Le parc automobile du gouvernement du Canada comprend plus de 23 000 véhicules. En améliorant la gestion de son parc automobile, le gouvernement fédéral peut réduire sa consommation énergétique et les émissions produites par ses véhicules. Cette gestion améliorée aidera à réduire les sous-produits et les déchets liés à l'utilisation des véhicules et à diminuer les coûts et l'ensemble des risques pour la santé humaine et l'environnement.
Gaz à effet de serre
Un des principaux objectifs d'une amélioration de la gestion du parc automobile consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les autres polluants atmosphériques afin de répondre aux objectifs des lois et des politiques, y compris les engagements en matière de changement climatique.
Le transport est la source d'environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre et d'autres polluants atmosphériques au Canada, y compris l'ozone au niveau du sol (O3), l'oxyde nitreux (N2O), les composés organiques volatiles (COV) et les particules (matières particulaires).
Dans le cadre de l'initiative Développement durable dans les opérations gouvernementales, les 25 ministères et organismes qui doivent préparer une Stratégie de développement durable (SDD) et trois organisations qui soumettent volontairement une SDD sont encouragés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
L'Initiative fédérale Prêcher par l'exemple est le plan du gouvernement fédéral visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans ses propres opérations. Cette initiative s'adresse aux 11 ministères fédéraux responsables de 95 % des émissions de gaz à effet de serre. L'initiative Prêcher par l'exemple lance aussi un défi aux autres entités fédérales en les incitant à réduire leurs émissions de GES au moyen du Défi au leadership. Pour de plus amples renseignements sur la réduction des gaz à effet de serre dans les opérations gouvernementales, veuillez consulter le site Web de L'initiative fédérale Prêcher par l'exemple.
Carburants de remplacement/Véhicules hybrides et à haut rendement énergétique
L'accroissement de l'utilisation de carburants de remplacement est une façon importante de réduire les émissions produites par les véhicules. Les carburants pétroliers de remplacement (gaz naturel, propane) et les carburants à base d'alcool (éthanol, méthanol) sont des combustibles à faibles résidus qui produisent moins d'émissions de certains polluants et un montant comparable d'émissions d'autres types de polluants. Les carburants à base d'alcool ont un avantage supplémentaire puisqu'ils sont produits à même des sources autres que le pétrole et dans certains cas, ces sources sont renouvelables.
L'achat de véhicules plus petits et à haut rendement énergétique qui ont moins d'impact sur l'environnement tout au long de leur cycle de vie est une autre option. Ces véhicules, comme les véhicules hybrides, rejettent moins de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Les véhicules hybrides, déjà utilisés par certains ministères fédéraux, intègrent le moteur à combustion interne du véhicule traditionnel au moteur de véhicule électrique alimenté par une batterie ou de l'électricité, ce qui économise deux fois plus de carburant que les véhicules traditionnels.
Actions exemplaires
Afin d'améliorer le rendement de leur parc automobile, les ministères fédéraux et les organismes devraient examiner les options suivantes :
- réduire le nombre de véhicules dans leur parc automobile;
- choisir des véhicules qui correspondent à leurs besoins;
- utiliser de l'essence à faible teneur en soufre (les véhicules utilisant de l'essence à faible teneur en soufre sont moins polluants) - au Canada, la teneur en soufre dans l'essence sera réduite de plus de 90 %. Le règlement approuvé en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement limite la teneur en soufre dans l'essence à 30 parties par million dès le 1er janvier 2005;
- décourager la marche au ralenti des véhicules autour des ministères et des organismes et dans les rues environnantes.
Une saine gestion du parc automobile offre aussi des occasions importantes de réduire la consommation d'huile. Les installations fédérales produisent un montant appréciable d'huile usée pouvant contenir des substances qui portent atteinte à la qualité de l'air, du sol et des eaux souterraines. L'huile usée est souvent réutilisée ou bien éliminée selon des méthodes qui représentent à la fois un gaspillage et une menace à l'environnement. Minimiser le gaspillage d'huile et éliminer ou recycler l'huile usée de façon appropriée font partie intégrante de la gestion d'un parc automobile qui se veut respectueuse de l'environnement.
De nouvelles technologies permettront peut-être de recycler les pneus usés, transformant ainsi des déchets en ressources. Les scientifiques explorent actuellement la possibilité d'intégrer le caoutchouc provenant des pneus usés à la fabrication des matières plastiques et de l'asphalte. Mais il faudra beaucoup plus de recherche avant que ces procédés soient réalisables du point de vue opérationnel, économique et environnemental.
Véhicules hors route
En ce moment, les ministères et les organismes ne sont pas obligés de soumettre des compte rendus sur les émissions provenant des navires, des bateaux, des aéronefs, des motoneiges, des motos tout-terrains à quatre roues, des véhicules tout-terrains (VTT) et d'équipements tels que les pelles rétrocaveuses et les niveleuses.
Environnement Canada prévoit entreprendre l'élaboration de programmes de contrôle d'émissions pour les moteurs des tout-terrains, en vertu de la section 5 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999), de sorte qu'ils correspondent aux programmes fédéraux de contrôle des émissions équivalents aux États-Unis.
