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temp2.gif Écosystèmes fragiles
un indicateur de diversité biologique dans les bassins de Georgia et de l'Okanagan
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Photos des écosystèmes fragiles

Que se passe-t-il?

Les terres d'importance écologique et les habitats importants de la région disparaissent. Il s'agit d'une sérieuse préoccupation dans les bassins de Georgia et de l'Okanagan, où plantes et animaux sont dépossédés de leur cadre naturel par un développement humain rapide.

Dans le bassin de Georgia

Un Inventaire des écosystèmes fragiles (IEF) a été fait entre 1993 et 1997 pour l'Est de l'île de Vancouver et les îles Gulf. On a relevé que moins de 8 % de la partie est des basses terres côtières de l'île de Vancouver et des îles Gulf abritent encore des écosystèmes rares et fragiles.

Carte de l'Inventaire des écosystèmes fragiles du bassin Georgia

L'IEF était le premier inventaire du genre en Colombie-Britannique et découlait des engagements pris par les gouvernements fédéral et provincial envers la Stratégie canadienne de la biodiversité. Un tel inventaire fait la distinction entre les écosystèmes fragiles et les autres écosystèmes importants. Les " écosystèmes fragiles " renvoient aux vestiges d'écosystème plus ou moins intacts, rares et fragiles qui sont essentiels à la survie des espèces qui y vivent. L'inventaire de l'Est de l'île de Vancouver et des îles Gulf, qui porte sur la région s'étendant depuis Sooke jusqu'au nord de la rivière Campbell, a identifié sept écosystèmes fragiles : riparien, de zones humides, boisé, de vieilles forêts, à couverture végétale clairsemée, herbacé terrestre et de falaises côtières (voir le tableau pour les descriptions des écosystèmes). En raison des fonctions écologiques que ces écosystèmes accomplissent et de la diversité génétique qu'ils renferment, en surveiller l'état fournit un indicateur utile de la biodiversité ou du capital naturel.

Comme le montre le diagramme à secteurs, la plupart (92,1 %) des paysages de la zone d'étude de l'Est de l'île de Vancouver et des îles Gulf ont été modifiés. Les sept écosystèmes fragiles couvrent les 7,9 % restants. Les vieilles forêts, écosystème qui domina un jour le paysage, représentent à l'heure actuelle moins de 3 % (10 605 ha) des basses terres côtières. L'écosystème riparien occupe uniquement 1,6 % (6 713 ha) de la zone inventoriée et celui de zones humides, 1,7 % (7 054 ha). Les écosystèmes à couverture végétale clairsemée sont le type le plus rare, couvrant moins de 0,1 % (344 ha). L'écosystème herbacé terrestre représente uniquement 1 % (4 243 ha) du territoire et celui de falaises côtières, rare de nature, occupe environ 0,3 % (1 043 ha). L'écosystème boisé fait partie des plus menacés, avec seulement 0,6 % (2 519 ha).

Diagramme à secteurs des écosystèmes fragiles

Les résultats de l'inventaire ont été présentés selon le type principal d'écosystème, même si dans environ 20 % des sites, il y avait plus d'un écosystème. L'Inventaire des écosystèmes fragiles pour l'Est de l'île de Vancouver et pour les îles Gulf a été dressé par plusieurs participants.

Photo de l'écosystème à chêne de GarryL'écosystème à chêne de Garry, qui fait partie de l'écosystème fragile boisé, est une mosaïque d'arbres, de prés, de prairies, et de zones rocheuses découvertes qui accueillent de nombreuses espèces rares et en péril, lesquelles dépendent de cet écosystème. De 1850 à 1950, une bonne partie des terrains peuplés par ce chêne furent exploités ou transformés en terres agricoles. On a établi la carte de l'écosystème à chêne de Garry tel qu'il devait être en 1800 et ce qu'il en restait dans les années 1990 pour la région du Grand Victoria et de la péninsule de Saanich [en anglais]. Il reste en tout moins de 5% de l'habitat premier, et uniquement dans le bassin de Georgia.

En raison de la pression que continue d'exercer le développement, le ministère de la Protection des eaux, des terres et de l'air de la Colombie-Britannique (BCWLAP) a effectué une vérification des écosystèmes fragiles identifiés dans l'IEF (Caskey et Henigman, 2002). Parmi les quelque 2000 sites vérifiés, environ 11 % ont été plus ou moins perturbés depuis 6 à 8 ans. Parmi les sept écosystèmes fragiles, celui des vieilles forêts l'a été le plus. Puisque les perturbations n'ont pas été quantifiées, on ne connaît pas la superficie perdue des écosystèmes fragiles, mais la tendance est préoccupante. En effet, si le rythme actuel de perturbation se maintient, tous les écosystèmes fragiles naturels qui restent risquent d'être touchés dans les prochaines décennies. Il s'ensuivrait une perte de la biodiversité dans l'Est de l'île de Vancouver et dans les îles Gulf.

Un IEF de la Sunshine Coast, depuis la baie Howe jusqu'à Desolation Sound (y compris les îles adjacentes), est également effectué par plusieurs participants. Même s'il n'y a pas encore de résultats de cet inventaire, on craint que les écosystèmes terrestres rares et fragiles de ces basses terres côtières se raréfient encore.

Inventaire de zones humides

En 1989, le Service canadien de la faune d'Environnement Canada a entrepris l'inventaire des zones humides des basses- terres du Fraser (Ward, 1992). À cette époque, il restait 41 906 hectares (ha) du milieu humide dans la zone d'étude, soit 13,6 % de la superficie entière (309 200 ha) des basses-terres du Fraser. Près des deux tiers (64,4 %) appartenaient à la catégorie " eaux peu profondes " des zones humides et se composaient en majeure partie des grands bas fonds intertidaux à l'embouchure du fleuve et dans la baie Boundary. L'autre tiers se composait à 14,6 % de marais, à 7,5 % de bancs de gravier, à 5,7 % de tourbières basses, à 4,5 % de tourbières hautes et à 3,4 % de marécages. Environ 72 % de la zone humide des basses-terres du Fraser ont été cotés au plus haut niveau, soit " intact ", selon un système d'évaluation à trois niveaux. Si on exclut les bas fonds intertidaux (catégorie " eaux peu profondes "), 60 % des zones humides restantes ont obtenu le niveau le plus élevé. Le Service canadien de la faune a examiné l'empiètement urbain et agricole dans les zones humides entre 1989 et 1999. L'évaluation de 320 zones humides a démontré que 22 % ont éprouvé un certain dégré d'empiétement ayant pour résultat une perte de 965 hectares de zones humides originels. Comme l'illustre le graphique ci-dessous, la grande partie des zones humides perdues sont dûes au dévelppement agricole (41 %), aux terrains de golf (25 %) et à l'expansion des sites d'enfouissement (16 %).

Graphique de type d'empiètement, exprimé comme une proportion des 965 hectares de zones humides dans les basses-terres du Fraser entre 1989 et 1999.

C'est inquiétant, car, déjà en 1989, les zones humides des basses terres côtières du Fraser n'étaient que des vestiges de ce qu'elles étaient avant la colonisation européenne. Selon un projet de recherche qui met en évidence les changements de la couverture terrestre dans le bassin inférieur du Fraser, les zones humides du secteur à l'étude ont diminué d'environ 85 % entre 1827 et 1990 (Boyle et coll., 1997).

Une des zones humides les plus étendues de l'inventaire est Burns Bog. Situé dans le delta du Fraser, entre le bras sud du fleuve et la baie Boundary, cet écosystème de tourbière haute est unique à l'échelle mondiale, par sa grande superficie et les communautés végétales qu'il abrite. Le développement a modifié 40 % de la superficie initiale, ce qui rend ce qui en reste d'autant plus précieux. De nombreuses zones humides inventoriées ont été protégées par des initiatives telles que la Lower Mainland Nature Legacy et le Programme de conservation des estuaires du Pacifique.

Dans le bassin de l'Okanagan

Un IEF vient tout juste d'être terminé dans le centre de l'Okanagan. Les résultats de l'inventaire ont montré que les écosystèmes fragiles occupent 28 % de la zone à l'étude. Les vieilles forêts et les zones humides y sont extrêmement rares. Les zones humides le sont naturellement dans ce paysage, mais bon nombre ont été remplacées ou beaucoup modifiées. Dans le passé, les vieilles forêts auraient occupé la majeure partie du paysage, mais elles ont pratiquement disparu (0,06 %). Les prairies ont été transformées par l'agriculture et l'urbanisation, et beaucoup ont été envahies par les mauvaises herbes. Les prairies perturbées sont celles où les espèces introduites constituent plus de 50 % de la couverture végétale. Plus de la moitié des prairies sur sols profonds font partie de cette catégorie. Bien que les secteurs ripariens soient toujours plus courants, la continuité de leurs couloirs a été rompue à maints endroits, et leurs écosystèmes ont souvent été dégradés par la canalisation, l'enlèvement de la végétation et d'autres perturbations. Même s'il reste de nombreuses zones boisées de conifères et de vieilles forêts, beaucoup ont été détériorées de façon importante par la coupe sélective et par l'enrayement des incendies de forêts, et les participants de l'Inventaire des écosystèmes fragiles du centre de l'Okanagan ont trouvé peu de sites de grande valeur.

Dans le sud de l'Okanagan, après un inventaire détaillé et de grande envergure, on transforme les données en une carte de l'IEF pour 2003. Les habitats clés englobent les catégories zones humides/ripariennes, prairies/steppes arbustives, forêts de conifères et terrains accidentés. Ces systèmes naturels sont limités à une étroite dépression de 160 000 hectares, de Summerland et Naramata sur le lac Okanagan à Osoyoos, vers le sud, sur la frontière du Canada et des États-Unis. Près de la moitié des espèces d'oiseaux au Canada se retrouvent dans cette région, avec nombre de plantes et d'animaux qui n'existent nulle part ailleurs en Amérique du Nord, voire parfois dans le monde. Ainsi, 15 des 20 espèces de chauve-souris du Canada sont dans la vallée de l'Okanagan, et la chauve-souris blonde ne se trouve nulle part ailleurs au pays.

Les habitats humides et ripariens ont été les plus touchés, jusqu'à un point critique. Les prairies/steppes arbustives ont été modifiées de façon dramatique par l'établissement de populations humaines. Photo de la Paruline polyglotteLes fragiles prairies désertiques du sud de l'Okanagan servent d'habitat à environ un tiers des espèces en voie de disparition, menacées et vulnérables de la C.-B. Deux espèces d'oiseaux chanteurs, la Paruline polyglotte (dépendante de l'habitat riparien) et le Moqueur des armoises (dépendant de l'armoise et des prairies dans leur ensemble) sont en péril à l'échelle nationale à cause de la faiblesse de leur nombre et de la perte de leurs habitats. En plus de surveiller ces oiseaux afin d'obtenir un indicateur utile de la santé de ces deux écosystèmes fragiles, le Service canadien de la faune pilote l'élaboration de stratégies de rétablissement.

Dans les forêts de conifères, il subsiste seulement quelques vieux peuplements de pin ponderosa, de Douglas taxifolié et de mélèze de l'Ouest. Les pins ponderosa mûrs constituent le seul habitat essentiel au Canada du Pic à tête blanche, espèce en voie de disparition. Quant aux terrains accidentés, avec leurs magnifiques falaises et leurs talus rocheux, bien que moins endommagés que les autres habitats, ils sont menacés par l'urbanisation et les activités récréatives.

 

Pourquoi en est-il ainsi?

 

Dans le bassin de Georgia

Fichier de population de l'Est de l'île de Vancouver et des îles GulfLa côte est de l'île de Vancouver et les îles Gulf connaissent une des plus fortes poussées démographiques en Colombie-Britannique. Entre 1991 et 2002, leur population a gagné 17 %. La région compte maintenant près de 652 000 habitants. Cette croissance rapide a fait perdre des écosystèmes fragiles, en raison d'un changement d'utilisation des sols ou d'une dégradation causée par l'activité humaine et par l'invasion de plantes (genêt à balai, salicaire) et d'animaux (écureuils gris) non indigènes. L'activité humaine a modifié plus de 90 % du paysage.

Durant la même période, la population de la région du bas Fraser a augmenté de 29 % pour atteindre près de 2,4 millions d'habitants. L'expansion rapide le long des basses terres côtières de Sunshine Coast a également pour effet de fragmenter et de dégrader les écosystèmes qui comprennent des groupements végétaux vulnérables et menacés. Entre 1991 et 2002, la population de Sunshine Coast a augmenté de 27 % pour approcher des 78 000 habitants.

Fichier des population du bas Fraser et de Sunshine Coast
Source : BC Stats. 2003. La population du bas Fraser comprend celle des districts régionaux de la vallée du Fraser et du Grand Vancouver. La population de Sunshine Coast comprend celle des districts de Sunshine Coast et de Powell River, ainsi que celle de la circonscription sanitaire de la baie Howe.

Dans le bassin de l'Okanagan

Fichier de population d'Okanagan-SimilkameenDe la même manière, il y a eu destruction d'écosystèmes fragiles dans la région du Sud de l'Okanagan et de la vallée de la Similkameen en raison de l'accroissement de la population, qu'accompagnent l'urbanisation et un développement agricole intense, l'utilisation de véhicules tous terrains, l'endiguement et le drainage, l'introduction d'espèces (comme la centaurée noire), le pâturage et les moyens de lutte contre les incendies. Entre 1991 et 2002, la population du district régional de l'Okanagan et de la vallée de la Similkameen a augmenté de 18 % pour atteindre près de 81 000 habitants. Au cours de cette période, une poussée démographique analogue a été observée dans les autres districts régionaux du bassin, ce qui a porté le nombre d'habitants de l'ensemble du bassin à près de 314 000, soit une hausse de 27 %.

 

Pourquoi est-ce important?

Puisque certains écosystèmes accueillent des espèces qu'on ne retrouve pas ailleurs, il est nécessaire de les préserver pour protéger la diversité génétique. La viabilité et l'intégrité de l'habitat sont fondamentales pour la conservation de la biodiversité. En raison du grand nombre d'organismes vivants (dont les humains) qu'ils accueillent et du rôle écologique qu'ils jouent, les écosystèmes fragiles constituent un élément majeur de la diversité écologique d'une région. Lorsque la diversité des écosystèmes diminue, il en va de même pour la diversité biologique. Nous avons besoin de cette diversité pour notre nourriture, nos produits médicinaux et pour d'autres matières premières. De nouvelles pertes d'écosystèmes fragiles feraient régresser la biodiversité durable, ce qui constitue une préoccupation nationale. D'autres avantages disparaîtraient, dont des possibilités d'apprentissage et des possibilités récréatives.

Dans le bassin de Georgia

La côte est de l'île de Vancouver et les îles Gulf avoisinantes constituent une écorégion unique au Canada. En raison du climat doux et de la longue saison de croissance, on y trouve un grand nombre de plantes et d'animaux rares ainsi que de groupements végétaux. Il s'agit d'un des trois secteurs de la Colombie-Britannique, avec celui du bas Fraser et du sud de l'Okanagan, qui subissent les plus grandes pertes d'écosystèmes naturels. Dans chacun d'eux, les pressions exercées par le développement intense entraînent la fragmentation, la dégradation et le recul d'écosystèmes fragiles. La destruction de ces habitats naturels a fait perdre des espèces végétales et animales.

Photo du  damier de Taylor qui est en voie de disparitionPar exemple, l'écosystème à chêne de Garry est l'un des quatre écosystèmes les plus menacés au Canada. Il abrite 93 espèces de mammifères, de reptiles, d'oiseaux, d'insectes, de papillons, de mousses et de plantes considérées en voie de disparition ou menacées en Colombie-Britannique. De ce nombre, 18 sont jugées être en péril à l'échelle du pays par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). En assurant la conservation des fonctions et des éléments importants des écosystèmes, on protège l'intégrité et la biodiversité des écosystèmes régionaux pour les générations à venir. .

Dans le delta du Fraser, plus de la moitié de ce qui subsiste du secteur de Burns Bog a été modifiée par l'activité humaine. L'urbanisation et le développement industriel et agricole des environs ont isolé la tourbière. Un rapport sur l'état de l'écosystème [en anglais], élaboré par le Bureau d'évaluation environnementale du gouvernement de la Colombie-Britannique, recense plusieurs espèces sauvages répertoriées comme étant en péril au Canada et dans la province qui vivent dans la tourbière, ainsi que des groupements végétaux uniques et toute une série d'insectes rares. Le rapport reconnaît que le secteur de Burns Bog est d'une importance mondiale, nationale, provinciale et régionale. En mars 2004, un accord définitif entre le gouvernement du Canada, la province de la Colombie-Britannique, le District régional du Grand Vancouver et la «Corporation of Delta» a été conclus pour acquérir et préserver Burns Bog.

L'importance des écosystèmes fragiles se manifeste autrement. Les protéger amène des retombées économiques. Le Brant Festival à Qualicum Beach est un bon exemple de la façon dont l'économie locale profite de la conservation de la zone littorale, habitat essentiel pour la Bernache cravant. L'événement, qui se tient sur deux jours, lui a apporté plus de 400 000 $ en 1993.

Les écosystèmes fragiles ayant une capacité d'adaptation limitée, ils sont particulièrement vulnérables. Les augmentations de température déjà observées dans la région (voir indicateur des changements climatiques) laissent croire qu'ils pourraient être touchés directement par l'évolution du climat. Ils pourraient aussi l'être indirectement, par exemple si l'hydrologie d'une région marécageuse est modifiée. Dans quelques cas, un climat plus chaud et plus sec pourrait être favorable à certains écosystèmes, comme celui à chêne de Garry, qui a été associé à un tel climat dans le passé.

Dans le bassin de l'Okanagan

Dans le secteur du sud de l'Okanagan et de la vallée de la Similkameen, 23 espèces de plantes et d'animaux sont sur les listes des espèces en voie de disparition, menacées ou préoccupantes au Canada, et le tiers des espèces sur la liste rouge de la province y habitent. Plus de la moitié de ces espèces ont besoin des écosystèmes fragiles de la région. Par exemple, les écosystèmes des prairies et des steppes arbustives constituent un habitat vital pour plus de la moitié des espèces en péril. Les habitats humides et ripariens sont importants puisqu'ils offrent l'une des deux seules voies de montaison du saumon rouge dans tout le bassin hydrographique du fleuve Columbia. Les zones boisées des forêts de conifères et les terrains accidentés sont essentiels pour abriter des espèces que l'on ne trouve pas dans d'autres types d'habitats. La région du bassin de l'Okanagan est donc perçue comme un des systèmes naturels les plus menacés au pays.

 

Que fait-on?

 

Dans le bassin de Georgia

Étant donné l'état critique des écosystèmes fragiles, Environnement Canada, de concert avec de nombreux participants, a fait l'Inventaire des écosystèmes fragiles de l'Est de l'île de Vancouver et des îles Gulf. L'IEF est un outil qui permet d'identifier les fragments restants de ces écosystèmes naturels et fournit des renseignements qui peuvent être utilisés dans le but de maintenir la biodiversité. On met à jour la base de données et les cartes, qui seront disponibles à la fin de 2003 ou au début de 2004.

Les cartes et les autres services et matériels de sensibilisation de l'IEF sont destinés à favoriser les décisions d'utilisation du territoire qui garantissent l'intégrité des écosystèmes. Pour consulter les cartes, il s'agit de s'adresser aux bureaux municipaux ou régionaux de planification, au ministère de la Protection des eaux, des terres et de l'air de la Colombie-Britannique ou à Environnement Canada. Photo d'une rencontre de l'IEF meetingElles sont utiles pour déterminer si l'activité envisagée se situe dans un écosystème fragile ou à proximité. Le guide d'accompagnement donne des conseils pratiques aux administrations municipales et régionales, aux propriétaires fonciers et aux autres citoyens quant aux moyens à prendre pour éviter ou du moins minimiser la détérioration des écosystèmes fragiles. Des politiques et des directives sont également offertes comme modèles à utiliser dans leurs plans d'urbanisme et les permis d'aménagement. Un dépliant explicatif pour chacun des écosystèmes fragiles donne des recommandations sur la façon de les protéger à l'intention des administrations municipales, des organisations non gouvernementales et des personnes intéressées. Les renseignements fournis par l'IEF ont déjà été utilisés par des administrations municipales dans l'élaboration ou la révision des plans d'urbanisme et dans les opérations de planification territoriale, par exemple pour la stratégie des espaces verts et bleus du District régional de la capitale.

Dans un engagement mondial pour la conservation de la biodiversité à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement en 1992, plus de 160 pays ont signé la Convention sur la diversité biologique. La plupart des paliers de l'État reconnaissent le besoin de protéger ce qui reste de biodiversité dans les territoires qui leur ressortissent. Au niveau local, de nombreux plans d'urbanisme et des plans de gestion de la croissance ont des objectifs de protection des fonctions et éléments importants des écosystèmes fragiles. Ainsi, il y a le plan de gestion de la croissance du district régional de Nanaimo et la réserve de la biosphère du mont Arrowsmith, projet appuyé par les collectivités de Qualicum Beach et de Parksville.

Dans un effort soutenu pour protéger les écosystèmes fragiles qui restent de l'île de Vancouver et des îles Gulf, Environnement Canada a conclu un partenariat avec des organismes locaux dans le cadre de l'Initiative de l'écosystème du bassin de Georgia. Le Partenariat pour la conservation de l'écosystème du bassin de Georgia, sous l'égide d'Environnement Canada, a formé un consortium d'organismes gouvernementaux et d'organismes de conservation qui ont dressé une liste des sites importants d'un point de vue écologique à acquérir et à gérer dans le bassin de Georgia. Un projet conjoint d'acquisition avec le Land Conservancy of British Columbia et le District régional de la capitale a protégé un total de 1380 hectares dans la région de Sooke Hills. On a protégé 6 hectares dans le parc régional de Mill Hill près de Langford. Le District régional de la capitale et la Société canadienne pour la conservation de la nature ont été partenaires dans cette acquisition. Sur l'île de Galiano, on a acheté douze hectares de falaises côtières. Le Islands Trust Fund, le Land Conservancy of British Columbia et le Habitat Acquisition Trust ont contribué à l'acquisition de ces terres (voir communiqué) afin de protéger à la fois l'écosystème à chêne de Garry et les habitats clés pour la nidification des espèces d'oiseaux de mer. Environnement Canada surveille régulièrement les oiseaux de mer comme indicateur de l'état de l'écosystème. L'acquisition de peuplements mûrs sur l'île de Saltspring par les gouvernements provincial et fédéral en association avec le District régional de la capitale et la collectivité de Saltspring a également contribué à préserver quelques rares bouquets intacts de chêne de Garry et des écosystèmes qui leur sont associés. Le Projet de restauration du chêne de Garry, en partenariat avec la municipalité de Saanich, la Garry Oak Meadow Preservation Society et l'Université de Victoria, dispose de plusieurs sites de réhabilitation dans Saanich. Les partenaires de l'Initiative de l'écosystème du bassin de Georgia (IEBG) en association avec le Nature Trust of BC ont également accordé des fonds pour un plan global de gestion des écosystèmes à chêne de Garry.

Le 9 mai, 2003 les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique ont procéde à la creation de la réserve de parc national du Canada des îles-Gulf qui couvrira environ 33 kilomètres carrés disséminés sur les 16 îles du sud des îles Gulf. La réserve protégera ces écosystèmes menacés et fragmentés. Elle comptera le plus grand nombre d'espèces en péril de tous les parcs du réseau de Parcs Canada.

Ailleurs dans le bassin de Georgia, le travail est presque terminé sur l'Inventaire des écosystèmes fragiles de Sunshine Coast. On publiera les résultats en 2003. Il s'agit d'un projet pluriannuel qui vise à inventorier de façon systématique les autres écosystèmes terrestres fragiles (rares et fragiles) de Sunshine Coast et des îles au nord du détroit de Georgia. Le but de cet IEF est de fournir des données scientifiques et de l'aide aux planificateurs et aux administrations locales pour une utilisation dans les plans d'urbanisme, dans les stratégies de gestion de la croissance et dans les plans de parc.

Dans le bassin de l'Okanagan

Environnement Canada, en association avec l'Agence Parcs Canada, Héritage Canada et Pêches et Océans Canada, coordonne un programme de gérance des habitats destiné à améliorer les conditions de survie des espèces identifiées comme étant en péril. Dans le cadre de ce programme national, on a alloué 1,5 million sur les 10 millions de dollars disponibles en 2002 à la C.-B. Carte de la zone de conservation de la partie sud de la vallé de l'Okanagan et de la vallé de la Similkameen dans le Sud de la Colombie-BritanniqueOn a affecté plus de 600 000 $ au Programme de conservation du sud de l'Okanagan et de la vallée de la Similkamen, dirigé par Environnement Canada, qui s'occupe de la restauration des habitats et de la gestion des zones humides et des prairies. Environnement Canada a encouragé les collectivités à s'impliquer dans le programme avec les organismes non gouvernementaux, les propriétaires de terres privées, les groupes de conservation, les administrations locales et les Premières Nations. À titre d'exemple, la bande indienne d'Osoyoos contribue à préserver quelques-uns des derniers habitats désertiques restés à l'état naturel et non fragmentés sur sa réserve. On a créé ce programme en juillet 2000 pour coordonner les efforts des organismes gouvernementaux et des groupes de conservation de la nature. Son objectif est de protéger le couloir d'habitat essentiel qui relie les déserts au sud et les prairies au nord. Le programme a un volet acquisition par lequel il achète des terres cruciales pour aider à la préservation des paysages et à la réhabilitation des espèces. Les partenaires du programme pensent que la protection du secteur dépend de l'équilibre à trouver entre la protection de la nature et les besoins humains.

Le travail d'inventaire des écosystèmes fragiles contribue à une vaste stratégie de conservation de l'Okanagan. L'inventaire du centre de l'Okanagan est un effort de partenariat entre le District régional du centre de l'Okanagan, le ministère de la Gestion des ressources durables (anciennement ministère de l'Environnement, des Terres et des Parcs - Direction générale de l'inventaire des ressources, Service de l'inventaire de la faune et le BC Conservation Data Centre) avec des apports additionnels du Habitat Conservation Trust Fund. Le travail d'inventaire sur le sud de l'Okanagan s'ajoute à un autre déjà terminé, Habitat Atlas for Wildlife at Risk [en anglais], dans le sud de l'Okanagan et la vallée de la Similkameen.

Pour faire face à la crise environnementale que font couver la réduction et la fragmentation des habitats naturels dans le sud de l'Okanagan, 31 organismes de conservation, d'organismes gouvernementaux et de partenaires communautaires prennent part au Programme de conservation du sud de l'Okanagan et de la vallée de la Similkameen. Les activités du programme visent les quatre principaux habitats : zones humides/ripariennes, prairies/steppes arbustives, forêts de conifères et terrains accidentés. Le programme vise à préserver la riche biodiversité de la région en misant sur deux approches : une portant sur les efforts de réhabilitation et l'autre sur les outils pour la planification de l'utilisation des terres.

Par ailleurs, on élabore la stratégie pour la réhabilitation des écosystèmes des vallées du sud de l'Okanagan et de la Similkameen afin d'énoncer les actions nécessaires au rétablissement des multiples espèces en péril. Cette stratégie est complémentaire aux objectifs du Programme de conservation du sud de l'Okanagan et de la vallée de la Similkameen.

Actions futures

Dans le cadre des Inventaires des écosystèmes fragiles, on fera une évaluation générale de l'efficacité de l'IEF de l'île de Vancouver et des îles Gulf, y compris l'étude des habitats qui restent ainsi qu'une évaluation du niveau d'influence qu'un IEF a sur les décisions relatives à l'utilisation des terres. Des programmes de sensibilisation du public sont prévus à l'égard de Sunshine Coast et du centre de l'Okanagan pour 2003. Plus le nombre d'écosystèmes fragiles protégés sera élevé, mieux nous réussirons à préserver la biodiversité en général et les espèces en péril en particulier. La préservation à long terme de la biodiversité dépend non seulement des gouvernements, des propriétaires fonciers et des promoteurs, mais aussi de l'appui du public pour les efforts de préservation.

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Pour de plus amples renseignements sur les projets de l'IEF concernant l'Est de l'île de Vancouver, les îles Gulf et Sunshine Coast, communiquer avec Jan.Kirkby@ec.gc.ca, et avec Trish.Hayes@ec.gc.ca pour le sud de l'Okanagan et Michael.Dunn@ec.gc.ca pour les acquisitions de terres.

Consulter les sites suivants pour d'autres renseignements sur l'indicateur :

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