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Notes de discours de
l'hon. David Anderson, c.p., député, Ministre de l'Environnement
à l'Assemblée annuelle de la Fédération canadienne des municipalités

London (Ontario)
le 4 juin 2000

 

l'Honorable David Anderson
Déclaration de
l'Honorable David Anderson, c.p., député
Ministre de l'Environnement


Seule la version prononcée fait foi

Bonjour! Je suis très heureux de me trouver parmi vous aujourd'hui. C'est toujours un vrai plaisir de rencontrer les maires et leurs conseils, surtout réunis en si grand nombre dans un même endroit. 

Nous avons de nombreuses choses en commun. Nous sommes des politiciens et nos gouvernements doivent répondre de leur gestion aux mêmes électeurs. On nous exprime les mêmes préoccupations et nous faisons de notre mieux pour répondre aux valeurs de nos communautés.

J'ai toujours travaillé étroitement avec les municipalités et, si cette étroite relation était importante dans les portefeuilles dont j'avais la responsabilité auparavant, je crois fermement qu'elle est essentielle au travail du ministre de l'Environnement du Canada.

Aujourd'hui commence la Semaine de l'environnement qui a pour thème cette année «L'action communautaire pour la qualité de l'air et contre les changements climatiques ».

Je mets l'accent sur l'action communautaire car les municipalités ouvrent la voie à la résolution de questions environnementales et j'aimerais vous remercier pour la clairvoyance dont vous faites preuve, pour avoir compris que l'environnement naturel du Canada et ses trésors d'air et d'eau purs sont liés de manière inextricable à la santé de nos concitoyens, à notre qualité de vie et à notre capacité à demeurer concurrentiels dans la nouvelle économie.

Quand il s'agit de passer aux actes en matière de pollution atmosphérique, nombre de gouvernements municipaux font figure de chefs de file, réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre, augmentant leur rendement énergétique, plantant des arbres pour restaurer des espaces publics verts et invitant leurs citoyens, jeunes et moins jeunes, à devenir de bons intendants de l'environnement. Et vous exprimez de plus vos priorités aux gouvernements fédéral et provinciaux.

Voix nationale des gouvernements municipaux, la Fédération canadienne des municipalités joue un rôle crucial dans ce processus. La FCM a fourni des outils, des appuis et des mesures incitatives pour que ses membres «pensent écologie».

Il y a longtemps que le gouvernement du Canada a reconnu que la voie du développement durable passera par nos métropoles, nos villes et nos villages ou ne passera pas. Les gouvernements au niveau local participent directement à certaines de nos priorités environnementales les plus fondamentales, notamment la qualité de l'eau et de l'air, la protection des espèces, les changements climatiques, la gestion des déchets et les transports en milieu urbain.

C'est pour cette raison que ces dernières années, le gouvernement du Canada a consolidé ses partenariats avec les gouvernements des provinces, certaines municipalités et la FCM. Ce partenariat fait maintenant partie intégrante des stratégies du gouvernement fédéral pour la protection de la qualité de l'air et de l'eau et contre les changements climatiques.

C'est avec fierté que le gouvernement du Canada appuie les efforts de bonne intendance que déploient les municipalités. Grâce à des programmes comme ÉcoAction 2000, le programme des Partenaires du millénaire, le programme des indicateurs de communautés durables et le Fonds d'action sur le changement climatique, nous avons trouvé de nombreuses manières coopératives et productives d'économiser l'énergie, de protéger les habitats et d'aider la population canadienne à comprendre comment faire sa part d'effort et même trouver des solutions informatiques novatrices permettant de mesurer les progrès réalisés en termes de développement durable.

J'aimerais souligner l'importance du programme Partenaires dans la protection du climat qu'a lancé la FCM. Plus de 60 municipalités participent à ce programme aux quatre coins du Canada. Elles s'engagent à réduire effectivement leurs émissions de gaz à effet de serre dans le fonctionnement de leur administration et sur leur territoire. Personne ne sera surpris d'apprendre que, ce faisant, elles économisent de l'argent.

C'est probablement la raison pour laquelle, quand on a demandé des contributions à la stratégie nationale contre les changements climatiques, la Table des questions municipales a compté parmi celles nous ayant offert le plus de suggestions pratiques, notamment une liste de mesures visant à éliminer 60 mégatonnes d'émissions de gaz à effet de serre, soit plus de 25% de notre objectif national. C'est ce que j'appelle faire sa part d'effort.

Comme Hazel McCallion me le faisait remarquer il y a quelques semaines, c'est plus que se réunir pour une séance de bavardage, c'est offrir des solutions réelles.

D'un océan à l'autre, le gouvernement du Canada et les municipalités trouvent de nouvelles manières de traduire en mesures concrètes la réapparition des valeurs collectives en faveur de la protection de l'environnement.

C'est en partie pour cette raison que mon collègue Ralph Goodale et moi sommes si heureux d'annoncer une dotation de 125 millions $ à la FCM pour qu'elle crée avec nous une approche vraiment novatrice permettant aux communautés de trouver des solutions.

Grâce à des subventions de frais partagés et des garanties de prêts, le Fonds d'habilitation municipale vert (FIMV) et le Fonds d'investissement municipal vert (FIMV) permettront aux municipalités d'utiliser les infrastructures publiques de manière plus éconergétique. Comme le budget de 2000 l'indique, ces fonds permettront aux municipalités d'étudier leur propre situation et d'investir dans le rendement énergétique des immeubles de bureaux, dans les centres de traitement d'eau et d'eaux usées, dans les projets d'énergie renouvelable et dans la conversion des véhicules de transports en commun à des carburants plus durables.

Il s'agit de faire en sorte que cet investissement écologique initial agisse comme banc d'essai à l'innovation, aux meilleures pratiques, et à l'utilisation des technologies de pointe, des expertises que nous pourrons appliquer plus amplement grâce à de futures initiatives d'infrastructure nationales.

Avant que je ne vous parle du programme d'infrastructure à venir, j'aimerais prendre quelque minutes pour souligner pourquoi il est nécessaire de passer à l'action dans les dossiers de la qualité de l'air et des changements climatiques.

La science nous dit que la pollution atmosphérique tue plus de 5000 Canadiens chaque année. Des centaines de milliers de personnes souffrent de crises d'asthme graves, de bronchite aiguë et d'autres maladies respiratoires. Nous savons maintenant que la pollution atmosphérique nuit aussi à notre santé, même à des concentrations faibles que l'on ne pensait pas dangereuses, et que les enfants et les personnes âgées y sont particulièrement vulnérables.

Les efforts que nous avons déployés dans le domaine de la qualité de l'air n'ont pas empêché celle-ci de se dégrader; elle ne s'est effectivement pas améliorée. Cela nous touche, quel que soit notre lieu de résidence, altérant les lacs, les cultures et notre propre santé. Vous avez sans doute entendu parler de cette nouvelle étude selon laquelle la pollution atmosphérique tue dans cette ville environ 1000 personnes par an et en envoie 5500 autres à l'hôpital

Alors que faudra-t-il pour rendre notre air plus propre?

Je crois fermement que nous devons attaquer le problème de la mauvaise qualité de l'air à la base. Il nous faut comprendre que les problèmes de pollution atmosphérique sont liés les uns aux autres. Nous devons placer la barre suffisamment haut pour favoriser des solutions novatrices et intégrées. Des solutions qui nous apporteront non seulement un air plus propre mais aussi nous aideront à contrer les changements climatiques.

Le mois dernier, le gouvernement du Canada a annoncé un programme national visant à réduire les polluants aggravant le smog; ce programme aura des effets importants sur la qualité de vie de nos communautés.

Nous cherchons à coopérer avec les provinces. Lorsque je rencontrerai mes collègues provinciaux demain, je leur demanderai de nous aider à faire davantage plus vite pour améliorer la qualité de l'air.
 
Dans le cadre de ce nouveau programme, nous doublerons notre investissement dans nos activités de recueil de données et de surveillance de la pollution atmosphérique dans tout le pays. Le gouvernement fédéral placera des échéances plus rigoureuses sur la réduction des émissions des véhicules et des carburants, notamment les camions légers, les véhicules utilitaires sportifs, les autobus et les véhicules lourds. La mise en œuvre de ces nouvelles normes dès 2004 permettra en moyenne une réduction de 77% des émissions responsables du smog comme les oxydes nitreux provenant des nouveaux véhicules à voyageurs, et une réduction de 95% de ces émissions provenant des camions légers.

Le ministre Rock et moi sommes également passés à l'action en matière de particules de 10 microns et moins en les déclarant toxiques aux termes de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement. L'objectif que je vise est de définir des cibles de réduction d'émission précises de telles particules pour certains secteurs industriels clés ainsi que des échéanciers pour atteindre ces cibles.  Ce faisant, nous porterons une attention toute particulière aux plus petites de ces particules, celles qui font courir à la santé humaine le plus grand danger.

Ces particules sont souvent produites par la combustion de carburants fossiles et de bois. Leur taille minuscule les rend particulièrement dangereuses. Les personnes respirent ces particules minuscules et les envoient au plus profond de leurs poumons, précisément parce qu'elles sont si petites. Peu à peu, ces particules s'accumulent dans les bronches, posant de graves dangers pour la santé, notamment à la santé de nos enfants.

Les dangers que font courir la pollution à la santé des enfants et des personnes âgées ont été amplifiés ces deux dernières semaines  par la tragédie de Walkerton. Il est clair que les enfants et les personnes âgées ont un niveau de tolérance plus faible à l'égard des substances toxiques. Il nous faut faire davantage pour comprendre ces fragilités et effectuer les investissements nécessaires en science et en infrastructures pour pouvoir éviter ce genre de tragédies. En tant que politiciens, nous avons la responsabilité de protéger le bien public. Au fil des prochains mois, je travaillerai avec mes collègues du gouvernement fédéral à démarrer un programme nous permettant de mieux comprendre les effets à court et à long termes de la pollution sur les enfants.

J'aimerais dire quelques mots sur le programme d'infrastructure à venir dans ce contexte. Le budget de 2000 a annoncé un investissement de 2,6 milliards $ sur six ans dans les infrastructures canadiennes. Il faut investir ces fonds judicieusement et se concentrer sur des infrastructures de base qui auront des effets positifs multiples sur la santé de la population et de nos collectivités.

En tant que ministre de l'Environnement, je crois fermement que nous devrions investir la majorité de ces fonds dans des infrastructures de base qui respectent l'environnement. Je sais que nombre d'entre vous veulent se concentrer sur de telles infrastructures et j'appuierai les priorités des municipalités.

J'espère voir des milliers de projets qui mèneront à des améliorations mesurables de la qualité de l'air et de l'eau dans les communautés à l'échelle du pays; des projets ayant pour objet:

  • le traitement et la distribution de l'eau
  • les systèmes de gestion des déchets, la réduction et le recyclage des déchets
  • le traitement municipal des eaux d'égout et des eaux usées d'origine domestique
  • la modernisation des systèmes de traitement des décharges;
  • la récupération des gaz émanant des sites d'enfouissement
  • la modernisation des incinérateurs.

De tels projets permettront de réduire le rejet de produits toxiques et de contaminants dans l'air et dans l'eau, de réduire et de détourner les déchets solides et d'assurer une meilleure utilisation de nos ressources en énergie et en eau.

Je suggère aussi des investissements dans le système des transports en commun pour améliorer la qualité de l'air et réduire les émissions aggravant les changements climatiques dans nos communautés. Comme l'a dit mon collègue, le ministre Collenette, il est urgent d'améliorer notre système de transport. J'appuie sans réserve ses efforts pour faire des améliorations aux transports en commun et des systèmes de transport intelligents, une dimension prépondérante de tout nouveau programme d'infrastructure.

Mesdames et Messieurs, j'ai parlé aujourd'hui de l'importance du partenariat entre le gouvernement du Canada, les communautés et la Fédération canadienne des municipalités. Travailler en partenariat constitue la meilleure approche, la seule approche en fait, nous permettant d'atteindre nos objectifs environnementaux.

J'aimerais mentionner rapidement la Loi sur les espèces en péril. Ce projet de loi souhaite protéger les espèces et leurs habitats en suivant la même approche de partenariat que nous avons discutée aujourd'hui.  Elle se concentre sur la bonne intendance et la participation communautaire. Une meilleure protection de l'habitat  verra le jour grâce à des programmes volontaires dans nos communautés. C'est en travaillant main dans la main avec la population sur le terrain que nous rétablirons les espèces sauvages du Canada.

Pour terminer, j'aimerais souligner que je suis très heureux de travailler avec la FCM, de mettre sur pied avec elle de nombreuses initiatives basées dans la coopération, d'explorer de nouveaux territoires grâce aux mécanismes de financement récemment lancés ainsi que dans le cadre du programme d'infrastructure à venir. 

Comme je l'ai dit d'entrée de jeu, nous avons beaucoup de choses en commun. Nos électeurs veulent que nous fassions des investissements intelligents à court et moyen termes qui amélioreront la qualité de vie. Ces priorités environnementales permettront sans aucun doute d'atteindre cet objectif.

La relation qui nous unit l'un à l'autre est une relation dynamique. Vos conseils, vos recommandations et vos idées nous aident à aller de l'avant sur nombre de fronts touchant l'environnement, notamment dans nos discussions avec les provinces.

J'applaudis les municipalités canadiennes pour ouvrir la voie en matière de qualité d'air et d'eau et de lutte contre les changements climatiques.

C'est en travaillant de concert que nous allons réduire la pollution. Nous pouvons le faire. Nous devons le faire. Pour le bien des générations à venir qui attendent de nous que nous prenions les bonnes décisions.

Merci beaucoup.

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