Oiseaux migrateurs, les Chevêches des terriers qui se reproduisent dans les Prairies canadiennes passent l'hiver dans le sud du Texas et le centre du Mexique. Grâce à diverses techniques, dont le baguage, la pose de radios émetteurs et l'analyse chimique des plumes, les chercheurs sont en mesure de suivre leur piste. De concert avec des biologistes américains et mexicains, des scientifiques du Service canadien de la faune d'Environnement Canada continuent d'étudier les aires d'hivernage de l'animal afin de déterminer les facteurs possibles du déclin rapide de sa population. Selon des études récentes, le nombre de Chevêches des terriers qui fréquentent le centre du Mexique est le plus élevé depuis quatre ans.
Facteurs de déclin
Plusieurs facteurs contribuent au déclin de la Chevêche des terriers. Parmi les plus importants, signalons sa faible productivité et le taux de mortalité élevé des jeunes. Le manque de terriers, la perte d'habitats de nidification et les décès causés par des collisions avec des véhicules expliquent aussi ce phénomène.
Les couples utilisent, comme principaux sites de nidification, des terriers abandonnés d'écureuil terrestre, de blaireau et de chien de prairie. Cependant, ces animaux sont souvent considérés comme nuisibles et tués. Suscitée par une chasse acharnée, la diminution importante de la population d'écureuils terrestres nuit à celle de Chevêches parce qu'elle limite le nombre d'endroits convenables pour nidifier, se percher et cacher de la nourriture.
Les Chevêches entretiennent habituellement plusieurs terriers à l'intérieur de leur domaine vital. Quand les oisillons sont assez vieux pour s'aventurer en dehors du terrier de nidification, ils sont souvent répartis en deux groupes et placés dans des terriers distincts afin de les protéger contre la prédation. De cette manière, si un site de nidification est découvert, la couvée n'est pas totalement perdue.
Ces terriers supplémentaires servent de refuges contre les prédateurs. Ils sont notamment utiles en ce sens aux petits, qui ont souvent l'habitude d'accueillir en courant leur père quand il revient avec de la nourriture et qui sont donc vulnérables.
Initiatives de conservation
Les activités de conservation et de rétablissement sont cruciales pour cette espèce en péril. Des mesures sont prises pour ralentir la diminution de la population de la Chevêche des terriers de manière à ce qu'elle ne disparaisse pas du Canada. Le Programme d'intendance de l'habitat et le Plan national de rétablissement ne constituent que deux exemples d'initiatives de conservation en cours au palier fédéral.
Le Programme d'intendance de l'habitat aide les Canadiens et les Canadiennes à protéger les habitats fauniques. Il fournit des fonds pour des ententes de conservation conclues avec des organisations non gouvernementales œuvrant avec des propriétaires fonciers, des groupes voués à la conservation et des administrations municipales.
Le Plan national de rétablissement de la Chevêche des terriers a été révisé en 2001. Il a pour but d'inverser la tendance à la baisse de la population de cet oiseau et de faire en sorte que celle-ci augmente jusqu'à l'atteinte d'un seuil d'autosuffisance.
En outre, de nombreuses activités de conservation se déroulent sur la scène provinciale. Par exemple, dans le contexte de l'opération « Burrowing Owl », des propriétaires fonciers participent à la conservation de l'habitat de nidification de la Chevêche des terriers. Les membres protègent volontairement plus de 20 000 hectares de terres privées et plus de 40 000 hectares de terres publiques. Actuellement, près de 500 propriétaires fonciers protègent plus de 600 sites pour la Chevêche des terriers.
La population canadienne est très importante pour l'avenir de la Chevêche des terriers. Pour vous renseigner davantage sur les moyens d'aider la Chevêche des terriers, rendez-vous au site Web que lui consacre Environnement Canada.
Erratum : Dans le texte original, la Chevêche des terriers fut identifiée par erreur comme étant "le plus petit membre de l'espèce des hiboux." Le texte a été révisé pour indiquer que "C'est un petit membre de l'espèce des hiboux."
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