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temp2.gif Niveaux de dioxines/furanes
un indicateur des contaminants toxiques sur les côtes de la C.-B.
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Photo de crabe et de usine de pâte et papier

Que se passe-t-il?

Les niveaux de dioxines et de furanes dans l’hépatopancréas (glande digestive) des crabes dormeurs recueillis à proximité des points de rejet de neuf usines de pâtes et papiers, sur les côtes de la Colombie-Britannique, ont diminué en moyenne de 92 %. Les niveaux de contaminants sont passés d’une moyenne de 735 picogrammes par gramme (pg/g) en 1989 à 24,5 pg/g en 2003. Depuis 1996, les niveaux moyens de dioxines et de furanes dans l’hépatopancréas de crabe sont demeurés près ou sous le niveau journalier acceptable fixé à 30 pg/g.

La contamination par les dioxines et furanes dans les sédiments recueillis à proximité de ces usines a également diminué, passant d’une moyenne de 252 pg/g en 1990 à 36,8 pg/g en 2003. L’amélioration aux neuf sites varie entre 59 % et 97 %, soit une moyenne de 76 %.

Graphique des niveaux de dioxines/furanes dans l'hépatopancréas des crabes et dans les sédiments aux points de rejet de neuf usines de pâtes et papiers de C.-B.

Source: Direction générale de la protection de l’environnement, Environnement Canada, Région du Pacifique et du Yukon, 2005. Nota.- Pour faire une approximation du risque total pour les formes chimiques de dioxines et de furanes les plus toxiques (dont 17 sont évaluées dans l’analyse), on compare leur toxicité à celle de la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine (2,3,7,8-TCDD), la plus toxique du groupe, au moyen d’une méthode reconnue internationalement. Les concentrations ainsi obtenues sont appelées équivalents toxiques. Notez également que le nombre d'usines de pâtes et papiers en operation a varié durant cette période de temps. De 1999 à 2003 le programme de surveillance a été limité à cinq usines (Crofton, Elk Falls, Port Mellon, Squamish et Skeena à Prince Rupert).

DONNÉES DU GRAPHIQUE

Le crabe dormeur est un bon indicateur environnemental des contaminants toxiques parce qu’il accumule dans ses tissus les contaminants provenant de sa nourriture. Il stocke ces contaminants dans sa glande digestive, riche en lipides (l’hépatopancréas). Il concentre les contaminants à des niveaux plus élevés que les poissons et nombre d’autres crustacés (p. ex., les crevettes) en partie du fait de sa nature relativement sédentaire et parce qu’il préfère les substrats sablonneux où les sédiments contaminés s’accumulent souvent. Le crabe dormeur est également un indicateur utile en raison de son importance pour la pêche commerciale, récréative et de subsistance.

Image de crabe avec la carapace enlevé exposant le hépatopancréas

Il existe des différences d’un site à un autre dans les niveaux de dioxines et de furanes mesurés dans les crabes et les sédiments. La diminution des contaminants est moins marquée aux emplacements situés le long de parties découvertes du littoral. Ces sites (au nombre de 4) sont des milieux à forte énergie, et les sédiments y sont souvent mélangés par les vagues et courants forts ou par les organismes marins fouisseurs. Il en résulte que les « vieux » contaminants demeurent à la surface ou à proximité, et constituent une menace pour les organismes qui y vivent et s’y nourrissent. En fait, on a relevé depuis 1993 des hausses des niveaux de dioxines et de furanes dans les sédiments de certains de ces sites. Les autres usines sont situées sur des fjords et la récupération y est plus rapide, vraisemblablement en raison de la quantité élevée de sédiments non contaminés provenant des réseaux hydrologiques. D’autres processus comme la bioturbation ou le mélange biologique des sédiments, le taux d’enfouissement des sédiments et la chimie des sédiments peuvent influer sur la différence observée dans les niveaux de contaminants chez les crabes et dans les sédiments à chacun des emplacements.

Komakuk Beach Dawson Dease Lake Fort Nelson Fort St. John Smithers Prince Rupert Quesnel Kamloops Quatsino Cranbrook Summerland Victoria

Pourquoi en est-il ainsi?

Neuf usines de pâtes et papiers (carte) rejettent dans les eaux marines de la Colombie-Britannique des effluents ayant fait l’objet d’un traitement secondaire. Une première surveillance effectuée entre 1987 et 1989 a révélé l’existence de niveaux élevés de dioxines et de furanes chez les poissons et crustacés comestibles recueillis à proximité de neuf de ces usines. L’administration fédérale a réagi en interdisant la pêche de différentes espèces de crabes, myes, crevettes et huîtres, en exigeant que les usines procèdent à une surveillance annuelle et en adoptant une législation pour réduire le rejet de dioxines et de furanes.

Avant que la réglementation soit promulguée, les usines de pâtes et papiers de la Colombie-Britannique ont mis en oeuvre un important programme d’immobilisations pour modifier les procédés utilisés, améliorer la qualité des effluents et réduire l’apport de dioxines et de furanes dans le milieu marin. La tendance observée depuis 1989 dans les apports en dioxines et furanes en provenance des effluents mesurés des usines illustre les changements apportés.Graphique des apports totaux de dioxines en provenance des usines le long du littoral en C.-B.

 

Source : Direction générale de la protection de l’environnement, Environnement Canada, Région du Pacifique et du Yukon, 2005. Mise en garde : Depuis 1997, toutes les usines de la côte prélèvent des échantillons de leurs effluents tous les ans (plutôt que tous les mois ou tous les trimestres, comme avant) afin de respecter le Règlement sur les dioxines et les furanes chlorés dans les effluents des fabriques de pâtes et papiers, à cause d’importantes réductions dans les charges de dioxines et de rapports de concentrations non détectables de 2,3,7,8-TCDD et de 2,3,7,8-TCDF dans les effluents des usines de la côte. Pour plus de détails sur les usines et leurs charges, voir les Données du graphique.

DONNÉES DU GRAPHIQUE

La charge totale en dioxines des effluents des usines de pâtes et papiers de la côte de la C.-B. était estimée à 50,9 mg/j en 1989. En 1996, la charge était tombée à moins de 2,5 mg/j, soit une réduction de 95 %. Les niveaux de charges semblables pour les furanes ont diminué d’environ 99 % au cours de la même période. En 1999, toutes les usines signalaient des concentrations non détectables de 2,3,7,8-TCDD dans leurs effluents. Pour cette année la moitié de la limite de détection de 2 pg/L fut utilisée pour estimer la charge totale en dioxines de 1,01 mg/j. De même de 2000 à 2003 toutes les usines ont rapporté des concentrations de dioxine ( 2,3,7,8-TCDD) non-détectable dans leurs effluents et donc un apport total de 1,00 mg/j de dioxine a été estimé. Les rapports d’inspection et de conformité d’Environnement Canada contiennent de plus amples informations.

Pourquoi est-ce important?

Les dioxines et furanes sont des contaminants dangereux, qui peuvent avoir des incidences même en quantités extrêmement faibles. Par exemple, au cours d’études en laboratoire, même des concentrations de dioxine (2,3,7,8-TCDD) de seulement 40 parties par 1015 ont causé la mort de truites arc-en-ciel (Mehrle et coll. 1988) - une partie par 1015 équivaut à un cent sur dix billions de dollars. Ces composés sont hautement persistants, et présentent un potentiel élevé d’accumulation dans les tissus d’organismes vivants, comme on a pu le constater chez le crabe dormeur.

Dans le cadre d’études effectuées auprès de personnes exposées à des produits chimiques contaminés par des dioxines et des furanes, les incidences signalées incluaient des effets sur la peau (le chloracné), le foie, le système immunitaire, le système sensoriel ou le comportement. Aucun lien concluant n’a pu être établi entre l’exposition humaine aux dioxines et aux furanes et le cancer. Pour plus de détails, consulter Santé Canada.

En raison du potentiel de bioaccumulation des contaminants chez les poissons et crustacés, certains groupes de consommateurs qui mangent de grandes quantités de fruits de mer peuvent être menacés. C’est pourquoi la première surveillance effectuée en 1987 et 1988 a conduit le ministère des Pêches et Océans (MPO) à imposer en novembre 1988 les premières fermetures de pêches des crustacés contaminés par les dioxines. Une surveillance subséquente élargie a entraîné la fermeture de zones additionnelles. En février 1995, une superficie maximale de près de 1 200 km2 des eaux côtières de la C.-B. faisait l’objet de restrictions liées aux dioxines/furanes (voir le Guide de la pêche sportive dans les eaux à marée du MPO pour des renseignements sur les zones fermées).

Graphique des fermetures de zone de pêche sur les côtes de la C.-B. en raison de dioxines/furanes

Source : W. Knapp, ministères des Pêches et Océans, Vancouver, 2001. Les zones fermées concernent la pêche au crabe dans le voisinage de huit usines côtières de pâtes et papiers. Les dates quand les fermetures de pêches des crustacés ont été imposées et levées sont illustrées.

Le crabe dormeur est important pour la pêche commerciale, récréative et de subsistance. En ce qui touche la pêche commerciale, les débarquements de crabes dormeurs ont atteint un maximum en 1993, avec près de 6 300 tonnes, mais ont baissé un peu sous les 5 000 tonnes en 1996. Malgré la baisse des débarquements, la valeur annuelle au débarquement demeure élevée, du fait que les marchés continuent à se développer. La valeur totale au débarquement est passée de plus de 18 millions de dollars en 1993 à 23 millions en 1996, et cette pêche est la deuxième en importance du point de vue de la valeur au débarquement pour les invertébrés, dans la région du Pacifique (MPO - région du Pacifique, Plan de gestion du crabe de 1998). Les fermetures ci-dessus ont eu une incidence sur la pêche du crabe dormeur, mais l’ampleur de cette incidence est inconnue.

Du fait des initiatives de réduction adoptées par les usines, la quantité de dioxines et de furanes contenus dans les effluents est devenue virtuellement indétectable, et les niveaux de contaminants dans le biote ont également connu une diminution rapide. Les restrictions liées aux dioxines/furanes ont d’abord été levées pour la pêche de la crevette et des huîtres en février 1995, puis pour certaines captures de crabes en août 1995, avril 1996 et septembre 1997. Les restrictions ont maintenant été levées sur plus de 550 km2 ou 46 % de la superficie maximale fermée en février 1995.

Que fait-on?

La collecte initiale de données sur le biote et les sédiments à proximité des usines côtières de la C.-B. menée de 1987 à 1989 a conduit l’administration fédérale à imposer en 1990 la mise en place d’un programme de surveillance des tendances en matière de dioxines et de furanes en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE). Des programmes d’échantillonnage sont spécifiés annuellement par le ministère de l’Environnement à la suite de consultations avec le MPO. Il incombe aux usines participantes de faire la collecte et l’analyse des données. Les résultats sont ensuite soumis au ministère de l’Environnement et au MPO pour évaluation, puis à Santé Canada (SC) pour une analyse des risques pour la santé. Sur la base des recommandations faites par SC, le MPO décide s’il convient d’imposer des restrictions sur les captures décidées.

Au cours de cette période, c.-à-d. entre 1987 et 1992, l’industrie des pâtes et papiers a fait des immobilisations et apporté certains changements aux procédés, dont l’utilisation de copeaux de bois non contaminés et de démoussants, la mise en oeuvre de nouvelles pratiques de blanchiment et de lavage de la pâte, la cuisson de la pâte à l’oxygène et la mise en place de nouvelles installations de traitement.

Le Règlement sur les dioxines et furannes chlorés dans les effluents des fabriques de pâtes et papiers d’application de la LCPE a été introduit en 1992. Il exigeait que toutes les usines utilisant un procédé de blanchiment au chlore se conforment à la limite maximale de rejet dans l’effluent terminal, fixée à 15 parties par 1015 pour la dioxine (2,3,7,8-TCDD) et 50 parties par 1015 pour le furane (2,3,7,8-TCDF), au plus tard le ler janvier 1994. Les usines doivent également échantillonner l’effluent terminal conformément au Règlement et soumettre les résultats à Environnement Canada dans les soixante jours suivant la collecte. Environnement Canada procède à des inspections des lieux et passe en revue les données de surveillance présentées par les entreprises pour en vérifier la conformité à la réglementation. Pour plus de détails sur les inspections et mesures de vérification de la conformité effectuées par Environnement Canada, consulter le site Web de la Division des inspections.

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Pour plus d’information, contacter : Bob More, EC, pour les questions de surveillance des dioxines/furanes, ou Wayne Knapp, MPO, pour les questions de fermetures de zones de pêche.

Pour de plus amples renseignements sur cet indicateur, vérifier les sites suivants

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