Arrêtez le format accessible linéaire et affichez à nouveau la page Web dans sa disposition originale.Arrêtez le format accessible linéaire et affichez à nouveau la page Web dans sa disposition originale.

Météorologues amateurs

Météorologues amateurs

Vidéo en continu:
Haute définition | Faible résolution | Aide relatif au RealPlayer

Résumé

Le Jour de la terre, des gens d'un peu partout dans le monde s'arrêtent un moment pour réfléchir à ce qu'ils pourraient faire pour améliorer l'environnement. Mais, il y a des Canadiens qui n'attendent pas le Jour de la terre pour faire leur part pour l'environnement. Les météorologues amateurs aident les scientifiques depuis 30 ans à recueillir des données sur le temps qu'il fait et sur les changements climatiques.

Transcription de la vidéo

Jane Gilbert
Journée spéciale, aujourd'hui. C'est le Jour de la Terre. Bonne journée de la Terre à tous! Partout dans le monde, des gens prennent quelques instants pour faire leur petite part. Mais, ici au Canada, certains n'ont pas attendu le Jour de la Terre pour le faire. Depuis presque troisdécennies, des observateurs bénévoles aident les scientifiques à mieux comprendre l'évolution du climat. C'est leur travail quotidien... beau temps, mauvaistemps.

Voix hors champ
Ben Jantz a fini par se tracer un sentier entre sa porte et le fond de son jardin, à Devon, en Alberta, situé à une trentaine de minutes au sud-ouest d'Edmonton.

Ben Jantz
Je ne sais pas pourquoi on appelle ça un abri Stevenson, mais beaucoup de gens pensent que c'est une ruche. Des étrangers viennent me demander si j'élève des abeilles!

Voix hors champ
Mais le bourdonnement autour de la maison de Ben n'a rien à voir avec les abeilles... C'est de climat dont il s'agit. Ben ne pense qu'à ça... Pendant des années, il a gagné sa vie comme météorologue. Il a pris sa retraite il y a une dizaine d'années, mais il n'a jamais vraiment abandonné son travail. À la même heure chaque matin, comme il le fait depuis 28 ans, Ben vérifie les thermomètres qui indiquent les températures minimales et maximales...

...puis, il mesure les précipitations... de pluie en été... et de neige en hiver. Religieusement... il envoie ses relevés à Environnement Canada. Et il n'est qu'un maillon dans une très longue chaîne.

À 20 minutes de route, vous trouvez le maillon suivant. La ferme Westlin. Malgré ses 82 printemps, Roy Westlin a encore la jambe alerte et un rendez-vous quotidien à ne pas manquer.

Roy Westlin
Tout ça prend un petit peu de temps... mais j'imagine qu'il faut tous que nous fassions quelque chose pour rien -- si on veut. Ça fait partie de la vie. Je pense que plus je vieillis, plus j'ai de temps et plus j'aime ça.

Voix hors champ
Comme Ben Jantz, Roy Westlin est observateur climatologique bénévole pour Environnement Canada. Il fait ce travail, qu'il a hérité de son père, depuis plus de 32 ans.

Roy Westlin
Quand j'ai commencé, mon père faisait cela depuis longtemps... depuis 1915, je pense. J'ai simplement continué. Vous voyez, mon père a pris sa retraite... quand nous nous sommes mariés... et depuis ce temps-là je remplis les registres... C'est un peu une histoire de famille, un peu comme une corvée qu'on fait chaque jour.

Voix hors champ
En fait, quelque 2 500 bénévoles effectuent ce travail dans tout le pays, pour la plupart deuxfois par jour, chaque jour. Ils enregistrent les statistiques essentielles du climat depuis avant la Confédération.

David Philips
Ces gens sont... en réalité... les frères et les sœurs des... premiers explorateurs du pays. Les David Thompson, Henry Kelsey et John Palliser ont découvert et exploré le pays en observant le climat et en notant leurs observations dans leur journal. C'est comme ça qu'on sait quel genre de climat on avait à la fin des années 1700 et au début des années 1800. Ces gens font la même chose. C'est un héritage précieux.

Voix hors champ
Dans les bureaux météorologiques des grandes villes, des ordinateurs et des satellites établissent les prévisions, mais les observateurs font encore leur travail... de l'ancienne manière.

Roy Westlin
Mon neveu possède encore l'équipement original. Il a encore le pluviomètre et le thermomètre d'origine. Ils ne sont pas très différents... Vous voyez... à l'époque... on mesurait en... centièmes de pouce. C'est tout ce qui est différent. En dehors de ça, les mesures sont les mêmes... On a encore le maximum, le minimum et la température actuelle.

Voix hors champ
C'est cette continuité qui rend leur travail si précieux pour Environnement Canada.

David Philips
Ces observations... sont comme des antiquités... ou un bon vin... Elles deviennent plus précieuses avec le temps... Plus elles sont anciennes, plus elles sont utiles statistiquement et scientifiquement...

Voix hors champ
Comment les utilise-t-on ?

En construction, les entrepreneurs se servent des données annuelles pour bâtir des structures résistantes aux accumulations de neige d'une région.

Les statistiques climatiques aident les fermiers à connaître la durée de la saison de croissance.

Les archives servent même aux avocats pour vérifier des preuves présentées en cour.

David Philips
Les raisons d'utiliser ces observations sont nombreuses: la croissance des profits, l'amélioration de l'efficacité, de la sécurité et de la vie en général.

Voix hors champ
Même les chercheurs d'Environnement Canada s'en servent.

David Philips
Il s'agit d'archives vieilles d'un siècle. Si on veut savoir dans quelle mesure le climat canadien s'est réchauffé pendant cette période... et, justement, parce que les observations ont été faites de manière homogène depuis 100 ans, elles deviennent extrêmement précieuses pour découvrir qu'en fait la température au Canada a grimpé d'un degré... et ce sont les lectures faites à ces postes d'observation qui nous permettent de déterminer ça.

Voix hors champ
Au cours des ans, Roy Westlin a pris note de tout ce que la nature avait à lui offrir.

Roy Westlin
Et voici le vent de la terreur... une tornade. Nous avons été chanceux... Elle ne nous a pas touchés. En fait, deux ou trois heures plus tard, nous avons eu une grosse tempête de grêle. La tempête avait 14milles de long et 12 milles de large... On peut remonter à 1924... C'est là... C'est ce dont je me souviens... Je peux vous montrer ici... oui, en juillet. Ce sont les températures les plus élevées qu'on ait jamais enregistrées... et je m'en rappelle particulièrement bien. J'avais six ans...

Voix hors champ
Et si Roy a beaucoup de souvenirs, il en est de même pour Environnement Canada. Dans les sous-sols de ses locaux de Toronto, on trouve deux milliards d'observations climatologiques faites par des observateurs depuis 155 ans.

David Philips
Voici des formulaires d'observation climatologique qui ont plus de 100 ans. Ils proviennent de Beatrice, en Ontario... une station au nord de Toronto... Janvier 1886... Vous pouvez voir... Certaines de ces données ne se retrouvent plus dans les formulaires d'observation. «Randonnée en traîneau, aurores boréales...» Ils devaient noter si les conditions de randonnée en traîneau étaient bonnes... Ces remarques sont fascinantes... Cet observateur de Beatrice qui parle du rouge-gorge sur le parterre, du croassement des ouaouarons... C'était très poétique... «Aperçu une aurore boréale...» Tout cela faisait partie des observations.

Voix hors champ
Aujourd'hui, la technologie rattrape les observateurs. Ben Jantz avait l'habitude d'envoyer ses rapports météo une fois par mois... par la poste. Maintenant, il les communique par téléphone... chaque jour. Et il craint qu'un jour l'automatisation mette fin à son passe-temps.

Ben Jantz
Je pense qu'il y aura de plus en plus d'automatisation et... je crois que graduellement... les observateurs bénévoles dans notre genre... disparaîtront tranquillement.

David Philips
J'aimerais croire que leur travail se poursuivra... et c'est plus que probable. En fait, ils sont très peu coûteux... beaucoup moins que les stations météorologiques automatiques. C'est le genre de travail pour lequel je ne vois pas de fin.

Voix hors champ
Ce sont d'excellentes nouvelles pour la ferme des Westlin, parce que, comme son père auparavant, Roy a des projets de relève pour sa station météorologique.

Roy Westlin
En fait, j'espère que mon fils Murray va continuer... Je suis certain qu'il va le faire... Un jour cette ferme va lui appartenir... Je pense qu'il va prendre le relais. Et, s'il n'en est pas capable, bien, ça pourrait devenir un projet du centenaire.

Jane Gilbert
L'édition Planète Vivante de ce soir a été produite de concert avec Environnement Canada.




Recherche
pour imprimer
Jeux scientifiques

VOTRE OPINION

Quelle "science-fiction" pensez-vous pourrait prochaine devenir une réalité scientifique?






Voir les résultats
Gouvernement du CanadaSymbole du Gouvernement du CanadaSautez l'en-tête et les liens de navigation et allé directement au contenu de la page Web.Sautez l'en-tête et allez directement aux liens spécifiques de navigation de site Web.
EnglishContactez nousAideRechercheCanada.gc.ca
Réalisations canadiennesCitoyen de la science
Nouvelles
Vidéos
Index de A à Z
Carrières
Carte du site
Accueil