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Que se passe-t-il?Le Service canadien de la faune d'Environnement Canada surveille le niveau des produits chimiques chlorés dans les tissus de certaines espèces vivant dans le bassin de Georgia. Le Grand Héron (Ardea herodias) est un bon " indicateur " à long terme du niveau des contaminants toxiques dans l'écosystème du bassin de Georgia car son régime est constitué d'une grande variété de poissons, d'invertébrés et de petits mammifères et parce que les populations côtières de cette espèce sont sédentaires. La mesure du niveau de contaminants toxiques dans les ufs de cet oiseau permet donc d'évaluer le degré de présence de ces produits chimiques dans l'environnement. Les hérons se nourrissant principalement de jeunes poissons, tout changement qui influe sur la quantité de contaminants pénétrant dans la chaîne alimentaire se répercute rapidement sur leurs proies et donc sur leurs ufs. Depuis 1977, Environnement Canada surveille les concentrations de deux groupes de polluants organiques persistants dans les ufs du Grand Héron : les pesticides organochlorés et les composés organochlorés industriels (PCB, dioxines et furanes). En plus de surveiller l'évolution de ces concentrations dans le temps, Environnement Canada a examiné leur variation géographique. Des échantillons ont été prélevés dans plus de 20 colonies dans les années 1980 et 1990. Trois de ces colonies, situées dans le bassin de Georgia, ont été sélectionnées pour faire l'objet d'une étude plus détaillée (voir la carte). Une de ces colonies était exposée à une pollution urbaine diffuse (UBC, Université de la Colombie-Britannique), la deuxième (Nicomekl) se trouvait dans un habitat rural (source diffuse de pollution) et la troisième (Crofton) était exposée aux rejets d'une usine de pâte et papier (source ponctuelle de pollution). Les pesticides organochlorés sont des produits chimiques autrefois utilisés en agriculture pour lutter contre les ravageurs agricoles. Les concentrations de trois de ces composés ont été surveillées par Environnement Canada : le DDE [1,1-dichloro-2,2-bis(4-chlorophényl)éthène], le chlordane et la dieldrine. Bien que ces trois produits aient été interdits au Canada, ils sont encore couramment détectés dans les ufs du Grand Héron, car ils ne se dégradent que difficilement dans l'environnement, persistant de nombreuses années après leur application. Ces pesticides se bioaccumulent dans la faune et se bioamplifient d'un maillon à l'autre dans les chaînes alimentaires. Ils affectent donc plus fortement les organismes situés au sommet du réseau trophique. Comme on peut le voir dans les graphiques ci-dessous, les concentrations
de ces trois pesticides organochlorés dans les colonies du bassin
de Georgia ont diminué au cours des années 1980 et fluctuent
à des niveaux inférieurs depuis la fin des années
1980. Certaines concentrations ont augmenté au milieu des années
1990, mais elles ont ensuite diminué à des niveaux plus
bas. Pendant toute l'étude, les concentrations les plus élevées
ont été mesurées à la colonie urbaine, vraisemblablement
à cause de la situation de la colonie à l'embouchure du
Fraser, où s'accumulent les eaux de ruissellement de la zone d'agriculture
intensive de la vallée du cours inférieur du fleuve. Les
concentrations modérées mesurées au site rural s'expliquent
probablement par le caractère peu intensif de l'agriculture pratiquée
dans cette région de la rivière Nicomekl. Aucune zone agricole
ne se trouve à proximité du site industriel. Source : Laurie Wilson. Environnement Canada, Service canadien de la faune, Delta (Colombie-Britannique). 2003. Les données présentées sont des moyennes arithmétriques. Composés organochlorés industriels Les polychlorobiphényles (PCB), les dioxines (polychlorodibenzo-p-dioxines ou PCDD) et les furanes (polychlorodibenzofuranes ou PCDF) constituent un autre groupe de contaminants régulièrement détectés dans les ufs de héron. Ils sont produits par une grande variété d'activités industrielles telles que l'utilisation de liquides de refroidissement (PCB) dans des appareils électriques, le blanchiment au chlore dans les usines de pâte et papier Kraft (dioxines et furanes) et l'incinération des déchets municipaux et industriels (dioxines et furanes). Les dioxines, les furanes et les PCB entraînant des effets toxiques similaires, on a mis au point un système qui permet d'estimer l'effet toxique combiné résultant de l'exposition à ce genre de produits chimiques. Pour ce faire, on attribue à chaque type de dioxine, de furane et de PCB un " facteur d'équivalence toxique " (FET). La valeur du FET est calculée en fonction de la toxicité relative du produit comparée à celle du 2378-TCDD (une des dioxines les plus toxiques). Ainsi, le FET de 2378-TCDD est égal à 1 tandis que le FET du PCB 126 n'est que de 0,1, des études ayant montré que la toxicité de ce dernier pour les oiseaux est 10 fois inférieure à celle du 2378-TCDD. La toxicité réelle est ensuite calculée en multipliant la concentration du contaminant par son FET. On obtient alors un " équivalent toxique " (TEQ) pour chaque produit et la toxicité totale du mélange est estimée en additionnant les équivalents toxiques de chaque contaminant présent. Source: Laurie Wilson, Environnement Canada, Service canadien de la faune, Delta (Colombie-Britannique). 2003. Les barres surmontées d'un astérisque (*) indiquent les années pour lesquelles les TEQ des dioxines et des furanes n'ont pas été mesurées. Comme on peut le constater à l'examen du graphique ci-dessus, la surveillance à long terme de la colonie de hérons de UBC a permis de montrer que la toxicité totale (somme des équivalents toxiques) des contaminants chlorés trouvés dans les ufs des hérons a augmenté entre 1983 et 1989 avant de décliner pour arriver aux valeurs actuelles, relativement faibles. Depuis 1990, la part des TEQ attribuable aux dioxines et aux furanes, en particulier, a connu une diminution considérable. Cette tendance est particulièrement nette à Crofton, à proximité d'une usine de pâte et papier, où les TEQ étaient les plus élevés pendant les années 1980, avant de dégringoler à partir de 1991. Aujourd'hui, les TEQ sont surtout attribuables aux PCB. Les concentrations de PCB ont décliné pendant les années
1980 pour fluctuer ensuite à des niveaux plus faibles dans les
années 1990. La colonie urbaine exposée à une source
diffuse d'organochlorés (UBC) et dont les membres se nourrissent
dans l'estuaire du Fraser présentait des TEQ de PCB plus élevés
que la colonie exposée à une source ponctuelle (Crofton)
et que la colonie rurale (Nicomekl). Pourquoi en est-il ainsi?Le Fraser, qui draine le plus grand bassin hydrographique de la Colombie-Britannique, se jette dans le détroit de Georgia. Le bassin en question occupe un quart de la superficie de la province et abrite une grande variété de plantes et d'animaux ainsi que les deux tiers des habitants de la province. L'important développement des industries liées à la foresterie et à l'agriculture s'est accompagné du déversement de grandes quantités d'hydrocarbures chlorés dans le bassin du Fraser et dans le bassin de Georgia (voir la carte). Or, ces produits chimiques peuvent subsister dans l'environnement pendant des dizaines d'années avant d'être complètement dégradés. Ils ont donc tout le temps de s'accumuler dans les tissus des animaux sauvages. Comme le montre la figure sur la bioamplification, leurs niveaux augmentent au fur et à mesure que l'on s'élève dans la pyramide alimentaire, si bien que c'est chez les prédateurs tels que les pygargues à tête blanche et les hérons, qui se nourrissent de poissons, que l'on retrouve les plus hauts niveaux de contaminants. Le déclin du niveau des contaminants dans les ufs de héron a suivi l'adoption d'une réglementation interdisant ou restreignant sévèrement la production et l'utilisation des produits chimiques chlorés au Canada. Le DDT est interdit au Canada depuis 1970. La persistance d'un faible
niveau de DDE dans les ufs de héron reflète probablement
un apport continu par dépôt atmosphérique après
transport en provenance de régions où le DDT est toujours
utilisé ainsi que la contribution provenant de résidus qui
se sont accumulés dans le sol par le passé, dans les régions
agricoles de la Colombie-Britannique. L'émission de permis pour
l'utilisation du chlordane a été suspendue en 1985, sauf
en ce qui concerne son utilisation dans la lutte contre les termites souterrains
par des opérateurs antiparasitaires autorisés. Même
son usage contre les termites a été abandonné volontairement,
avec un engagement de vendre, d'utiliser ou d'éliminer les stocks
existants au plus tard à la fin de 1995. La vente de la dieldrine
a été fortement restreinte au milieu des années 1970,
la dernière utilisation homologuée de ce produit au Canada
ayant eu lieu en 1984. La fabrication des PCB est interdite en Amérique du Nord depuis 1977 et leur utilisation, leur importation et leur vente au Canada font l'objet d'un contrôle très strict depuis cette date. Les concentrations de PCB mesurées dans les ufs de héron ont considérablement diminué depuis 1977. La présence continue de ce contaminant toxique dans les ufs des hérons vivant dans le bassin de Georgia reflète cependant la persistance de ce produit et le fait qu'il subsiste des rejets à bas niveau dans l'environnement, combinés au dépôt atmosphérique des PCB transitant actuellement dans les écosystèmes, au niveau local et au niveau de la planète (Wilson et al., 1996). En Colombie-Britannique, l'utilisation des PCB continue de décroître. On en a utilisé 2264,6 tonnes en 2003, contre 4942 tonnes en 1992 (voir l'article " BPC dans les ufs de cormorans "). Les industries liées à l'exploitation de la forêt constituaient une importante source de dioxines et de furanes en Colombie-Britannique. En 1989, la plupart des procédés industriels entraînant la production de dioxines et de furanes ont été interdits. Par exemple, les usines de pâte à papier ont remplacé le blanchiment par le chlore moléculaire par d'autres techniques de blanchiment. L'utilisation des chlorophénols pour la préservation du bois et la prévention de la tache colorée de l'aubier a également été fortement limitée. En conséquence, entre 1989 et 1996, par exemple, le déversement quotidien total de dioxine 2378-TCDD (en provenance de toutes les usines côtières de pâte à papier de la province) est passé de plus de 50 mg par jour à moins de 3 mg par jour, soit une réduction de 95 %, tandis que les rejets de furane 2378-TCDF déclinaient de 99 %. Le déversement quotidien de ces produits chimiques continue de reculer (voir l'indicateur pour les dioxines et les furanes). C'est au sein des colonies de hérons établies près des usines de pâte à papier que l'on trouve les plus hauts niveaux de dioxines et de furanes, tandis que les colonies résidant dans le voisinage de Vancouver accumulent les plus hautes concentrations de PCB. De telles observations montrent l'impact que peuvent avoir les activités industrielles et urbaines sur l'environnement. En plus des sources de contamination locales, des sources éloignées ont pu ajouter à la contamination du bassin de Georgia. De nombreux composés chlorés sont volatils et se déplacent dans l'atmosphère, se condensant dans les régions plus froides. Certaines des concentrations de toxiques les plus élevées de la région ont été mesurées dans les régions alpines de la Colombie-Britannique et du Yukon. Quand les glaciers de montagne fondent, ces toxiques aboutissent dans les écosystèmes aquatiques. Les changements climatiques pourraient amplifier ce phénomène en entraînant la fonte de neiges qui ont accumulé des toxiques pendant de nombreuses années (Elliott et al., 2002). Pourquoi est-ce important?Pesticides organochlorés Les concentrations de DDE
les plus élevées jamais mesurées dans les ufs
de héron étaient vraisemblablement trop faibles pour affecter
sérieusement le succès de la reproduction chez les hérons.
Cependant, les espèces se trouvant plus haut dans le réseau
trophique, telles que le Pygargue à tête blanche, pourraient
avoir connu des problèmes de reproduction attribuables aux concentrations
élevées de DDE (Elliott et al., 1996) Les composés organochlorés industriels (PCB, dioxines et furanes)
Il est prouvé que des niveaux élevés de dioxines et de furanes sont susceptibles de nuire au développement des jeunes hérons. Comme le montre le graphique ci-dessous, la colonie de hérons de Crofton, établie près d'une grande usine de pâte et papier sur l'île de Vancouver, n'a produit aucun poussin en 1987 lorsque les ufs renfermaient de très grandes quantités de dioxines et de furanes (Elliott et al., 1989). Dans les années qui suivirent, les biologistes effectuèrent des études supplémentaires pour comparer certains ufs prélevés dans la colonie de Crofton avec ceux provenant de sites moins contaminés. Les chercheurs observèrent que comparativement aux oisillons provenant de sites moins pollués, les embryons et les oisillons de la colonie de Crofton présentaient des niveaux largement plus élevés d'enzymes de détoxification dans leur foie, des taux de rétention aqueuse plus élevés chez les oisillons nouvellement éclos (effet direct d'une exposition à la dioxine) et un taux de croissance général réduit (Bellward et al., 1990; Hart et al., 1991). Le comportement des hérons adultes lors de l'incubation et leur assiduité au nid ont également pu jouer un rôle en 1988. On a en effet observé une durée d'incubation plus variable chez les hérons de Crofton comparativement à celle observée par les hérons nichant dans des sites moins contaminés (Moul, 1990). Le faible succès de la nidification à la colonie de UBC en 1988 pourrait être attribuable en partie à une forte exposition à des dioxines et des furanes. La réduction des concentrations de dioxines et de furanes dans les ufs des colonies de UBC et de Crofton qui a été observée au cours des années suivantes a coïncidé avec un succès de la reproduction accru, ce qui constitue une autre preuve de l'impact de ces toxiques (Sanderson et al., 1994). En plus de la contamination par les dioxines et les furanes, d'autres facteurs ont pu avoir un effet sur le succès reproductif de la colonie de Crofton. L'intrusion d'humains ou de pygargues à tête blanche peut inciter les hérons en phase d'incubation ou d'élevage des jeunes à quitter précipitamment la colonie en laissant leur progéniture exposée aux prédateurs. Les pygargues attaquent les hérons adultes et s'emparent des héronneaux dans leur nid mais la prédation opportuniste menée par les corbeaux et les corneilles dans les colonies temporairement désertées par les adultes a probablement un impact plus important. En 1995, malgré des niveaux de toxicité moindres pour les dioxines et les furanes, les hérons de la colonie de Crofton ont une fois de plus abandonné leur nid après la ponte. Des activités de construction dans le voisinage de la colonie ont été citées comme étant une des causes possibles d'un tel comportement. Cette colonie de héron s'est maintenant installée sur une île voisine où les résidents ont réservé un habitat à cet effet. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la conservation de l'habitat, consulter l'indicateur basé sur la population des Grands Hérons. On s'inquiète du fait que les populations de hérons, soumises à ces contaminations et à la destruction de leur habitat, pourraient décliner dangereusement. Les observations confirment ces inquiétudes puisque les populations du Grand Héron diminuent dans la région. On estime qu'il ne reste le long du littoral de la Colombie-Britannique que 2000 couples, qui forment une sous-espèce déclarée " vulnérable " par le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC). De même, les ministères de la Gestion durable des ressources (Sustainable Resource Management) et de la Protection des eaux, des terres et de l'air (Water, Lands and Air Protection) de la Colombie-Britannique ont inscrit cette espèce sur leur liste bleue car ils la considèrent à la fois vulnérable et en danger. Avec la diminution du niveau des toxiques dans l'environnement, la menace
pesant sur les hérons s'est allégée. Il se peut cependant
que l'effet cumulatif d'une exposition à des concentrations faibles
de contaminants multiples soit toujours en mesure d'affecter la santé
des hérons du bassin de Georgia. C'est particulièrement
le cas lorsque ce phénomène est combiné avec des
stress additionnels causés par les prédateurs ou l'altération
et la destruction des habitats. Que fait-on?Le Service canadien de la faune (SCF) continue à surveiller et à évaluer dans toute la Colombie-Britannique l'impact qu'ont plusieurs contaminants chlorés (DDE, PCB, dioxines, furanes, etc.) sur des espèces indicatrices clés telles que le Grand Héron. Les chercheurs étudient également l'impact résultant d'une exposition à de faibles concentrations de multiples contaminants. Le SCF continue à surveiller le succès reproducteur et d'autres caractéristiques de plusieurs colonies de hérons. Ces projets ont été subventionnés dans le cadre de l'Initiative de l'écosystème du bassin de Georgia et concrétisent la volonté du gouvernement de faire en sorte qu'aucun produit chimique ne nuise à la santé des écosystèmes de la région. Le SCF gère une banque de spécimens qui permet l'analyse de nouveaux produits chimiques dans des spécimens actuels et anciens. En 1977, par exemple, les dioxines n'étaient pas encore reconnues comme étant de dangereux toxiques. Lorsque les concentrations de ces produits commencèrent à poser des problèmes environnementaux, dans les années 1980, les biologistes ont pu mesurer la teneur en dioxine des tissus provenant de leurs spécimens gardés en archives et évaluer ainsi l'impact toxicologique du produit sur les populations de hérons étudiées. À l'heure actuelle, les polybromodiphényléthers (abondamment utilisés comme produits ignifugeants dans le mobilier et les plastiques) et le mercure constituent un sujet d'inquiétude, et les chercheurs ont entrepris de réanalyser d'anciens spécimens pour déterminer si ces produits chimiques ont un impact sur la faune locale. En dehors de la contamination par des produits toxiques, la destruction des habitats peut avoir un effet dévastateur sur les populations de hérons. En effet, bien que ces oiseaux puissent faire preuve d'un certain degré de tolérance vis-à-vis des perturbations, comme l'a montré la colonie de hérons qui s'était établie dans le parc Beacon Hill (Victoria), ils tolèrent mal les perturbations inaccoutumées ou imprévisibles qui surviennent pendant leur période de nidification. La perte d'habitats essentiels pour le Grand Héron dans la région du bassin de Georgia reste un problème de taille. La tâche des gestionnaires chargés de réduire les perturbations affectant les colonies de hérons dans le bassin de Georgia est ardue car près des trois quarts de la population totale de ces oiseaux nichent sur des terres privées. Les grandes amplitudes des marées hivernales poussent de plus les hérons à chercher leur nourriture dans des prairies et des marais situés plus à l'intérieur des terres. Dans le cadre de ses efforts visant à protéger l'habitat des hérons, le Service canadien de la faune a formé un partenariat avec le ministère de la Protection des Eaux, des Terres et de l'Air et le Wild Bird Trust de la Colombie-Britannique afin de mettre sur pied le Programme de gérance du Héron. Pour obtenir de plus amples renseignements sur cette initiative, consulter le site de l'indicateur «Grand Héron ». Pour plus d'information, contactez : John.Elliott@ec.gc.ca ou Laurie.Wilson@ec.gc.ca Consultez les sites suivants pour de plus amples renseignements concernant cet indicateur :
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