Le gouvernement du Canada gère plus de 50 000 bâtiments. Il peut réaliser des économies, réduire à la fois son utilisation de ressources naturelles et sa production d'émissions (tout particulièrement les gaz à effet de serre) et maintenir des bâtiments sains en diminuant sa consommation énergétique au moyen d'une meilleure conception et de pratiques opérationnelles améliorées.
La gestion de l'énergie dans les bâtiments fédéraux est aussi liée à la gestion des substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO) et au traitement des biphényles polychlorés (BPC) puisque ces substances sont associées à des équipements électriques et consommateurs d'énergie.
Énergie
L'évolution vers l'énergie durable comprend deux volets : réduire la consommation des installations du gouvernement du Canada et augmenter l'utilisation d'énergie de sources renouvelables.
Dans le cadre de l'initiative Développement durable dans les opérations gouvernementales, les 25 ministères et organismes qui doivent élaborer une Stratégie de développement durable (SDD) et trois organisations qui soumettent volontairement une SDD sont encouragés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
L'initiative fédérale Prêcher par l'exemple (IFPPE) est le plan du gouvernement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans ses propres opérations. Cette initiative s'adresse aux 11 ministères fédéraux responsables de 95 % des émissions de gaz à effet de serre. L'initiative Prêcher par l'exemple lance aussi un défi aux autres entités fédérales en les incitant à réduire leurs émissions de GES au moyen du Défi au leadership. Pour de plus amples renseignements sur la réduction des gaz à effet de serre dans les opérations gouvernementales, veuillez consulter le site web de L'initiative fédérale Prêcher par l'exemple.
L'approvisionnement en énergie renouvelable ou écologique (p. ex. énergie éolienne) pour les bâtiments fédéraux ainsi que le développement et la croissance des marchés d'énergie écologique contribueront aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Émissions atmosphériques
Le gouvernement du Canada occupe une superficie de plus de 25 millions de mètres carrés (m²) et ses opérations produisent un montant appréciable de pollution atmosphérique.
À titre d'exemple, les chaudières et les incinérateurs produisent non seulement des gaz à effet de serre mais aussi d'autres types d'émissions atmosphériques telles que l'oxyde d'azote et le dioxide de soufre.
Dans le domaine de la qualité de l'air, un des rôles du gouvernement du Canada - en plus de l'élaboration de lignes directrices nationales et de codes de bonnes pratiques, de la surveillance des réseaux et des prévisions de la qualité de l'air - est de promouvoir des pratiques exemplaires dans tous les ministères.
Substances appauvrissant la couche d'ozone
Cette section traite des substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO) puisqu'elles sont généralement utilisées dans l'équipement des bâtiments, p. ex. appareils de conditionnement d'air, déshumidificateurs, systèmes de refroidissement pour bâtiments commerciaux (refroidisseurs, climatiseurs sur les toits), réfrigérateurs/congélateurs, thermopompes et matériel d'extinction d'incendie.
La gestion des substances appauvrissant la couche d'ozone vise à éliminer leur rejet au moyen des pratiques suivantes :
- diminuer les stocks de SACO;
- gérer les stocks de manière à prévenir les rejets de SACO (et se conformer aux règlements);
- augmenter leur conversion/remplacement par d'autres substances ou technologies.
Bâtiments/Biens immobiliers
De leur construction en passant par leur exploitation, les bâtiments sont de grands consommateurs de ressources naturelles.
Les gestionnaires des installations et des biens immobiliers fédéraux peuvent jouer un rôle important en aidant le gouvernement fédéral à atteindre ses objectifs d'intendance environnementale dans le domaine de l'efficacité énergétique. Lorsqu'il s'agit de concevoir ou de rénover un bâtiment, il faut établir des objectifs par rapport à la consommation énergétique totale du bâtiment ou de l'aire rénovée. Il faut explorer les façons d'intégrer la réduction de la consommation énergétique à la conception ou à la rénovation d'un bâtiment et en vérifier la faisabilité. Des économies d'énergie sont peut-être réalisables en améliorant les systèmes de chauffage, de climatisation et de ventilation, les pompes et l'éclairage.
Le Guide pour une construction et rénovation respectueuses de l'environnement est un guide technique élaboré pour les employés fédéraux du secteur de la construction. Il traite des besoins qui doivent être pris en considération durant tous les projets de rénovation, de réfection et d'aménagement. La démolition d'un bâtiment peut aussi offrir des occasions de protéger l'environnement en déterminant quels matériaux sont susceptibles d'être réutilisés, recyclés ou vendus.
Biphényles polychlorés
Cette section traite de l'utilisation et de l'entreposage des biphényles polychlorés (BPC) puisqu'ils sont généralement utilisés dans l'équipement des bâtiments, p. ex. transformateurs électriques et liquides de refroidissement et d'isolation.
La gestion des BPC vise à diminuer leur impact sur la santé humaine et l'environnement. Les scientifiques ont très peu de données sur l'impact des BPC à long terme sur la santé humaine; cependant, on trouve de petites quantités de BPC dans l'environnement partout sur la planète ainsi que des traces de BPC dans les aliments et le corps humain.
En 1977, la production et l'importation des BPC en Amérique du Nord ont été interdites, en raison des préoccupations quant à leur impact sur l'environnement. Cependant, cette interdiction excluait les BPC déjà utilisés dans diverses applications électriques. Ceux-ci font maintenant l'objet d'un plan d'élimination et le gouvernement fédéral a établi des lignes directrices très strictes portant sur leur entreposage et leur élimination. Santé Canada et Environnement Canada ont adopté des mesures rigoureuses et efficaces dans le but de contrôler tous les aspects des BPC, y compris leur utilisation, leur entreposage et leur élimination. Ce processus est en cours au moyen de méthodes qui ne présentent aucun risque pour l'environnement.
