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Bibittes anti-gel

Bibittes anti-gel

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Résumé

Voici un problème typiquement canadien, auquel on propose une solution fabriquée au Canada. Plusieurs villes se plaignaient que le liquide servant à dégivrer les ailes des avions dans les aéroports locaux, l'éthylène glycol, polluait les lacs et les cours d'eau. On a donc fait appel aux chercheurs de Ressources naturelles Canada qui ont découvert une “bibitte” qui peut régler le problème.

Les scientifiques de RNCan ont réussi à sélectionner une bactérie, Pseudomonis putida, qui décompose très efficacement l'éthylène glycol et cela sans résidus ou sous-produits toxiques.

Transcription de la vidéo

Jill Deacon
Voici un problème typiquement canadien, auquel on propose une solution élaborée au Canada. Comme plusieurs villes se plaignaient que le liquide servant à dégivrer les ailes des avions dans les aéroports locaux en hiver polluait les lacs et les cours d'eau, on a fait appel à des chercheurs fédéraux, qui ont découvert une «bibitte» capable de régler le problème.

Jay Ingram
C'est une implacable réalité de nos hivers canadiens. On ne peut pas laisser la neige ou la glace s'accumuler sur les ailes des avions. Même une mince couche peut s'avérer funeste, car elle perturbe l'écoulement d'air sur les ailes et réduit la portance, ce qui peut provoquer des tragédies. Peu importe la taille des avions, le dégivrage est chose courante dans les aéroports canadiens en hiver. On utilise des tonnes d'antigel. L'aéroport Pearson, à Toronto, en consomme près de quatre millions de litres par hiver. L'un des ingrédients actifs de l'antigel, l'éthylèneglycol, abaisse le point de congélation de la neige et de la glace au point de les faire fondre et s'écouler. C'est un composé organique... tiré du gaz naturel. En fait, c'est une forme d'alcool... Mais cette SOLUTION n'en est pas une si elle aboutit dans les cours d'eau avoisinants.

Doug Gould
Comparativement à beaucoup d'autres contaminants, l'éthylèneglycol est peu toxique pour l'être humain. Toutefois, quand il aboutit dans l'environnement... un lac... une rivière, par exemple, il devient une source de nourriture pour certaines bactéries, qui prolifèrent et consomment l'oxygène au détriment des autres organismes. Il s'ensuit la mort d'un certain nombre d'organismes aquatiques.

Jay Ingram
M. Gould savait qu'il ne pouvait retirer l'éthylèneglycol de l'antigel, mais il croyait pouvoir trouver un moyen de l'empêcher d'entrer dans les cours d'eau. S'il pouvait recueillir les ruissellements des aéroports, il pourrait sans doute se servir des bactéries pour neutraliser le glycol... et le rendre inoffensif pour l'environnement. Mais d'abord, il fallait repérer les «bibittes» friandes de glycol.

Doug Gould
Nous sommes allés à l'aéroport d'Ottawa, confiants d'y trouver des bactéries qui avaient été exposées au glycol. Nous avons prélevé quelques bonnes pelletées de terre entre deux voies de circulation et les avons rapportées au labo.

Jay Ingram
Les chercheurs ont alors entrepris un long processus d'élimination pour isoler les bonnes bactéries.

Ajoutant des échantillons de sol à des solutions dans lesquelles la seule source de nourriture était l'éthylèneglycol, ils ont laissé les bactéries se multiplier pendant plusieurs jours, avant de les transplanter dans une solution plus concentrée et de les mettre en incubateur pendant quelques jours encore.

Doug Gould
Le principe consiste à isoler les bactéries qui font ce que vous voulez... et, si vous ne leur donnez qu'une source de nourriture, seules les espèces qui peuvent s'en accommoder se multiplieront.

Jay Ingram
Des quelque 100 millions de bactéries qu'il y avait au départ dans un gramme de terre, M. Gould a ainsi abouti à 11 espèces, qu'il a fait se reproduire. Il les a ensuite mises à l'épreuve.

On voit ici un «biodisque»... une réplique à l'échelle du système qu'on pourrait employer dans un aéroport. Ce bac comporte des disques à surface rugueuse qui tournent autour d'un axe et mettent la biomasse en contact avec l'eau et l'air.

M. Gould y a introduit ses bactéries affamées, qui ont vite colonisé les disques. Puis, il a ajouté de l'éthylèneglycol et a laissé la nature faire son œuvre...

Après un certain temps, il ne restait qu'une souche, dite pseudomonas putida. M. Gould l'a surnommée la «superdécomposeuse de glycol».

Doug Gould
Nous avons constaté que les bactéries dégradent l'éthylèneglycol dans une proportion de 90 à 95 %. Il ne reste essentiellement qu'une biomasse bactérienne inoffensive, qui peut même servir d'engrais. La majeure partie du glycol se transforme en CO2. Le produit final est sans danger pour l'environnement et il n'y a aucun sous-produit toxique.

Jay Ingram
La pellicule visqueuse, qu'on appelle un film biologique, et l'odeur très particulière sont la preuve que ça marche.

Doug Gould
C'est vrai, l'odeur est assez forte; mais c'est comme ça pour la plupart des procédés microbiologiques. On s'y fait à la longue... D'habitude, plus ça sent mauvais, plus c'est efficace!

Jay Ingram
M. Gould et trois collègues ont obtenu un brevet pour le système. C'est la première fois qu'on applique un système du genre aux eaux usées des aéroports. M. Gould attend le moment propice pour le mettre à l'œuvre.

Doug Gould
Je crois que ce système conviendrait surtout aux petits aéroports... peut-être aux aéroports militaires et à ceux qui sont plus éloignés... et aussi à certains aéroports régionaux, comme celui d'Halifax.

Jay Ingram
En fin de compte, le transport aérien en hiver ne pourra que s'en porter mieux; les passagers et l'environnement aussi.

Jill Deacon
Cette édition de Planète vivante a été réalisé avec l'aide de Ressources naturelles Canada.




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