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Numéro 67
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Capsule météo ![]() |
Les oiseaux de rivage dans un Arctique en changement |
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Bien que le bécasseau semipalmé (Calidris pusilla) figure au nombre des oiseaux de rivage les plus en abondance au Canada, seuls quelques Canadiens pourraient le reconnaître. Brun, terne et pesant seulement 20 grammes, cet oiseau étonnant traverse tout l'hémisphère occidental de son aire de reproduction de l'Arctique à son aire d'hivernage située en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Au Canada, la population de bécasseaux semipalmés a considérablement diminué par rapport aux niveaux de 1970. La cause de ce déclin demeure inconnue. Pour les oiseaux de rivage qui nichent dans l'Arctique, ce scénario est malheureusement plus la règle que l'exception; de nombreuses populations semblent en voie de diminution même si on comprend mal la cause ou même l'étendue réelle de ce phénomène. |
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Des distances incroyablesLes oiseaux de rivage effectuent sur de longues distances des migrations spectaculaires qui les amènent de leur aire d'hivernage qui recouvre toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud vers une aire de reproduction aussi éloignée que la partie la plus au nord de l'île Ellesmere. Ces migrations à l'échelle du monde font en sorte qu'il est difficile de cerner la cause de ce déclin et plus encore de contrôler les populations. La plupart des oiseaux de rivage pondent un maximum de quatre ufs par an. Ce taux de reproduction relativement faible est compensé par une grande longévité à l'état adulte. Il s'ensuit que les populations d'oiseaux de rivage sont très exposées aux changements durant leur survie à l'âge adulte et ont une capacité limitée de récupérer rapidement en cas de déclin de la population. Les oiseaux de rivage sont les animaux qui effectuent les migrations les plus longues, et pour faire des réserves, ils font escale en larges attroupements dans un nombre limité de haltes migratoires. Cette lourde dépendance par rapport à la richesse des ressources alimentaires qui se trouvent dans un petit nombre de sites rend ces oiseaux encore plus vulnérables. Chaque année, les oiseaux de rivage entreprennent ces migrations éprouvantes vers le Nord pour tirer parti de l'immense période de productivité d'insectes. Le Nord peut être un endroit rigoureux même en été, avec des vents violents, des températures proches du point de congélation et des chutes de neige périodiques. Cependant, une fois parvenus dans l'Arctique, les oiseaux de rivage n'ont pas beaucoup de compétition pour la nourriture et évitent bon nombre de prédateurs qui abondent à des latitudes plus au sud. Dans toute l'Amérique du Nord, les oiseaux de rivage semblent être en état de déclin considérable; 80 p. cent des espèces dont nous connaissons les tendances affichent une tendance à la baisse. Des espèces comme le phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius), le bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis) et le tournepierre à collier (Arenaria interpres) montrent tous des signes inquiétants de déclin, tandis que le bécasseau maubèche (Calidris canutus) pourrait bientôt figurer sur la liste des espèces en voie de disparition. De nombreuses menaces
Les oiseaux de rivage sont menacés par les humains qui empiètent sur leur habitat et perturbent leurs sites de halte migratoire. Dans leur aire de reproduction de l'Arctique, ils affrontent une menace plus lourde de conséquences : le changement climatique. Le rythme du changement climatique s'est accéléré dans l'Arctique canadien, et les effets à court et à long terme sur la population d'oiseaux de rivage pourraient être énormes. De nombreux oiseaux de rivage de l'Arctique dépendent des milieux humides de la toundra, et on prévoit que ces habitats d'eau peu profonde seront gravement perturbés lorsque la profondeur du pergélisol et les niveaux de précipitation seront modifiés. Un climat en réchauffement repoussera aussi les écosystèmes vers les pôles. Mais tandis que la forêt boréale s'étendra vers le nord, l'écozone de la toundra se rapetissera ce qui ne laissera aucun endroit aux oiseaux de rivage pour se reproduire. À titre d'exemple de la gravité de la situation, une étude de Kaplan et al parue en 2003 a présenté certains scénarios de changement climatique prédisant qu'à peu près toute la toundra côtière de la baie d'Hudson pourrait être remplacée par la forêt à feuillage persistant d'ici 2100.
Bien que les changements annoncés relativement à l'habitat soient basés sur des projections climatiques à long terme, un climat changeant pourrait affecter les oiseaux de rivage directement à court terme. Pour que la survie des oisillons soit maximale dans le rude climat arctique, les ufs des oiseaux de rivage doivent éclore quand la météo est la plus propice pour que les oisillons puissent maintenir la température de leur corps, et au moment où les proies que sont les insectes sont le plus abondantes. Quand la température devient plus variable l'été, les oisillons peuvent éclore avant ou après l'apogée de l'émergence des insectes, et leurs chances de survie peuvent en souffrir. |
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