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Numéro 56
11 août 2005


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EnviroZine : L'actualité environnementale canadienne
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La liste croissante des espèces en péril

Béluga. Photo : © COREL Corporation - 1994
Béluga. Photo : © COREL Corporation - 1994. Cliquez pour agrandir.

En juillet 2005, 39 nouvelles espèces ont été ajoutées à la liste des espèces fauniques en péril protégées en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). C'est le deuxième groupe qu'on ajoute à la liste depuis l'adoption de la loi en 2003. À ce jour, la liste comporte 345 espèces de plantes, de mollusques, d'arthropodes, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens et de mammifères protégés aux termes de la LEP.


La Loi a pour objet d'empêcher la disparition des espèces indigènes, des sous espèces et des populations distinctes du Canada; de prévoir le rétablissement des espèces en voie de disparition ou menacées et de favoriser la gestion des autres espèces pour empêcher qu'elles ne deviennent des espèces en péril. La LEP interdit l'abattage, le harcèlement, la capture ou la prise des espèces officiellement désignées menacées, en voie de disparition ou disparues du Canada, ou que du tort leur soit causé. Elle interdit également la destruction de leurs habitats nécessaires à leur survie ou à leur rétablissement. La Loi encourage également la protection des espèces par des mesures volontaires, des activités d'intendance et des sanctions juridiques.

Des stratégies et des plans de rétablissement sont élaborés pour les espèces qui figurent sur la liste comme menacées, en péril ou disparues du pays et des plans de gestion sont établis pour les espèces préoccupantes. Ces plans et ces stratégies sont préparées en coopération avec le gouvernement du Canada et les provinces, les territoires, les groupes autochtones, les conseils de gestion de la faune, les propriétaires terriens et les autres groupes concernés.

Pourquoi certaines espèces sont en péril

Au fil de l'histoire et de l'évolution, chaque espèce s'est adaptée à une niche écologique particulière. Plusieurs causes peuvent menacer les espèces de disparition au Canada, notamment la perte et la dégradation des habitats, l'isolement génétique et reproductif, la suppression des événements naturels, la contamination environnementale, la surexploitation, les changements climatiques, les maladies et les espèces envahissantes.

Les raisons qui font qu'une espèce est en péril peuvent être aussi uniques et complexes que l'espèce elle-même. Toutefois, une grosse proportion de ces facteurs est liée à l'influence et à l'interaction des humains. C'est pourquoi l'intervention du gouvernement, par des mécanismes législatifs comme la LEP, est nécessaire pour assurer que l'intégrité écologiques et la biodiversité sont protégées pour les générations à venir.

Les espèces suivantes ont été nouvellement ajoutées à la liste des espèces en péril et illustrent les divers changements environnementaux qui peuvent influencer la survie d'une espèce.

Colin de Virginie

Colin de Virginie. Photo : George K. Peck
Colin de Virginie. Photo : George K. Peck. Cliquez pour agrandir.

Les hivers rigoureux, la perte de l'habitat et les pratiques agricoles de plus en plus intenses constituent les principaux facteurs du déclin de l'espèce dans le sud de l'Ontario – maintenant sur la liste des espèces en péril. Les importantes chutes de neige et les croûtes de glace sont également nuisibles, car elles recouvrent les graines nécessaires à la survie de l'espèce. Les pesticides peuvent causer des dommages parce que l'espèce se nourrit également d'insectes. Les chats domestiques et les autres prédateurs représentent des facteurs contraignants. Parmi les prédateurs, on compte les mouffettes, les renards, les hiboux, les ratons-laveurs, les chiens et les serpents. Par le biais des croisements, les Colins élevés en captivité et les Colins non indigènes, qui ne sont pas aussi bien adaptés aux conditions nordiques, nuisent considérablement aux populations sauvages qui sont génétiquement distinctes.


Définitions des espèces en péril :

Disparue du pays : espèce sauvage qu'on ne trouve plus à l'état sauvage au Canada, mais qu'on trouve ailleurs à l'état sauvage.

En voie de disparition : espèce sauvage, qui, de façon imminente, risque de disparaître du pays ou de la planète.

Menacée : espèce sauvage susceptible de devenir une espèce en voie de disparition si rien n'est fait pour contrer les facteurs menaçant de la faire disparaître.

Préoccupante : espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou une espèce en voie de disparition par l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.

Sites connexes

Espèces en péril

39 nouvelles espèces protégées en vertu de la LEP

Comités sur la situation des espèces en péril au Canada

Communiqué de presse

Article connexe d'EnviroZine

La Loi sur les espèces en péril est maintenant pleinement en vigueur

Salamandre à nez court

La salamandre à nez court, maintenant sur la liste des espèces menacées, se trouve dans le sud de l'Ontario près des étangs printaniers et des marais inondés, alors que les larves sont aquatiques. Le développement urbain a contribué à la perte de territoire pour la salamandre à nez court car elle a besoin d'une forêt qui n'est pas perturbée. Les zones d'accouplement de la salamandre sont également vulnérables à toute baisse du niveau d'eau pendant les mois critiques de mars à juillet (période d'accouplement et de stade larvaire).

Noctuelle de l'abronie

La principale menace qui pèse sur la noctuelle de l'abronie est la réduction de l'abondance et de la qualité de sa plante hôte causée par la dégradation des milieux sablonneux dénudés, telles les dunes côtières, envahies par la végétation. Comme cette espèce ne se trouve qu'en Colombie-Britannique le long des côtes sablonneuses, et avec l'introduction d'espèces exotiques envahissantes, il n'est pas surprenant que cette espèce soit sur son déclin. De plus, l'utilisation des dunes à des fins récréatives constitue une menace secondaire, pouvant s'avérer importante de façon locale. La noctuelle de l'abronie est une espèce monophage, ce qui signifie qu'elle est totalement dépendante de l'abronie tout au long de son existence. Les noctuelles monophages sont plus susceptibles de disparaître à un endroit donné que les noctuelles qui peuvent dépendre de plus d'une espèce de végétal. Parmi les autres facteurs qui menacent la noctuelle de l'abronie, on retrouve l'utilisation d'un pesticide naturel employé contre de nombreux papillons nuisibles. Malheureusement, ce produit touche également des espèces non ciblées, dont la noctuelle. Enfin, les changements climatiques posent une menace potentielle; en provoquant une élévation du niveau de la mer, le réchauffement planétaire pourrait entraîner la disparition d'habitats de la noctuelle.

Noyer cendré

Le chancre du noyer cendré est la menace la plus grave et la plus répandue qui pèse actuellement sur le noyer cendré. Le symptôme le plus évident de cette maladie est la formation de chancres renfoncés de forme allongée. Au printemps, un liquide noir s'écoule du chancre. En été, les chancres produissent sur l'arbre des taches très noires souvent bordées de blanc. Aux États-Unis, le taux de mortalité du noyer cendré dû à ce champignon atteint jusqu'à 77 p. 100 dans certains États. Le chancre du noyer cendré s'est propagé vers le nord et vers l'est, et se rencontre maintenant dans les trois provinces canadiennes où l'arbre est présent, soit l'Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick. Cet arbre est maintenant sur la liste des espèces en péril.

Béluga (Population de l'estuaire du Saint-Laurent)

Les baleines béluga qui vivent dans l'estuaire du Saint-Laurent ont été ajoutées à la liste des espèces menacées. De nombreux polluants ont été déversés dans le fleuve Saint-laurent, la rivière Saguenay et leurs affluents, résultant du développement industriel, agricole et urbain. Les bélugas sont exposés à des toxines présentes dans l'eau et dans les espèces qui leur servent de nourriture.

Steller Sea Lion

Otarie de Steller. Photo : Lee Harding.
Otarie de Steller. Photo : Lee Harding. Cliquez pour agrandir.

On peut regrouper les menaces pesant sur l'otarie de Steller, qui se trouve en Colombie-Britannique et est maintenant sur la liste des espèces en péril, en deux grandes catégories. La première catégorie regroupe des facteurs liés à l'homme comme la chasse et l'abattage. Pour la plus grande partie du XXe siècle, l'otarie de Steller a été abattue dans le cadre de programmes de lutte contre les prédateurs des poissons élevés dans les piscicultures de la Colombie-Britannique. Les prises accidentelles dans les engins de pêche, les débris dans lesquels l'otarie peut se prendre, les accidents catastrophiques tels les déversements de pétrole, les contaminants environnementaux comme les métaux lourds dommageables pour la santé et enfin, le déplacement des populations d'otaries hors de leurs habitats essentiels comme leurs sites de reproduction ou la dégradation de ces habitats constituent d'autres facteurs limitants liés à l'homme. L'espèce est également sujette à une deuxième catégorie de menaces, naturelles cette fois, lesquelles comprennent les diminutions occasionnelles dans le nombre de proies disponibles, la prédation par l'épaulard et la maladie.

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