En analysant et en comparant la constitution génétique des plantes et des animaux, on peut recueillir des renseignements qu'il serait autrement impossible d'obtenir. Environnement Canada, en étroite collaboration avec des laboratoires d'université et d'autres partenaires, applique les techniques génétiques à la conservation de la faune - dans des domaines tels que la conservation et la surveillance des populations, les études sur les répercussions des contaminants toxiques et les enquêtes sur les délits contre la faune et les poursuites qui s'ensuivent.
![Image: Part of DNA strand](https://bac-lac.wayback.archive-it.org/web/20061209143616im_/http://www.ec.gc.ca/EnviroZine/images/DNA_200.gif) Partie d'un brin d'ADN |
On trouve l'acide désoxyribonucléique (ADN), principal constituant des gènes, dans les cellules des organismes vivants - y compris les composantes du sang, de la peau, du pelage, des ongles, des plumes et des coquilles d'ufs. Les molécules d'ADN sont fabriquées d'une séquence linéaire de composés, les nucléotides, et forment un long ruban continu à l'intérieur d'une structure appelée chromosome. La séquence unique des nucléotides que renferme un chromosome détermine les caractères héréditaires d'un individu - de son espèce à son sexe en passant par ses traits, tels que la couleur des yeux. Chaque gène occupe une place particulière dans le brin d'ADN, ce qui rend possible la comparaison d'un même gène dans des échantillons différents.
Dans le domaine de la conservation et de la surveillance des populations, on fait appel aux techniques génétiques pour établir un lien de parenté entre des individus trouvés dans des régions distinctes, déterminer des comportements migratoires, établir les frontières géographiques de populations, évaluer le flux génétique parmi des groupes, établir le profil de la diversité génétique et la répartition des sexes au sein d'une population et gérer les programmes de reproduction en captivité et les tentatives de translocation et de réintroduction. Les techniques génétiques sont toutes aussi utiles afin de distinguer les espèces et les sous-espèces pourvues de caractéristiques extérieures semblables.
Les techniques génétiques servent également à constater les dommages génétiques, ou l'altération de la régulation des gènes, causés par des contaminants tels que les pesticides - dont les effets pourraient autrement demeurer invisibles. Les responsables de l'application des lois sur les espèces sauvages emploient des marqueurs génétiques pour identifier des espèces à partir de matériel médico-légal, établir des liens entre des individus et une zone géographique et déterminer la filiation et le sexe.
Bien que la majorité des projets génétiques d'Environnement Canada en soient encore au stade pilote, le Service canadien de la faune du Ministère a récemment entrepris un examen des applications actuelles et potentielles et estime que, dans bien des cas, le recours aux techniques génétiques améliorerait grandement la gestion de la faune. Le rapport d'examen recommande en outre que le Ministère crée un plus grand nombre de partenariats afin que soient réunies les données génétiques de base dont les agents d'application des lois sur les espèces sauvages ont besoin pour identifier et poursuivre les gens impliqués dans la chasse ou le commerce illégaux d'espèces en péril.
Un article plus détaillé au sujet des « Techniques génétiques et gestion de la faune » paraît dans le numéro de mars-avril 2001 du Bulletin Science et environnement.
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