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INFOS SAINT-LAURENT
Empiètements riverains et dragage La construction de marinas, de quais et de rampes de mise à l’eau le long du Saint-Laurent a contribué à la perte de milieux naturels et de la biodiversité. L’impact de ces infrastructures sur le milieu est différent selon qu’il s’agisse d’un quai, d’une rampe de mise à l’eau ou d’une marina, l’impact de ce dernier type d’infrastructure étant en général plus important. L’étude de Mauvais (1991) identifie trois types d’impacts résultant de la création de marinas : ceux provenant de la construction du site, ceux associés aux effets de la structure et enfin ceux résultant des conséquences de l’exploitation du port. La construction (ou l’agrandissement) d’une nouvelle marina nécessite souvent le dragage de sédiments. Bien que le problème lié à la contamination des sédiments semble moins important lors de la construction de marinas que des ports commerciaux, les impacts des activités de dragage sont malgré tout à ne pas négliger. En effet, ces activités entraînent la destruction de sites riverains qui sont souvent riches en communautés végétales et qui constituent des habitats importants et des frayères pour certaines espèces de poissons. De plus, il est possible pendant le dragage que des sédiments soient déplacés par le courant et se déposent sur des habitats à proximité. La présence de marinas dans le milieu peut engendrer à divers degrés, selon l’importance (étendue, grosseur, etc.) des structures en place (par exemple, murets de protection contre les vagues), des modifications de l’hydrodynamique. Ces structures peuvent aussi créer de nouvelles zones de dépôts sédimentaires qui sont susceptibles de modifier des habitats existants. L’exploitation de la marina peut également entraîner un dérangement des espèces fauniques lorsque l’activité nautique est intense et localisée (Drolet, 1998). De plus, la concentration d’un grand nombre d’embarcations ainsi que celle des activités de services récréotouristiques (restauration, entretien, etc.) peuvent générer des polluants solides et liquides pouvant affecter la qualité de l’eau et des sédiments à proximité ou à l’intérieur des zones portuaires, dans la mesure où les vidanges septiques ne sont pas faites selon les dispositions réglementaires en vigueur.
Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec Demande d’autorisation : projets en milieu aquatique et riverain La navigation de plaisance (y compris les activités d’observation) donne lieu à des rassemblements importants de petites embarcations dans certains secteurs et constitue une source de dérangement pour les espèces qui utilisent les habitats côtiers et riverains. En effet, les plaisanciers présentent un potentiel de dérangement élevé, puisque la manœuvrabilité des embarcations permet de se déplacer dans les zones peu profondes près des rives où se regroupent plusieurs espèces d’oiseaux et de poissons. Il existe alors certains risques pour la faune, par exemple la dispersion des familles de canards, événement qui peut favoriser la prédation de canetons. Les plaisanciers peuvent également s’approcher des mammifères marins dans l’estuaire du Saint-Laurent et perturber leurs comportements normaux (Drolet, 1998). Selon Drolet (1998), les effets de la navigation de plaisance sur les espèces fauniques peuvent se résumer ainsi :
Les fluctuations des niveaux d’eau influencent la navigation de plaisance, notamment les infrastructures côtières qui sont sensibles à des changements de niveau d’eau. En effet, de trop hauts niveaux peuvent inonder les quais, alors que de bas niveaux peuvent mettre à sec les rampes de mise à l’eau, assécher les marinas et rendre la navigation difficile et dangereuse. Les lacs Saint-Pierre, Saint-Louis et des Deux Montagnes ainsi que les rivières des Prairies et des Mille Îles sont particulièrement sensibles aux bas niveaux qui rendent la navigation difficile. Par ailleurs, la prolifération de plantes aquatiques en période de bas niveaux nécessite une plus grande activité de « moissonnage » des canaux et de nettoyage des structures, car les plantes nuisent à la navigation. L’été 1995 a connu de bas niveaux. Le nombre d’échouements d’embarcations de plaisance signalés dans les secteurs du port de Montréal, du lac Saint-Louis et du lac des Deux Montagnes en 1995 a doublé par rapport à la moyenne des quatre années précédentes. |
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Il est prévu de mettre en place des mesures en vue de favoriser une navigation axée sur le développement durable du Saint-Laurent. Elles porteront notamment sur le dragage, la protection des berges, les pratiques de navigation commerciale et de plaisance, la gestion de sites contaminés et la gestion des sédiments. De plus, afin de répondre aux attentes des divers intervenants, un bilan de la situation actuelle de la navigation sur le Saint-Laurent sera réalisé.
Villeneuve, S. et L. Quilliam. 2000. Les risques et les conséquences environnementales de la navigation sur le Saint-Laurent. Environnement Canada Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre Saint-Laurent. Rapport scientifique et technique ST-188, 174 pages.
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