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Introduction
L’étendue et l’épaisseur de la banquise arctique
varient considérablement d’une année à l’autre,
et à l’échelle des décennies. L’évaluation
des impacts de la variabilité actuelle du couvert de glace sur
les écosystèmes marins et le climat régional nécessite
une amélioration substantielle de notre compréhension des
liens entre eau douce et banquise, banquise et climat et banquise et flux
biogéochimiques. Les besoins en données sont particulièrement
criants pour les régions côtières peu profondes du
plateau continental (30% du bassin arctique) où la variabilité
dans l’étendue, l’épaisseur et la durée
du couvert de glace est la plus prononcée et où les réseaux
trophiques sont les plus vulnérables aux changements.
Les conséquences environnementales, socio-économiques et
géopolitiques d’une éventuelle réduction soutenue
de la banquise arctique seront considérables: les écosystèmes
marins arctiques seront déplacés, un nouvel océan
s’ouvrira à l’exploitation, le réchauffement
climatique pourrait s’accélérer, la circulation océanique
globale pourrait être modifiée, et le mode de vie traditionnel
des habitants du Nord sera modifié en profondeur. De par ses responsabilités
arctiques et en tant qu’un des premiers pays à être
touchés, le Canada se doit de diriger l’effort international
croissant visant à étudier l’Océan Arctique.
Dans ce contexte, le Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et
en Génie du Canada (CRSNG) finançait en mars 2001
le Réseau de recherche CASES pour mener l’Étude
internationale du plateau continental arctique canadien, un effort
international sous leadership canadien visant à comprendre
les conséquences biogéochimiques et écologiques
de la variabilité et du changement de la banquise sur le
Plateau du Mackenzie.
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