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De nouvelles données scientiques montrent que le smog affecte le cœur


Ottawa, le 12 mars 2002 - Selon de nouvelles données recueillies par une équipe de chercheurs canadiens et américains, l'inhalation du smog a un effet direct sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Les scientifiques ont démontré pour la première fois que lorsque l'air pollué entre dans les poumons, il déclenche une série de réactions chimiques causant un effet immédiat sur les vaisseaux sanguins et, éventuellement, sur le cœur.

Dans cette étude financée conjointement par Environnement Canada, la University of Michigan, l'Université de Toronto et Santé Canada, 25 volontaires ont été placés dans un compartiment de recherches spécialisé de l'université de Toronto et exposés à de la pollution atmosphérique. Quand les volontaires respiraient de l'air pollué, les scientifiques pouvaient mesurer une constriction immédiate des vaisseaux sanguins. L'air utilisé dans les expériences avait été contaminé par de fines particules et de l'ozone à des niveaux typiques de journées à niveaux élevés d'ozone au sol comme on en connaît dans les grandes métropoles urbaines comme Los Angeles. Une pollution atmosphérique de ce niveau peut parfois survenir dans les grands centres urbains du Canada.

Bien que des études antérieures ait montré les effets du smog sur les poumons, c'est la première fois que de tels effets sur le système sanguin humain sont clairement identifiés. Cette recherche représente un progrès notable dans la compréhension de la manière dont l'air pollué affecte le corps. Les scientifiques se doutaient depuis longtemps que le smog affecte le cœur puisque des études statistiques ont montré que le taux de mortalité des personnes souffrant de maladies cardiaques augmente durant les périodes où la concentration de smog est élevée. Cette nouvelle recherche permet d'expliquer le processus par lequel le smog affecte le cœur et les vaisseaux sanguins.

Dans la recherche publiée dans Circulation, la revue de l'American Heart Association, les scientifiques notent que l'inhalation de polluants atmosphériques cause un rétrécissement immédiat d'environ 2 à 4 % dans un vaisseau sanguin du bras. Bien que cet effet ne porterait probablement pas préjudice à court terme à une personne en bonne santé, il pourrait avoir un impact important sur les personnes souffrant déjà de maladies cardiaques ou de problèmes de circulation sanguine, pouvant même entraîner une crise cardiaque.

L'étude a été menée par deux frères, le Dr. Jeffrey Brook, chercheur en qualité de l'air au Service météorologique d'Environnement Canada et professeur adjoint du département des services de santé publique de l'Université de Toronto, et le Dr. Robert Brook, professeur adjoint de médecine interne à la University of Michigan. Les scientifiques ont mené les expériences dans le laboratoire du Dr. Frances Silverman, physiologiste de la respiration à l'Université de Toronto. Situé dans l'unité Gage de Santé du travail et d'Hygiène du milieu de l'université, ce nouveau laboratoire novateur a permis aux chercheurs d'étudier les effets de la pollution atmosphérique sur la santé en contrôlant la concentration des particules aéroportées inhalées par les volontaires. Ces installations sont les seules au Canada à être utilisées pour de telles études sur des êtres humains. Dr. Silverman, investigatrice principale de l'étude, est une professeure adjointe de la faculté de médecine de l'Université de Toronto.

Plusieurs études statistiques ont mené les scientifiques à croire que l'exposition à la pollution atmosphérique peut accroître la probabilité de maladies respiratoires et cardiaques. Dans le cadre d'une étude récente publiée le 5 mars dans la revue de l'American Medical Association, on a suivi la santé de 500 000 Américains et Américaines pendant plus de 15 ans, et on a découvert que les personnes vivant dans les régions très polluées courent un risque beaucoup plus élevé de contracter un cancer des poumons ou une maladie cardiaque.

Le Canada et les États-Unis reconnaissent les dangers que pose le smog pour la santé humaine. Les impacts transfrontières d'émissions causant le smog sont actuellement en cours de réduction dans le cadre de l'Annexe sur l'ozone ainsi qu'au Canada. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à réduire les particules et l'ozone d'ici 2010. Les mesures prises actuellement visent notamment des réductions de particules et d'ozone émis par secteurs industriels et les véhicules. Le Canada améliore actuellement ses rapports et prévisions sur la qualité de l'air afin de permettre aux Canadiennes et aux Canadiens de mieux comprendre et d'utiliser plus facilement cette information, non seulement durant les périodes estivales de forte concentration d'ozone au niveau du sol, mais aussi pour contrer le danger que représentent toute l'année les particules aéroportées. Ces prévisions permettent aux particuliers de protéger leur santé et de réduire leurs propres contributions à la pollution atmosphérique.

La recherche des frères Brook a été facilitée par une subvention émise dans le cadre de l'Initiative de recherche sur les substances toxiques, un programme lancé en 1998 et géré par Santé Canada et Environnement Canada. Cette initiative renforce l'engagement du gouvernement du Canada d'accroître la santé et l'environnement des Canadiens et des Canadiennes en subventionnant des projets de recherche sur les produits toxiques.


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