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Contrôles à l'exportation et
l'importation
RAPPORT DU MINISTRE DU
COMMERCE INTERNATIONAL
sur les activités découlant de
la
LOI SUR LES LICENCES D'EXPORTATION ET
D'IMPORTATION
pour l'année 2002
Direction générale des contrôles à
l'exportation
et à l'importation
Table des matières liens
Introduction
Rapport:
-
1. CONTRÔLE DES
IMPORTATIONS
-
Textiles
et vêtements
- i)
Organisme mondial du commerce et Accord sur les textiles et
vêtements
- ii) Accords bilatéraux
- iii) Commerce
avec les pays ALENA
- iv)
Délivrance de certificats et permis
-
Produits agricoles
- 1) Volaille et oeufs
- 2) Produits laitiers
- 3) Margarine
- 4) Boeuf et veau
-
5) Blé, orge et produits dérivés
-
Produits en acier
-
Armes et munitions
-
2. CONTRÔLE DES
EXPORTATIONS
-
3. INFRACTIONS
Le présent rapport est présenté
conformément à l'article 27 de la
Loi sur les licences d'exportation et d'importation (ci-après
appelée la Loi), chapitre E-19 des Statuts révisés
du Canada (1985), dans sa forme modifiée, qui prévoit
ce qui suit :
« Au début de chaque année
civile, le ministre établit, pour dépôt devant le Parlement,
un rapport sur l'application de la présente Loi au cours de
l'année précédente. »
INTRODUCTION
La Loi, qui confère le pouvoir de contrôler l'importation
et l'exportation de produits et de technologies, trouve son origine dans
la Loi sur les mesures de guerre. Elle a été adoptée
par le Parlement en 1947 et a été modifiée à
plusieurs reprises depuis lors.
Aux termes de la Loi, le gouverneur en conseil peut dresser des listes
appelées respectivement Liste
des marchandises d'importation contrôlée (LMIC), Liste
des marchandises d'exportation contrôlée (LMEC) et Liste
des pays visés (LPV). La Loi fixe des critères qui régissent
l'inclusion de marchandises ou de pays dans les différentes listes
et autorise le gouverneur en conseil à abroger, à modifier,
à changer ou à rétablir ces listes. La circulation
des biens figurant sur ces listes est contrôlée au moyen
de licences d'importation ou d'exportation
La Loi délègue au ministre du Commerce international le
pouvoir de donner suite aux demandes de licences ou de les rejeter, ce
qui lui permet, en fait, de contrôler la circulation des marchandises
figurant sur les listes. Les opérations menées en vertu
de la Loi peuvent être regroupées sous les rubriques suivantes
:
1. CONTRÔLE DES IMPORTATIONS :
- Textiles et vêtements
- Produits agricoles
- Produits en acier
- Armes et munitions
2. CONTRÔLE DES EXPORTATIONS :
-
Marchandises, matières et techniques de nature stratégique,
militaire et atomique, et articles contrôlés aux fins
de non-prolifération.
-
Produits divers, y compris les billes de bois, le bois d'œuvre,
les feuillards et les blocs de cèdre, les harengs rogués,
le beurre d'arachides, le sucre, les produits contenant du sucre et
les produits provenant des États-Unis.
-
Toutes marchandises destinées à des pays répertoriés
sur la Liste
des pays visés (LPV) qui, en 2002, comprenait l’Angola
et le Myanmar (Birmanie).
3. INFRACTIONS :
La Loi contient des dispositions visant les infractions et les peines
encourues. Toute personne (y compris les sociétés, leurs
administrateurs et leurs cadres) qui enfreint les dispositions de la
Loi est passible de poursuites judiciaires et ce, dans les trois ans
qui suivent le dépôt de la plainte.
RAPPORT
1. CONTRÔLE DES IMPORTATIONS
L'article 5 de la Loi prévoit que le gouverneur en conseil peut
dresser la Liste des
marchandises d'importation contrôlée dont il estime que l’entrée
dans le pays doit être surveillée pour l'une des raisons
suivantes :
-
assurer, selon les besoins du Canada, le meilleur approvisionnement
et la meilleure distribution possible d'un article rare sur les marchés
mondiaux ou soumis à des contrôles gouvernementaux dans
les pays d'origine ou à une répartition par accord intergouvernemental;
-
appuyer une mesure d'application de la Loi sur la commercialisation
des produits agricoles en limitant l'importation sous quelque
forme que ce soit d'un article semblable à un autre produit
ou commercialisé au Canada et dont les quantités sont
fixées ou déterminées en vertu de cette Loi;
-
restreindre l'importation au Canada d'armes, de munitions, de matériel
ou de munitions de guerre, d'approvisionnements pour l'armée,
la marine ou l'aviation ou d'articles susceptibles d'être transformés
en l'un de ceux-ci ou pouvant servir à leur production;
-
mettre à exécution toute mesure d'application de la
Loi sur la protection du revenu agricole, la Loi sur
le soutien des prix des produits de la pêche, la Loi
sur la vente coopérative des produits agricoles la Loi
sur l'Office des produits agricoles ou la Loi sur la Commission
canadienne du lait dont l'objet ou l'effet est de soutenir le
prix de l'article;
-
mettre en oeuvre un accord ou un engagement intergouvernemental;
-
limiter, à la suite d'une enquête effectuée par
le Tribunal canadien du commerce extérieur, l'importation de
marchandises causant ou menaçant de causer un préjudice
sérieux aux producteurs canadiens;
-
placer certains produits en acier sur la Liste des marchandises d'importation
contrôlée afin d’obtenir des renseignements sur
l'importation de ces produits;
-
faciliter l'application des mesures prises aux termes du Tarif des
douanes afin d’exercer les droits canadiens prévus par
un accord commercial ou de réagir aux mesures prises par un
pays tiers qui auraient un effet défavorable sur le commerce
des marchandises ou des services canadiens.
a) Textiles et vêtements
i)
Organisation mondiale du commerce et
Accord sur les textiles et les vêtements :
L'Accord sur les textiles et les vêtements (ATV) de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) est un arrangement provisoire entré
en vigueur le 1er janvier 1995 qui prendra fin le 31 décembre
2004. Il a pour but d’établir un cadre pour l’élimination
progressive des contingents appliqués aux textiles et aux vêtements.
Les contingents sont éliminés en quatre étapes
graduelles au cours de la période de mise en œuvre de
dix ans. Le commerce des produits dont les contingents sont éliminés
est ensuite régi par les règles de l’OMC - c.-à-d.
que ces produits sont « intégrés » dans
le champ d’application de l’Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) sous l’égide
de l’OMC.
(1) L'ATV sur la bonne voie
L'ATV définit les règles qui régissent l'utilisation
et l'élimination des contingents ainsi que l’utilisation
de mesures de sauvegarde propres au secteur des textiles et des
vêtements, que les membres de l'OMC peuvent s'imposer mutuellement.
De plus, l’ATV prescrit le niveau des coefficients à
appliquer aux taux de croissance annuels des contingents qui ne
sont pas encore intégrés.
(2) La troisième étape de l’intégration
En décembre, le Canada a mis en vigueur liste de produits
à être intégrés durant la troisième
phase de l’ATV. Les contingents d’importation qui s’appliquaient
aux produits figurant sur cette liste ont été éliminés
le 1er janvier 2002. De plus, les taux de croissance annuels ont
été augmentés conformément aux dispositions
applicables de l’ATV.
Comme prévu en décembre 2001, à la suite de
l’adhésion de la Chine à l’OMC, l’accord
de limitation bilatéral conclu avec ce pays a été
incorporé dans l’ATV. Le 1er janvier 2002, lors de
l’adhésion du Taïpei chinois à l’OMC,
l’accord bilatéral conclu avec celui-ci a aussi été
incorporé dans l’ATV.
(3) Règles régissant les mesures de sauvegarde
En vertu de l’ATV, des contingents peuvent être imposés
à titre de mesure de sauvegarde sur un produit qui n’est
pas encore intégré, si les importations du produit
en question portent préjudice à la production canadienne
ou menacent de le faire. Aucune mesure de ce type n’a jamais
été prise au Canada.
(4) Aucun nouveau contingent
Le Canada n’a fixé aucun nouveau contingent d’importation
2002. Au 31 décembre 2002, il appliquait des contingents
à 40 pays, dont 31 étaient membres de l'OMC. Pour
ce qui est des neuf autres pays, le Canada a des ententes bilatérales
avec sept d’entre eux, et deux font l’objet de mesures
unilatérales.
ii) Accords bilatéraux
Tous les accords de contingentement conclus avec les pays qui ne
sont pas membres de l’OMC ont été prorogés
au 31 décembre 2004 pour coïncider avec l’expiration
de L’ATV.
iii) Commerce
avec les pays ALENA
Pour être admissibles aux taux de droit de
l'Accord de libre-échange nord-américain (l'ALENA)
les produits doivent provenir des pays membres de l’Accord.
Les taux de droit sont déterminés au moyen des règles
d’origine de l’ALENA qui s’appliquent aux fils,
aux tissus et aux vêtements. Les vêtements et les textiles
ne satisfaisant pas à ces règles d’origine peuvent
cependant bénéficier d’un accès privilégié
aux marchés canadien, américain et mexicain grâce
à l’utilisation de niveaux de préférence
tarifaire (NPT). Les quatres catégories générales
du NPT et leurs volumes correspondant pour accès au marché
américain, qui ont été figés depuis 1999,
sont comme
suit :
-
Vêtements de laine - 5 325 413 équivalent mètre
carré (EMC)
-
Vêtements de coton ou de tissu synthétique - 88
326 463 EMC
-
Tissu de coton ou de fibres synthétique et articles confectionnés
- 71 765 252 EMC
-
Filés de coton ou de fibres synthétique - 11 813
664 kilogrammes.
(A) Attribution des NPT
Les entreprises canadiennes auxquelles des parts pour vêtements
NPT ont été accordées peuvent exporter à
leurs partenaires de la zone de libre-échange nord-américaine
des produits fabriqués au Canada avec des tissus et des fils
importés de l’extérieur de cette zone dans les
limites des parts NPT qui leur ont été accordées.
Étant donné la forte utilisation des NPT pour les
vêtements de laine et pour les autres vêtements, une
politique d’attribution reposant essentiellement sur l’utilisation
historique des exportateurs a été élaborée
pour ces catégories de produits.
L’ALENA prévoit aussi l’attribution de NPT pour
les tissus et les filés. Leur taux d’utilisation continue
de permettre une attribution sur la base du premier arrivé,
premier servi.
(B) Taux d'utilisation des NPTs en 2002
Les taux d’utilisation NPT des quatre catégories d’exportations
canadiennes NPT pour 2002 sont les suivants :
-
les vêtements et articles confectionnés en laine
: 98 % pour les États-Unis et 2 % pour le Mexique;
-
les vêtements et articles en coton ou en fibres synthétiques
ou artificielles : 85 % pour les États-Unis et 4 % pour
le Mexique
-
les tissus et articles en coton ou en fibres synthétiques
ou artificielles : 84% pour les États-Unis et 7 % pour
le Mexique;
-
les filés en coton ou en fibres synthétiques
ou artificielles : 26% pour les États-Unis et 0 % pour
le Mexique.
(Les statistiques historiques d’utilisation des NPT peuvent
être consultées à l’adresse: http://www.dfait-maeci.gc.ca/trade/eicb/textile/textiles-fr.asp)
Comme le stipule l’ALENA, les taux de croissance annuels
des volumes bénéficiant de NPT pour les produits canadiens
entrant aux États-Unis ont cessé d’exister à
la fin de l’année 1999. Aucun taux de croissance n’a
été prévu pour le commerce avec le Mexique.
(C) Mécanisme de transfert des NPT
En 1998, un mécanisme a été mis en place afin
de permettre aux entreprises de céder une partie de leurs
parts NPT à d’autres entreprises, sans encourir de
pénalité. La mise en œuvre de ce mécanisme
s’est faite en deux temps, soit le 1er octobre 1998 pour les
vêtements en laine et le 1er janvier 1999 pour les autres
vêtements. La quantité transférable de part
NPT est de 25 %.
D) NPT pour les nouveaux venus
Le mode d’attribution des contingents NPT est principalement
une fonction de l’utilisation antérieure. Néanmoins,
des petits pools de contingents NPT ont été créés
pour les vêtements en laine et les autres vêtements
afin que de nouveaux exportateurs puissent eux aussi les utiliser
(voir à l’adresse suivante : http://www.dfait-maeci.gc.ca/trade/eicb/
notices/ser123-fr.asp.
iv)
Délivrance de certificats et permis
(A) NPT
Aux fins de l’administration des dispositions de l’ALENA
sur les NPT, le MAECI délivre des certificats d’admissibilité
à l’importation et à l’exportation aux
termes de l’article 9.1 de la Loi sur le contrôle des
importations et des exportations. Voici le résumé
statistique des demandes traitées en 2002:
(a) Exportations (certificats d’admissibilité)
certificats délivrés ... 82 858
demandes rejetées .. 406
certificats annulés ... 2 055
(b) Importations (certificats d’admissibilité)
certificats délivrés ...14 015
demandes rejetées .. 15
certificats annulés .... 187
B) L’Accord de libre-échange entre le Canada
et le Costa Rica (ALÉCCR), est entré en vigueur le
1er novembre 2002.
En vertu de l’ALÉCCR, les vêtements et les textiles
qui sont fabriqués dans les pays de l’ALÉCCR
et qui ne satisfont pas aux règles d’origine de L’ALÉCCR
bénéficieront des réductions de droits prévues
par l’ALÉCCR jusqu’à concurrence de certains
niveaux annuels négociés (niveaux de préférence
tarifaire) . Au-delà de ces niveaux, les produits en question
bénéficieront, en ce qui concerne les taux de droits,
du régime de la nation la plus favorisée.
L’ALÉCCR permet également de prendre des mesures
de sauvegarde advenant le cas où une hausse d’importation
de produits non-originaires en provenance de pays de l’ALÉCCR
causerait un préjudice grave, ou une menace de préjudice,
aux producteurs nationaux de produits directement en concurrence.
La LMIC fut modifiée pour permettre de surveiller les courants
commerciaux de ces produits pour appuyer les pourparlers futurs
entre les pays de l’ALÉCCR.
C) Licences d’importation autres que NPT
(a) Permis d'importation (vêtements)
licences délivrées ... 412 758
licences rejetées ..... 5 957
licences annulées .... 6 242
(b) Permis d'importation (textiles)
licences délivrées ..... 178 046
licences rejetées ...... 340
licences annulées ..... 2 391
b) Produits agricoles
Le Canada a signé l'Accord de l’OMC sur l'agriculture
conclu en décembre 1993 qui l’a obligé à
convertir ses limitations quantitatives des importations de produits
agricoles en un système de contingents tarifaires entré
en vigueur en 1995.
En vertu de ces contingents tarifaires, les importations sont frappées
de faibles taux de droit « inférieurs à l'engagement
d'accès » et ne dépassant pas une limite préétablie
(c.-à-d. jusqu'à ce qu'on ait atteint la quantité
bénéficiant du régime d'accès), alors que
les importations dépassant cette limite sont frappées
de taux de droit « supérieurs à l'engagement d'accès
» qui sont plus élevés. Pour la plupart des produits,
le privilège d'importer aux taux de droit inférieurs à
l'engagement d'accès est accordé aux entreprises par l'octroi
de parts d'importation (ou « parts de contingent »). Les
détenteurs de parts de contingent se voient délivrer,
sur demande, des licences d'importation spécifiques leur donnant
accès aux taux de droits inférieurs à l'engagement
d'accès aussi longtemps qu'ils satisfont aux conditions régissant
la délivrance de licences. Ces conditions sont normalement décrites
dans les arrêtés sur la méthode d'allocation de
quotas. Les importations en sus des niveaux d'engagement d'accès
sont Licence générale
d'importation no 100 - Marchandises agricoles admissibles,
qui permet des importations illimitées au taux de droit le plus
élevé. Le Canada continue de respecter les engagements
en matière de niveaux d’accès qu’il a contactés
dans le cadre l'Accord de libre-échange nord-américain
(ALENA), et dans les cas où il a effectivement contracté
des engagements en vertu de l’ALENA, il accorde le niveau d’accès
le plus élevé pour chaque produit, qu’il s’agisse
de celui prévu en vertu de l’ALENA ou de l’OMC.
Tous les contingents tarifaires reposent sur les numéros tarifaires
du Tarif des douanes. Donc, quand les contingents tarifaires sont entrés
en vigueur en 1995, la Liste
des marchandises d'importation contrôlée (LMIC) a été
modifiée pour remplacer les produits désignés (par
ex., dindon et produits du dindon) par des numéros de postes
tarifaires. Toutefois, pour faciliter la
compréhension, l'ancienne description de produit continuera d’être
utilisée.
1) Volaille et oeufs
Le 1er janvier 1995, le Canada a converti en contingents tarifaires
les restrictions quantitatives qu'il appliquait aux poulets, aux dindons,
aux œufs d'incubation et aux poussins de type chair, aux œufs
en coquille et aux produits des œufs.
Quatre groupes de produits ont été maintenus sur la
LMIC afin d'appuyer la gestion de l'offre de volaille sous le régime
de la Loi sur la commercialisation des produits agricoles ainsi
que les mesures prises en vertu de la Loi sur la mise en oeuvre
de l'Accord sur l'Organisation mondiale du commerce. Ces quatre
groupes étaient:
-
les poulets et les produits à
base de poulet;
-
les dindons et les produits du
dindon;
-
les oeufs d'incubation et les poussins
de type chair;
-
les oeufs et les produits des oeufs.
Poulets et produits dérivés
Le 22 octobre 1979, le poulet a été ajouté à
la LMIC. En application de l'ALENA, l'engagement d'accès pour
2002 s'est chiffré à 69 470 175 kg en poids éviscéré.
Des licences d'importation sous régime d'accès ont été
délivrées pour 68 638 318 kg.
Le niveau d'engagement d'accès est fixé à 7,5
% de la production de poulets de l'année précédente,
mais on prévoit la délivrance de licences supplémentaires
permettant d'importer des quantités de poulet supérieures
à l'engagement d'accès pour répondre aux besoins
globaux du marché canadien. En 2002, aucune licence supplémentaire
a été délivrée de poulet pour faire face
à des pénuries sur le marché. Des licences supplémentaires
ont été délivrées pour 25 687 363 kg de
poulet destinés à la réexportation. Des licences
supplémentaires ont aussi été accordées
pour 1 155 423 kg de poulet afin de soutenir la concurrence des produits
importés contenant du poulet qui ne figurent pas sur la LMIC.
Les licences supplémentaires spéciales ont aussi été
accordées pour 752 793 kg de poulet à la décision
encourus par les membres de l’industrie au sujet des fortes
demandes pour la portion contingent tarifaire réservée
à la production de produits du poulet qui ne paraissent pas
sur la liste des marchandises d’importation contrôlée.
Dindons et produits dérivés
Le dindon a été inscrit sur la LMIC le 8 mai 1974.
En engagement de l’ALE et de l’ALENA, le niveau d'engagement
d'accès est fixé chaque année à 3,5 %
de la production nationale de l’année ou au niveau de
l’OMC, selon le montant le plus élevé. L’engagement
d’accès en 2002 est celui de l'OMC, soit 5 588 000 kg
en poids éviscéré. En 2002, des licences d'importation
sous régime d'accès ont été délivrées
pour 5 317 365 kg en poids éviscéré. Il est prévu
de délivrer des licences supplémentaires permettant
d'importer des quantités de dindons supérieures à
l'engagement d'accès afin de répondre aux besoins généraux
du marché canadien. En 2002, aucune licence supplémentaire
a été délivrée pour faire face à
des pénuries sur le marché. Des licences ont été
délivrées à des entreprises qui veulent importer
des dindons à des fins de réexportation pour être
concurrentielles sur les marchés mondiaux. Ainsi, en 2002,
des licences supplémentaires ont été délivrées
pour 1 617 474 kg de dindon. Il en a aussi été délivré
pour 16 686 kg de dindon afin de soutenir la concurrence des produits
importés contenant du dindon mais qui ne figurent pas sur la
LMIC.
Oeufs d'incubation de poulets de chair et poussins de type
chair
Le 8 mai 1989, les oeufs d'incubation et les poussins de type chair
ont été ajoutés à la LMIC. Conformément
à l’ALE et à l'ALENA, le niveau d'engagement d'accès
combiné pour les oeufs d'incubation et les poussins de type
chair représente 21,1 % de la production intérieure
estimative d'oeufs d'incubation pour l'année civile à
laquelle l'allocation s'applique. Le niveau d'engagement d'accès
annuel combiné est divisé en deux, soit 17,4 % pour
les oeufs d'incubation de poulets de chair et 3,7 % pour les poussins
équivalents-oeufs.
En 2002, le niveau d'engagement d'accès combiné était
de 143 044 106 œufs. En 2002 toujours, des licences d'importation
sous régime d'accès ont été délivrées
pour 113 264 131 œufs d'incubation et 21 025 335 poussins équivalents-œufs,
soit un total de 134 289 466. Il est possible de délivrer des
licences supplémentaires pour importer plus que ne le prévoit
l'engagement d'accès afin de répondre aux besoins généraux
du marché canadien. En 2002, aucune licence a été
délivrée pour faire face à des pénuries
sur le marché.
Oeufs et produits des œufs
Le 9 mai 1974, les œufs et les produits des œufs ont été
ajoutés à la LMIC. Conformément à l'ALENA,
le niveau d'engagement d'accès pour les œufs en coquille
est établi à 1,647 % de la production nationale de l'année
précédente. Pour 2002 cela représentait 8 350
932 douzaines d'œufs. Des licences d'importation sous régime
d'accès ont été délivrées pour
8 341 423 douzaines d'œufs.
Conformément à l'ALENA, les niveaux d'accès
aux importations d’œufs en poudre et de produits d’oeufs
liquides, congelés ou surtransformés sont établis
respectivement à 0,627 % et à 0,714 % de la production
nationale de l’année précédente. Pour 2002,
cela représentait respectivement 480 049 kg et 2 018 648 kg.
Des licences d'importation sous régime d'accès ont été
délivrées pour 388 397 kg d'œufs en poudre et pour
2 003 813 kg d'œufs liquides.
En 1996, on a mis en place des quotes-parts pour les oeufs destinés
uniquement au cassage. En effet, le Canada a promis, dans le cadre
de l’OMC, un niveau d’accès supérieur à
celui prévu par l’ALENA, si bien que la quantité
de marchandises pouvant être importées sous le régime
d’accès a augmenté. Les quotes-parts attribuées
correspondent à la différence entre les niveaux des
engagements du Canada dans le cadre de l’ALENA et de l’OMC.
En 2002, le niveau d’accès aux importations d’œufs
destinés uniquement au cassage était de 6 219 675 douzaines
d’œufs. En 2002 toujours, des licences d’importation
sous régime d’accès ont été délivrées
pour 6 049 649 douzaines d’œufs.
Les niveaux d'accès de base sont fixés chaque année,
mais il est possible de délivrer des licences supplémentaires
pour l'importation d’œufs ou de produits d’œufs
en quantités supérieures au niveau d'accès afin
de répondre à l'ensemble des besoins du marché
canadien.
Des licences supplémentaires ont été délivrées
pour importer 126 192 douzaines d’oeufs en coquille, afin de
faire place à des pénuries sur le marché.
Pour les oeufs en poudre, aucune licence supplémentaire a
été délivrée afin de faire face à
des pénuries sur le marché.
En 2002, on a délivré des licences supplémentaires
pour l'importation de 573 200 kg de produits d’oeufs liquides,
congelés ou surtransformés afin de faire face à
des pénuries sur le marché.
En raison de pénuries sur le marché, des licences supplémentaires
ont été délivrées pour importer
4 995 815 douzaines d’oeufs destinés au cassage.
Les entreprises qui ont besoin d’oeufs ou de produits d’oeufs
importés aux fins de réexportation se voient accorder
des licences d’importation pour assurer leur compétitivité
sur les marchés mondiaux. Aux termes de cet arrangement, on
a accordé en 2002, des licences d’importation pour 25
200 douzaines d’oeufs en coquille.
Dans le cas des oeufs en poudre, 237 010 kg de licence d’importation
supplémentaire ont été délivrée
aux fins de réexportation.
On a par ailleurs délivré des licences d’importation
pour 8 325 780 kg de produits d’oeufs liquides, congelés
ou surtransformés en vue de leur réexportation.
On n’a accordé aucune licence d’importation supplémentaire
aux fins de réexportation d’oeufs destinés au
cassage.
Une licence est obligatoire pour importer au Canada des produits
des œufs non comestibles, bien que leur importation fait simplement
l’objet d’une surveillance. En 2002, des licences ont
été délivrées pour l’importation
de 482 892 kg de ce type de produit.
2) Produits laitiers
Les restrictions quantitatives appliquées à 10 catégories
de produits laitiers ont été converties en contingents
tarifaires afin d’appuyer la gestion de l'offre de lait industriel
en application de la Loi sur la Commission canadienne du lait ainsi
que les mesures prises en vertu de la Loi de mise en œuvre de
l’Accord sur l'Organisation mondiale du commerce. Ces produits
sont :
- le beurre (entrée en vigueur le 1er août 1995);
- les fromages de tous genres, à l'exclusion des imitations
(entrée en vigueur le 1er janvier 1995);
- le babeurre en poudre, liquide ou sous une autre forme (entrée
en vigueur le 1er janvier 1995);
- le lait liquide (entrée en vigueur le 1er janvier
1995);
- le lait écrémé en poudre, liquide ou sous
une autre forme (entrée en vigueur le 1er janvier
1995);
- le lait entier en poudre (entrée en vigueur le 1er
janvier 1995);
- les aliments pour animaux contenant plus de 50 % d'extraits secs
dégraissés du lait (entrée en vigueur le 1er
janvier 1995);
- le lactosérum en poudre (entrée en vigueur le 1er
août 1995);
- le lait évaporé et le lait concentré (entrée
en vigueur le 1er janvier 1995);
- la crème épaisse (entrée en vigueur le 1er
août 1995);
- les produits à base de composants naturels du lait (entrée
en vigueur le 1er janvier 1995);
- la crème glacée et les glaces fantaisie emballées
pour la vente au détail (entrée en vigueur le 1er
janvier 1995);
- le yogourt (entrée en vigueur le 1er janvier
1995).
Beurre
Pour l'année contingentaire allant du 1er août 2001
au 31 juillet 2002, le niveau d'engagement d'accès pour le
beurre était de 3 274 000 kg, dont 1 840 000 kg étaient
réservés aux importations en provenance de Nouvelle-Zélande.
Le contingent tarifaire a été intégralement attribué
à la Commission canadienne
du lait et il a été totalement utilisé. Des
licences supplémentaires d’importation de beurre et l’huile
de beurre aux fins de réexportation ont été délivrées
pour
20 900 157 kg.
Fromage
Depuis 1979, le niveau d'engagement d'accès pour le fromage
est fixé à 45 000 000 livres ou 20 411 866 kg. Aux termes
de l’accord conclu entre le Canada et l’Union européenne
(UE) en décembre 1995, 66 % des quantités pouvant être
importées sont attribuées à l'UE et 34 % à
d’autres pays. Des licences d’importation de fromage sous
régime d’accès ont été délivrées
pour 20 411 866 kg et des licences d’importation aux fins de
réexportation l’ont également été
pour 4 028 459 kg. Autres licenses supplémentaires ont été
délivrées pour 1 551 596 kg.
Babeurre
Le niveau d'engagement d'accès pour le babeurre est de 908
000 kg. Le contingent tarifaire, qui a été entièrement
utilisé, est réservé exclusivement aux importations
en provenance de Nouvelle-Zélande. Des licences supplémentaires
ont été délivrées pour l’importation
de 41 535 kg de babeurre.
Lait liquide
Le niveau d'accès pour le lait de consommation était
de 64 500 tonnes, ce qui correspond à peu près aux achats
annuels transfrontières des consommateurs canadiens. Ce produit
est importé conformément à la Licence
générale d'importation no 1 - Produits
laitiers pour usage personnel. Le 26 janvier 2000, la Licence
générale d’importation n°1 a été
modifiée. Depuis cette date, les importations de lait de consommation
pour usage personnel ne sont plus assujetties à la valeur maximale
de 20 $. Des licences d’importation supplémentaires aux
fin de réexportation ont été délivrées
pour 72 616 kg de ce produit.
Lait écrémé, lait entier en poudre et aliments
pour animaux
Le niveau d’engagement d’accès pour ces produits
est nul. Des licences supplémentaires d’importation aux
fins de réexportation ont été délivrées
pour 1 295 681 kg de lait écrémé, et 20 725 333
kg de lait entier en poudre. Des licences supplémentaires ont
été délivrées pour l’importation
de 25 650 kg de lait écrémé en poudre et 17 739
kg de lait entier en poudre.
Lactosérum en poudre
Toutes les parts du contingent de 3 198 000 kg de lactosérum
ont été utilisées. Des licences supplémentaires
ont été délivrées pour l’importation
de 15 368 479 kg de lactosérum en poudre.
Lait évaporé et lait concentré
Le niveau d'engagement d'accès pour le lait évaporé
et le lait concentré est fixé à 11 700 kg. Le
contingent tarifaire, qui a été entièrement utilisé,
est réservé exclusivement aux importations en provenance
d'Australie. Des licences supplémentaires ont été
délivrées pour importer 22 966 kg de ces produits et
des licences supplémentaires d’importation aux fins de
réexportation ont été délivrées
pour 358 478 kg.
Crème épaisse
Le niveau d'engagement d'accès pour la crème épaisse
est fixé à 394 000 kg pour la crème stérilisée
contenant au moins 23 % de matière grasse et vendue en contenant
de 200 ml au maximum. L’année contingentaire allait du
1er août 2001 au 31 juillet 2002. Des licences d’importation
ont été accordées pour 394 000 kg. Des licences
supplémentaires d’importation aux fins de réexportation
ont été délivrées pour 23 686 kg, ainsi
que 6 398 kg pour d’autres raisons.
Produits à base de composants naturels du lait
Le niveau d'engagement d'accès pour ces produits est fixé
à 4 345 000 kg, et des licences ont été délivrées
pour en importer 4 345 000 kg. Des licences supplémentaires
d’importation aux fins de réexportation ont été
accordées pour 1 490 219 kg.
Crème glacée et yogourt
Les niveaux d'engagement d'accès étaient de 484 000
kg pour la crème glacée et de 332 000 kg pour le yogourt.
En 2002, les licences d'importation sous régime d'accès
délivrées portaient au total sur 451 784 kg de crème
glacée et 332 000 kg de yogourt. En 2002, des licences supplémentaires
d'importation aux fins de réexportation ont été
accordées pour 25 065 kg de crème glacée. Des
licences supplémentaires d’importation de yogourt pour
d’autres raisons au total de 35 034 kg.
3) Margarine
Le contingent tarifaire pour la margarine est en place depuis le
1er janvier 1995. En 2002, le niveau d’engagement d’accès
était de 7 558 000 kg. Les licences d’importation sous
régime d’accès délivrées portaient
au total sur 2 428 152 kg de margarine.
4) Boeuf et veau
Le 1er janvier 1995, les restrictions imposées sur les importations
de bœuf et de veau en provenance de pays non membres de l’ALENA
en vertu de la Loi sur l'importation de la viande ont été
converties en contingent tarifaire. Les restrictions s'appliquent
à toutes les importations de viande de bœuf et de veau
fraîche, réfrigérée ou congelée
en provenance de pays non membres de l’ALENA (à l’exclusion
du Chili), et le contingent tarifaire est fixé à 76
409 tonnes. En 2002, on a réservé aux importations en
provenance d’Australie et de Nouvelle-Zélande des parts
de 35 000 tonnes et de 29 600 tonnes respectivement. Quant au reste
du contingent (11 809 tonnes), il a été réservé
aux importations en provenance de tous les pays, y compris l’Australie
et la Nouvelle-Zélande, une fois que ces deux pays auront pleinement
utilisé leurs parts.
En 2002, 75 % de la quantité pouvant être importée,
ou 57 307 tonnes, a été attribuée aux usines
de transformation et aux détaillants-transformateurs en fonction
de la quantité de bœuf et de veau ne provenant pas de
pays de l’ALENA qu’ils ont transformée dans leurs
propres installations entre le 1er novembre 2001 et le 31 octobre
2002. Les 19 102 tonnes restantes ont été attribuées
aux distributeurs en fonction de leurs ventes de bœuf et de veau
ne provenant pas de pays de l’ALENA au cours de la même
période.
Le 16 mai 1997, une politique des licences supplémentaires
a été adoptée afin de permettre aux entreprises
d'importer plus que leur part du contingent. Des licences sont normalement
délivrées si le prix du bœuf et du veau importés
au Canada en provenance de pays autres que ceux de l’ALENA n'est
pas inférieur à celui de marchandises similaires importées
aux États-Unis. En 2002, des licences supplémentaires
ont été accordées pour l’importation de
65 081 784 kg de bœuf et de veau. Des licences d’importation
portant en tout sur 131 164 773 kg (incluant des licences supplémentaires)
ont été délivrées à même
le niveau d’engagement d’accès pour 2002.
5)
Blé, orge et produits dérivés
Le 1er août 1995, les restrictions imposées sur les
importations de blé, d'orge et de leurs produits en vertu de
la Loi sur la Commission canadienne du blé ont été
converties en contingents tarifaires. Ces contingents, qui s’appliquent
jusqu’au 31 juillet, sont administrés par Revenu Canada
selon le principe du premier arrivé, premier servi. Les importateurs
peuvent utiliser la Licence
générale d'importation no 20 - Froment (blé)
et sous-produits du froment (blé) et orge et sous-produits
de l'orge pour importer des marchandises au taux de droit
moins élevé. Lorsque les niveaux d'engagement d'accès
sont atteints, les importateurs doivent citer la Licence
générale d'importation no 100 - Marchandises
agricoles admissibles sur leurs documents de déclaration
en douane afin d'importer des produits au taux de droit plus élevé.
Les niveaux d'accès sont :
Blé: ................................226 883 tonnes
Sous-produits du blé: .......123 557 tonnes
Orge: ..............................399 000 tonnes
Sous-produits de l'orge: ... 19 131 tonnes
Entre le 1er août 2001 et le 31 juillet 2002, les importations
se sont élevées, respectivement, à 103 618 tonnes,
145 565 tonnes, 121 978 tonnes et 13 938 tonnes dans ces quatre catégories.
c) Produits en acier
Les produits en acier au carbone (demi-produits de l'acier, plaques,
feuilles et feuillards, fils machine, fils et produits tréfilés,
produits de type ferroviaire, barres, profilés et éléments
de charpente, tuyaux et tubes) ont d'abord été portés
sur la LMIC le 1er septembre 1986, après la publication d’un
rapport où le Tribunal canadien des importations recommandait
de réunir des données sur les produits de ce genre admis
au Canada. Les produits en acier spécialisé (produits
en acier inoxydable laminé à plat, barres d'acier inoxydable,
fils et produits tréfilés, acier à outils allié,
acier à moules et acier rapide) ont été ajoutés
à la LMIC le 1er juin 1987, après une modification de
la Loi prévoyant la surveillance des importations de produits
en acier dans certaines conditions. Le 1er septembre 2002, le programme
de surveillance de l'acier a été prolongé de trois
ans.
L'acier au carbone et l'acier spécialisé ont été
ajoutés à la LMIC pour permettre de rassembler en temps
plus opportun des données plus précises et de mieux comprendre
les aspects complexes du commerce international de l'acier,compte tenu
de la capacité de production, de la conjoncture et de la structure
des exportations des principaux pays producteurs d'acier.
Ce programme est de nature globale. Il n'existe aucune restriction
quantitative et les licences sont délivrées sur demande.
En 2002, 193 491 licences ont été délivrées
pour permettre l’importation de 7.4 million tonnes d’acier,
d’une valeur déclarée de 6.2 billion $.
d) Armes et munitions
Aux termes des articles 70 à 73 et 91 de la LMIC, une licence
est obligatoire pour importer au Canada des armes de petit et de gros
calibre, des munitions, des bombes, des objets pyrotechniques, des chars
et des canons automoteurs. Une licence est également obligatoire
pour y importer toute composante ou pièce conçue expressément
pour ces articles.
Les fabricants canadiens approuvés par le procureur général
de leur province sont autorisés à importer des armes prohibées
dans des conditions strictement déterminées.
Délivrance
de licences d'importation
Selon l'article 14 de la Loi :
«Il est interdit d'importer ou de tenter d'importer des marchandises
figurant sur la Liste des marchandises d'importation contrôlée
si ce n'est sous l'autorité d'une licence d'importation
délivrée en vertu de la présente loi et conformément
à une telle licence.»
L'article 8(1) de la Loi prévoit que :
« Le Ministre peut délivrer à tout résident
du Canada qui en fait la demande une licence pour l'importation
de marchandises figurant sur la Liste des marchandises d'importation
contrôlée, sous réserve des conditions prévues
dans la licence ou les règlements, notamment quant à
la quantité, à la qualité, aux personnes
et aux endroits visés. »
L'article 12 de la Loi autorise l'adoption de règles précisant
les renseignements et les engagements que sont tenus de fournir
ceux qui demandent une licence, la marche à suivre pour présenter
une demande et délivrer une licence ainsi que les exigences
nécessaires à l'application de la Loi.
L'article 5 du Règlement sur les licences d'importation
(C.R.C., c. 605) prévoit la délivrance de licences
générales autorisant l'importation de certains produits,
sous réserve de certaines limites et modalités.
Voici un résumé statistique des demandes de licences
d’importation traitées au cours de 2001:
licences délivrées ........ 781 153
demandes rejetées ...... 7 784
licences annulées ........ 14 918
Certificats
d'importation et certificats de vérification de livraison
La délivrance de certificats d'importation et de certificats
de vérification de livraison est prévue à l'article
9 de la Loi et dans le Règlement sur les certificats d'importation
(C.R.C., c. 603). Les certificats d'importation permettent à
l'importateur de décrire les marchandises en détail
et de certifier qu'il ne participera pas à leur élimination
ou à leur détournement pendant le transit. Le pays exportateur
peut exiger de telles assurances avant d'autoriser l'expédition
de certaines marchandises, notamment dans le cas des munitions et
des produits d'intérêt stratégique. Le certificat
d'importation, qui n'est pas une licence d'importation, n'autorise
pas le détenteur à importer au Canada les marchandises
qui y sont décrites. Un certificat de vérification de
livraison peut être délivré après l'arrivée
des marchandises au Canada pour permettre à l'exportateur de
satisfaire aux exigences du pays exportateur.
En 2001, le Ministère a délivré 1740 certificats
d'importation et 132 certificats de vérification de livraison.
2. CONTRÔLE DES EXPORTATIONS
Aux termes de l'article 3 de la Loi, le gouverneur en conseil peut dresser
une l'Liste des marchandises d'exportation
contrôlée (LMEC) dont il estime que l'exportation doit être
surveillée pour l'une des raisons suivantes :
-
s'assurer que des armes, des munitions, du matériel ou des
munitions de guerre, d'approvisionnements pour l'armée, la
marine ou l'aviation ou d'articles susceptibles d'être transformés
en l'un de ceux-ci ou de pouvoir servir à leur production ou
ayant par ailleurs une nature ou un intérêt stratégiques,
ne seront pas expédiés vers une destination où
leur emploi pourrait être préjudiciable à la sécurité
du Canada;
-
s'assurer que les mesures prises pour favoriser la transformation
au Canada d'une ressource naturelle d'origine canadienne ne deviennent
pas inopérantes du fait de son exportation illimitée;
-
limiter ou surveiller, en période de surproduction et de chute
des cours, les exportations de matières premières ou
transformées d'origine canadienne, exception faite des produits
agricoles;
-
mettre en œuvre un accord ou un engagement intergouvernemental;
-
garantir un approvisionnement et une distribution de cet article
en quantité suffisante pour répondre aux besoins du
Canada, notament en matière de défense.
-
veiller au bon marketing à l'exportation de toute marchandise
dont l'importation est limitée par un pays ou un territoire
douanier et qui, au moment de son importation au cours d'une période
donnée, peut bénéficier du régime préférentiel
prévu dans le cadre de cette limitation.
La Liste des marchandises d’exportation contrôlée
(LMEC) comprend les huit groupes suivants :
Les groupes 1 et 2 recouvrent les engagements stratégiques multilatéraux
pris par le Canada en vertu de l'Arrangement
de Wassenaar. Les groupes 3, 4, 6 et 7 correspondent à ses
engagements multilatéraux aux termes des divers régimes
de non-prolifération qui visent à enrayer la prolifération
des armes de destruction massive (armes chimiques, biologiques et nucléaires)
ainsi que de leurs vecteurs. Le groupe 5 comprend diverses marchandises
sans intérêt stratégique, contrôlées à
d'autres fins, comme le prévoit la Loi. Il inclut aussi les marchandises
d'origine américaine. Cette disposition vise à interdire
le détournement de marchandises américaines via le Canada.
Le groupe 8 reflète les engagements pris en vertu de la Convention
des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de
substances psychotropes de 1988.
Article 5505 de la Liste des marchandises d’exportation
contrôlée (LMEC)
En 2002, un nouvel article a été ajouté à
la Liste des marchandises d’exportation contrôlée :
il s’agit de l’article 5505. Cette mesure a pour but d’exiger
une licence d’exportation pour les marchandises qui ne sont pas
réglementées autrement par la LMEC, si elles sont destinées
à la production, à la manutention, à l’exploitation,
à la dissémination, etc., d’armes nucléaires,
chimiques ou biologiques ou de leurs vecteurs.
Bois d'oeuvre résineux
Le 1er avril 2001, le ministère des Affaires étrangères
et du Commerce international a mis en place un programme national de
contrôle pour les exportations de bois d’œuvre résineux.
Ce programme de contrôle a pour but de
recueillir des données relativement aux exportations de bois
en provenance de toutes les provinces et tous les territoires du Canada.
La gouverneure en conseil a autorisé ce programme en plaçant
le bois d’œuvre sur la Liste des marchandises d’exportation
contrôlée, article 5105, lequel stipule qu’il faut
obtenir une licence du ministre du Commerce international pour exporter
ce produit aux États-Unis. Les licences sont délivrées
en vertu de l’article 7(1) de la Loi sur les licences d’exportation
et d’importation, tandis que les droits sont perçus conformément
à l’article 9(1) de la Loi sur la gestion des finances
publiques. Tout titulaire d’une licence d’exportation de
bois d’œuvre vers les États-Unis doit tenir des dossiers
sur sa délivrance pendant les 60 mois qui suivent la date de
délivrance.
Du 1er avril 2001 au 31 mars 2002, première année d’existence
du Programme de surveillance, les exportations de bois d’œuvre
ont atteint 18,40 milliards de pieds-planche.
Pendant l’année 2002, le nombre de licences pour le bois
d’oeuvres c’est élevé à:
licences délivrées ........ 203 458
licences acheminées .... 3 533
licences rejetées ......... 26
licences annulées ........ 1 805
Produits
agroalimentaires
Dans le cadre de la mise en œuvre des accords de
l’OMC, les États-Unis ont imposé des contingents tarifaires
sur les importations de beurre d’arachide, de sucre raffiné
et de certains produits contenant du sucre en provenance du Canada. Ces
contingents tarifaires sont administrés selon le principe du premier
arrivé, premier servi. Pour que les exportations se déroulent
sans problème sous le régime des contingents, le Canada
a inscrit ces produits sur Liste des marchandises
d'exportation contrôlée. Pour ces trois catégories,
les exportateurs doivent donc obtenir une licence d’exportation
auprès de la DGCEI, s’ils veulent bénéficier
du taux tarifaire appliqué aux contingents américains. Aucune
restriction quantitative n’est imposée à l’exportation
de ces produits du Canada vers d’autres destinations.
1. Beurre d'arachide
Le 1er janvier 1995, le beurre d’arachide a été
inscrit sur la LMEC. Le contingent tarifaire que les États-Unis
ont attribué au Canada est de 14 500 tonnes et, en 2002, ce contingent
a été pleinement utilisé.
2. Produits contenant du sucre
Le 1er février 1995, les produits contenant
du sucre ont été inscrits sur la LMEC. En vertu des règles
de l’OMC, les États-Unis ont imposé un contingent
tarifaire pour les importations de toute origine de certains produits
contenant du sucre relevant des chapitres 17, 18, 19 et 21 de la Liste
tarifaire harmonisée des États-Unis. Le contingent a été
fixé à 64 773 tonnes. L’année contingentaire
pour les produits contenant du sucre va du 1er octobre au 30 septembre.
En septembre 1997, le Canada et les États-Unis
ont échangé des lettres d’entente en vertu desquelles
le Canada obtenait un contingent-pays de 59 250 tonnes sur le contingent
tarifaire américain pour les produits contenant du sucre. Aux
termes de l’entente, seuls les « produits du Canada »
peuvent être inclus dans le contingent-pays attribué au
Canada. En 2001-2002, le contingent-pays attribué au Canada a
été totalement utilisé.
3. Sucre raffiné
Le 1er octobre 1995, le sucre raffiné a été
inscrit sur la LMEC. En vertu des règles de l’OMC, les
États-Unis ont établi un contingent tarifaire global de
60 000 tonnes (équivalent brut) pour le sucre raffiné.
L’année contingentaire pour le sucre raffiné va
du 1er octobre au 30 septembre.
En septembre 1997, le Canada et les États-Unis
ont échangé des lettres d’entente en vertu desquelles
le Canada obtenait un contingent-pays de 10 300 tonnes d’équivalent
brut (soit 9 579 tonnes de sucre raffiné) sur le contingent tarifaire
américain pour le sucre raffiné. Aux termes de l’entente,
seuls les « produits du Canada » peuvent être inclus
dans le contingent-pays attribué au Canada. En 2001-2002, le
contingent-pays attribué au Canada a été totalement
utilisé.
Voici un résumé statistique des demandes
de licences d’exportation traitées au cours de l’an
2002 pour le beurre d’arachide, les produits contenant du sucre
incluant le sucre raffiné:
licences délivrées........... 6 979
licences rejetées ........... 63
licences annulées........... 334
Liste
des pays visés par contrôle
L'article 13 de la Loi prévoit le contrôle «
des marchandises [exportées] vers un pays dont le nom paraît sur
la liste
des pays visés » (LPV). Deux pays figuraient sur cette liste
à la fin de 2002 : l’Angola et le Myanmar (Birmanie).
Liste
des pays désignés (armes automatiques)
Seuls les pays portés sur cette liste peuvent
recevoir des armes automatiques dont la définition est donnée
à l'article 5500 de la LMEC.
Australie |
Norvège |
Belgique |
|
Botswana |
Arabie Saoudite |
Danemark |
Espagne |
France |
Suède |
Allemange |
|
|
Royaume-Uni |
Italie |
États-Unis |
Pays-Bas |
|
Nouvelle Zeland |
|
Délivrance
de licences d'exportation
Une licence d'exportation est exigée pour l'exportation
de tout article figurant sur la LMEC vers quelque destination que ce soit,
à l'exception, dans la plupart des cas, des États-Unis.
Cette exigence permet au Canada d'honorer ses engagements internationaux,
comme celui d'empêcher la prolifération des techniques liées
aux missiles ainsi que des armes biologiques, chimiques et nucléaires.
Les matières et équipements nucléaires, les billes
de bois, les armes automatiques, le bois à pâte, le hareng
rogué ainsi que les feuillards et les blocs de cèdre rouge
sont au nombre des marchandises dont l'exportation aux États-Unis
nécessite une licence. Tout exportation vers les pays figurant
sur la LPV est également assujettie à l’obtention
d’une licence.
Le nombre de licences individuelles délivrées
est passé de 5 605 en 2001 à 6 883 en 2002. En tout, 40
demandes ont été rejetées, 350 ont été
retirées et 140 demandes étaient à l’étude
en date du 31 décembre.
Licences
générales d'exportation (LGE)
La Loi prévoit la délivrance de licences générales
autorisant l'exportation de certaines marchandises désignées
vers toutes les destinations ou vers des destinations précises.
Les LGE visent à faciliter les exportations en permettant aux exportateurs
d'exporter certaines marchandises sans avoir à demander des licences
individuelles. Elles permettent aussi de repérer les marchandises
dont l’exportation vers les pays figurant sur la LPV est limitée.
En 2000, les LGE suivantes étaient en vigueur :
LGE EX. 1 : |
Marchandises d'une valeur inférieure à
100 $, articles de ménage, effets personnels, matériel
commercial nécessaire pour une utilisation temporaire à
l'extérieur du Canada et voitures particulières |
LGE EX. 3 : |
Provisions fournies aux navires et aux aéronefs
|
LGE EX. 5 : |
Produits forestiers |
LGE EX.12 : |
Marchandises provenant des É-U |
LGE EX.18 : |
Ordinateurs personnels |
LGE EX.26 : |
Produits chimiques industriels |
LGE EX.27 : |
Marchandises à double usage dans le secteur
nucléaire |
LGE EX.29 : |
Marchandises industrielles admissibles |
LGE EX.30 : |
Marchandises industrielles vers les pays et territoires
admissibles |
LGE EX.31 : |
Beurre d'arachides |
LGE EX 37 : |
Produits chimiques et précurseurs vers les
États-Unit |
LGE EX 38 : |
Mélanges de produits chimiques toxiques et
de précurseurs visés par la CAC |
3. INFRACTIONS
En cas d'infraction, l'article 19 de la Loi prévoit
les sanctions suivantes :
«1) Quiconque contrevient à la présente
loi ou à ses règlements commet une infraction et encourt,
sur déclaration de culpabilité :
par procédure sommaire, une amende maximale
de vingt-cinq mille dollars et un emprisonnement maximal de douze
mois, ou l'une de ces peines;
par mise en accusation, une amende dont le montant
est fixé par le tribunal et un emprisonnement maximal de
dix ans, ou l'une de ces peines.
2) Les poursuites pour l'infraction visée
à l'alinéa (1)(a) se prescrivent par trois ans à
compter de sa perpétration. »
L'article 25 de la Loi délègue la responsabilité
en matière d'application de la Loi à tous les agents au
sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les douanes. Le ministère
des Affaires étrangères et du Commerce international confie
l'application de la Loi à l'Agence des douanes et du revenu du
Canada, et à la Gendarmerie royale du Canada.
État des enquêtes aux fins du contrôle
des exportations pour 2002
En 2002, le respect volontaire de la réglementation
demeure un élément clé du système canadien
de contrôle des exportations. L’Agence des douanes et du revenu
du Canada Accise, a émis 272 lettres d’avertissement et procédé
à 294 détentions. Des demandes d’information ont été
formulées dans 66 autres cas, et 75 cas ont fait l’objet
d’une enquête. Des marchandises ont été saisies
dans 71 cas. La GRC a accordé son assistance dans 19 cas, a ouvert
23 dossiers, a confirmé 15 infractions mais n’a porté
aucune accusations.
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