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Numéro 18
21 mars 2002


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Le changement climatique et la faune

Ours polaire sur un banc de glace.
Ours polaire sur un banc de glace.

Le changement climatique engendré par l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre affectera la santé et la diversité des plantes et des animaux presque partout dans le monde. On s'attend que les écosystèmes du Nord canadien seront les plus touchés.

L'augmentation des températures en surface, des précipitations et de la fréquence des conditions météorologiques particulièrement mauvaises, l'élévation du niveau de la mer et le rétrécissement de la glace de mer feront en sorte que de nombreux habitats se transformeront dix fois plus rapidement que depuis la dernière époque glaciaire.

Du fait de ces modifications, des espèces seront forcées de s'adapter ou de se déplacer, sous peine d'extinction et de remplacement par des espèces plus adaptables. Les espèces qui risquent le plus de disparaître sont celles qui ont besoin d'habitats différents selon le stade de leur existence, comme les amphibiens, ou celles vivant dans des zones restreintes, comme des îles, des lacs isolés ou des sommets de montagne.

Hay River, south of Great Slave Lake, NT, Canada. Photo: Elaine Tucker
Hay River, au sud du Grand lac de l'Esclave, T.N.-O., Canada. Photo: Elaine Tucker

Compte tenu des prédictions selon lesquelles les plus grandes transformations se produiront dans les latitudes et les altitudes élevées, la toundra du Bas-Arctique et les forêts boréales de la région du lac Muskwa/de l'Esclave comptent parmi les endroits les plus vulnérables de la planète. On prévoit que la surface se réchauffera beaucoup plus rapidement dans l'Arctique qu'ailleurs au Canada et dans le monde entier. En outre, on s'attend au déplacement vers le nord et en altitude d'espèces de plantes et d'animaux, ce qui accroîtra la concurrence avec les espèces habitant déjà la région.

La toundra risque de se rétrécir des deux tiers, au fil du remplacement de la végétation indigène par d'autres espèces de plantes. Selon la plupart des scénarios de changement climatique, il se peut que la zone d'accueil des forêts boréales se déplace de jusqu'à 550 kilomètres plus au nord au cours des cent prochaines années.

Orignal pris entre des énormes banc de neige.  Quantité imposante de neige à Mount Pearl, T.-N., mars 2001. Photo : Randy and Judy Boone
Orignal pris entre des énormes banc de neige. Quantité imposante de neige à Mount Pearl, T.-N., mars 2001. Photo : Randy and Judy Boone.

Des hivers plus doux pourraient améliorer le potentiel reproductif des caribous et d'autres espèces, mais des chutes de neige abondantes ainsi que le gel et le dégel de la couverture de neige risquent de les forcer à dépenser davantage d'énergie pour s'alimenter ou de les empêcher d'atteindre la nourriture. Il se peut également que la neige recouverte de glace emprisonne du dioxyde de carbone dans les terriers de petits mammifères et les empoisonne ou les force à remonter à la surface.

Le réchauffement des températures pourrait causer d'autres problèmes pour les animaux en engendrant des changements dans la durée et l'étendue de la couverture de la glace de mer. Les ours polaires de la côte ouest de la baie d'Hudson, qui ont besoin de la glace de mer pour chasser le phoque, disparaîtront de la région si, conformément aux prédictions, la glace fond complètement d'ici 2100. Le dégel précoce de la glace d'eau douce des lacs et des rivières au printemps risque d'influer sur les habitudes migratoires et d'accroître les possibilités de noyade.

Qui dit rétrécissement de la glace de mer dit décroissance de la lisière de glaces entourant la mer libre. Cette ligne de démarcation constitue une partie importante de l'écosystème marin. Il soutient une vaste population de poissons, aliment d'une diversité d'oiseaux et de mammifères marins.

Par ailleurs, le réchauffement rend les écosystèmes plus vulnérables aux maladies et aux animaux nuisibles, notamment les parasites et les insectes. La réapparition précoce des moustiques dans le nord de la baie d'Hudson a déjà entraîné le décès de certains oiseaux de mer qui étaient en train d'incuber et forcé d'autres oiseaux à abandonner leur nid.

Érosion côtière, l'Île-du-Prince-Édouard.
Érosion côtière, l'Île-du-Prince-Édouard.

Les écosystèmes arctiques devraient être les plus durement touchés, mais des régions canadiennes situées plus au sud seront, elles aussi, affectées. On prévoit que les poissons des côtes Atlantique et Pacifique et des rivières, des lacs et des ruisseaux se déplaceront vers le nord. Les modifications à l'écoulement des rivières et des ruisseaux produites par une diminution de l'enneigement, un dégel hâtif, l'accélération du débit printanier et le ralentissement du débit estival auront également une énorme incidence sur les écosystèmes aquatiques.

Si le réchauffement se poursuit, le niveau de l'Atlantique et du Pacifique s'élèvera, ce qui entraînera l'augmentation de l'érosion et des inondations du littoral et une perte de terres humides côtières. On s'attend que les patrons des feux changeront dans presque tout le Canada boréal, influant sur les pratiques forestières et la disponibilité des habitats fauniques. Au fur et à mesure de l'accroissement des températures, on pourra faire pousser plus au nord des cultures comme le blé et causer ainsi des pertes supplémentaires d'habitats fauniques.

Malgré l'augmentation prévue des précipitations, les scientifiques s'attendent à une diminution de la disponibilité de l'eau dans de nombreuses régions du sud du pays, surtout dans les Prairies, en raison de l'évaporation accrue par le réchauffement. Cette situation exacerbera les problèmes de niveau d'eau d'écosystèmes aquatiques, comme les terres humides et les marais, et risquera d'entraîner l'assèchement total de certains d'entre eux.

Bien qu'il soit impossible de prédire exactement les réactions de certaines espèces au changement climatique, nous devons prendre des mesures immédiates pour réduire les émissions nationales et internationales de gaz à effet de serre, car, sinon, la biodiversité de la planète sera transformée d'une manière irréversible. Étant donné que l'utilisation de combustibles fossiles constitue la principale source de dioxyde de carbone, gaz à effet de serre, les gens peuvent contribuer à réduire le changement climatique en diminuant leur consommation à la maison, au travail et sur la route.

Faits éclairs

En Amérique du Nord, l'aire de distribution de certains insectes, notamment des papillons et des araignées, s'est agrandie vers le nord et certaines espèces d'oiseaux commencent maintenant plus tôt leur migration et leurs activités reproductrices printanières.

Sur la côte ouest de la baie d'Hudson, où le changement climatique a fait en sorte que la glace de mer dégèle deux semaines plus tôt en moyenne qu'il y a 20 ans, les ours polaires ont subi une diminution de la condition physique, du potentiel reproductif et de la taille moyenne de la portée.

Selon des études des colonies de nidification du guillemot de Brünnich dans le nord de la baie d'Hudson, la morue polaire et les chabots, adaptés aux eaux glacées, ne constituent plus la principale source d'alimentation des oisillons au nid. Ils ont été remplacés par le capelan et le lançon, qui préfèrent des eaux plus chaudes.

Selon une étude des phoques annelés du golfe Amundsen, situés dans les Îles Arctique du Canada (T.N.-O.), les nouveaux-nés étaient abandonnés ou jetés en pleine mer par leur mère lorsque la glace se dégelait plus tôt que d'habitude. Ce phénomène se produit de plus en plus souvent.

Avec la neige amoncelée sur les trous d'aération pratiqués dans la glace, les phoques annelés femelles créent des tanières pour la mise bas au printemps. S'il pleut plus tôt que d'habitude pour la saison, les tanières risquent de s'écrouler et d'être emportées, exposant alors les petits à la prédation des ours polaires et des renards arctiques.

Liens connexes

Semaine nationale de la faune du 7 au 13 avril 2002

Service canadien de la faune

Site Web d'Environnement Canada sur le changement climatique

Site Web du gouvernement du Canada sur les changements climatiques

La Terre se réchauffe

La science des changements climatiques (Bulletin SetE)

Les changements climatiques et les espèces sauvages (Bulletin SetE)

Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC)

Office de l'efficacité énergétique

Fédération canadienne de la faune

Fonds mondial pour la nature-Canada

WWF Polar Bear Web Site

Solutions pour les changements climatiques (Institut Pembina)

Multimédia

Gallerie sur l'ours polaire (WWF)

Nouvelles

Prévisions météo pour le 21e siècle 21 mars 2002 (Radio Canada - Le Point - Audio)

Le Canada en tête des régions les plus vulnérables aux changements climatiques 6 février 2002 (WWF)

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