Espèces exotiques envahissantes
Qu’est-ce qui prive l’économie canadienne de milliards de dollars par année, menace la diversité des animaux et des plantes indigènes et pose même un risque pour notre santé? Même si les répercussions sont énormes, la réponse peut être microscopique: il s’agit des espèces exotiques.
Ces animaux, plantes ou micro-organismes introduits de façon accidentelle ou délibérée au Canada endommagent l’environnement, nuisent à l’économie et menacent même notre santé. Des fermes aux villes canadiennes, ces ravageurs exotiques sont maintenant connus de tous: maladie hollandaise de l’orme, moule zébré, virus du Nil occidental et longicorne asiatique.
Il s’agit d’un problème sempiternel qui ne fait que s’aggraver avec la mondialisation croissante. Il faut recourir à la science pour trouver des solutions. Dans cette optique, le gouvernement du Canada a fait des espèces exotiques envahissantes connues une des principales priorités de la science et de la technologie intégrées.
Au cœur de l’approche proactive du Canada en vue de lutter contre les espèces exotiques envahissantes se trouve la Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes. Dirigée par Environnement Canada, cette stratégie nécessite l’apport coordonné de 15ministères du gouvernement du Canada.
La stratégie adopte une approche préventive. Elle vise à bloquer les principales voies d’entrée des espèces non désirées au Canada.
L’évacuation des eaux de ballast des navires constitue la principale source de «voyageurs» aquatiques indésirables au pays. Pour contrer ce problème, Pêches et Océans Canada étudie diverses questions, y compris la détermination des espèces qui se trouvent dans les eaux de ballast, des endroits où cette eau peut être rejetée de façon sécuritaire et de nouvelles façons novatrices de traiter l’eau préalablement.
Des scientifiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) élaborent actuellement de nouvelles façons de prédire quelles espèces de plantes, d’insectes et d’agents microbiens pourraient causer des ravages biologiques au Canada. Ils conçoivent également des moyens d’arrêter rapidement la propagation des espèces déjà introduites. Par exemple, en collaboration avec le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada, l’ACIA aide à freiner la progression de l’agrile du frêne dans le Sud de l’Ontario.
Toutes ces recherches guident les efforts internationaux du Canada en vue de neutraliser ces espèces non désirées avant même qu’elles arrivent. En 2004, l’apport du Canada à la Convention internationale pour la protection des végétaux a contribué à mettre en place une nouvelle règle voulant que tous les matériaux d’emballage provenant de l’étranger soient traités avec des pesticides.