CRC Canada

Cospas-Sarsat

Quand des satellites veillent à la sécurité des Canadiens

Le Canada compte parmi les partenaires fondateurs de Cospas-Sarsat - un système international de satellites - qui contribue à sauver des vies en acheminant de l'information pour localiser des gens en détresse à des services de recherche et de sauvetage de toutes les régions du globe.

Logo de Cospas-Sarsat.

Depuis 1982, année de son inauguration, le système a facilité le sauvetage de plus de 14 000 vies dont celles de 1 000 Canadiens. Chaque mois, elle vient en aide à une centaine de personnes en situations de détresse : écrasement d'avion, accident de navire ou de bateau ou encore incident lors d'une randonnée dans la nature.

En janvier 2002, la motoneige d'un chasseur se rendant de Igloolik à Hall Beach, au Nunavut dans le Nord du Canada, est tombée en panne. Sans tarder, il a activé sa balise de localisation personnelle (BLI), un dispositif que portent par mesure de précaution de nombreux chasseurs du Grand Nord. Le signal de sa BLI a été capté par un satellite Cospas-Sarsat et le service local de la GRC a ainsi pu procéder au sauvetage du chasseur. Il y a fort à parier qu'il n'aurait pas survécu s'il avait dû franchir à pied le reste de la distance.

La naissance du système

Dans le milieu des années 70, c'est suite à des essais menés par le Canada de concert avec les agences spatiales des É.-U. et de la France qu'a vu le jour le réseau de recherche et de sauvetage assistés par satellite. Et c'est en 1976, au Centre de recherches sur les communications Canada (CRC), que le principe a été validé au moyen d'une version modifiée d'une balise de détresse exploitée à partir d'un satellite de radio amateur.

Le système Cospas-Sarsat a vu le jour en 1979 lorsque l'URSS a joint les rangs du Canada, de la France et des É.-U. Sarsat, c'est l'acronyme de
« Search-And-Rescue Satellite-Aided Tracking » (système à satellite de poursuite pour la recherche et le sauvetage) et dont «Cospas » est l'équivalent en russe. Les quatre partenaires originaux fournissent et exploitent toujours des satellites et du matériel au sol; 23 autres pays fournissent et exploitent aussi des stations au sol, neuf autres participant à la gestion du système. Au Canada, c'est le ministère de la Défense nationale qui se charge de l'exploitation des stations au sol et du Centre de contrôle des missions (CCM) et c'est le Secrétariat national de recherche et sauvetage qui coordonne la participation du Canada au système Cospas-Sarsat.

Comment fonctionne le système

Il existe trois types de radiobalise pour transmettre des signaux en cas d'urgence. Ces signaux sont captés par des instruments à bord de satellites géostationnaires et en orbite basse puis retransmis à des stations de réception au sol - les terminaux locaux d'usager (TLU) - qui, elles, captent les signaux de la liaison descendante et transmettent des messages d'alerte de détresse au CCM, aux centres de coordination des opérations de sauvetage, aux points de contact des effectifs de recherche et de sauvetage et aux autres CCM.

La première opération de sauvetage

La première opération de sauvetage du système Cospas-Sarsat s'est déroulée à proximité de Dawson Creek, en Colombie-Britannique, en 1982 - quelques jours à peine après le lancement du premier satellite. Le pilote et ses deux passagers ont été sauvés lors de l'écrasement de leur avion. Le signal a été capté par la première station au sol au monde, une station conçue et fabriquée par l'industrie canadienne et installée au CRC, à Ottawa.

Le Canada, un partenaire toujours actif

Des entreprises canadiennes comptent toujours parmi les fournisseurs de matériel principal du système Cospas-Sarsat. Les TLC fabriqués au Canada sont vendus à l'étranger et on en trouve en exploitation sur six continents. Nos entreprises ont aussi fabriqué 13 répéteurs de recherche et de sauvetage (qui captent des signaux de balises à 121,5 MHz, à 243 MHz et à 406 MHz et les retransmettent immédiatement par la liaison descendante des satellites). On est d'ailleurs à mettre à niveau leur conception en prévision des lancements qui auront lieu après 2010.

Le Canada compte aussi parmi les principaux acteurs du développement du système de satellites géostationnaires de 406 MHz - le GEOSAR -, une version améliorée du système LEOSAR initial utilisé par Cospas-Sarsat dans les années 90. À l'heure actuelle, le Canada participe au développement du nouveau système de satellites Galileo susceptible d'améliorer encore davantage les opérations de recherche et de sauvetage au XXIe siècle.

Aujourd'hui, grâce à des travaux de recherche menés il y a deux décennies, on sauve encore des vies. En effet, en 2002, Cospas-Sarsat célèbre son 20e anniversaire en organisant des festivités internationales.

Pour en savoir davantage, communiquer avec Jim King.