Les
bernaches du Canada et les littoraux
Techniques saisonnière
pour décourager les bernaches
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Table des matières
Les bernaches du Canada dans le sud
de l’Ontario
![Image d'une Bernache du Canada / Eric Dresser](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goose_in_flight.jpg) |
Eric
Dresser |
Les bernaches du Canada sont de magnifiques oiseaux et, jusqu’à
récemment, la vue d’une volée formant un V dans
le ciel du printemps était bien accueillie par tout le monde.
Toutefois, les bernaches qui nichent dans les zones tempérées,
comme dans le sud de l’Ontario, sont devenues des résidentes
importunes de certaines propriétés sises au bord d’un
lac.
Les conflits entre les gens et les bernaches du Canada surviennent
lorsque les propriétaires fonciers sont incapables de dissuader
les oiseaux d’élire domicile sur leur propriété,
chaque printemps. Une fois que les bernaches ont niché avec
succès, elles ont tendance à retourner les années
suivantes, en nombres croissants.
Les groupes de gros oiseaux qui viennent se nourrir sur une propriété
peuvent être tout simplement des visiteurs importuns, ou il
est possible que les gens soient préoccupés par les
dommages causés par l’alimentation ou par l’abondance
des fientes d’oiseaux. Si les propriétaires fonciers
s’objectent à la présence des oiseaux, la meilleure
approche consiste à utiliser des moyens de dissuasion opportuns
et saisonniers afin d’empêcher les bernaches de s’installer
sur la propriété.
Les bernaches du Canada
nichant dans les régions subarctiques se reproduisent
et élèvent leurs petits dans des régions septentrionales
éloignées, s’arrêtant dans le sud de l’Ontario
pour se reposer et se nourrir durant les migrations printanière
et automnale. Ces bernaches migrent entre les lieux de reproduction
estivaux des régions de muskegs et de toundra du nord du
Canada et leurs aires d’hivernage aux États-Unis.
Les bernaches du Canada
nichant dans les zones tempérées vivent
et se reproduisent dans le sud de l’Ontario. Certaines peuvent
se diriger vers l’est des États-Unis pour l’hiver
si la neige et la glace recouvrent leurs aires d’alimentation
et de repos. Un grand nombre resteront dans le sud de l’Ontario
toute l’année. L’accroissement de la population
de ces bernaches nichant dans les zones tempérées,
ainsi que de leur aire de répartition, a donné lieu
à des conflits accrus avec les gens, particulièrement
près des plans d’eau.
![Haut](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelinestopbutton.gif)
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Tout est dans
le choix du moment
![Image d'une Bernache du Canada avec des Apalis de Gosling / Ian Parsons, Service canadien de la faune](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goose_with_goslings.jpg) |
Ian
Parsons, Service canadien de la faune |
Il n’y a pas de solution unique empêcher
les bernaches du Canada. Toutefois, l’utilisation opportune
et judicieuse de techniques de dissuasion peut suffire à
persuader les oiseaux de nicher et de se nourrir ailleurs. Prenez
le temps de déterminer les sites potentiels de nidification
et d’élevage sur votre propriété et préparez-vous
à affronter les oiseaux dès qu’ils les auront
repérés – dès février. Surveillez
les sites qui risquent d’être envahis par de nouveaux
arrivants et passez immédiatement à l’action.
Les oiseaux seront extrêmement réticents à changer
d’endroit après que leurs rémiges auront commencé
à tomber lors de la mue au début de juin.
![Graphique illustrant les calendriers de migration et de reproduction](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelines-timeline-f.jpg)
Les aires attrayantes de nidification et d’élevage
continueront année après année d’attirer
les bernaches. Il sera alors peut-être nécessaire,
en plus des moyens saisonniers de dissuasion, de modifier l’habitat
pour obtenir de meilleurs résultats à la longue.
Si un couple a réussi
à faire un nid, ne le détruisez pas car, d’une
part, la loi l’interdit et, d’autre part, le couple
en refera un autre pas très loin.
![Haut](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelinestopbutton.gif)
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Les bernaches du
Canada : Protégées par la loi
La bernache du Canada est un oiseau migrateur protégé
en vertu
de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux
migrateurs du Canada. Le Service canadien de la faune, une
composante d’Environnement Canada, gère les dossiers
sur la faune qui relèvent du gouvernement fédéral,
notamment la protection et la gestion des oiseaux migrateurs.
La loi interdit de perturber, d’endommager ou de détruire
les nids ou les oeufs des bernaches du Canada. Cependant, il est
possible de se procurer auprès du Service canadien de la
faune des permis spéciaux pour utiliser des techniques de
dissuasion acceptables. Pour faire une demande de permis, communiquez
avec l’agent des permis, au numéro (905) 336-4464.
![Haut](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelinestopbutton.gif)
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Techniques
de dissuasion saisonnières
Réduisez l’attrait du site
pour les bernaches du Canada nicheuses. Les étendues gazonnées
près de l’eau fournissent un habitat idéal aux
bernaches du Canada. Ces oiseaux brouteurs se nourrissent principalement
d’herbes courtes comme celles que l’on retrouve sur
les pelouses, sur les terrains de golf et dans les parcs. En outre,
les bernaches préfèrent une bonne visibilité
pour détecter les prédateurs. Elles se nourrissent
dans les espaces découverts offrant un accès bien
dégagé aux étangs, aux lacs ou au marais. Les
plages, les cours et les quais adjacents fournissent un lieu sûr
pour le lissage et le repos.
- Modifier le gazon
C’est un fait : les bernaches du Canada privilégient
les pelouses bien entretenues. Laissez le gazon adjacent à
un cours d’eau pousser un peu plus haut ou plantez des herbes
hautes et grossières qui attireront moins les bernaches.
- Obstruer le rivage
Maintenez une zone tampon riveraine non tondue, composée
d’herbes, d’arbustes et de fleurs sauvages. Obstruez
l’accès des oiseaux au rivage au moyen de clôtures
basses ou de murs de roches. Les barrières naturelles comprennent
les arbres, les haies ou des arbustes très serrés
près des rivages des lacs, des étangs, des zones
humides et des cours d’eau.
- Décourager
la nidification au moyen de techniques « d’effarouchement
»
Perturbez les oiseaux dès leur arrivée pour les
dissuader de s’installer sur la propriété.
Parmi les techniques à court terme, mentionnons les effaroucheurs
acoustiques, les lampes stroboscopiques, des cris de détresse
enregistrés et l’utilisation de chiens dressés.
Combinez les techniques (p. ex., le bruit et la lumière)
et variez continuellement l’ordre; sinon, les oiseaux s’adapteront
rapidement à la perturbation. Les propriétaires
fonciers peuvent consulter un professionnel
de la faune au sujet des nouvelles technologies.
- Se procurer un
permis pour l’utilisation d’une arme à feu
Un permis du Service canadien de la faune
est requis pour cette technique. Là où les règlements
municipaux le permettent, des permis peuvent être délivrés
pour autoriser l’utilisation d’une arme à feu
comme effaroucheur acoustique pour perturber les bernaches. Le
demandeur doit démontrer que d’autres techniques
ont été essayées en vain.
- Se procurer un
permis pour la stérilisation des oeufs
Un permis du Service canadien de la faune
est requis pour cette technique. Si les oiseaux ont niché,
utilisez cette technique dans les 10 jours qui suivent la ponte
du dernier œuf. Stérilisez les œufs en les enduisant
d’une huile minérale ou végétale non
toxique. Ou encore, secouez les œufs pour détruire
l’embryon en voie de développement. La bernache continuera
de couver ses œufs au-delà de la date d’éclosion
normale et n’effectuera pas une ponte de remplacement.
- Ériger
des barrières temporaires
Éloignez les couvées (adultes et oisons) des zones
désignées au moyen de barrières temporaires.
Les clôtures basses munies de « Birdscare-Flash-Tape
», de bandes flottantes de ruban Mylar brillant ou d’un
autre matériau très visible peuvent repousser les
bernaches. Placez la barrière à la hauteur des bernaches
et des oisons entre l’eau et la zone à protéger.
Les adultes peuvent voler par-dessus la barrière, mais
les oisons ne suivront pas – et les adultes ne laisseront
pas leurs petits derrière.
Signalement des bagues : 1 800 327-BAND
Veuillez appeler pour signaler les numéros de bague d’oiseaux.
Le Service canadien de la faune bague plus de 3 000 bernaches par
année dans le sud de l’Ontario. Les signalements de
bague contribuent à la prises de décisions en matière
de surveillance et de gestion des populations d’oiseaux.
Gestion de la population
![Image d'une Bernache du Canada / Eric Dresser](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelines-cameo.jpg) |
Eric Dresser |
Le Service canadien de la faune estime à plus de 400 000
individus la population actuelle de bernaches du Canada qui se reproduisent
dans les zones tempérées de l’Ontario, soit
beaucoup plus que les effectifs qui existeraient sans l’intervention
de l’homme. Dans certaines régions, l’accroissement
de la population de bernaches risque d’engendrer des conflits
et de causer des dégâts et des dommages aux parcs communautaires,
aux installations récréatives ou aux propriétés
agricoles ainsi qu’aux résidences et aux chalets situés
au bord des lacs.
Le Service canadien de la faune utilise diverses mesures pour gérer
la population, notamment :
- effectuer des inventaires périodiques
pour surveiller la taille et l’aire de répartition
de la population ;
- baguer les oiseaux dans le but d’évaluer
les taux de survie des individus, leurs déplacements et
le nombre d’individus récoltés ;
- émir des avis et des permis
afin d’aider les propriétaires fonciers à
atténuer les conflits avec les bernaches du Canada ;
- réglementer la chasse dans le
but d’accroître les occasions de récolte et
de freiner la croissance de la population.
![Haut](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelinestopbutton.gif)
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![Image d'une Bernache du Canada sur un lac / Walter B. Fechner](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-geese_on_lake.jpg) |
Walter B. Fechner |
Comprendre
les bernaches du Canada
Histoire en bref
D’après les comptes rendus des explorateurs du XVIIe
siècle, les bernaches du Canada faisaient partie intégrante
de la faune initiale de la région et elles abondaient dans
l’extrême sud-ouest, où les prairies et les zones
humides couvraient des centaines de kilomètres carrés.
Vers la fin du XVIIIe siècle, les colons défrichèrent
la plupart des forêts dans la région du sud de l’Ontario
(intérieur) améliorant ainsi l’habitat de la
bernache. On chassait la faune locale pour soutenir les familles
croissantes. Les récoltes sans restriction ont réduit
considérablement les populations de bernaches et, au tournant
du XXe siècle, les bernaches du Canada avaient
disparu de presque toute leur ancienne aire de reproduction dans
le sud de l’Ontario.
Vers la fin des années 1960 et le début des années
1970, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario
et les agents de protection de la nature de la localité ont
réintroduit les bernaches du Canada dans le sud de l’Ontario.
Une combinaison de facteurs ont contribué au succès
de ces efforts. Les pelouses, terrains de golf, cultures agricoles
et parcs bien entretenus, flanqués d’un étang
ou d’un cours d’eau, fournissaient un habitat de reproduction
idéal. Peu de prédateurs restèrent dans la
région. En outre, les bernaches ont une remarquable capacité
d’adaptation. On a signalé des cas de bernaches nichant
dans des arbres, des fossés sur le bord de la route, des
aires adjacentes à des piscines et même sur des toits
plats.
Éléments de biologie
Reproduction : La plupart des couples de
bernaches du Canada s’accouplent pour la vie, mais si le compagnon
meurt, un nouveau sera choisi. Les bernaches du Canada se reproduisent
habituellement pour la première fois au cours de leur troisième
année. De nombreuses bernaches vivent plus longtemps que
10 ans et certaines atteignent même 25 ans. Les couples cherchent
les sites de nidification durant les premiers jours chauds de février.
À la mi ou fin mars, la plupart des couples ont une arène
de reproduction bien établie et commencent à pondre
des couvées de deux à huit oeufs.
![Image d'une Bernache du Canada géante / Walter B. Fechner](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goose_on_nest.gif) |
La Grande bernache
du Canada est la sous-espèce de bernache du Canada
la plus courante dans le sud rural de l’Ontario / Walter
B. Fechner |
Nidification : À la mi-avril, la
plupart des femelles sont assises sur leur nid. Les sites privilégiés
sont ceux situés près de l’eau, tels que les
petites îles et les rivages des étangs et des zones
humides. Pendant la nidification, il est possible que les bernaches,
pour défendre leur nid, se montrent agressives à l’égard
des gens ou des animaux familiers. Si les nids sont détruits,
les bernaches tenteront peut-être d’effectuer une ponte
de remplacement tout près.
Élevage : Des conflits entre les
propriétaires fonciers et les bernaches surviennent souvent
à la fin du printemps et au début de l’été,
alors que les bernaches élèvent leurs petits et se
nourrissent abondamment. La période de pointe de l’éclosion
est au début de mai. Pour élever une couvée,
il faut davantage de sécurité et de nourriture accessible;
les couples adultes déplacent donc parfois les oisons à
quelque distance. Les sites de haute qualité peuvent attirer
plusieurs groupes familiaux.
![Image d'Apalis de Gosling / Glenn Barrett, Service canadien de la faune](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/goosebrochure-goslings.jpg) |
Glenn Barrett,
Service canadien de la faune |
Mue : Quelques semaines après l’éclosion
des oisons, les bernaches adultes perdent leurs plumes de vol, et
donc leur faculté de voler pendant un maximum de six semaines.
Pendant cette période, les adultes sont vulnérables
et très réticents à quitter l’aire d’élevage
et de mue. À la mi-juillet, de nombreux oisons et adultes
peuvent voler. À la fin de juillet, la plupart des bernaches
se déplacent vers des aires de repos sur de plus grands plans
d’eau, d’où elles s’envolent quotidiennement
pour se nourrir. Si l’aire d’élevage-mue fournit
de la nourriture, de l’eau et de la sécurité,
certains groupes familiaux peuvent y rester jusqu’au début
de septembre.
Migration automnale : Les bernaches nichant
dans les zones tempérées sont rejointes à l’automne
par les bernaches se reproduisant des régions subarctiques
en migration. La durée de séjour des migrateurs du
nord est fonction des conditions météorologiques,
de la disponibilité de nourriture et de la pression de chasse
locale. La période de pointe va habituellement de la mi à
la fin octobre. Au début de décembre, la plupart de
ces bernaches se sont envolées vers le sud. Si les conditions
hivernales se manifestent au début ou à la mi-décembre,
de nombreuses bernaches nichant dans les zones tempérées
se dirigeront également vers le sud des États-Unis,
certaines se rendant aussi loin que le Tennessee.
![Haut](/web/20061209193453im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/brochures/images/geeseshorelinestopbutton.gif)
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Communiquez
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Par téléphone :
London : (519) 472-1406 Ottawa
: (613) 949-8259
Par télécopieur :
London : (519) 472-3062 Ottawa
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Par courriel :
Faune.Ontario@ec.gc.ca
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avec l’agent des permis au numéro (905) 336-4464.
www.on.ec.gc.ca/faune
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