Les
bernaches du Canada et les fermes
Techniques saisonnière
pour décourager les bernaches
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Norm North, Service
canadien de la faune |
Table des matières
Les bernaches du Canada dans le sud de l’Ontario
![Image d'une Bernache du Canada / Eric Dresser](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goose_in_flight.jpg) |
Eric
Dresser |
Les bernaches du Canada sont de magnifiques oiseaux et le passage
d’une volée haut dans le ciel printanier était,
jusqu’à ces dernières années, un spectacle
toujours attendu. Mais les bernaches qui se reproduisent dans les
régions tempérées sont devenues des visiteurs
indésirables sur certaines terres de cultures et de pâturages.
La relation entre l’homme et les bernaches du Canada devient
conflictuelle lorsque, chaque printemps, les oiseaux s’établissent
sur des terres malgré les efforts des propriétaires
pour les en empêcher. Et lorsque la nidification réussit,
le nombre d’individus tend à augmenter dans les années
subséquentes.
Lorsque de grosses bandes de bernaches se nourrissent dans les
champs, les récoltes risquent être détruites
et des pertes économiques s’ensuivent. Pour les agriculteurs
qui ne veulent pas que les bernaches prennent domicile sur leurs
terres, la meilleure méthode consiste à utiliser,
au moment opportun, des moyens de dissuasion.
Les bernaches du Canada qui nichent
dans les régions subarctique se reproduisent
et élèvent leurs petits dans des régions nordiques
isolées et, durant les migrations du printemps et de l’automne,
elles s’arrêtent dans le sud de l’Ontario pour
se reposer et se nourrir. Ces migrations les amènent des
aires de reproduction estivale dans les régions de tourbières
et de toundra du Nord canadien aux aires d’hivernage aux États-Unis.
Les bernaches du Canada qui
nichent dans les régions tempérées vivent
et se reproduisent dans le sud de l’Ontario. Certaines migrent
l’hiver dans l’est des États-Unis lorsque leurs
aires d’alimentation et de repos disparaissent sous la neige
et la glace. Un grand nombre de bernaches demeurent toute l’année
dans le sud de l’Ontario. L’accroissement de la population
et l’expansion de l’aire de répartition des bernaches
se reproduisant en régions tempérées ont multiplié
les conflits avec les habitants, surtout avec les riverains de plans
d’eau.
![Haut](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geesefarmstopbutton.gif)
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Tout est dans le choix du moment
![Image d'une Bernache du Canada avec des Apalis de Gosling / Ian Parsons, Service canadien de la faune](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goose_with_goslings.jpg) |
Ian
Parsons, Service canadien de la faune |
Il n’y a pas de solution unique pour
empêcher les bernaches du Canada de se nourrir dans un champ.
Toutefois, l’utilisation opportune et judicieuse de techniques
de dissuasion peut suffire à persuader les oiseaux de nicher
et de se nourrir ailleurs. Prenez le temps de déterminer
les sites potentiels de nidification et d’élevage sur
votre propriété et préparez-vous à affronter
les oiseaux dès qu’ils les auront repérés
– dès février. Surveillez les sites qui risquent
d’être envahis par de nouveaux arrivants et passez immédiatement
à l’action. Les oiseaux seront extrêmement réticents
à changer d’endroit après que leurs rémiges
auront commencé à tomber lors de la mue au début
de juin.
![Graphique illustrant les calendriers de migration et de reproduction](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geesefarms-timeline-f.jpg)
Les aires attrayantes de nidification et d’élevage
continueront année après année d’attirer
les bernaches. Il sera alors peut-être nécessaire,
en plus des moyens saisonniers de dissuasion, de modifier l’habitat
pour obtenir de meilleurs résultats à la longue.
Si un couple a réussi
à faire un nid, ne le détruisez pas car, d’une
part, la loi l’interdit et, d’autre part, le couple
en refera un autre pas très loin.
![Haut](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geesefarmstopbutton.gif)
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La bernache du Canada : Protégée par la loi
La bernache du Canada est un oiseau migrateur protégé
en vertu de la Loi sur la Convention concernant
les oiseaux migrateurs du Canada. Le Service canadien de
la faune, une composante d’Environnement Canada, gère
les dossiers sur la faune qui relèvent du gouvernement fédéral,
notamment la protection et la gestion des oiseaux migrateurs.
La loi interdit de perturber, d’endommager ou de détruire
les nids ou les oeufs des bernaches du Canada. Cependant, il est
possible de se procurer auprès du Service canadien de la
faune des permis spéciaux pour utiliser des techniques de
dissuasion acceptables. Pour faire une demande de permis, communiquez
avec l’agent des permis, au numéro (905) 336-4464.
![Haut](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geesefarmstopbutton.gif)
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Techniques de dissuasion saisonnières
Réduisez l’attrait des sites
utilisés par les bernaches du Canada nicheuses. Les étendues
herbeuses à proximité de plans d’eau constituent
un habitat idéal pour l’espèce. Les bernaches
du Canada se nourrissent principalement d’herbes courtes comme
les herbes des pelouses ou les jeunes pousses dans les champs de
pâturage et de céréales. En outre, les bernaches
préfèrent les endroits bien dégagés
qui leur permettent d’apercevoir les prédateurs et
elles se nourrissent dans les lieux découverts offrant un
accès sans obstacle aux étangs, aux lacs ou au marais.
- Modification
de l’habitat
Concentrez vos efforts sur les zones séparant les champs
cultivés et les étangs et autres terres humides.
Créez des barrières naturelles sur les rives des
étangs, des marais et des cours d’eau en y plantant
des arbres, des buissons et des arbustes. S’il y a un étang
sur votre propriété, n’y aménagez pas
d’îlot ou de presqu’île car ces éléments
constituent des sites de nidification très recherchés
par les bernaches.
- Accès
aux chasseurs
Les agriculteurs peuvent aider à réduire la population
locale des bernaches durant la saison légale de chasse.
En permettant l’accès en automne à leur propriété
à des chasseurs responsables, ils contribueront à
diminuer les pertes de récoltes au cours des années
subséquentes.
- Entrave à
la nidification et à l’alimentation par des techniques
« d’effarouchement »
Perturbez les oiseaux dès leur arrivée pour les
dissuader de s’installer sur votre propriété.
Combinez les techniques (bruits et éclairage) et modifiez-en
fréquemment l’ordre d’utilisation sinon les
oiseaux s’habitueront rapidement à la perturbation.
Au nombre des techniques d’effarouchement, il y a, entre
autres, les bruiteurs (p. ex., canons au propane, sirènes)
et les artifices visuels (p. ex., épouvantails, fanions
de Mylar, ballons gonflés à l’hélium).
Les lampes stroboscopiques, des enregistrements de cris de détresse
et les chiens dressés donnent aussi de bons résultats.
Les agriculteurs peuvent se renseigner auprès d’un
spécialiste de la faune sur la disponibilité
et l’utilisation des nouvelles technologies.
Au cours de la migration du printemps, effrayez les bernaches
jusqu’à ce qu’elles reprennent leur vol. Les
bernaches en migration ne s’arrêtent pas longtemps
mais elles peuvent causer d’importants dégâts
durant leur halte.
- Érection
de barrières temporaires
Tenez les adultes et leurs oisons à l’écart
des zones désignées à l’aide de barrières
temporaires. Une clôture basse, dont la présence
est signalée par du ruban « Birdscare-Flash-Tape
» , des bandes flottantes de ruban Mylar brillant
ou par un autre matériau très visible, réussit
à repousser les bernaches. Placez la barrière à
la hauteur des bernaches et des oisons entre le Élevage
plan d’eau et la zone à protéger. Même
si les adultes peuvent franchir l’obstacle, les oisons en
seront incapables et les adultes ne laisseront pas leurs petits
derrière.
- Utilisation d’une
arme à feu comme source de bruit
Il faut détenir un permis du Service
canadien de la faune pour utiliser cette technique. Si les règlements
municipaux l’autorisent, on peut demander un permis pour
utiliser une arme à feu comme source de bruit pour effaroucher
les bernaches. Le demandeur doit prouver que les autres techniques
utilisées ont été sans effet. Dans les cas
extrêmes, on peut demander un permis pour tuer un nombre
déterminé de bernaches lorsque les oiseaux causent
des dégâts importants aux récoltes.
- Stérilisation
des oeufs
Il faut détenir un permis du Service
canadien de la faune pour utiliser cette technique. Si les oiseaux
ont niché, procédez dans les 10 jours qui suivent
la ponte du dernier oeuf. Pour stériliser les oeufs, enduisez-les
d’une huile minérale ou végétale non
toxique ou secouez les dans le but de tuer l’embryon. La
bernache continuera de couver ses oeufs au-delà de la date
d’éclosion normale mais ne fera pas de ponte de remplacement.
Signalement des bagues : 1 800 327-BAND
Veuillez appeler pour signaler les numéros de bague d’oiseaux.
Le Service canadien de la faune bague plus de 3 000 bernaches par
année dans le sud de l’Ontario. Les signalements de
bague contribuent à la prises de décisions en matière
de surveillance et de gestion des populations d’oiseaux.
Gestion de la population
![Image d'une Bernache du Canada / Eric Dresser](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelines-cameo.jpg) |
Eric Dresser |
Le Service canadien de la faune estime à plus de 400 000
individus la population actuelle de bernaches du Canada qui se reproduisent
dans les zones tempérées de l’Ontario, soit
beaucoup plus que les effectifs qui existeraient sans l’intervention
de l’homme. Dans certaines régions, l’accroissement
de la population de bernaches risque d’engendrer des conflits
et de causer des dégâts et des dommages aux parcs communautaires,
aux installations récréatives ou aux propriétés
agricoles ainsi qu’aux résidences et aux chalets situés
au bord des lacs.
Le Service canadien de la faune utilise diverses mesures pour gérer
la population, notamment :
- effectuer des inventaires périodiques
pour surveiller la taille et l’aire de répartition
de la population ;
- baguer les oiseaux dans le but d’évaluer
les taux de survie des individus, leurs déplacements et
le nombre d’individus récoltés ;
- émir des avis et des permis
afin d’aider les propriétaires fonciers à
atténuer les conflits avec les bernaches du Canada ;
- réglementer la chasse dans le
but d’accroître les occasions de récolte et
de freiner la croissance de la population.
Mise au point sur
les règlements municipaux gouvernant l’utilisation
d’armes à feu
C’est au Service canadien de la faune qu’incombe la
tâche de fixer les dates des saisons de chasse et les limites
de récolte annuelle des bernaches du Canada et d’autres
oiseaux migrateurs considérés comme gibier. La chasse,
comme les autres techniques de dissuasion, est un moyen efficace
de freiner l’expansion de la population des bernaches. Toutefois,
certaines municipalités ont émis des règlements
qui interdisent la décharge d’armes à feu, ce
qui empêche la pratique de la chasse, l’effarouchement
ou l’abattage d’oiseaux. Les exploitations agricoles,
les parcs urbains et les terrains de golf, envahis par les bernaches,
peuvent se transformer en refuges durant la saison de la chasse
– annihilant ainsi les efforts pour contrôler la croissance
de la population. Visant à l’origine à promouvoir
la sécurité des habitants des agglomérations,
ces règlements s’appliquent parfois aux terres agricoles
adjacentes. Les propriétaires fonciers ruraux devraient s’informer
auprès de leur conseil municipal de la portée des
règlements avant d’utiliser des armes à feu
sur leur propriété.
![Haut](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geesefarmstopbutton.gif)
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![Image d'une Bernache du Canada en vol / Norm North, Service canadien de la faune](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-geese_in_snow.jpg) |
Norm North, Service
canadien de la faune |
Comprendre
les bernaches du Canada
Histoire en bref
Les récits des explorateurs du XVIIe siècle
nous apprennent que la bernache du Canada était une des espèces
indigène de la région et qu’elles abondaient
dans l’extrême sud-ouest, où les prairies et
les terres humides couvraient des centaines de kilomètres
carrés. Vers la fin du XVIIIe siècle, les
colons rasèrent la plupart des forêts du sud de l’Ontario
– améliorant du même coup l’habitat de
la bernache – et chassèrent les espèces fauniques
locales pour subvenir aux besoins des familles de plus en plus nombreuses.
Les récoltes effrénées d’oiseaux réduisirent
considérablement les populations de bernaches et, au début
du XXe siècle, l’espèce avait presque
complètement disparue de son ancienne aire de reproduction
dans le sud de l’Ontario.
À la fin des années 1960 et au début des années
1970, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario
et des organismes locaux de protection de la nature ont réintroduit
les bernaches du Canada dans le sud de l’Ontario. Une combinaison
de facteurs a contribué à la réussite du programme.
Des parcs, des pelouses et des terrains de golf bien entretenus
et des champs de culture bordés d’étangs ou
de cours d’eau ont fourni un habitat de reproduction idéal
à l’espèce. Le nombre de prédateurs fréquentant
la région a diminué. De plus, les bernaches possèdent
une remarquable capacité d’adaptation. On a rapporté
des observations de bernaches nichant dans des arbres, des fossés
au bord des routes, à proximité de piscines et même
sur des toits plats.
Éléments de biologie
Reproduction : La plupart des couples de
bernaches du Canada restent ensemble toute leur vie, mais si le
compagnon meurt, un nouveau sera choisi. Les bernaches du Canada
se reproduisent habituellement pour la première fois au cours
de leur troisième année. Nombreuses sont les bernaches
qui dépassent 10 ans d’âge et certaines atteignent
même 25 ans. Les couples partent à la recherche d’un
site de nidification dès les premiers jours chauds de février.
Au milieu ou à la fin de mars, la plupart des couples ont
un territoire de reproduction bien établi et commencent à
pondre des couvées de deux à huit oeufs.
![Image d'une Bernache du Canada géante / Walter B. Fechner](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goose_on_nest.gif) |
La Grande bernache
du Canada est la sous-espèce de bernache du Canada
la plus courante dans le sud rural de l’Ontario / Walter
B. Fechner |
Nidification : À la mi-avril, la
plupart des femelles couvent leur nid. Les sites privilégiés
sont ceux situés près de l’eau, comme les îlots
et les rives des étangs et des terres humides. Pendant la
nidification, les bernaches se montrent parfois agressives envers
les promeneurs ou leur animal de compagnie pour défendre
leur nid. Si le nid est détruit, les bernaches tentent parfois
de nicher à nouveau à peu de distance du premier nid.
Élevage : Les conflits entre propriétaires
de terrains et bernaches sont intense à la fin du printemps
et au début de l’été, période
d’élevage des petits et d’alimentation frénétique.
L’éclosion atteint un sommet au début de mai.
Comme l’élevage d’une couvée exige une
sécurité accrue et une nourriture abondante, les couples
adultes doivent souvent déplacer les oisons sur une certaine
distance. Plusieurs groupes familiaux peuvent se retrouver dans
les sites offrant les meilleures conditions.
![Image d'Apalis de Gosling / Glenn Barrett, Service canadien de la faune](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goslings.jpg) |
Glenn Barrett,
Service canadien de la faune |
Mue : Quelques semaines après l’éclosion,
les bernaches adultes perdent leurs rémiges et sont incapables
de voler, parfois durant six semaines. Les adultes deviennent alors
vulnérables et hésitent beaucoup à quitter
l’aire d’élevage et de mue. À la mi-juillet,
de nombreux oisons et adultes sont aptes à voler. Et à
la fin de juillet, la plupart des bernaches se rendent aux aires
de repos situés sur de plus grands plans d’eau, d’où
elles s’envolent chaque jour pour se nourrir. Si l’aire
d’élevage et de mue fournit nourriture, eau et protection,
certains groupes familiaux peuvent y rester jusqu’au début
de septembre.
Migration automnale : Les bernaches des
régions subarctiques rejoignent les bernaches des zones tempérées
lors de la migration d’automne. La durée de séjour
des migrateurs du nord est déterminée par les conditions
météorologiques, la disponibilité de la nourriture
et la pression de la chasse locale. Les volées sont habituellement
les plus nombreuses du milieu à la fin d’octobre. Au
début de décembre, la plupart des bernaches des régions
sub-arctiques se sont envolées vers le sud. Si les conditions
hivernales se manifestent au début ou à la mi-décembre,
de nombreuses bernaches des zones tempérées prendront
également la route du sud vers les États-Unis, et
certaines se rendront aussi loin que le Tennessee.
![Haut](/web/20061209191859im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geesefarmstopbutton.gif)
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