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La carte d'identité du smog au Canada


À l'origine, le terme «smog» faisait référence à la présence conjointe de fumée (en anglais, smoke ) et de brouillard ( fog ) dans l'air. Aujourd'hui, le «smog» décrit une solution nuisible de plusieurs polluants atmosphériques, notamment des vapeurs, des gaz et des particules, que l'on peut souvent observer sous forme de brouillard jaunâtre.

Au Canada, le smog est un sujet de préoccupation pour la plupart des grands centres urbains mais puisqu'il est poussé par le vent, il peut tout aussi bien toucher des secteurs peu peuplés.

Le smog peut rendre la respiration difficile - même chez les personnes en bonne santé - et il peut nous rendre plus réceptifs aux maladies respiratoires. Même les jeunes adultes en bonne santé respirent de façon moins efficace les jours de forte pollution, surtout s'ils font de l'exercice en plein air.

Les deux composants clés du smog qui sont nocifs pour la santé sont de fines particules en suspension dans l'air et l'ozone troposphérique.

Particules en suspension dans l'air: ce sont des grains de poussière ou des gouttelettes suffisamment petites pour demeurer aéroportées. Ces particules donnent au smog sa couleur: l'air peut apparaître jaunâtre-brun ou même blanc, selon le type de particules présentes. Les particules peuvent également obstruer le paysage, empêchant de voir au loin. De récentes études ont démontré que chaque grand centre urbain canadien connaît des niveaux de particules en suspension dans l'air suffisamment importants pour poser un danger pour la santé.

Ozone troposphérique: l'ozone est un gaz incolore très irritant produit quand la lumière solaire «cuit» la soupe aux polluants atmosphériques que l'on trouve souvent au-dessus des centres urbains les jours de canicule estivale. Deux polluants atmosphériques communs, les oxydes d'azote (NOx ) et les composés organiques volatils (COV) se combinent pour produire cet ozone au niveau du sol.

Contrairement à l'ozone qui se forme naturellement dans la stratosphère, l'ozone troposphérique ne fournit aucune protection contre les rayonnements ultraviolets nocifs du soleil; il ne se déplace pas non plus jusqu'à l'atmosphère supérieure.

Plus de la moitié de la population canadienne vit dans des zones où l'ozone troposphérique peut atteindre des niveaux inacceptables durant les mois d'été. Les périodes de haut niveau d'ozone peuvent souvent durer plusieurs jours et survenir fréquemment quand une masse d'air emprisonne des polluants au-dessus d'une région.

Non seulement l'ozone troposphérique pose-t-il un problème aux humains, mais on croit qu'il fait diminuer la productivité des récoltes et qu'il a des incidences importantes sur la santé des forêts canadiennes.

Objectifs de qualité de l'air: les niveaux de smog sont mesurés en fonction des objectifs de qualité de l'air fixés conjointement par les gouvernements fédéral et provinciaux. Ces normes visent à protéger la santé humaine, les récoltes et les forêts en déterminant les niveaux cibles pour certains polluants atmosphériques clés.

L'objectif canadien d'air ambiant pour l'ozone troposphérique au Canada est de 82 ppM (parties par milliard) par heure — une norme d'ozone parmi les plus sévères du monde. Entre 1984 et 1991, ce niveau a été dépassé au moins une fois par chaque ville importante au Canada. Lors de journées particulièrement chaudes, les concentrations d'ozone dans certains secteurs de l'Ontario et du Québec ont dépassé le double de l'objectif de qualité de l'air de 82 ppM.

Trois régions canadiennes sont particulièrement susceptibles aux problèmes d'ozone troposphérique.

Le corridor Windsor-Québec. On enregistre dans cette bande étroite qui longe les rives nord du lac Érié, du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, de fortes concentrations d'ozone plus souvent et pour de plus longues périodes que dans toute autre région du pays. Bien qu'une bonne partie du smog soit produit sur place, la pollution atmosphérique américaine fournit environ 50 p.100 de l'ozone troposphérique.

La vallée inférieure du Fraser. Cette vallée, qui comprend la ville de Vancouver, est entourée par la chaîne côtière au nord et par la chaîne des Cascades au sud-est. Ces caractéristiques géographiques particulières ainsi que les brises du large qui viennent du détroit de Georgia réduisent les flux d'air et contribuent au problème de l'ozone que connaît la région qui produit 80 p.100 de son smog. Les véhicules à moteur dans la région de Vancouver sont les principaux responsables des émissions de NOx et de COV.

Le sud des provinces de l'Atlantique: La région tout autour de la baie de Fundy, y compris le sud du Nouveau-Brunswick et des parties de la Nouvelle-Écosse situées au sud-ouest de Halifax, reçoit de la pollution atmosphérique en provenance des États-Unis, notamment de la côte Est américaine. La pollution transfrontalière cause entre 50 et 90 p.100 du problème de smog de la région.

Les effets du smog sur la santé

Les personnes âgées et celles souffrant de maladie cardiaque ou pulmonaire telle que l'asthme, l'emphysème et la bronchite chronique, sont particulièrement sensibles aux polluants atmosphériques.

Les enfants et les adultes actifs courent aussi un plus grand risque car ils passent généralement plus de temps à l'extérieur. Les enfants ont tendance à être plus sensibles que les adultes car ils respirent plus vite. Les personnes sensibles peuvent ressentir des symptômes après seulement une ou deux heures à l'extérieur.

Une exposition à l'ozone peut irriter le nez et la gorge et provoquer des difficultés respiratoires, la toux et une respiration sifflante. On a observé la réduction de la fonction respiratoire en situation d'études cliniques avec des concentrations aussi basses que 82 ppM. Les recherches portant sur les admissions en hôpital montrent qu'il n'existe pas de niveau d'exposition «sans danger» à l'ozone troposphérique.

Les études en matière de santé ont porté sur deux groupes de particules en suspension qui se sont révélées être nocives même à des niveaux très bas.

PM10 (matière particulaire dont le diamètre est inférieur à 10 microns): ces particules mesurent environ 1/8 du diamètre d'un cheveu et se composent principalement de terre, de suie et de poussière provenant de chantiers et de routes.

PM2,5 (matière particulaire dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns): ces particules très petites sont très préoccupantes car elles pénètrent profondément dans les poumons où elles peuvent attiser les maladies pulmonaires. Les PM 2,5 proviennent principalement de polluants atmosphériques communs tels que l'anhydride sulfureux, les NOx et les COV. Les réactions chimiques dans un air pollué transforment ces gaz en particules de sulfate, de nitrate et de composés organiques, ou encore en gouttelettes microscopiques d'acide sulfurique ou nitrique.

Des études récentes en Ontario et dans 16 villes du Canada montrent que les admissions en hôpital pour problèmes respiratoires augmentent avec la concentration du smog et que la pollution atmosphérique peut être liée aux morts prématurées pour cause de maladie respiratoire. D'autres études sur des animaux ont permis de constater que l'exposition à l'ozone diminue la capacité des poumons à résister aux maladie.

Recherches sur le smog

Environnement Canada, conjointement avec d'autres organismes fédéraux, provinciaux et municipaux, s'attache à mesurer les niveaux de pollution atmosphérique à l'échelle du Canada. Ces mesures sont nécessaires pour comprendre l'étendue du problème du smog et fournir une base scientifique permettant d'agir pour réduire le smog et, en fin de compte, pour établir le succès de ces actions.

Le réseau de surveillance permettra aux scientifiques de déterminer avec précision l'emplacement des sources importantes de smog, de suivre le mouvement de la pollution atmosphérique provenant des États-Unis et de comprendre la nature du smog dans diverses régions du Canada.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour définir avec précision les endroits où la lutte contre le smog sera le plus efficace. Environnement Canada joue un rôle de figure de proue dans ces recherches qui ont permis aux scientifiques d'élaborer une méthode pouvant prédire le moment où de hauts niveaux de smog surviendront dans les secteurs urbains.

D'un bout à l'autre du pays, Environnement Canada - conjointement avec divers partenaires provinciaux - émet des avis dans les collectivités sujettes au smog. Ces avis invitent les gens et les industries à aider à réduire la pollution atmosphérique. Ils permettent de sensibiliser les gens aux effets du smog sur la santé humaine et leur environnement.


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