Eau

De 1999 à 2001, l’Alberta a connu ses années les plus sèches depuis que l’on a commencé à garder des statistiques en 1919. Les scientifiques nous signalent que les produits pharmaceutiques passent directement de nos toilettes à nos rivières et à nos lacs, pour revenir dans notre eau potable.

D’après ces faits sur l’eau au Canada, il est clair comme de l’eau de roche, pour les scientifiques, que nos préoccupations à propos de la qualité de l’eau, de l’ampleur de la ressource et de la santé des écosystèmes sont toutes interconnectées.

Dans cette optique, le gouvernement du Canada a fait de l’eau douce une des principales priorités de la science et de la technologie intégrées.

Même si «l’or bleu» est principalement une ressource réglementée par les provinces, les gouvernements municipaux et provinciaux dépendent de la science fédérale qui leur fournit des connaissances pour prendre des décisions éclairées. Cette recherche se traduit par de l’eau plus propre et une utilisation plus durable de la ressource partout au pays.

L’Institut national de recherche sur les eaux (INRE) d’Environnement Canada, situé à Burlington, en Ontario, constitue la plus grande installation de recherche sur l’eau douce au pays. Il compte plus de 300employés, y compris des hydrologues, des limnologues (spécialistes des lacs), des microbiologistes et des chimistes de l’environnement, qui s’attaquent à des questions allant de l’amélioration du traitement des eaux usées municipales à la détermination des problèmes nouveaux, comme la présence de modulateurs endocriniens dans l’eau.

Les scientifiques de l’INRE travaillent actuellement avec des collègues de Santé Canada et d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à l’élaboration de techniques de suivi des microbes dont le but d’identifier les sources de pollution fécale—d’origine humaine ou animale—qui contaminent les écosystèmes aquatiques comme les plages.

Pour garantir l’utilisation durable de l’eau souterraine au Canada, les scientifiques de Ressources naturelles Canada (RNCan) sont en train de mettre en place une base de données nationales sur les caractéristiques des formations aquifères et des eaux souterraines. L’année dernière, ils ont terminé un projet conjoint de dix ans visant à créer la première carte tridimensionnelle des eaux souterraines d’une région, celles de la moraine d’Oak Ridges, près de Toronto.

L’eau est vitale pour l’agriculture, mais elle peut aussi transférer des déchets agricoles dangereux pour l’environnement aux cours d’eau. Dans le cadre de FumierNet, les scientifiques d’AAC explorent des façons novatrices de prévenir la contamination des plans d’eau locaux par des agents pathogènes provenant d’animaux d’élevage.

Quant à l’étude continue sur le bassin des lacs Turkey, des scientifiques de Pêches et Océans Canada, d’Environnement Canada et de Ressources naturelles Canada, avec huit autres partenaires, étudient les répercussions écosystémiques des polluants, comme les pluies acides et les perturbations écologiques, comme les pratiques foestières.

Cette recherche concertée sur l’eau démontre que les avantages ne se limitent pas à la santé des humains et de l’environnement. Ils sont également économiques. La surveillance des répercussions des effluents des fabriques de pâtes et papiers par le Bureau national des études de suivi des effets sur l’environnement de l’INRE a documenté une réduction de la pollution et des coûts pour les fabriques de pâtes et papiers.

RésEau, initiative novatrice du Gouvernement en direct dirigée par Environnement Canada et à laquelle un grand nombre d’instances sont associées, étudie des façons d’améliorer l’accès des Canadiens à l’information sur l’eau dans leur communauté et leur région.