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temp2.gif Le Cygne trompette
un indicateur de la viabilité écologique de la faune dans le région côtière du sud de la Colombie-Britannique
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Que se passe-t-il?

Le Cygne trompette (Cygnus buccinator) était autrefois présent dans toute l’Amérique du Nord. En 1933, on ne comptait que 66 Cygnes trompettes aux États-Unis. Au Canada, il n’y en avait que quelques-uns près de Grande Prairie, en Alberta, et sur la côte de la Colombie-Britannique. On a assisté depuis à un rétablissement remarquable de la population nord-américaine. En effet, en 2000, la population continentale était estimée à 23 647 oiseaux.

Ce rétablissement a été particulièrement marqué dans le cas de la population de Cygne trompette de la côte du Pacifique, la plus importante des 3 populations de cygnes natifs répertoriées en Amérique du Nord. Cette population comprend plus de 70 % de tous les Cygnes trompettes (à l’exclusion des Cygnes siffleurs) du continent. Selon les dénombrements réalisés en été dans son aire de nidification, située pour la plus grande part dans l’arrière-pays de l’Alaska, cette population est passée de seulement 2 847 oiseaux en 1968 à 17 551 oiseaux (adultes et juvéniles) à l’été de 2000. Cela représente un accroissement global de plus de 510 %, soit de 6,0 % par année.

Une grande partie (près de 40 % en 2000) de la population de Cygne trompette de la côte du Pacifique hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique, particulièrement sur l’île de Vancouver. L’accroissement de l’effectif dans les aires de nidification se traduit par un accroissement du nombre de cygnes hivernant en C.-B. Les relevés aériens effectués au milieu de l’hiver dans la région côtière du sud de la C.-B. (île de Vancouver et bas Fraser) par le Service canadien de la faune d’Environnement Canada ont révélé un accroissement de 615 % du nombre de Cygnes trompettes hivernants de 1970 (947 cygnes) à 2001 (6 775 adultes et juvéniles) (accroissement de 7,2 % par année). Le relevé de 2001 a montré une légère baisse de l'effectif (4,7 %) par rapport au sommet de 7 111 oiseaux atteint en 1998.

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Source : Les données de la côte du Pacifique proviennent de D. Caithamer (1996 et 2001) du US Fish and Wildlife Service; ce sont les données de relevés effectués à la fin de l’été dans les aires de nidification du Cygne trompette. Les données hivernales de la région côtière du sud de la C.-B. proviennent de relevés aériens (A. Breault, Environnement Canada, Service canadien de la faune, Delta, C.-B., 1999 et 2002). Les données hivernales du delta du Fraser (recueillies chaque année depuis 1987) proviennent aussi de relevés aériens (S. Boyd, Environnement Canada, Service canadien de la faune, Delta, C.-B., 2002). Remarque : les relevés hivernaux ont été effectués au milieu de l’hiver (par exemple, les données de 1998 sont celles de relevés réalisés durant l’hiver 1998-1999). Les relevés hivernaux de la région côtière du sud de la C.-B. n’ont couvert la région du delta Fraser que depuis 1988.

DONNÉES DU GRAPHIQUE

Une tendance à la hausse similaire chez les cygnes hivernants a été observée dans cette région depuis 1980 dans le cadre du recensement des oiseaux de Noël de la National Audubon Society. Bien que le compte de 3 761 Cygnes trompettes obtenu lors du recensement de 2001 ait été inférieur au compte obtenu en 2000 (4 145 oiseaux), il demeure supérieur de 110 % à la moyenne de la période 1980-2000 (Breault, 2002).

L’accroissement de la population hivernante de cygnes depuis 1968 s’est accompagné d’un élargissement de sa répartition dans la région côtière du sud de la C.-B. Les premiers relevés des années 1970 et 1980 ne couvraient par la région du bas Fraser étant donné que les cygnes y étaient trop peu nombreux. Cependant, depuis le milieu des années 1980 (1987), les effectifs et l’aire de répartition s’étaient suffisamment accrus pour que les cygnes soient dénombrés dans le cadre du relevé aérien de la Petite Oie des neiges réalisé chaque année au milieu de l’hiver par le SCF dans le delta du Fraser. Après 12 ans, le relevé a révélé un accroissement de 200 % du nombre de cygnes hivernant dans le delta. À l’hiver de 1988, on a commencé à couvrir le delta du Fraser et la région du bas Fraser dans le cadre du relevé hivernal du Cygne trompette de la région côtière du sud de la Colombie-Britannique.

Pendant que les Cygnes trompettes étendaient leur aire d’hivernage sur l’île de Vancouver et dans le bas Fraser, on a observé un phénomène de concentration des cygnes de la côte est de l’île de Vancouver. En particulier, 2 000 à 3 000 cygnes, soit 50 % de la population de l’île, se rassemblent maintenant dans la région de la vallée de Courtenay et Comox durant la plus grande partie de l’hiver.

Comparaison de nombres et concentrations de Cygnes trompettes de la région côtière du sud de la C.-B. pour les hivers 1970-1971 à 2001-2002.

Concentrations de cygnes

Pourquoi en est-il ainsi?

Par suite de l’adoption de la Convention concernant les oiseaux migrateurs en 1916, des lois visant la conservation du Cygne trompette ont été promulguées. Les populations de l’Alaska ont commencé à augmenter et à étendre leur aire de nidification. Les efforts des autorités canadiennes et américaines visant à protéger l’espèce et son habitat, de même que la réintroduction de cygnes dans des régions où l’espèce était présente dans le passé, ont rapidement eu des effets positifs, la population commençant alors à se rétablir. Le recrutement annuel moyen de jeunes cygnes dans la population est de 26 % dans les aires de nidification depuis 1968.

Sur la côte du Pacifique, les Cygnes trompettes hivernants ont trouvé de nouvelles sources de nourriture. En plus de fréquenter les marais côtiers, ils ont commencé à s’alimenter dans les champs de légumes récoltés, les pâturages et les cultures de couverture. Ces terres agricoles sont concentrées sur la côte est de l’île de Vancouver et dans l’estuaire du Fraser. L’interdiction de la chasse du Cygne trompette et l’accès à des sources de nourriture riches et fiables durant l’hiver ont fait que la population de la côte du Pacifique a pu atteindre son niveau actuel.

Pourquoi est-ce important?

En avril 1996, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a réexaminé la situation du Cygne trompette, alors classé parmi les espèces vulnérables, et l'a reclassé dans la catégorie des espèces non en péril étant donné que ses effectifs nord?américains continuaient d'augmenter et approchaient de 20 000 oiseaux. En avril 1978, le COSEPAC lui avait attribué le statut d'espèce préoccupante, puis, en 1990, celui d'espèce vulnérable. En Colombie?Britannique, le ministère de la Gestion durable des ressources a placé le Cygne trompette sur sa liste bleue (espèces préoccupantes) à cause de facteurs qui menacent de réduire la superficie et la qualité de l'habitat hivernal disponible et de la sensibilité de l'espèce à certaines perturbations et à la contamination de l'environnement dans ses aires d'hivernage et de reproduction.

Bien que le rétablissement du Cygne trompette soit une belle réussite dans le domaine de la conservation de la faune, la dépendance à l’égard des terres agricoles de ce nombre accru d’oiseaux hivernant dans le sud de la C.-B. constitue un problème pour les agriculteurs. Ces dernières années, les cygnes ont profité de la nourriture fournie par ces terres. Comme chaque cygne peut consommer 1,2 kilogrammes de graminées par jour (R. McKelvey, SCF, comm. pers., oct. 1999), les agriculteurs peuvent perdre des quantités considérables de fourrage. Dans le passé, les cygnes se nourrissaient plutôt des végétaux des terres humides de la zone intertidale et de l’intérieur.

swan6b.jpg, 11KBSur la côte est de l’île de Vancouver, par exemple, les cygnes peuvent entraîner des pertes chez les éleveurs. Dans la vallée de Comox, les cygnes s’alimentent dans les pâturages des vaches laitières, et on a signalé que les cultures de graminées vivaces s’en trouvaient endommagées.

Les cygnes trompettes ont aussi pourvu à des retombées socio-économiques en colorant la vie des collectivités et en donnant lieu à des activités commerciales et touristiques. Dans le passé, les festivals du cygne trompette, organisés chaque année par les naturalistes de la vallée de la Comox (Comox Valley Naturalists), ont visé notamment à mieux faire comprendre la problématique de la faune dans le contexte des terres agricoles. Les cygnes trompettes attirent des amants de la faune et des photographes qui viennent visiter la vallée pour observer les oiseaux. Ceci permet aux commerçants des environs de faire de bonnes affaires.

Que fait-on?

Les premières lois protégeant les cygnes ont été promulguées en vertu de la Convention concernant les oiseaux migrateurs de 1916. Cette convention régissait la chasse et d’autres utilisations des oiseaux, dont les Cygnes trompettes. D’autres lois ont renforcé la protection de cette espèce, et un plan continental, le Plan nord-américain de gestion du Cygne trompette, a été adopté en 1984. À la protection assurée par voie législative se sont ajoutés des activités de réintroduction, des programmes d’alimentation et des acquisitions de terres qui ont contribué à rétablir des populations viables de cygnes dans tout l’ouest de l’Amérique du Nord.

En C.-B., le programme de gestion de la sauvagine de la vallée de Comox (Comox Valley Waterfowl Management Project) et le programme Greenfields du delta du Fraser tentent de concilier les intérêts fauniques et agricoles. Le premier, financé par Environnement Canada et administré par Canards illimités Canada, fournit aux agriculteurs de la vallée de la Comox des semences de cultures de couverture hivernales. Les cultures de couverture servent à attirer les Cygnes trompettes pour les éloigner des champs de graminées vivaces. Dans le cadre de ce programme, on utilise aussi des chiens, des appareils qui font du bruit et des dispositifs visuels pour éloigner les cygnes des champs protégés. Le deuxième programme, le programme Greenfields du delta du Fraser, est partiellement financé par Environnement Canada et est administré par le Delta Farmland and Wildlife Trust. Dans le cadre de ce programme, on fournit aussi aux agriculteurs locaux des fonds pour qu’ils puissent planter des cultures de couverture hivernales. Non seulement ces cultures agissent-elles comme des leurres pour les cygnes et d’autres espèces de sauvagine brouteuses, mais elles préviennent aussi l’érosion des sols et accroissent la teneur en matière organique des sols des agriculteurs.

En 1998, la ferme Farquharson (78 hectares) de la vallée de la Comox a été achetée dans le cadre du Programme de conservation des estuaires du Pacifique (volet du Projet conjoint sur la côte du Pacifique visant l’acquisition de terres en C.-B.). Ce programme est administré en partenariat par des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, soit Environnement Canada, Pêches et Océans Canada, le ministère de l’Environnement, des Terres et des Parcs de la C.-B., Canards illimités Canada, Habitat faunique Canada, le Habitat Conservation Trust Fund et le Nature Trust of British Columbia. Cette ferme jouxte l’estuaire de la Courtenay dans la vallée de Comox. Présentant un habitat de choix pour le Cygne trompette, elles est fréquentée chaque jour par 300 à 400 cygnes durant l’hiver (Trumpetings, 1998). Cette ferme demeure exploitée, de sorte qu’en plus d’abriter des cygnes, elle aidera à financer le programme de gestion de la sauvagine de la vallée de Comox. En collaborant avec la communauté des agriculteurs, Environnement Canada contribue à la conservation de l’un des plus importants habitats de la région, les terres agricoles.

Le SCF et d’autres organismes, comme Canards illimités Canada, continuent de développer des partenariats avec les propriétaires fonciers, les organisations locales et les groupes communautaires pour satisfaire les besoins de la communauté agricole, du grand public et des Cygnes trompettes.

Le SCF continuera de surveiller les populations nicheuses et hivernantes de Cygne trompette. Il continuera aussi d’effectuer le relevé de la population nicheuse tous les cinq ans dans le nord-est de la province et celui de la population hivernante du sud-ouest de la C.-B. tous les trois ans. Le segment de la population qui hiverne dans la région du delta du Fraser continuera d’être surveillé chaque année. Cette surveillance sera le plus possible assurée par dénombrements des troupeaux sur photos, méthode qui fournit une estimation précise de la taille de la population et du taux de recrutement.

Dans le cadre de ce programme de surveillance, le SCF a dénombré 470 Cygnes trompettes de la population des Rocheuses dans le nord-est de la C.-B. à l'été 2000. Cela représente 13 % de la population nicheuse des Rocheuses et une hausse de 40 % par rapport à 1995 (Breault, 2002). En outre, dans le cadre d'un relevé effectué en février 2001 dans le nord de la C.-B., environ 1 151 cygnes hivernants (environ 18 % de juvéniles) ont été dénombrés près de Prince George (Breault, 2002).

En plus de s’occuper des habitats et des questions agricoles connexes, le SCF s’intéresse à d’autres facteurs qui affectent les Cygnes trompettes, comme l’empoisonnement au plomb. L’ingestion de plombs de chasse est une importante cause de mortalité chez les Cygnes trompettes qui hivernent dans la région côtière du sud de la C.-B. On a diagnostiqué une intoxication par le plomb chez 47 % (87 sur 186) des Cygnes trompettes trouvés morts ou malades entre 1976 et 1994 en C.-B. (Wilson et al., 1998). En 1990, on a interdit la grenaille de plomb dans certains secteurs de la chasse à la sauvagine dans la région côtière du sud de la C.-B. ainsi que des aires importants d'hivernage des cygnes. Une interdiction dans l'ensemble de la province de l'utilisation de la grenaille de plomb pour la chasse à la sauvagine a été mise en application en 1995, et a été ensuite interdit à l'échelle nationale en 1997. L'empoisonnement par le plomb des Cygnes trompettes continue toutefois de poser problème. Au cours des quatre derniers hivers (1999-2003), plus de 850 cygnes auraient été empoisonnés en ingérant de la grenaille de plomb dans la prairie de Sumas, au sud d'Abbotsford (C.-B.) et dans la région voisine de Whatcom County (État de Washington). Un projet d'envergure internationale est en cours pour étudier le problème et trouver les sources de plomb. Les participants à ce projet sont le Service canadien de la faune et 13 autres organismes et organisations non gouvernementales du Canada et des Etats-Unis.

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Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec : André.Breault@ec.gc.ca et Sean.Boyd@ec.gc.ca

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