention totale de 295 500 $ qui servira à l'étude du climat du Nord. Ce project sur le climat du Nord qui est au carrefour de la science et des connaissances ancestrales permettra une analyse originale des effets des changements climatiques dans le Nord. Environnement Canada a aussi annoncé une contribution de 142 000 $ envers l'impact des changements climatiques sur les migrations du caribou. Ce project permettra une évaluation pour l'ensemble du continent des effets des changements climatiques sur les principaux troupeaux migrateurs de caribous en Amérique du Nord. Environnement Canada subventionne actuellement, sous L'initiative des écosystèmes du nord, une étude de deux ans (120 000 $) pour mener une évaluation comparative de terrain au sujet de la mise bas des caribous à travers l'Amérique du Nord.

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Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec : Don.Russell@ec.gc.ca

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