Signature d'Environnement Canada Logo du gouvernement canadien
sauter le premier menu
  English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Quoi de neuf
À notre sujet
Thèmes Publications Météo Accueil

Numéro 68
14 septembre 2006


 Capsule météo soleil et nuage 
EnviroZine : L'actualité environnementale canadienne
Vous êtes ici : EnviroZine > Numéro 68 > La nature

 La nature

Lorsqu'une espèce exotique devient envahissante

Spongieuse mâle adulte - Photo : Direction générale de la recherche, Agriculture et Agroalimentaire Canada
Spongieuse mâle adulte – Photo: Direction générale de la recherche, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Le Canada compte aujourd'hui un vaste éventail d'espèces exotiques sur son territoire. Il s'agit, d'une part, de plantes, mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, invertébrés et micro-organismes indigènes d'une région du Canada qui se sont déplacés dans une autre région ou, d'autre part, d'espèces provenant d'un autre pays.

Bien que certaines espèces exotiques s'avèrent bénéfiques pour certains écosystèmes du Canada, le climat est souvent propice à ce qu'elles deviennent envahissantes, c'est-à-dire à ce qu'elles s'installent dans de nouveaux habitats et qu'elles en prennent le contrôle, si bien que les populations deviennent parfois incontrôlables.

Les espèces exotiques envahissantes constituent une menace majeure à la biodiversité du Canada. Mais comment une espèce exotique devient-elle envahissante?

Les espèces exotiques qui sont de bons envahisseurs ont certains avantages sur les espèces indigènes. Elles sont souvent prospères parce qu'aucun prédateur, parasite, maladie ou compétition ne leur fait obstacle à l'extérieur de leur milieu naturel.

L'envahissement d'un écosystème par une espèce exotique peut avoir de graves conséquences sur les espèces indigènes qui s'y trouvent, sur des habitats importants ou sur l'écosystème lui-même.

Voici quelques exemples d'effets que peuvent avoir les espèces exotiques sur des espèces indigènes du Canada.

Compétition

Plusieurs espèces indigènes ne sont plus en mesure de faire concurrence aux espèces exotiques pour les ressources essentielles comme l'espace, l'eau, la lumière et l'alimentation.

  • les étourneaux non indigènes ont eu de grandes répercussions sur les populations indigènes de merles-bleus, pics à tête rouge et hirondelles bicolores en s'installant de leurs nids.
  • Le genêt à balai, un arbuste qui se propage rapidement dans les espaces découverts grâce à une croissance verticale rapide et à la formation de peuplements et de fourrés denses, se propage dans les écosystèmes de chênes de Garry au détriment des espèces végétales indigènes qui s'y trouvent.

Prédation

Le déclin de certaines populations indigènes est attribuable à la prédation d'animaux indigènes et à la défoliation ou au surpâturage de végétaux indigènes par des espèces exotiques envahissantes.

  • Des espèces de rats et de ratons-laveurs introduites au pays mangent les œufs et les oisillons de guillemots à cou blanc et d'autres oiseaux de mer nichant sur les côtes des îles de la Reine-Charlotte.
  • La spongieuse d'Europe s'attaque aux feuilles de plusieurs espèces d'arbres indigènes et cause ainsi des dommages à l'ensemble des forêts du Canada. Les arbres défoliés sont alors plus fragiles aux autres agents stressants, comme la sécheresse et les maladies.

Maladie

Il arrive que des espèces exotiques envahissantes soient des vecteurs de maladies.

  • La brûlure du châtaignier, venue d'Asie, est une mycose qui a dévasté les populations de châtaigniers d'Amérique dans l'Est du Canada.

Parasitisme

Il arrive parfois qu'une espèce exotique envahissante se nourrisse à même une espèce indigène (parasitisme); cette dernière en devient gravement affaiblie et finit par en mourir.

Lamproie fixée à un touladi - Photo : Commission des pêcheries des Grands Lacs
Lamproie fixée à un touladi – Photo : Commission des pêcheries des Grands Lacs

  • La lamproie, qui provient de l'océan Atlantique, se fixe à d'autres poissons et se nourrit de leurs liquides organiques. Le touladi, principal prédateur naturel dans les Grands Lacs d'amont, a été durement touché par l'introduction de la lamproie dans ce bassin au début des années 1900.

Hybridation

L'hybridation (croisement) d'espèces exotiques avec des espèces indigènes affaiblit les fonds génétiques.

  • Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, le mûrier rouge indigène est menacé par une hybridation avec le mûrier blanc (originaire de Chine). Le fonds génétique du mûrier rouge est de plus en plus dilué – à l'heure actuelle, il existe autant de peuplements de mûriers hybrides que de mûriers rouges.

L'orignal est une espèce exotique sur l'île de Terre-Neuve - Photo : © COREL Corporation, 1994.
L'orignal est une espèce exotique sur l'île de Terre-Neuve – Photo : © COREL Corporation, 1994.

Perturbation de l'habitat

Une espèce exotique envahissante peut changer la structure ou la composition d'un habitat de telle manière qu'il ne convient plus à l'espèce indigène qu'on y trouve habituellement.

  • La gestion de l'orignal, espèce introduite sur l'île de Terre-Neuve, doit être faite avec prudence et viser à prévenir le surpâturage des forêts et des milieux humides qu'on y trouve. Le pâturage des orginaux peut nuire à la regénération de la forêt dans les zones surpeuplées par l'animal. Ainsi, le surpâturage peut réduire l'habitat de reproduction des oiseaux chanteurs qui nichent dans des arbustes à feuilles caduques ainsi que rendre les oiseaux nichant près du sol vulnérables à la prédation.

Liens connexes :

Article connexe d'EnviroZine :

image: Version imprimé
Version imprimée

image: Envoyez cette page par courriel
Envoyez cette page par courriel


| Quoi de neuf | À notre sujet | Thèmes | Publications | Météo | Accueil |
| Aide | Recherche | Site du Canada |
La Voie verteMC, site Web d'Environnement Canada
Avis importants