Aquaculture
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![Image d'entête: Normalisation des techniques de biotechnologie pour la détection des agents pathogènes chez les animaux aquatiques](/web/20061101050922im_/http://www.pac.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/topics/images/topichdr_12f.gif)
Les poissons et les fruits de mer sont
sujets à des maladies qui, si elles sont sans danger pour la
santé humaine, peuvent avoir des impacts dévastateurs sur la
santé des organismes eux-mêmes. Les nouvelles techniques de
la biotechnologie, comme les sondes d’acide nucléique et
autres outils génétiques, fournissent des moyens rapides et
sûrs de détecter et d’identifier les agents pathogènes des
poissons et des invertébrés. Ces outils sont fondés sur les
acides nucléiques – ces séquences d’ADN ou d’ARN qui sont
caractéristiques d’un organisme donné et peuvent servir à
l’identifier. Il existe déjà de nombreuses sondes d’acide
nucléique pour les agents pathogènes des poissons et des
invertébrés, et de nombreuses autres sont en chantier.
Problème
Une détection efficace nécessite des
méthodes d’essai normalisées et bien établies qui donnent des
résultats précis et peuvent être reproduites par des
laboratoires différents. Étant donné que les techniques de
diagnostic biomoléculaire sont relativement nouvelles dans le
domaine de la santé des animaux aquatiques, nous manquons de
procédures normalisées à appliquer dans ce secteur. Cela
signifie que, même si ces outils sont plus sensibles et plus
spécifiques que les techniques classiques, des problèmes se
posent pour interpréter avec justesse les résultats.
L’impact potentiel d’une fausse
interprétation des résultats obtenus par ces techniques est
grave – de faux négatifs pourraient signifier que des agents
pathogènes échappent à la détection et sont transférés dans
une région nouvelle; par contre, de faux positifs pourraient
occasionner des interventions sanitaires d’urgence sur des
poissons ou des invertébrés parfaitement sains. De plus, une
différenciation exacte des agents bénins et des agents
infectieux permettrait de ne pas imposer indûment des
restrictions sur le déplacement des animaux aquatiques. Cet
aspect est particulièrement important pour le commerce
international des animaux aquatiques vivants et de leurs
produits frais. La capacité du Canada à vendre des poissons
et fruits de mer sur le marché international pourrait être
entravée si nous ne sommes pas en mesure de prouver que ces
produits sont exempts de maladies et ne représentent pas une
menace pour les poissons et les invertébrés dans le pays
importateur.
Ce sont là les problèmes que les chercheurs
de Pêches et Océans Canada (MPO) essaient de résoudre en
établissant des « protocoles de validation » des techniques
moléculaires qui sont mises au point pour détecter et
identifier les agents pathogènes des poissons et fruits de
mer. Les protocoles de validation sont des lignes directrices
qui définissent clairement les étapes à suivre pour s’assurer
qu’une sonde moléculaire en cours de développement répond aux
exigences de l’utilisateur prévu en ce qui concerne à la fois
la sensibilité (aptitude à détecter de faibles traces de
l’agent infectieux) et la spécificité (aptitude à distinguer
les pathogènes importants de leurs parents à caractère
bénin). Ces protocoles sont essentiels à la protection à la
fois des créateurs de la sonde et de leurs clients contre
toute mauvaise application ou mauvaise interprétation des
résultats obtenus.
Projet de recherche
Les chercheurs doivent trouver les réponses
à un certain nombre de questions pour valider l’applicabilité
des sondes moléculaires à la détection des maladies,
notamment :
- La
technique est-elle conviviale et facilement transférable
d’un laboratoire à un autre?
- Les
résultats positifs sont-ils conséquents avec les résultats
positifs obtenus par d'autres
méthodes?
- Les
résultats positifs (obtenus avec la nouvelle technique) qui
sont corrélés à des résultats négatifs (obtenus à l’aide de
techniques classiques) sont-ils dus à une plus grande
sensibilité de la nouvelle technique ou à d'autres raisons?
- De la
même façon, quelle est l’explication des résultats négatifs
(obtenus avec la nouvelle technique) qui sont corrélés à des
résultats positifs (obtenus à l’aide de techniques
classiques)?
- Les
variations dans la préparation et l’entreposage de la sonde
et dans la préparation et l’entreposage des échantillons de
tissus influent-elles sur la régularité des résultats?
Pour
répondre à ces questions, et à d'autres, les chercheurs
élaborent des protocoles de validation provisoires et
commencent les essais avec les sondes d’acide nucléique
existantes. Une fois les procédures raffinées au laboratoire,
la validation sur le terrain va commencer. Les sondes d’acide
nucléique déjà disponibles seront testées sur des échantillons
prélevés chez des espèces pertinentes de poissons ou
d’invertébrés. On saura au départ que certains de ces
échantillons contiennent des pathogènes et que d'autres en
sont exempts. Les échantillons, très variés, seront prélevés
à divers stades du développement de l’hôte, à différentes
saisons pour voir si les résultats varient en fonction de
l'âge, des conditions environnementales et d'autres facteurs.
De plus, on effectuera des comparaisons par rapport à d'autres
espèces aquatiques non apparentées. L’exactitude et la
régularité des résultats seront contre-vérifiées par rapport
aux méthodes classiques. Ces essais aboutiront à un protocole
de validation qui sera raffiné et mis au point à mesure que de
nouvelles sondes visant d'autres pathogènes apparaîtront et
seront soumises au processus de vérification.
Retombées de la recherche
La mise au point de procédures fiables et
reproductibles d’emploi des outils à base moléculaire pour
détecter et diagnostiquer les maladies des poissons et fruits
de mer va avoir des retombées intéressantes :
- une plus
grande efficacité dans la surveillance et la gestion des
maladies chez les poissons et fruits de mer sauvages et
d’élevage, et donc une ressource en meilleure santé;
- une
détection précoce des maladies des poissons, ce qui
permettra de réduire la dépendance à l’égard des médicaments
(il n’existe en général pas de moyens thérapeutiques pour
lutter contre les maladies des invertébrés);
- une plus
grande sécurité pour les communautés côtières qui dépendent
des animaux aquatiques pour se nourrir et s’assurer un
revenu durable;
- la levée
des obstacles potentiels liés aux maladies qui pourraient
entraver le commerce international des animaux aquatiques et
de leurs produits.
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