H a v r e s |
p a l u s t r e s
améliorer
les habitats des oiseaux de
marais dans le bassin des Grands Lacs |
|
|
LES MARAIS DES GRANDS LACS |
Gallinule
poule-d’eau / Peter LaTourrette |
Les marais sont parmi les écosystèmes les plus productifs
sur le plan biologique dans le bassin des Grands Lacs. Ils offrent
des habitats importants à une grande variété
d’invertébrés, de poissons, d’amphibiens,
d’oiseaux et de mammifères. Nombre d’oiseaux
trouvent abri pour nidifier et élèvent leurs petits
dans les marais des Grands Lacs. Les marais constituent aussi des
lieux d’alimentation et de repos essentiels à de nombreuses
espèces d’oiseaux durant leurs migrations.
![Photo d?un râle de Virginie / Jim Flynn](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/virginiarail.jpg) |
Râle de Virginie
/ Jim Flynn |
Malheureusement, la grande valeur des marais est souvent oubliée.
La superficie et la qualité de nombreux marais des Grands
Lacs ont diminué considérablement à cause de
travaux de drainage, de dragage et de remblayage et d’autres
facteurs moins évidents, comme la régulation des niveaux
d’eau, la sédimentation, l’enrichissement en
éléments nutritifs, la perte de milieux naturels en
bordure des marais et la prolifération d’espèces
exotiques envahissantes. Malgré ces destructions et altérations
importantes de nombre des marais des Grands Lacs, certains demeurent
en relativement bon état et offrent des habitats de grande
qualité à un vaste éventail d’espèces.
![Photo d?un ouaouaron / Études d?Oiseaux Canada](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bullfrog.jpg) |
Ouaouaron / Études
d’Oiseaux Canada |
Depuis quelques années, divers programmes et organismes
s’appliquent à protéger et améliorer
un grand nombre des marais encore présents dans le bassin
des Grands Lacs. Dans la cadre de ces activités, on a commencé
à identifier et restaurer les caractéristiques des
marais qui ont été perdues ou perturbées. Les
efforts faits pour enrichir ces écosystèmes sont profitables
tant aux oiseaux et autres espèces sauvages qu’aux
nombreuses personnes qui dépendent du bassin des Grands Lacs
pour les nécessités de l’existence. Il est établi
que la situation des populations d’oiseaux de marais constitue
un important indicateur de la santé de l’écosystème
des Grands Lacs.
Le présent document d’information fournit des renseignements
pratiques qui aideront à faire en sorte que les activités
de gestion, de conservation et d’intendance des habitats profitent
pleinement aux oiseaux palustres dans la région des Grands
Lacs.
Les écosystèmes du
sud de l’Ontario sont menacés
Le sud de l’Ontario
étant la région du Canada la plus densément
peuplée, les impacts anthropiques sur le paysage y
sont très importants. Souvent, la diversité
biologique se trouve affectée par les effets cumulatifs
de plusieurs stresseurs, comme la destruction et la fragmentation
de l’habitat, la pollution environnementale et le changement
climatique. Dans le sud de l’Ontario, tous les écosystèmes
naturels – forêts, prairies, milieux humides,
cours d’eau et Grands Lacs – sont exposés
à une pression intense.
Les activités commerciales
qui ont cours dans le bassins des Grands Lacs sont cruciales
pour l’économie canadienne. La valeur du commerce
entre le Canada et les États-Unis dans la région
s’élève annuellement à plus de
180 milliards de dollars. Ce commerce correspond à
45 p. 100 de la capacité industrielle du Canada et
à 25 p. 100 de sa capacité agricole. Les activités
économiques ont eu des incidences considérables
sur le paysage naturel, dont certaines exigent des mesures
correctives.
12 millions de personnes
vivent en Ontario |
10 millions de personnes
vivent dans la partie canadienne du bassin des Grands
Lacs |
40 % des espèces
canadiennes en péril se trouvent en Ontario |
90 % des forêts
caroliniennes de l’Ontario ont été
perdues |
70 % des milieux humides
du sud de l’Ontario ont été perdus |
|
![Haut](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bluetopbutton.gif)
Haut
OISEAUX PALUSTRES DES GRANDS
LACS |
Grand
Héron / Peter LaTourrette |
Des marais en bon état pour des communautés
d’oiseaux palustres en santé
Les marais des Grands Lacs ont été détruits
ou fortement dégradés par les activités humaines,
la superficie de marais ayant chuté de plus de 50 p. 100
dans plusieurs États américains des Grands Lacs et
de plus de 70 p. 100 dans le sud de l’Ontario. Ces pertes
ont affecté divers oiseaux palustres (p. ex. le Petit Blongios,
la Guifette noire et le Grèbe à bec bigarré),
qui dépendent de ces milieux encore menacés. Plusieurs
espèces d’oiseaux palustres semblent en péril
à cause de la destruction et de la dégradation actuelles
des marais.
![Photo d?un pré humide / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/wetmeadow2.jpg) |
Pré humide
/ Steve Timmermans |
De nombreux oiseaux palustres ont besoin de marais en bon état
pour boucler leur cycle biologique. Cependant, on connaît
mal les besoins en matière d’habitat de nombre de ces
oiseaux, pour certains d’entre eux en partie à cause
de leur nature discrète. Un des objectifs du Programme de
surveillance des marais est de déterminer les relations entre
les espèces d’oiseaux palustres et leur habitat dans
le bassin des Grands Lacs. Il est essentiel de bien connaître
ces relations pour pouvoir concevoir et mettre en oeuvre des activités
efficaces de gestion, de restauration et de conservation des marais.
Le Programme de surveillance
des marais
Le Programme de surveillance
des marais * (PSM) (en
anglais seulement) surveille les tendances démographiques
des amphibiens chanteurs et des oiseaux dans les marais du bassin
des Grands Lacs depuis 1995, avec les données recueillies
par plus de 600 bénévoles participants. Les efforts
de surveillance et d’évaluation de la situation des
oiseaux et amphibiens palustres menés par ces «
citoyens scientifiques » sont essentiels
pour connaître l’état de santé de ces
marais. Les bénévoles effectuent des relevés
réguliers des oiseaux (deux relevés de dix minutes
en soirée par année) et des amphibiens (trois relevés
de trois minutes en soirée par année) et fournissent
des descriptions des milieux palustres (pourcentage de couverture
des types de végétation et d’habitat) à
chacune de leurs stations. Les personnes intéressées
à participer au PSM sont invitées à composer
le 1-888-448-2473.
![Photo d?une rainette crucifère / Mary Gartshore](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/springpeeper.jpg) |
![Photo d?un participant au PSM / Ron Ridout](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/mmpparticipant.jpg) |
Les relevés des grenouilles
et des crapauds sont effectués le soir, moment où
on les entend habituellement le plus / Rainette crucifère,
Mary Gartshore |
Les participants au PSM notent
les caractéristiques des milieux où ils effectuent
leurs relevés des oiseaux et des amphibiens. Ces précieuses
données sont utilisées pour établir les
relations entre les oiseaux palustres et leur habitat et les
besoins de ces oiseaux en matière d’habitat /
Ron Ridout |
![Photo d?un participant au PSM / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/mmpbroadcast.jpg) |
Les participants au PSM font
jouer des enregistrements des chants d’espèces
discrètes (Râle de Virginie, Marouette de Caroline,
Petit Blongios, Gallinule poule d’eau, Foulque d’Amérique,
Grèbe à bec bigarré), leurs réponses
permettant de mieux les détecter / Steve Timmermans |
Les types de milieux
humides |
Les milieux humides sont des zones recouvertes de façon
saisonnière ou permanente d’une couche d’eau
peu profonde, qui comprennent des zones où la nappe
phréatique est proche de la surface ou l’atteint.
Ces zones sont dominées par des espèces végétales
qui tolèrent l’eau. Les grands complexes de milieux
humides renferment souvent plus d’un des quatre principaux
types de milieux humides.
|
|
Marécages |
Tourbières
ombrotrophes |
Milieux humides dominés par des arbres et des arbustes
et caractérisés par la présence périodique
d’eaux stagnantes, un drainage limité et des
sols organiques souvent neutres ou légèrement
acides. |
Milieux humides d’origine glaciaire où se forme
de la tourbe, dont les précipitations constituent la
principale source d’eau, présentant habituellement
des sols organiques acides et renfermant souvent des mousses
du genre Sphagnum (sphaignes). |
|
Marais |
Tourbières minérotrophes |
Milieux humides presque constamment inondés et caractérisés
par un mélange de végétaux aquatiques
émergents, flottants et submergés. |
Milieux humides où se forme de la tourbe, dont les
eaux souterraines constituent la principale source d’eau. |
Les
tendances démographiques des oiseaux palustres
![Photo d?une marouette de Caroline / Peter LaTourrette](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/sora.jpg) |
Marouette de
Caroline / Peter LaTourrette |
À partir des donnée recueillies par le PSM
depuis ses débuts en 1995, on commence à pouvoir
dégager les tendances démographiques de certains
oiseaux palustres des Grands Lacs. Les données du PSM
présentées ci-dessous montrent que seulement
deux espèces (Paruline masquée et Canard colvert)
présentent une hausse significative de leurs effectifs.
![Photo d?une paruline masquée / Peter LaTourrette](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/commonyellowthroat.jpg) |
Paruline masquée
/ Peter LaTourrette |
À l’inverse, les populations de Foulque d’Amérique,
Guifette noire, Sarcelle à ailes bleues, Gallinule
poule-d’eau/Foulque d’Amérique, Grèbe
à bec bigarré, Carouge à épaulettes,
Marouette de Caroline, Hirondelle bicolore et Râle de
Virginie semblent toutes en déclin. Des études
récentes ont montré que les variations démographiques
chez certains oiseaux palustres des marais littoraux sont
corrélées avec les fluctuations du niveau des
lacs.
|
Tendances démographiques (pourcentage
annuel de changement) d’oiseaux dont les effectifs ont connu
une hausse significative (vert) ou une baisse significative (rouge)
entre 1995 et 2002, selon les relevés du PSM
![Haut](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bluetopbutton.gif)
Haut
LES MILIEUX PALUSTRES DES GRANDS LACS |
Steve
Timmermans |
Les communautés végétales sont des composantes
essentielles des marais. Leur présence empêche l’inondation
des terrains hauts adjacents, favorise le dépôt des
particules présentes dans l’eau et protège de
vastes étendues contre les dommages que peuvent causer le
vent et les vagues. La structure des milieux palustres est largement
fonction de la composition et de la répartition de la végétation.
La profondeur de l’eau est le principal facteur qui détermine
la nature et l’étendue des communautés végétales
présentes dans les milieux humides. Ces communautés
végétales se répartissent en zones de transition
suivant les gradients de profondeur des milieux humides.
![Graphique du profil des marais](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/marshprofile-f.gif) |
Profil d’un marais montrant
la transition depuis le terrain haut jusqu’aux zones
inondées en permanence. |
Groupes
d’espèces |
Utilisations
de l’habitat palustre |
Exemples
d’espèces |
Oiseaux |
Reproduction,
alimentation, halte migratoire, abri |
Marouette de
Caroline, Guifette noire, Petit Blongios |
Poissons |
Fraye et croissance,
alimentation, abri |
Grand brochet,
achigan à grande bouche, crapet arlequin |
Amphibiens |
Reproduction,
croissance, alimentation, abri |
Ouaouaron, rainette
crucifère, necture tacheté |
Invertébrés |
Reproduction,
alimentation, abri |
Libellules,
demoiselles, moucherons |
Mammifères |
Reproduction,
alimentation, abri |
Castor, rat
musqué, vison |
|
Zones
d’habitat |
Définitions |
Exemples
d’espèces |
![Photo d?une zone d?habitat à arbres/arbustes / Service canadien de la faune](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/treeshrub.jpg) |
Service canadien
de la faune |
|
Arbres/Arbustes |
Zone
dominée par des plantes ligneuses qui tolèrent
l’eau. |
Saules,
cornouillers, aulnes, céphalanthes, érables
à bois mou, frênes, peupliers |
![Photo d?une zone d?habitat à pré humide / Service canadien de la faune](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/wetmeadow.jpg) |
Service canadien
de la faune |
|
Pré
humide |
Zone
de transition entre la zone à végétation
ligneuse et la zone à végétation émergente
haute, pouvant être légèrement inondée
et souvent humide à sèche. |
Graminées
et autres herbacées, carex |
![Photo d?une zone d?habitat à haute végétation émergente / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/tallemergent.jpg) |
Steve Timmermans |
|
Végétation
émergente haute |
Zone
habituellement inondée durant toute la saison de croissance. |
Quenouilles,
calamagrostides, rubaniers, scirpes |
![Photo d?une zone d?habitat à végétation émergente éparse à feuilles larges / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/sparsebroadleaved.jpg) |
Steve Timmermans |
|
Végétation
émergente éparse à feuilles larges |
Zone
végétalisée continuellement inondée
et habituellement peu profonde, où les racines des
plantes sont submergées mais les feuilles et les fleurs
sont émergées. |
Sagittaires,
peltandres de Virginie, renouées, pontédéries
cordées |
![Photo d?une zone d?habitat à végétation aquatique flottante / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/floatingaquatic.jpg) |
Steve Timmermans |
|
Végétation
aquatique flottante |
Zones
où les plantes sont soit profondément enracinées
avec leurs feuilles flottant à la surface, soit non
enracinées et flottant librement. Ces zones sont réparties
dans la végétation émergente éparse
jusqu’aux eaux libres. |
Nénuphars,
potamots |
![Photo d?une zone d?habitat aquatique submergée / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/submergedaquatic.jpg) |
Steve Timmermans |
|
Végétation
aquatique submergée |
Zones
d’eau libre où les plantes poussent entièrement
sous la surface de l’eau, habituellement dispersées
parmi les zones de végétation émergente
ou flottante. |
Vallisnéries
d’Amérique, myriophylles, cornifles, potamots |
![Haut](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bluetopbutton.gif)
Haut
LES BESOINS DES OISEAUX PALUSTRES
EN MATIÈRE D’HABITAT |
Canard
colvert / Peter LaTourrette |
La taille des marais
![Photo de tyrans tritris / Jim Flynn](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/easternkingbirds.jpg) |
Tyrans tritris /
Jim Flynn |
La taille des marais peut influer sur la répartition, la
composition et la complexité des habitats palustres. Les
grands marais plus complexes renfermant de plus nombreux types d’habitats
sont susceptibles d’attirer un plus grand nombre d’espèces
d’oiseaux. De plus, on sait que certaines espèces d’oiseaux
sont sensibles à la superficie d’habitat; ainsi, certains
oiseaux palustres ont besoin de marais d’une certaine taille.
Les résultats du PSM montrent que la taille des marais permet
de prévoir les fréquences relatives de présence
de certaines espèces d’oiseaux. Par exemple, on peut
voir à la figure 1a les différences considérables
dans les fréquences de présence attendues pour les
oiseaux observés dans les marais qui sont considérés
comme de « petite » taille (superficie
estimée de 1 à 25 hectares). Certaines espèces,
comme le Tyran tritri, le Bruant chanteur et le Moucherolle des
aulnes, préfèrent les petits marais, contrairement
à plusieurs autres. La Guifette noire, le Foulque d’Amérique,
le Troglodyte des marais, le Petit Blongios, la Gallinule poule-d’eau
et le Butor d’Amérique sont plus susceptibles d’être
présents dans les plus grands marais. Les marais de toutes
tailles se font rares dans le bassin des Grands Lacs, mais ceux
de plus de 25 hectares sont les plus rares et ont le plus besoin
de mesures de conservation.
![Graphique montant la présence probable d?espèces dans de petits marais / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/fig1a-probableoccurence-f.jpg) |
Figure 1a : Probabilité
de présence d’espèces d’oiseaux
choisies dans les marais de petite taille (1 – 25 hectares),
selon les relevés des oiseaux et des habitats effectués
dans les marais des Grands Lacs dans le cadre du PSM / Steve
Timmermans |
La végétation ligneuse
![Graphique montrant la représentation d?espèces d?oiseaux dans la végétation ligneuse](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/fig1b-woodyvegetation-f.jpg) |
Figure 1b : Couverture
optimale de végétation ligneuse dans les habitats
palustres pour des espèces d’oiseaux choisies,
selon les relevés des oiseaux et des habitats effectués
dans les marais des Grands Lacs dans le cadre du PSM. |
Certain types d’arbres et d’arbustes qui aiment avoir
les « pieds » dans l’eau sont souvent
présents dans les zones à végétation
ligneuse des milieux humides et sont des éléments
importants de l’habitat d’un grand nombre d’oiseaux
palustres. Certains de ces oiseaux sont considérés
comme des oiseaux de « bordure », parce
qu’ils sont associés à la zone de transition
entre le milieu aquatique et le milieu terrestre ou strictement
aux zones terrestres adjacentes. Les résultats du PSM montrent
que des espèces comme le Tyran tritri, le Moucherolle des
aulnes, la Paruline masquée, le Bruant chanteur et la Paruline
jaune préfèrent les milieux humides présentant
une proportion forte à modérée de végétation
ligneuse. Par contre, les espèces qui ne nichent que dans
les marais, comme le Troglodyte des marais, le Butor d’Amérique,
la Guifette noire et le Petit Blongios, préfèrent
toutes les marais à végétation ligneuse faible
ou nulle (figure 1b).
Les prés humides
![Graphique montrant la représentation d?espèces d?oiseaux dans les prés humides](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/fig1c-wetmeadow-f.jpg) |
Figure 1c : Couverture
optimale de graminées et carex dans les habitats palustres
pour des espèces d’oiseaux choisies, selon les
relevés des oiseaux et des habitats effectués
dans les marais des Grands Lacs dans le cadre du PSM. |
Des zones de pré humide séparent souvent les zones
inondées à végétation émergentes
des zones terrestres ou couvertes d’arbres et arbustes. Les
graminées et carex des prés humides peuvent aussi
s’étendre jusque dans les autres zones palustres permanentes,
selon la stabilité des niveaux d’eau et la profondeur
de l’eau. Les données du PSM montrent que certaines
espèces d’oiseaux, comme le Bruant chanteur, la Paruline
masquée, la Paruline jaune et le Bruant des marais, sont
portées à fréquenter ce genre de milieu. Le
Tyran tritri et le Moucherolle des aulnes tendent à préférer
les zones renfermant des proportions intermédiaires de graminées
et de carex. Par contre, le Grèbe à bec bigarré,
le Petit Blongios, le Troglodyte des marais et la Gallinule poule-d‘eau
ne fréquentent pratiquement pas ce type de milieu (figure
1c).
La végétation émergente
haute et l’eau libre
![Graphique montrant la représentation d?espèces d?oiseaux dans la haute végétation émergente](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/fig1d-tallemergent-f.jpg) |
Figure 1d : Couverture
optimale de végétation émergente haute
dans les habitats palustres pour des espèces d’oiseaux
choisies, selon les relevés des oiseaux et des habitats
effectués dans les marais des Grands Lacs dans le cadre
du PSM. |
Pour nombre d’oiseaux obligatoirement palustres, la proportion
de végétation émergente haute (quenouilles
et autres) et la présence d’eau calme (zones d’eau
libre, dont les zones parsemées de végétation
émergente) sont des facteurs clés. L’analyse
des données du PSM montre que les marais contenant de fortes
densités et proportions de végétation émergente
haute, avec une proportion relativement faible d’eau libre,
sont préférés par des espèces comme
le Bruant des marais, le Butor d’Amérique et le Troglodyte
des marais (figure 1d).
![Graphique montrant la représentation d?espèces d?oiseaux dans les zones d'eau libre](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/fig1e-openwater-f.jpg) |
Figure 1e : Couverture
optimale de zones d’eau libre dans les habitats palustres
pour des espèces d’oiseaux choisies, selon les
relevés des oiseaux et des habitats effectués
dans les marais des Grands Lacs dans le cadre du PSM. |
Par contre, les marais à végétation émergente
haute qui présentent de fortes proportions d’eau libre
sont préférés par des espèces comme
le Foulque d’Amérique, le Grèbe à bec
bigarré et la Guifette noire (figure 1e). La Gallinule poule-d’eau,
le Petit Blongios et le Troglodyte des marais sont parmi les espèces
qui préfèrent les marais où la couverture de
zones d’eau libre est intermédiaire.
![Haut](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bluetopbutton.gif)
Haut
L’AMÉLIORATION DES HABITATS
DES OISEAUX |
Steve
Timmermans |
![Photo d?un carouge à épaulettes / Ron Ridout](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/red-wingedblackbird.jpg) |
Carouge à
épaulettes / Ron Ridout |
Les oiseaux palustres ont besoin de marais diversifiés et
en bon état. Ainsi, toute réduction de la diversité
des milieux palustres et toute perte de certains éléments
des habitats de ces oiseaux ou perturbation de leurs régimes
hydriques naturels peuvent avoir des effets marqués sur certaines
populations d’oiseaux. Par exemple, les marais « étouffés
» par la prolifération des quenouilles peuvent ne plus
convenir à de nombreuses espèces d’oiseaux palustres.
Pour offrir aux oiseaux palustres et aux autres habitants des milieux
humides des habitats idéaux, on doit habituellement veiller
à ce que ces milieux soient structurellement diversifiés.
Les responsables de l’aménagement des milieux humides
doivent envisager divers moyens pour l’établissement
d’habitats végétalisés divers convenant
à une vaste gamme d’espèces d’oiseaux.
Certains oiseaux palustres ont besoin d’îlots denses
de végétation émergente haute, d’autres
de prés humides et d’autres encore d’une certaine
couverture de végétation ligneuse. Le nombre et la
taille des zones d’eau libre, et la manière dont elles
sont réparties parmi les peuplement de végétaux,
sont aussi très importants. Le niveau de biodiversité
pouvant être atteint par les travaux de restauration est variable
du fait que la capacité des marais d’abriter tel ou
tel type de végétation est variable.
La diversification des habitats palustres peut être assurée
de plusieurs façons. La planification est essentielle au
succès d’une telle entreprise. Certaines techniques
étant complexes et onéreuses, il est conseillé
de consulter un professionnel. De plus, des approbations ou permis
d’organismes gouvernementaux peuvent être exigés
pour l’application de certaines techniques.
La fluctuation des niveaux d’eau
![Photo démontrant la régulation du niveau des eaux / Fonds pour les habitats humides](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/waterlevelcontrol.jpg) |
Ouvrage de régulation
des eaux / Fonds pour les habitats humides |
L’hydrologie (dynamique de l’abondance et de l’écoulement
des eaux) est le déterminant clé de la composition
et de la structure de la végétation dans les milieux
humides. Ainsi, la régulation des niveaux d’eau peut
être une bonne façon d’obtenir dans ces milieux
la densité et la diversité voulues de végétation,
laquelle offrira aux oiseaux des habitats de nidification et des
abris. La profondeur de l’eau n’est pas le seul facteur
qui détermine la composition des communautés végétales
palustres; la durée, la fréquence, le moment et l’ampleur
des fluctuations des niveaux d’eau jouent également
un rôle à cet égard. En général,
la diversité végétale globale des milieux humides
est plus grande quand il y a variation saisonnière ou annuelle
du niveau d’eau que quand ce dernier demeure stable.
![Photo d?un râle de Virginie / Peter LaTourrette](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/virginiarail2.jpg) |
Râle de Virginie
/ Peter LaTourrette |
Les gestionnaires des milieux humides peuvent réguler les
niveaux d’eau au moyen de digues et de bermes, souvent combinées
à des dispositifs de régulation des eaux. Les activités
d’aménagement peuvent être coûteuses, mais
la régulation des niveaux d’eau peut être extrêmement
efficace pour éliminer la végétation trop dense
par inondation. Inversement, les niveaux d’eau peuvent être
abaissés pour assécher temporairement les marais ou
en abaisser le niveau pour permettre la régénération
de la végétation. Bien que généralement
bénéfique aux oiseaux palustres, l’aménagement
de digues et de bermes peut nuire aux communautés de poissons
des marais littoraux s’il est excessif.
Les zones d’eau libre
![Photo d?une plateforme de repos bâtie par un rat musqué / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/loafingplatform.jpg) |
Plate-forme
de repos bâtie par un rat musqué / Steve Timmermans
|
Quand les densités
de certaines plantes palustres deviennent trop élevées,
les marais peuvent être « étouffés
», ce qui peut chasser plusieurs oiseaux de l’habitat
touché. On sait par exemple que le Grèbe à
bec bigarré et la Guifette noire ont besoin de marais
parsemés de zones d’eau libre.
![Photo d?un chenal / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/channel.jpg) |
Chenal
/ Steve Timmermans |
Dans certains cas, les gestionnaires
des marais peuvent former des chenaux dans la végétation
palustre (par exemple avec de l’équipement d’excavation)
pour dégager les marais « étouffés
» et ainsi accroître la complexité du milieu.
La gestion des populations de rat musqué ou de castor
permet d’obtenir des avantages similaires. Ces animaux
peuvent contribuer grandement à la gestion des milieux
humides. Les castors causent des crues et décrues périodiques
des plans d’eau, ce qui est bénéfique
aux habitats palustres. Les rats musqués aménagent
de petites fosses d’eau libre et des aires de repos,
mais il arrive aussi parfois qu’ils surexploitent leurs
ressources et causent ainsi un déclin de la végétation
émergente. Il reste que, bien gérés (p.
ex. avec un régime de permis de piégeage), les
rats musqués peuvent profiter à une vaste gamme
d’espèces d’oiseaux de marais.
|
Si l’on ne peut obtenir de bons résultats avec la
régulation des niveaux d’eau et si l’activité
des rats musqués est insuffisante, il existe d’autres
options pour la gestion de la végétation, dont le
hersage (herse à disques), la coupe, l’application
d’herbicide et le brûlage. Des permis sont exigés
pour l’application d’herbicide. Pour éviter de
contaminer accidentellement l’environnement durant les travaux
de lutte chimique contre la végétation, on doit être
prudent et bien planifier les opérations.
![Photo d?un brûlage dirigé / Paul Morris](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/controlledburn.jpg) |
Brûlage dirigé
/ Paul Morris |
Le brûlage dirigé est probablement la plus naturelle
des options énumérées plus haut et est pratiqué
depuis nombre de générations par les peuples autochtones
d’Amérique du Nord. Il doit être bien planifié
pour en assurer le succès et la sécurité. Durant
la phase de planification, on devrait demander conseil auprès
des organismes locaux responsables des ressources naturelles. Des
permis sont requis, leurs modalités variant selon les règlements
municipaux ou locaux sur le brûlage. Le service local d’incendie
doit donner sa permission et l’accordera plus volontiers si
on lui présente par écrit un plan de brûlage
auquel aura contribué un professionnel.
Le brûlage de zones de végétation émergente
dense à l’automne, à l’hiver ou au printemps,
quand les tiges sont mortes, enlève la couverture végétale
résiduelle et libère des éléments nutritifs
qui favoriseront la croissance des végétaux palustres.
Il est important d’effectuer les brûlages à un
moment où l’on prévoit une hausse prochaine
du niveau d’eau. Si le niveau d’eau peut être
régulé, on devrait garder le niveau élevé
durant un certain temps après le brûlage pour que suffisamment
de zones d’eau libre soient maintenues parmi les végétaux
en régénération.
La gestion des sédiments
![Photo d'un cours d'eau dégradé / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/degradedstream.jpg) |
Cours
d’eau dégradé / Steve Timmermans
|
Les marais sont des écosystèmes
productifs grâce aux éléments nutritifs
qu’ils reçoivent des eaux qui y circulent et
qu’ils piègent. Cependant, un apport de sédiments
trop important peut donner lieu à une forte turbidité
ou à un étouffement et limiter la croissance
des végétaux aquatiques, d’où une
dégradation de l’état général
du marais. Ce problème survient souvent là où
l’agriculture, l’exploitation forestière
ou le développement provoquent une érosion des
terres avoisinantes ou des rives des cours d’eau du
bassin hydrographique.
![Photo montrant une solution de rechange pour l?abreuvage du bétail / Fonds pour les habitats humides](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/alternativecattlewatering.jpg) |
Solution
de rechange pour l’abreuvement du bétail
/ Fonds pour les habitats humides |
L’adoption des meilleures
pratiques de gestion, notamment de solutions de rechange pour
l’abreuvement du bétail, peut réduire
l’apport par le ruissellement de particules issues de
sols érodés et le déplacement et le dépôt
de sédiments dans les milieux humides. On doit aussi
promouvoir l’abandon des terres agricoles marginales
autour des milieux humides, garder le bétail à
distance des cours d’eau et stabiliser les berges. On
peut se réjouir que le travail réduit du sol
dans les champs cultivés, pratique de plus en plus
fréquente, donne lieu à une diminution de l’érosion
des sols et donc de l’accumulation de sédiments
dans les marais.
|
![Photo d'une pépinière de végétaux palustres indigènes / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/nativewetlandplantnursery.jpg) |
Pépinière
de végétaux palustres indigènes / Steve
Timmermans |
|
L’amélioration
de la végétation palustre
Les gestionnaires des marais peuvent accélérer
le processus d’établissement d’habitats
propices aux oiseaux palustres en introduisant des espèces
végétales favorables, particulièrement
dans les milieux humides nouvellement créés.
Pour mieux assurer le succès de l’entreprise,
on doit avoir une bonne connaissance de l’écologie
des végétaux employés, de l’hydrologie
des lieux et de la nature du substrat. On ne devrait utiliser
que des plantes indigènes issues de l’endroit,
qui sont adaptées aux conditions de croissance locales.
Si le marais est assez grand (p. ex. de plus de cinq hectares),
on peut envisager d’établir divers types de végétation
de façon à offrir un éventail d’habitats
pour attirer diverses espèces d’oiseaux. |
La modification de la structure physique
des marais
![Photo d?une fosse et monticules / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/pitandmound.jpg) |
Fosses et monticules
/ Steve Timmermans |
La restauration des marais peut comprendre la modification de la
structure physique du milieu en vue d’obtenir la répartition
désirée d’eau libre et de végétation.
Le creusage de chenaux et de fosses avec une pelle à benne
traînante peut permettre d’obtenir une bonne gamme de
profondeurs. Un bulldozer ou une pelle rétrocaveuse peuvent
être utilisés pour modeler le fond du marais. Ces travaux
peuvent être coûteux mais, à long terme, très
bénéfiques aux oiseaux et autres organismes palustres.
![Photo d?une fosse et monticules à maturité / Fonds pour les habitats humides](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/maturepitandmound.jpg) |
Fosses et monticules
à maturité / Fonds pour les habitats humides |
La technique de « fosses et monticules » consiste à
empiler le sol issu du creusage de fosses profondes en divers endroits
pour créer des zones élevées. Certains monticules
(mais pas nécessairement tous) pourraient former des îles.
En plus d’aménager diverses profondeurs dans le marais,
cette technique peut permettre d’économiser au chapitre
de l’évacuation et de l’élimination des
déblais. Dans les projets de restauration de grande envergure,
il est préférable de creuser des fosses de profondeurs
variées, qui donneront en contrepartie des monticules de
hauteurs diverses. Il faut veiller à ce que les parois des
fosses ne soient pas trop abruptes.
Les espèces
exotiques indésirables
![Photo du roseau commun / Fonds de recherche de Long Point sur la sauvagine et les terres humides](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/commonreed.jpg) |
Roseau commun
/ Fonds de recherche de Long Point sur la sauvagine et les terres humides |
Certaines espèces végétales et animales
palustres présentes en Amérique du Nord ne sont
pas indigènes du continent. Leur présence ou
activités peuvent nuire grandement aux espèces
palustres indigènes. La carpe commune et le Cygne tuberculé
sont des espèces exotiques qui peuvent fortement perturber
ou freiner la croissance des végétaux submergés
et même émergents. On peut lutter contre les
carpes en abaissant le niveau de l’eau, en installant
des barrières à poissons et en les capturant
au moyen de pièges et de filets. Les gestionnaires
peuvent parfois obtenir des permis fédéraux
pour enlever des Cygnes tuberculés quand la présence
de forts effectifs de nicheurs résidents entraîne
une turbidité importante et cause des dommages aux
communautés de plantes aquatiques. Le roseau commun
est une grande plante émergente envahissante qui peut
prendre la place des peuplements de quenouilles indigènes;
il peut être enlevé par hersage (herse à
disques), application d’herbicide ou brûlage.
De façon générale, il est recommandé
de veiller autant que possible à ce que les marais
ne renferment aucune espèce végétale
ou animale exotique.
|
![Haut](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bluetopbutton.gif)
Haut
QUELQUES RECETTES DE SUCCÈS |
Sarcelle
à ailes bleues / Peter LaTourrette |
![Photo d?un événement / Fonds pour les habitats humides](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/tipsforsuccesspeople.jpg) |
Fonds pour les habitats
humides |
Une bonne planification est essentielle pour assurer le succès
de tout projet de restauration ou d’amélioration d’habitat.
Plusieurs choses doivent être faites avant de procéder
aux changements sur le terrain. Le succès à long terme
du projet dépendra principalement du soin apporté
à l’établissement du calendrier des activités,
dont l’entretien éventuellement nécessaire dans
les saisons subséquentes. Pour tout projet, il est important
de prendre le temps d’obtenir les meilleurs conseils, expertise,
équipement et matériel.
La première étape devrait consister à chercher
de l’aide et des sources de financement potentielles auprès
d’experts dans le domaine. Au Canada, Canards Illimités
Canada et le Fonds pour les habitats humides possèdent une
expertise particulière en restauration et création
de marais (voir plus bas la section Contacts).
Visez grand
Il est préférable que les habitats palustres soient
grands. Les espèces pour lesquelles des mesures de conservation
s’avèrent nécessaires dans le bassin des Grands
Lacs tendent à être sensibles à la superficie
de l’habitat; c’est le cas de la Guifette noire, du
Grèbe à bec bigarré, du Petit Blongios et du
Butor d’Amérique. Un marais de dix hectares ou un complexe
de dix petits marais étroitement associés sont beaucoup
plus précieux pour les oiseaux (et d’autres espèces
sauvages) que dix marais d’un hectare très éloignés
les uns des autres et non associés. L’idéal
est un complexe constitué d’un grand marais et de nombreux
autres plus petits.
La variété stimule la vie
palustre
![Photo d?un grèbe à bec bigarré / Peter LaTourrette](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/piedbilledgrebe.jpg) |
Grèbes à
bec bigarré / Peter LaTourrette |
La diversité structurale des marais est le deuxième
élément le plus important pour attirer les oiseaux
palustres. Elle peut être grandement favorisée par
la présence de zones de profondeur faible, intermédiaire
et élevée (jusqu’à deux mètres).
On peut ainsi assurer la présence de zones d’eau libre
permanentes, le milieu ne se trouvant pas étouffé
par des peuplements denses de quenouilles après quelques
années.
Le modelage du fond du marais pour obtenir cette diversité
tient à la fois de la science et de l’art. Dans presque
tous les cas, il faut éviter les dénivellations abruptes,
particulièrement en bordure des marais. Les pentes douces
sont presque toujours préférables et reproduisent
très bien les conditions des marais naturels.
Protégez votre investissement
![Photo d?un héron vert / Peter LaTourrette](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/greenheron.jpg) |
Héron Vert
/ Peter LaTourrette |
La présence de végétation naturelle entre
les marais et les terres adjacentes utilisées par l’homme
offre un abri précieux aux oiseaux et à d’autres
animaux et réduit l’érosion et la pollution
dues au ruissellement. La quantité de végétation
naturelle à conserver pour la faune au voisinage des marais
dépendra de l’endroit et des espèces présentes,
selon la superficie de terrain sec dont les espèces du marais
ont besoin dans leur cycle biologique. Par exemple, pour les Canards
branchus et les Canards colverts, qui nichent dans des boisés
ou des prés en bordure des marais, la présence de
ces habitats à proximité des marais est essentielle.
On devrait prévoir pour ces oiseaux une bande de végétation
naturelle d’au moins 100 mètres de large en bordure
du marais.
Les espèces végétales présentes dans
le réservoir de semences du sol s’établiront
naturellement sur les terres bordant les marais, mais l’ajout
d’arbres, d’arbustes et de plantes de prairie indigènes
ou simplement d’un mélange de trèfles et de
graminées pourra complémenter les processus naturels.
L’avenir
![Photo d?un participant au PSM / Steve Timmermans](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/lookingahead.jpg) |
Steve Timmermans |
Nous espérons que l’information fournie dans le présent
document sera utilisée avec celle fournie dans d’autres
sources disponibles pour orienter les efforts de restauration et
de création d’habitats palustres dans le bassin des
Grands Lacs. Bien que le présent document vise le maintien
de populations d’oiseaux florissantes et diverses dans les
marais, les approches qui y sont proposées sont de nature
à profiter à un vaste éventail d’espèces
animales et végétales qui dépendent de ces
milieux. Les moindres gains en termes de superficie ou de qualité
des marais sont précieux pour récupérer les
pertes considérables qu’ont subi ces importants milieux
dans le passé. Nos efforts conjugués pour restaurer
les milieux palustres contribueront à assurer la santé
et la pérennité de l’environnement.
Lectures
recommandées
Environnement Canada et ministère des Richesses naturelles
de l’Ontario. 1997. Intervenir dans
les terres humides : ce qu’il faut savoir. Service canadien
de la faune - Région de l’Ontario, Toronto, Ontario.
Environnement Canada. 1996. Planter
la graine : guide sur l’établissement de plantes aquatiques.
Service canadien de la faune - Région de l’Ontario,
Toronto, Ontario.
Environnement Canada. 2002. À la jonction de la terre et
de l’eau - Apprécier les terres humides des Grands
Lacs. Environnement Canada, Toronto, Ontario.
Mansell, W.D., L. Christl, R. Maher, A. Norman, N. Patterson et
T. Whillans. 1998. Temperate Wetlands Restoration Guidelines. Ontario
Ministry of Natural Resources, Environment Canada and Ducks Unlimited
Canada. (disponible seulement en anglais)
Society for Ecological Restoration - Ontario Chapter. 2004. 2004
-2005 Native Plant Resource Guide for Ontario. Information and sources
of planting materials for ecological restorationists in Ontario.
(disponible seulement en anglais)
Contacts
Service canadien de la faune –
Région de l’Ontario, Environnement Canada
4905, rue Dufferin
Downsview (Ontario) M3H 5T4
(416) 739-5830
www.on.ec.gc.ca/wetlands
Canards Illimités Canada
Bureau provincial
566 Welham Road
Barrie (Ontario) L4N 8Z7
(705) 721-4444
www.ducks.ca/fr/index.html
*
Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario
1-800-667-1940
www.mnr.gov.on.ca *
Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario
Programme d’intendance environnementale des terres privées
P.O. Box 7000, 300 Water St. 4th Floor South Tower
Peterborough (Ontario) K9J 8M5
(705) 755-3206
www.ontariostewardship.org/french/frenchhome.htm
*
Fonds pour les habitat humides
Un programme du Plan conjoint des habitats de l’Est.
310-1750, croissant Courtwood
Ottawa (Ontario) K2C 2B5
1-800-669-7919 poste 248
www.whc.org/wetlandfund/
*
Habitat faunique Canada
310-1750, croissant Courtwood
Ottawa (Ontario) K2C 2B5
1-800-669-7919
www.whc.org *
Remerciements
Le Programme de surveillance des marais est un programme binational
mis en oeuvre dans tout le bassin des Grands Lacs par Études
d’Oiseaux Canada, en collaboration avec la Région de
l’Ontario du Service canadien de la faune d’Environnement
Canada et United States Environmental Protection Agency Great Lakes
National Program Office. Nous remercions Lesley Dunn, Mike Gendron,
Kathy Jones, Claudia Latsch, Ron Maher, Paul Morris, Julie Suzanne
Pollock, Mark Stabb et Ed Wiken pour leur contribution au présent
document. Nous tenons aussi à remercier tous les bénévoles
du PSM pour le temps passé à réaliser les relevés
des oiseaux, des amphibiens et des habitats dans des centaines de
milieux humides du bassin des Grands Lacs et pour les données
recueillies, qui entrent dans bon nombre des résultats présentés
ici.
Photo de la couverture : Steve Timmermans
© Études d’Oiseaux Canada, 2004. Aucune partie
du présent document ne peut être reproduite sans le
consentement
Auteurs : Steve Timmermans et Jon McCracken
Graphisme : Espresso Consulting & Design
Pour plus d’information
Études d’Oiseaux Canada P.O. Box 160
Port Rowan, ON N0E 1M0
1-888-448-BIRD(2473)
www.bsc-eoc.org *
(en anglais seulement)
La production du présent document d ‘information et
les travaux sous-jacents réalisés par Études
d ‘Oiseaux Canada ont été soutenus par les organismes
et programmes suivants :
![](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/marshhavenslogos-group1-f.gif)
![Logos d?autres adeptes : Province de l?Ontario, Fondation Trillium de l?Ontario, Intendance environnementale Ontario, Fonds des habitats palustres de l?Ontario, Canards Illimités Canada](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/marshhavenslogos-group2-f.gif)
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![Haut](/web/20061209192712im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/docs/images/bluetopbutton.gif)
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