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La Paruline orangée au Canada : sur le chemin du rétablissement?
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Table des matières
La Paruline orangée est un des
oiseaux les plus éblouissants de l’Amérique
du Nord. Les mâles et les femelles se ressemblent, mais les
mâles ont un plumage aux couleurs plus brillantes. Ils ont
la tête et la poitrine d’un jaune doré, le dos
vert-olive et les ailes et la queue d’un bleu-azur. Les Parulines
orangées n’ont pas de bande alaire, mais en revanche
arborent des taches blanches très visibles sur la queue.
Son nom anglais est prothonotary warbler ou « paruline protonotaire
», ce qui est un bien grand nom pour un oiseau petit. Un protonotaire
est un greffier juridique ou religieux qui porte parfois un capuchon
doré et une cape bleue. La Paruline orangée est également
connue dans certaines régions comme la « paruline orangée
des marécages » (golden swamp warbler).
Pour une espèce de parulines, cet oiseau a un bec très
long — une des caractéristiques qui lui vaut d’être
placé dans son propre genre (Protonotaria). En moyenne, les
Parulines orangées pèsent environ 14 grammes (environ
1/2 onze) et mesurent 14 cm de long (5 1/2 pouces).
Les mâles entonnent énergiquement leur chant territorial,
un « foui, foui, foui, foui » fort et retentissant,
par groupes de quatre à six individus.
Aire de nidification
La Paruline orangée est essentiellement une espèce
« carolinienne » : elle niche dans tout l’Est
des États-Unis et dans le Sud-Ouest de l’Ontario qui
représente la limite nord de son aire de nidification. Elle
est plus abondante dans le Sud-Est des É.-U. et le long du
fleuve Mississippi.
Dans le Sud-Ouest de l’Ontario, la limite septentrionale
de son aire de nidification, la Paruline orangée se trouve
presque exclusivement dans quelques zones sur la rive du lac Érié
ou dans les environs (Holiday Beach, île Pelée, pointe
Pelée, Wheatley, Rondeau, Long Point et Point Abino). On
peut aussi l’observer régulièrement à
Hamilton et occasionnellement en train de nicher dans le parc provincial
The Pinery au bord du lac Huron. Au Canada, les principales populations
habitent des terrains publics protégés dans le parc
provincial Rondeau, à Holiday Beach et dans la région
de Long Point.
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Les Parulines orangées au printemps
Les Parulines orangées entreprennent leur migration vers
le Sud de l’Ontario au printemps, durant la première
semaine de mai. Les mâles précèdent généralement
les femelles d’environ deux semaines et les individus plus
âgés des deux sexes précèdent les individus
plus jeunes.
La plupart des Parulines orangées ont réintégré
leur site de nidification dès la première semaine
de juin, bien que certaines jeunes femelles migrent lentement et
n’arrivent souvent qu’à la fin de juin. À
l’arrivée des femelles, les mâles ont déjà
établi leur territoire et ont commencé à choisir
des sites de nidification que les femelles peuvent inspecter.
La Paruline orangée est la seule paruline dans l’est
de l’Amérique du Nord qui construit son nid dans les
cavités des arbres. Puisqu’elle est incapable de creuser
sa propre cavité, elle cherche des cavités naturelles
ou des trous qui ont été creusés par des mésanges
ou des Pics mineurs.
Elle affectionne particulièrement les petites cavités
peu profondes qui sont situées assez près du sol (d’un
à trois mètres en général) en particulier
si elles sont situées au dessus d’une flaque d’eau
libre.
On a vu des Parulines orangées faire leur nid dans des endroits
étranges, dont une boîte à outils, la poche
d’un vieux manteau, un sac en papier, un contenant à
café, un seau en étain, une boîte à lettres,
une boîte sur un traversier en mouvement, une lampe chinoise,
un nid de guêpes abandonné, un bocal en verre et une
tasse de thé. Comme bon nombre d’autres oiseaux qui
construisent leur nid dans des cavités, la Paruline orangée
niche volontiers dans des nichoirs, tant les nichoirs traditionnels
que ceux fabriqués en bois ou avec d’autres matériaux.
Par exemple, dans le cadre d’un programme au Michigan, des
contenants de lait en carton ciré sont transformés
en nichoirs avec beaucoup de succès. En Ohio, un autre programme
utilise des bouteilles en plastique!
Peu importe la cavité, les Parulines orangées la
remplissent presque jusqu’au sommet avec de la mousse et généralement
quelques feuilles mortes. Le nid est capitonné de petits
brins d’herbe et de radicelles. On croit que la mousse verte
sert de fumigant naturel, qu’elle empêche les infestations
de poux et isole le nid des températures extrêmes.
D’une façon ou d’une autre, la Paruline orangée
trouve des réserves abondantes de mousse dans son habitat
préféré : les forêts marécageuses.
En réalité, la Paruline orangée dépend
grandement des forêts décidues marécageuses.
Typiquement, en Ontario, de tels marécages sont surtout peuplés
d’érables argentés ou de céphalante occidental.
Le marécage idéal pour la Paruline orangée
est formé de grandes mares d’eau stagnante libre et
un couvert arbustif rare. Les Parulines orangées vivent fréquemment
le long des berges des ruisseaux et rivières à l’eau
chaude et au courant lent où poussent des saules de grande
taille.
Les territoires sont vastes et bien défendus. Ils s’étendent
généralement sur deux hectares (p. ex. 100 mètres
sur 200 mètres). En d’autres mots, les très
petites mares d’eau libre dans des marécages ne sont
pas suffisantes. Chaque couple a presque toujours besoin d’une
mare d’eau libre d’au moins un hectare.
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Pourquoi
construire des faux nids?
Les Parulines orangées mâles construisent fréquemment
un ou plusieurs faux nids ou nids incomplets en déposant
une mince couche de mousse dans des cavités peu profondes
un peu partout sur leur territoire. Ces nids partiellement aménagés
semblent avoir plusieurs fonctions. Tout d’abord, les mâles
s’en servent peut-être pour montrer aux femelles qu’ils
ont choisi un bon territoire présentant de nombreux sites
possibles pour l’aménagement d’un nid. Peut-être
s’agit-il aussi d’une ruse pour éloigner les
prédateurs possibles en leur faisant croire que des nids
aménagés à l’intérieur d’une
cavité ne sont pas nécessairement signe d’un
repas garanti. De plus, il envoie le message aux autres espèces
concurrentes (Troglodytes familiers, Hirondelles bicolores et autres
Parulines orangées mâles) que son territoire est déjà
occupé. Enfin, le « faux nid » est souvent adopté
par la femelle à son arrivée et cette dernière
s’affaire à terminer l’aménagement du
nid qu’ils utiliseront. Comme le mâle a déjà
passé un jour ou deux à établir le fondement
du nid, la femelle passe peu de temps à son aménagement,
ce qui lui laisse plus de temps pour se consacrer à sa couvée
durant la très courte saison de nidification.
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La nidification : l’objectif premier
Vers la fin mai et le début juin, bon nombre des Parulines
orangées de l’Ontario ont établi des territoires
et terminé la construction de leur nid. Pour un oiseau chanteur,
la Paruline orangée pond un nombre d’œufs anormalement
élevé, soit de cinq à six et même les
couvées de huit œufs sont assez courantes.
La femelle assume l’entière responsabilité
de l’incubation. Lorsqu’il n’est pas trop occupé
à chasser les intrus ailés ou à chanter sans
arrêt, le mâle lui apporte des chenilles vertes à
dévorer.
Les œufs éclosent généralement en une
douzaine de jours et les parents sont occupés pour les 10
à 12 prochains jours à nourrir leurs petits insatiables.
Encore une fois, les chenilles sont un de leurs mets préférés.
Grâce à ce régime riche en protéines,
les petits grandissent rapidement et l’espace dans la cavité
du nid est vite occupé par de jeunes Parulines orangées.
Parce que la cavité est petite et peu profonde et parce que
les familles de Parulines orangées sont souvent très
grosses, les oisillons n’ont pas l’espace nécessaire
pour étirer leurs ailes, encore moins d’en faire l’essai!
En raison de cette promiscuité, les petits quittent le nid
dès qu’ils en ont la capacité. Ce premier envol
est dangereux. Les oisillons n’ont pas encore eu la chance
de faire l’essai de leurs ailes. À cet âge, ils
ne peuvent faire mieux qu’un bond de quelques mètres.
Puisque le premier envol a toujours lieu au-dessus d’une mare
d’eau, et étant donné que les Parulines orangées
ne sont pas réellement dotées de la capacité
de nager, les oisillons doivent atterrir sur la branche la plus
proche.
Éventuellement, un des oisillons rassemble son courage et
prend son envol, suivi du reste de la couvée. Une fois qu’ils
atterrissent sur une branche voisine peu élevée du
sol, les oisillons poussent des cris constants pour appeler leurs
parents. Puis, ils commencent à grimper l’arbre, branche
par branche jusqu’à ce qu’ils en atteignent la
cime. En peu de temps, ils sont au sommet de l’arbre et presque
impossibles à repérer à partir du sol. C’est
là qu’ils passent le prochain mois de leur vie, peut-être
pour éviter les mammifères prédateurs qui rôdent
aux alentours.
Si tous ces événements se produisent avant la mi-juin,
il est possible que les parents tentent d’élever une
deuxième couvée. En Ontario, cependant, la Paruline
orangée n’a généralement pas le temps
de s’occuper de plus d’une couvée.
Vers la mi-août, les Parulines orangées de l’Ontario
migrent vers leur territoire d’hivernage en Amérique
latine. En tout, notre famille de Parulines orangées ne passe
qu’environ trois mois par année au Canada. Ce n’est
pas surprenant que les Latino Américains considèrent
ces oiseaux comme étant les leur puisque c’est chez
eux que les Parulines orangées passent la majeure partie
de leur vie.
![Haut](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/bluetopbutton.gif)
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L’hiver
en Amérique latine
Les Parulines orangées migrent vers les États américains
bordant le golfe du Mexique, puis traversent le golfe en un vol
dangereux sans arrêt jusqu’en Amérique centrale
ou en Amérique du Sud. La majeure partie de la population
hiverne dans les basses terres côtières du Panama,
ainsi que du Nord du Venezuela et de la Colombie où elle
se rassemble dans les mangroves et autres forêts de basse
terre.
![Carte du Principale aire d’hivernage de la Paruline orangée](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/winter_range_warbler_map-f.gif)
Ainsi, une population d’oiseaux nicheurs très importante
est concentrée dans un secteur géographique relativement
restreint durant l’hiver. Il est facile de voir comment la
population de Parulines orangées est particulièrement
vulnérable dans son aire d’hivernage, que ce soit en
raison de désastres naturels comme les ouragans ou des changements
à l’environnement côtier causés par l’activité
humaine.
![Haut](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/bluetopbutton.gif)
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Taille et tendances des populations
Au début des années trente, la population de Parulines
orangées en Ontario était probablement composée
de 100 à 150 couples nicheurs, dont la plupart se trouvaient
dans le parc provincial Rondeau. Vers le milieu des années
quatre-vingt, il y avait encore jusqu’à 80 couples
dans la province et l’espèce était considérée
comme étant « vulnérable » au Canada.
Une surveillance de la population, fondée sur le Relevé
des oiseaux nicheurs, lequel est entrepris à l’échelle
du continent, révèle une sérieuse baisse qui
a commencé vers la fin des années quatre-vingt. En
1996, la population ontarienne de Parulines orangées avait
été réduite à seulement une dizaine
de couples. On changea son statut au Canada de « vulnérable
» à « en voie de disparition ». Pendant
ce temps, chez nos voisins du Sud, les scientifiques américains
ont classé cet oiseau comme « espèce préoccupante
». Même si la Paruline orangée demeure répandue
dans ses principales aires de nidification dans le Sud-Est des États-Unis,
les scientifiques américains estiment que la taille de la
population continentale a baissé de 1,6 % par année
depuis 1966. À première vue, ce taux ne semble pas
très élevé, mais il se traduit par une perte
d’environ 50 % sur un peu plus de trente ans.
Au Canada, les efforts entrepris pour rétablir les populations
de Parulines orangées ont commencé en 1997. Certains
signes encourageants semblent indiquer que l’espèce
y réagit de manière favorable. En 2000, on estimait
la population adulte à 22 couples d’oiseaux nicheurs
et huit mâles solitaires, pour un total de 52 oiseaux adultes.
![Graphe du Tendance de la population continentale des Parulines orangées (1966-2001)](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/pop_trend_warbler-f.gif)
![Haut](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/bluetopbutton.gif)
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Facteurs limitants
Pourquoi la population nord-américaine de Parulines orangées
est-elle à la baisse? Il y a probablement plus d’un
facteur responsable. La perte d’habitats d’hivernage
et de nidification est une préoccupation majeure. On croit
aussi que la hausse des populations d’espèces concurrentes
pour les sites de nidification, des prédateurs qui s’attaquent
aux oisillons et des parasites des couvées (Vacher à
tête brune) contribue au déclin.
Même si le taux de disparition des terres humides a ralenti
ces dernières décennies, le Sud de l’Ontario
a néanmoins perdu environ 70 % de ses terres humides originales
dont une bonne partie était composée de forêts
marécageuses. Dans la plupart des cas, cette perte peut être
attribuée à des pratiques de drainage, mais dans certains
cas, les activités d’aménagement sont les coupables.
Plusieurs des sites autrefois occupés ont aussi été
dégradés par la coupe de bois. Facteur plus insidieux,
la montée du niveau d’eau du lac Érié
pendant la majeure partie des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix
a causé le dépérissement de certains des plus
importants sites situés près des littoraux, transformant
des forêts marécageuses en marais broussailleux qui
ne sont plus des habitats favorables aux Parulines orangées.
À l’autre extrême, les sécheresses intenses
ont causé la disparition de forêts marécageuses.
Aux États-Unis, la perte et la dégradation de l’habitat
est devenu un problème préoccupant, surtout dans les
États du sud-est où se trouvent les « principales
» populations de couples de Parulines orangées nicheurs.
Comme ces populations principales sont d’importantes sources
pour le maintien des populations périphériques, leur
déclin est particulièrement inquiétant. En
dépit d’énormes efforts de conservation, les
forêts marécageuses subissent encore des pressions
intenses aux É.-U. Au cours des dix dernières années
seulement, plus de 6 % des forêts marécageuses aux
États-Unis ont été drainées ou transformées
pour d’autres usages, la plupart de ces pertes étant
survenues dans les États du sud-est. La perte d’habitats
de nidification aux États-Unis est probablement responsable
de l’élimination d’environ 20 % de la population
de Parulines orangées en Amérique du Nord depuis 1966.
Même s’il ne fait aucun doute que la perte d’habitats
dans les aires de nidification a contribué à la baisse
de la population de Parulines orangées, la perte d’habitats
d’hivernage — surtout de mangroves — en Amérique
latine est peut-être un problème encore plus grand.
On estime que jusqu’à 30 % de l’habitat d’hivernage
de l’espèce a été détruit depuis
1966, et que le taux de destruction s’est accéléré
de manière alarmante au cours des deux dernières décennies.
Les mangroves, qui fournissent un habitat d’hivernage pour
la grande majorité des Parulines orangées, sont considérées
comme un des habitats les plus menacés au monde. On les détruit
pour y installer des établissements de culture de la crevette
et des stations balnéaires. Elles subissent aussi de plus
en plus de pressions de l’industrie du charbon. Les aménagements
côtiers, comme les routes, les barrages et les canalisations
de cours d’eau, nuisent aussi à l’échange
de nutriments et augmentent le taux d’envasement et de salinisation,
ce qui entraîne un dépérissement majeur des
mangroves dans de nombreuses régions. Les écosystèmes
de mangroves sont aussi contaminés par les pesticides (notamment
le DDT) et pollués par les hydrocarbures. En bout de ligne,
sans des efforts pour sauver cet habitat critique, l’avenir
de la Paruline orangée (et de nombreuses autres espèces
d’animaux et de poissons qui dépendent des mangroves)
est inquiétant.
Les principales espèces qui font concurrence à la
Paruline orangée pour les sites de nidification sont l’Hirondelle
bicolore et le Troglodyte familier. Ces deux espèces sont
normalement très rares dans les vastes boisés laissés
à eux-mêmes. Cependant, leur nombre peut augmenter
assez rapidement suite au morcellement de la forêt et en réponse
à la coupe de bois ou à des événements
naturels qui peuvent créer des ouvertures dans le couvert
forestier. Dans les lieux où ces espèces sont nombreuses,
elles peuvent chasser nombre de Parulines orangées de leur
nid, ce qui peut entraîner des conséquences sérieuses
à long terme sur les populations locales. Le « vandalisme
» causé par l’Hirondelle bicolore est responsable
de la destruction de bon nombre de nids et d’œufs de
Parulines orangées.
Même si la Paruline orangée niche dans des cavités
d’arbres, environ un tiers des nids de cette espèce
en Ontario font l’objet de parasitisme de la part des Vachers
à tête brune, espèce qui n’a envahi l’est
de l’Amérique du Nord que récemment. Le plus
courant des prédateurs des nids est le raton laveur, animal
dont le nombre a grimpé en flèche en Ontario au cours
des dernières décennies.
Une fois tous ces facteurs réunis, il est facile de voir
que la Paruline orangée fait face à des défis
de taille.
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Activités de l’Équipe de
rétablissement
L’Équipe de rétablissement de la Paruline orangée
est un groupe réunissant divers organismes et compte des
représentants d’organismes non gouvernementaux, d’intervenants
du secteur privé et des gouvernements fédéral
et provincial. Une des premières tâches de cette équipe
créée en 1997 consistait à préparer
un plan de rétablissement. Ce plan a pour objectifs de faire
en sorte que la Paruline orangée ne disparaisse pas du Canada
et de faire augmenter la population d’oiseaux nicheurs à
25 couples.
Par le truchement d’un programme de nichoirs bien planifié,
l’Équipe de rétablissement tente de répondre
à quatre des facteurs limitants auxquels font face les Parulines
orangées dans leur aire de nidification au Canada : 1) la
pénurie générale de cavités qui peuvent
servir de sites de nidification dans certains des principaux lieux
de nidification; 2) un haut niveau de compétition interspécifique
de la part des Hirondelles bicolores et des Troglodytes familiers
pour les cavités naturelles pouvant servir de sites de nidification;
3) un taux élevé de parasitisme de la part des vachers;
4) un haut taux de prédation des nids par des ratons laveurs.
Le programme a géré l’installation de plus
de 200 nichoirs dans des habitats propices compris dans la majeure
partie d’aire de nidification historique du Sud-Ouest de l’Ontario
et dans certains autres secteurs prometteurs. Les résultats
préliminaires du programme sont encourageants — les
oiseaux adoptent volontiers les nichoirs. De plus, étant
donné que les nichoirs offrent une protection contre les
prédateurs et empêchent le parasitisme des vachers,
les couples y produisent un plus grand nombre d’oisillons
que dans les nids construits dans des cavités naturelles.
![Photo d'une Paruline orangée mâle dans un des nichoirs de l’Équipe de rétablissement / J. McCracken](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/warbler_swamp_sw_ont.jpg) |
Une Paruline
orangée mâle dans un des nichoirs de l’Équipe
de rétablissement / J. McCracken |
Même si nous en avons appris beaucoup sur les problèmes
auxquels sont confrontés les Parulines orangées, il
nous reste encore à trouver des réponses à
certaines questions clés. L’Équipe de rétablissement
prévoit baguer la majorité des Parulines orangées
qui viennent au Canada, au moyen de bagues d’une couleur spéciale,
de manière à déterminer le roulement de population,
la fidélité aux sites et jusqu’à quel
point les populations américaines contribuent à l’accroissement
des populations en Ontario.
Le plan de rétablissement se penche aussi sur des questions
plus vastes liées à la protection de l’habitat
et aux pratiques de gestion forestière au Canada, aux États-Unis
et en Amérique latine. L’Équipe de rétablissement
participe aussi de plus en plus à la communication de renseignements
aux membres du grand public, aux propriétaires fonciers,
aux gestionnaires des terres et aux décideurs.
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Comment vous pouvez
contribuer
- La Paruline orangée est naturellement très recherchée
par les observateurs d’oiseaux et les photographes de la
faune. Même si la Paruline orangée est un oiseau
relativement peu farouche qui tolère une présence
humaine modérée, elle est sensible aux perturbations
humaines autour de son nid. N’oubliez pas que la Paruline
orangée est une espèce menacée au Canada
et veuillez l’observer à une certaine distance. Essayez
de rester à au moins 15 mètres de tout site de nidification
connu. Si l’oiseau se met à pousser des cris nerveux,
c’est que vous êtes trop près. Ces signes d’alarme
peuvent alerter des prédateurs éventuels de la présence
d’un nid. Évitez aussi de diffuser des enregistrements
du chant pour attirer l’oiseau hors du couvert forestier.
- Les ergots de branche décomposés sur lesquels
nichent les Parulines orangées peuvent être tellement
pourries et fragiles qu’ils peuvent facilement s’effondrer
par terre si vous les frôlez sur votre passage.
- Vous pouvez aider l’Équipe de rétablissement
en offrant de construire des éléments de protection
contre les prédateurs et/ou des nichoirs. Le programme
de nichoirs respecte des directives précises, alors veuillez
communiquer avec l’Équipe avant d’installer
vous-même les nichoirs.
- Signalez vos observations de Parulines orangées à
l’Équipe de rétablissement à n’importe
quelle période de l’année, même si vous
vous trouvez sur leur terrain d’hivernage! Vos observations
sont très importantes!
- Songez à faire un don en argent pour appuyer directement
les travaux de l’Équipe de rétablissement.
- N’oubliez pas que l’industrie de l’élevage
de crevettes est de plus en plus responsable de la destruction
de mangroves et que cet habitat menacé constitut un site
d’hivernage critique pour la Paruline orangée. Continuez
à manger des crevettes, mais évitez d’acheter
celles qui ont été élevées dans des
installations d’aquaculture qui détruisent les mangroves.
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Information pour les propriétaires fonciers
- La plupart des forêts décidues marécageuses
du Sud de l’Ontario ont déjà été
drainées. Aussi est-il particulièrement important
de préserver ce qui reste de ces habitats. Les forêts
décidues marécageuses abritent un bon nombre de
plantes et d’animaux qui dépendent des terres humides,
dont plusieurs présentent des préoccupations en
matière de conservation. En conservant les marécages,
nous préservons aussi la nappe phréatique locale,
laquelle a chuté de manière spectaculaire ces dernières
années. Les propriétaires fonciers devraient même
étudier la possibilité d’inonder d’anciennes
forêts marécageuses, en veillant à en discuter
avec leurs voisins et leur municipalité d’abord.
- Pour protéger la Paruline orangée, il est nécessaire
d’empêcher les activités de coupe dans les
marécages. La coupe de bois crée des ouvertures
dans le couvert forestier qui attirent les vachers et les espèces
qui se livrent au parasitisme des nids. L’augmentation du
taux de lumière qui pénètre à travers
le couvert forestier tue aussi la mousse, ce qui prive les Parulines
orangées d’un matériel essentiel à
la construction de leur nid. Elle favorise aussi la prolifération
d’arbustes et de plantes marécageuses qui resserrent
de plus en plus les flaques d’eau libre dont ont besoin
les Parulines orangées.
- Il est important de garder intacts tous les arbres morts encore
debout puisqu’ils peuvent servir de lieux de nidification.
Ainsi, même les récoltes d’arbres pour en faire
du bois de chauffage doivent être évitées
dans les marécages où niche la Paruline orangée.
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Quelques renseignements sur la Loi
sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario
En 1999, la Paruline orangée a été
désignée « espèce en voie de disparition
» en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition
de l’Ontario. Cette Loi accorde une protection légale
à cet oiseau, à son nid, à ses œufs et
à son habitat de nidification dans la province. En Ontario,
les habitats de cette espèce en voie de disparition sont
classés comme étant des « terres protégées
» pour lesquelles les propriétaires peuvent demander
une exemption de l’impôt foncier municipal.
Les propriétaires fonciers dont les terrains renferment
des habitats de Parulines orangées sont admissibles à
participer au Programme d’encouragement fiscal pour les terres
protégées (PEFTP) de l’Ontario. Ce programme
offre aux propriétaires un allégement fiscal pour
toute la partie de leur terrain qui est considérée
comme habitat d’une espèce en voie de disparition.
Selon la déclaration de principe provinciale, le PEFTP offre
aussi un allégement fiscal aux propriétaires de terres
humides qui revêtent une certaine importance au niveau provincial,
ce qui pourrait contribuer à protéger les habitats
de la Paruline orangée à plus grande échelle.
Communiquez avec votre bureau de district du ministère des
Richesses naturelles de votre localité pour obtenir de plus
amples renseignements.
![Haut](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/bluetopbutton.gif)
Haut
Pour de plus
amples renseignements . . .
Pour de plus amples renseignements
sur la Paruline orangée ou les activités de
l’Équipe de rétablissement, veuillez communiquer
avec :
- Études d’oiseaux Canada
C.P. 160
Port Rowan (Ontario) N0E 1M0
Tél. : (519) 586-3531 ou
1 888 448-2473 (sans frais)
Courriel : generalinfo@bsc-eoc.org
Site Web: www.bsc-eoc.org
*
- Ministère des Richesses naturelles de
l’Ontario
C. P. 1168
Chatham (Ontario) N7M 5L8
Tél. : (519) 354-4108
- Service canadien de la faune – Région
de l’Ontario
49 Camelot Drive
Nepean (Ontario) K1A 0H3
Tél. : (613) 952-2417
|
REMERCIEMENTS : Le présent document et le travail de l’Équipe
de rétablissement de la Paruline orangée ont été
appuyés par les commanditaires et les partenaires suivants
: Études d’oiseaux Canada, Service canadien de la faune,
Fonds de rétablissement des espèces canadiennes en
péril, Fondation McBride, Programme des partenariats du millénaire,
société Mountain Equipment Co-op, Centre d’information
sur le patrimoine naturel, ministère des Richesses naturelles
de l’Ontario, Parcs Ontario, Fonds de l’environnement
Shell et Fonds mondial pour la nature (Canada).
![Image : Logo d’Études d’oiseaux Canada, logo de la société Shell, logo du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, logo d’Environnement Canada, logo du Programme des partenariats du millénaire du Canada](/web/20061209185955im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/sponserlogos.jpg)
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