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temp2.gif Le Grand Héron
un indicateur de viabilité écologique de la faune dans le bassin de Georgia
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video_e.gif, 1KBVidéo sur les hérons
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Que se passe-t-il?

heronico.gif, 6KBLes relevés des oiseaux nicheurs effectués par le Service canadien de la faune entre 1969 et 2000 indiquent que les effectifs de Grands Héron de la côte de Colombie-Britannique (zone comprenant les îles de la Reine-Charlotte et l’île de Vancouver) diminuent de 9,4 % par année. Toutefois, cette diminution n'est pas significative sur le plan statistique, car l'ensemble de données dont on dispose est très limité et ne répond pas aux exigences minimales pour l'analyse des résultats du Relevé des oiseaux nicheurs. Il faut donc la considérer avec prudence. Les observations indiquent qu'un très petit nombre de hérons se reproduisent actuellement dans la région de la «Sunshine Coast», alors qu’ils y étaient nombreux dans les années 1980. Le même phénomène est également observé, bien que dans une moindre mesure, dans la région centrale de l’île de Vancouver. Une étude de 35 de ces colonies de reproduction menée en 1998?1999 révèle que la productivité de ces oiseaux est la plus faible en Amérique du Nord et qu'elle a diminué depuis 1971 (Vennesland, 2000).

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Source : Downes, 2002. Environnement Canada, Service canadien de la faune, Ottawa (Ontario). Note : L’indice annuel est le nombre estimatif moyen d’oiseaux qui serait observé annuellement le long de chaque parcours du RON si tous les parcours de la zone étudiée étaient vsités au cours de l’année. Les analyses standards de RON nécessitent un échantillon minimal de 15 parcours. Dans le présent cas, les données d'observation sur seulement 13 parcours étaient disponibles. Les résultats doivent donc être considérés avec prudence. La tendance (9,4%) correspond au pourcentage de changement annuel moyen entre 1969 et 2000 et n'est pas statistiquement significative.

DONNÉES DU GRAPHIQUE

Le Grand Héron, le plus grand représentant du genre " héron " en Amérique du Nord, est répandu sur un vaste territoire au Canada, mais la population de la Colombie?Britannique, estimée à 1500 couples, présente des caractéristiques distinctes des autres populations du pays. Les hérons de la côte sont sédentaires et vivent séparément des populations migratrices. C'est cet isolement qui a induit certains caractères distincts, notamment un plumage plus foncé, et justifie une classification distincte (Ardea herodias fannini).

Distribution des colonies de Grand Héron dans le bassin de Georgia entre 1998 et 1999 (Vennesland, 2000).

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La majorité de ces hérons (environ les quatre cinquièmes) nichent dans cinq grandes colonies comptant plus de 100 couples, soit celles de Point Roberts, de l'Université de la Colombie?Britannique, de Chilliwack, de Mary Hill, du lac Alouette et de l'île Salt Spring. Ces importantes colonies existent depuis de nombreuses années, voire plusieurs décennies. Toutefois, l'emplacement des héronnières n'est pas statique; il peut changer de temps à autre. Le nombre de hérons qui nichent dans la région du delta du Fraser va en augmentant. L'augmentation s'est cependant concentrée dans la colonie de Point Roberts (État de Washington), alors que l'effectif de la colonie de l'Université de la Colombie?Britannique s'est réduit. Le reste de la population côtière de la Colombie?Britannique est constitué de petites héronnières ou de couples solitaires qui changent souvent de site après quelques années. Le nombre de hérons qui nichent en colonie est indéniablement lié à la présence de zostères sur les plages locales. Les grandes plages de l'embouchure du Fraser abritent des centaines de couples, alors que les zones plus petites des plages de l'île de Vancouver dont l'herbier est constitué de zostères n'accueillent que quelques centaines de hérons au total.

On a établi que la saison de reproduction du Grand Héron est aussi liée à l'abondance de la nourriture dans les zones d'alimentation locales. Au printemps, la durée des marées basses diurnes et les chauds rayons du soleil favorisent la croissance des zostères sur les plages peu profondes. Cet herbier attire les petits poissons qui, à leur tour, attirent le Grand Héron. Cette abondante source de nourriture coïncide avec la production d'œufs, phénomène qui est fortement conditionné par le mouvement des marées.

Pourquoi en est-il ainsi?

Environnement Canada cherche à savoir pourquoi le nombre de Grands Hérons de la côte ne semble pas diminuer compte tenu du fort taux d'échec de la nidification. Les activités humaines et la prédation exercée par le Pygargue à tête blanche à proximité des colonies seraient les causes les plus probables de l'abandon des nids. Le Grand Héron a besoin d'un habitat assez particulier. Il lui faut un boisé arrivé à maturité puisqu'il construit généralement son nid à 3 mètres au?dessus du sol et que le nid doit se trouver à moins de 3 kilomètres de son aire d'alimentation. Un certain nombre de hérons abandonnent les colonies à cause de l'activité humaine dans les environs et de la prédation exercée sur les œufs, les héronneaux et les adultes par les pygargues.

Heron_rookery_f.gifSur la côte, huit hérons sur dix se trouvent dans les environs du détroit de Georgia. Or c’est également dans cette région que sont établis les deux tiers des habitants de la Colombie-Britannique et les trois quarts de sa population active. Et comme certains hérons sont très sensibles aux perturbations causées par l'être humain durant la période de nidification, cela a une incidence sur leur taux de reproduction. Au cours de la période comprise entre 1981 et 1986 dans la vallée du bas Fraser, pour chaque tranche de 1000 personnes qui s’est ajoutée à la population, 28 hectares (ha) de terres rurales ont été urbanisés (Moore, 1990). Cette croissance démographique a eu un impact sur l’habitat du Grand Héron et pourrait en avoir d’autres étant donné que la population du bassin de Georgia devrait doubler au cours des vingt prochaines années. L'espèce est également affectée par la nourriture qu’elle consomme. Les contaminants qu’on trouve dans l'organisme des hérons sont la conséquence directe du développement de l’agriculture, de l’industrie manufacturière et forestière et de l'aménagement urbaine.

Les héronnières sont également victimes de l'action prédatrice des Pygargues à tête blanche, qui s'attaquent aux héronneaux et aux adultes. Une étude des hérons nicheurs effectuée en 1999 dans le bassin de Georgia a montré que les pygargues qui capturent des oeufs ou des jeunes étaient responsables de l'abandon de 13 des 31 colonies (Vennesland, 2000). Toutefois, la responsabilité ultime revient peut-être aux humains, qui ont causé la fragmentation du paysage qui facilite l'accès des pygargues aux hérons et à leurs nids. Précisons que le nombre de pygargues présents dans le Sud de la région côtière de la Colombie-Britannique a considérablement augmenté, vraisemblablement sous l’effet de l’interdiction d'utiliser certains produits chimiques, comme le DDT, qui avaient réduit le taux de fécondité de cette espèce.

Pourquoi est-ce important?

Les besoins particuliers du Grand Héron en matière d’habitat et la vulnérabilité de l’espèce aux activités humaines menacent sa survie en Colombie-Britannique, en particulier dans la populeuse région du bassin de Georgia. En 1988, la Fédération canadienne de la nature a désigné la zone de nidification du Grand Héron du ruisseau McFadden (qui renferme 120 nids) de l’île Saltspring comme Zone importante pour la conservation des oiseaux et essentielle pour la planète. Dans la foulée de cette désignation, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a attribué à cette sous-espèce côtière le statut de « préoccupante ». Et le ministère de la Gestion durable des ressources de la Colombie-Britannique a mis cette sous-espèce sur sa  «liste bleue », c’est-à-dire la liste des espèces qui sont à la fois vulnérables et en situation de risque.

Que fait-on?

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada a formé un partenariat avec le ministère de la Protection des eaux, des terres et de l'air de la Colombie-Britannique et le WBT Wild Bird Trust of British Columbia afin de mettre sur pied un programme de gérance du Grand Héron. L’objectif de ce programme est de réduire l’impact de l’être humain sur les héronnières et les principales aires d'alimentation de l'espèce. Le Heron Stewardship Program s’est associé au Waterbird Watch Collective, au WBT of British Columbia et à l’Islands Trust Fund de l’île Saltspring pour acheter et gérer 5,07 ha (12,5 acres) de terres accueillant l’une des plus importantes colonies de Grands Hérons de la province, soit la colonie d'héron du ruisseau McFadden. Les hérons ont abandonné cette colonie en 2001, mais plus de 100 couples sont retournés y nicher au printemps 2002. Des accords de gestion des terres fréquentées par les hérons ont été conclus ou sont en préparation pour quatre autre colonies de la région. Une de ces zones, la Chilliwack Great Blue Heron Nature Reserve, a été officiellement désignée le 15 mai 2002. La Ville de Chilliwack, en collaboration avec le club Rotary, les Premières nations, les gouvernements fédéral et provincial et des organismes environnementaux, a établi la réserve sur le bord de la rivière Vedder, près de la municipalité. La réserve couvre 132 hectares de forêts de basses terres où une centaine de couples de hérons nichent depuis des décennies. Le club Rotary a engagé 300 000 $ pour la construction d'un centre d'interprétation dans la réserve et la Ville de Chilliwack a aménagé des sentiers dans la forêt voisine. Le centre, qui se trouve à l'extrémité sud du chemin South Sumas, est ouvert au public.

En 2001, le programme de gérance du Grand Héron de la Colombie?Britannique a élargi ses cadres; il intègre maintenant des représentants des gouvernements, de groupes non gouvernementaux et des citoyens de l'État de Washington dans l'entité appelée Heron Working Group (" Groupe de travail sur le héron "). Cette dernière collabore à la conception de protocoles de recherche et de recensement, à la prestation de conseils en matière de conservation, à la recherche de financement et à la tenue d'un forum de discussion sur le Web.

Des scientifiques du Service canadien de la faune, de concert avec des étudiants du Centre for Wildlife Ecology de l'Université Simon Fraser, étudient la réaction des hérons à la prédation des pygargues à leurs nids ainsi que les réserves de nourriture. Ils cherchent à déterminer si de petits groupes de hérons établissent des colonies en réaction à l'accroissement de la prédation exercée par les pygargues aux grandes héronnières.

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Pour obtenir plus d’information, veuillez communiquer avec : Rob.Butler@ec.gc.ca

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