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La qualité de l'air

Quel est l'enjeu?

La qualité de l'air au Canada se détériore sous l'effet des polluants issus de la combustion des combustibles fossiles dans les véhicules, les maisons, les centrales électriques, les fonderies et d'autres établissements industriels. Les niveaux moyens de pollution atmosphérique au Canada ont diminué ces 25 dernières années, mais le smog reste une grave menace à la santé dans plusieurs régions densément peuplées du pays.

Les combustibles fossiles comprennent les hydrocarbures, le gaz, le charbon et d'autres combustibles qui se sont formés sous la surface de la Terre à partir des restes fossilisés de plantes et de minuscules animaux ayant vécu il y a des millions d'années.

Le smog peut altérer notre santé en irritant les yeux, le nez et la gorge, en réduisant la capacité pulmonaire et en aggravant les maladies cardiaques ou respiratoires. Il a aussi été associé à des décès prématurés. Les aînés, les enfants et les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou respiratoires sont particulièrement vulnérables. Selon des études récentes, il n'y aurait pas de seuil en deçà duquel l'exposition aux fines particules en suspension dans l'air et à l'ozone troposphérique, les deux principaux polluants atmosphériques qui constituent le smog, est considérée comme sans danger pour la santé humaine. Les scientifiques du gouvernement du Canada ont déterminé que la pollution de l'air est responsable de dizaines de milliers d'hospitalisations et de visites médicales et de plus de 5 000 décès prématurés chaque année.

Le smog désigne couramment la pollution atmosphérique en milieu urbain. Il est constitué de deux principaux éléments :

les fines particules en suspension dans l'air, qui sont des petites particules produites par la fumée et les vapeurs et qui peuvent être inhalées dans les poumons, et

l'ozone troposphérique, qui se forme lorsque des polluants comme les oxydes d'azote et les composés organiques volatils réagissent en présence des rayons du soleil.

Quel est l'état de nos connaissances?

L'indice de qualité de l'air permet d'évaluer le nombre de jours où l'air est de qualité « bonne », « passable » ou « mauvaise ». Une évaluation nationale a révélé une amélioration générale depuis 1980. Toutefois, le nombre de jours où la qualité de l'air a été passable ou mauvaise a augmenté entre 1995 et 1998 par suite de l'accroissement des concentrations d'ozone troposphérique et de fines particules en suspension dans l'air.

L'indice de qualité de l'air fournit une échelle commune pour intégrer des concentrations de polluants mesurés séparément et en reliant chaque polluant mesuré à son Objectif national de qualité de l'air ambiant correspondant. Un sous-indice généré pour chaque polluant est mesuré, et le polluant dont le sous-indice est le plus élevé détermine l'indice pour la période considérée. L'indice ne donne qu'une indication du risque pour la santé, puisqu'il n'y a pas de niveau sécuritaire d'exposition à l'ozone troposphérique ni aux particules en suspension (PM10 et PM2,5). Par conséquent, toute amélioration des niveaux ambiants de ces polluants du smog devrait avoir des avantages sur le plan de la santé publique.
Nombre de jours où la qualité de l'air est passable ou mauvaise au Canada, 1980 – 1998

Les concentrations élevées d'ozone troposphérique ont tendance à culminer au printemps et en été. Ce polluant est particulièrement problématique dans le corridor Windsor–Québec et, dans une moindre mesure, dans le sud de la région atlantique, ainsi que dans la vallée inférieure du Fraser en Colombie-Britannique. Bien qu'elle varie d'une année à l'autre, la tendance globale relative au nombre de jours où l'ozone troposphérique est préoccupant dans ces régions est à la baisse depuis le début des années 1980. Toutefois, le nombre de jours où la concentration d'ozone troposphérique était élevée a augmenté dans le corridor urbain Windsor–Québec entre 1996 et 1998.

Concentrations d'ozone troposphérique, de dioxyde d'azote et de dioxyde de soufre au Canada, 1974 –1998

Les concentrations de particules en suspension dans l'air de moins de 10 micromètres de diamètre, ou PM10, ont tendance à varier selon les régions, les émissions polluantes de sources locales ou lointaines et les saisons. Toutefois, des concentrations élevées peuvent être mesurées pendant toute l'année et avoir des effets négatifs sur la plupart des régions peuplées du Canada. Ces concentrations surviennent souvent pendant les épisodes d'ozone, les deux contaminants ayant les mêmes précurseurs.

Bien que les concentrations annuelles moyennes des particules encore plus fines, les PM2,5, aient diminué du tiers environ entre 1985 et 1998 dans 11 villes canadiennes participant au programme de surveillance des PM2,5, certaines de ces villes continuent d'enregistrer régulièrement des concentrations journalières suffisamment élevées pour présenter un risque pour la santé. De plus, les concentrations annuelles moyennes des PM2,5 ont augmenté au cours de la période 1996–1998.

Les particules en suspension dans l'air PM2,5 sont des gouttelettes solides ou liquides dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres (un micromètre correspond à un millième d'un millimètre). Elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et constituent une très grave menace à la santé humaine. Elles sont produites directement par des sources naturelles, comme les feux de forêt, et par les activités humaines, telles que la combustion des combustibles fossiles et les procédés industriels. Elles peuvent également résulter indirectement de réactions chimiques entre les polluants atmosphériques et d'autres particules présents dans l'atmosphère.

Les concentrations atmosphériques des divers polluants correspondent de près aux quantités émises par les nombreuses activités humaines. Ainsi, lorsque les émissions diminuent, la qualité de l'air s'améliore. Ces émissions sont consignées dans l'Inventaire canadien des émissions des principaux contaminants atmosphériques. En 1995, selon l'inventaire, les émissions canadiennes se répartissaient comme suit : 1,5 million de tonnes de PM2,5, 2,5 millions de tonnes d'oxydes d'azote (NOx), 3,6 millions de tonnes de composés organiques volatils (COV), 2,6 millions de tonnes de dioxyde de soufre (SO2) et 17 millions de tonnes de monoxyde de carbone (CO). L'inventaire révèle également que les principales sources de ces polluants sont les combustibles fossiles brûlés par les véhicules, les centrales électriques et les établissements industriels, comme les fonderies.

Les principaux contaminants atmosphériques sont des polluants pour lesquels des critères de qualité de l'air ambiant ont été établis. Ce sont les particules en suspension dans l'air, les oxydes de soufre, les oxydes d'azote, les composés organiques volatils et le monoxyde de carbone. Les niveaux atmosphériques de ces polluants sont mesurés par le Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique (RNSPA) à 152 stations situées dans 55 villes du Canada.

Concentrations de particules totales en suspension dans l'air, de PM10 et de PM2,5 au Canada, 1974–1998

De quelles informations supplémentaires avons-nous besoin?

Afin de s'attaquer avec succès aux problèmes de qualité de l'air, nous devons acquérir de nouvelles connaissances. Ainsi, nous devons :

  • mieux comprendre de quelle manière les polluants se transforment après leur libération dans l'atmosphère;
  • mieux cerner les effets des polluants sur la qualité de l'air, les êtres humains et l'environnement;
  • obtenir des données plus complètes et à jour sur la qualité de l'air et les émissions atmosphériques de manière à suivre les tendances en matière de pollution atmosphérique et à prévenir les Canadiens des problèmes réels ou potentiels de qualité de l'air;
  • disposer de meilleures données sur les mécanismes, les coûts et les avantages éventuels de la prévention ou de la réduction de la pollution atmosphérique.

Comment utilisons-nous ces informations?

Pour garantir la salubrité de l'air, nous devons adopter une démarche efficace fondée sur des mesures et des stratégies qui favorisent la réduction simultanée des émissions atmosphériques de nombreux polluants. De cette manière, la qualité de l'air s'améliorera et les répercussions des changements climatiques et des pluies acides seront atténuées.

Dans le cadre d'une nouvelle stratégie destinée à régler le problème du smog en vertu de l'Accord pancanadien sur l'harmonisation environnementale du Conseil canadien des ministres de l'Environnement, de nouvelles normes pan-canadiennes ont été élaborées pour les particules en suspension dans l'air PM2,5 et l'ozone troposphérique. Les ministres de l'Environnement des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont avalisé ces normes en juin 2000. Parallèlement, ils ont convenu de la prise de mesures initiales conjointes reliées au smog, qui seront élaborées au cours des cinq prochaines années.

Dans un effort conjoint, les ministères fédéral et néo-brunswickois de l'Environnement ont fructueusement mis à l'essai un programme visant à prévoir les concentrations ambiantes de polluants atmosphériques et à prévenir les Canadiens de la survenue imminente d'épisodes de smog; ce programme a été élargi à d'autres provinces. Pour appuyer ce programme de prévision et d'autres recherches sur l'air, le gouvernement du Canada finance actuellement l'agrandissement du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique.

Les particules en suspension dans l'air PM10 , ainsi que les précurseurs du smog (dioxyde de soufre, oxydes d'azote, composés organiques volatils et ammoniac), sont actuellement ajoutés à la Liste des substances toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.

Une nouvelle entente visant à réduire considérablement le transport de polluants entre le Canada et les États-Unis a été mise en vigueur en décembre 2000. Afin de respecter cet engagement, le gouvernement du Canada investira 120,2 M$ sur 10 ans dans de nouvelles mesures en vue d'accélérer l'assainissement de l'air en mettant l'accent sur la production de véhicules et de carburants moins polluants, l'adoption de mesures initiales visant à réduire les émissions industrielles responsables du smog, la bonification du RNSPA et l'élargissement des exigences de production de rapports publics par l'industrie sur ses émissions polluantes.

Partout au pays, des Canadiens adoptent des comportements qui favorisent la réduction de la pollution atmosphérique : moyens de transport de substitution, carburants plus propres et efficacité énergétique.

Informations supplémentaires

Pour un complément d'information sur les problèmes de qualité de l'air, on peut consulter les sites suivants* :

*Veuillez noter que l'information trouvé sur certains sites est présentée dans la langue d'origine. Nous regrettons tout inconvénient.

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