Le gouvernement fédéral, le plus important propriétaire foncier au Canada, détient un grand nombre de biens immobiliers partout au pays. Il existe certains risques de dégradation environnementale des terres fédérales associés aux sites contaminés, aux déversements, aux réservoirs de stockage souterrains et hors sol ainsi qu'aux pesticides.
Intendance des terrains
Il est possible de minimiser les risques associés aux sites contaminés, aux déversements, aux réservoirs de stockage et aux pesticides en adoptant une approche de prévention de la pollution pour toutes les activités. Bien que l'on place un certain accent sur l'assainissement des biens immobiliers contaminés existants, le principe de la gestion foncière fédérale et de toutes les opérations du gouvernement doit être la prévention de la pollution.
Afin de protéger les qualités intrinsèques de l'environnement telles que l'esthétique, les particularités naturelles et la biodiversité, le gouvernement fédéral place la priorité sur la gestion responsable des terrains avoisinant ou occupés par un ministère ou un organisme du gouvernement du Canada.
La gestion durable de l'utilisation des terrains peut comprendre l'étude des antécédents du site afin de faciliter l'identification de risques possibles. Elle comprend aussi les avantages de l'aménagement paysager sur la qualité de l'environnement intérieur et extérieur. Le reboisement urbain ou la restitution de l'état naturel des terrains peuvent créer de l'ombre, un rafraîchissement naturel, offrir une protection contre le vent et améliorer la qualité de l'air. L'utilisation de plantes indigènes et rustiques nécessitant moins de pesticides et d'eau constitue aussi une composante importante dans la gestion durable de l'utilisation des terrains.
Sites contaminés
La gestion des sites contaminés comprend l'identification, la classification et l'évaluation des sites afin de gérer les risques pour la santé des humains et l'environnement.
La gestion des sites contaminés vise à contrôler les risques (environnementaux, sanitaires, financiers et légaux), établir l'ordre de priorité des mesures correctives et réduire progressivement le nombre de biens immobiliers nécessitant une intervention.
Déversements de matières nocives pour l'environnement
La gestion des déversements vise à minimiser les répercussions néfastes sur l'environnement, la santé et le financement, et à réduire les répercussions légales par les pratiques suivantes :
- se conformer à la législation et aux principes directeurs;
- minimiser les déversements;
- intervenir de façon appropriée en cas d'urgence;
- accroître la sensibilisation.
Réservoirs de stockage
La gestion écologique des réservoirs de stockage vise à minimiser les risques financiers, à l'environnement et à la santé associés à la contamination ainsi qu'à réduire les responsabilités légales par les pratiques suivantes :
- mettre en œuvre des programmes de gestion de réservoirs pour recueillir des données ainsi que pour entretenir et moderniser les réservoirs;
- tenir des inventaires;
- effectuer des vérifications;
- accroître la sensibilisation et la formation.
Gestion des décharges
Le détournement des déchets solides des décharges réduit les gaz à effet de serre. La décomposition des déchets dans les lieux d'enfouissement produit un gaz composé principalement de méthane et de dioxyde de carbone : deux gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques. Les émissions de méthane provenant des lieux d'enfouissement constituent 26 % des émissions de méthane de sources canadiennes d'origine anthropique.
En plus d'une réduction des gaz à effet de serre, le captage et l'utilisation des gaz d'enfouissement permettent de limiter les odeurs, de contrôler les dommages à la végétation, de réduire la responsabilité du propriétaire, de réduire les risques d'explosions, de feux, d'asphyxie et de smog, tout en fournissant une source de revenu et de profit possible.
Pesticides
La gestion écologique des pesticides vise à minimiser ou à éliminer l'utilisation de pesticides - insecticides, herbicides et fongicides - tout en luttant contre les ravageurs. On encourage les ministères fédéraux à promouvoir des stratégies de lutte antiparasitaire qui réduisent la dépendance vis-à-vis des pesticides et les risques associés à l'utilisation de ceux-ci. Des modifications au processus d'opération ou un changement de produit pourraient réduire les coûts d'achat, d'aliénation et de traitement.
Les systèmes de lutte intégrée, qui reproduisent les systèmes naturels, sont généralement utilisés en tant que solution de rechange à la lutte antiparasitaire chimique.
Le gouvernement du Canada doit gérer les risques associés à l'utilisation des pesticides et doit fournir d'autres moyens de protéger la santé des humains et de l'environnement conformément aux lois applicables et aux meilleures pratiques de gestion.
