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Émissions des véhicules

Vehicle Emissions

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Résumé

Chaque fois que nous démarrons, une dose de polluants toxiques est projetée dans l'environnement. Le gouvernement fédéral tente de réduire l'émission de certains de ces polluants en améliorant la qualité de l'essence.

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Voix hors champ
Chaque fois que nous démarrons, une dose de polluants toxiques est projetée dans l'environnement. Le gouvernement fédéral tente de réduire l'émission de certains de ces polluants en améliorant la qualité de l'essence. À compter de l'an 2002, il veut en abaisser nettement la teneur en soufre, un geste qui devrait s'avérer très bénéfique pour la santé. Or, cette décision n'aurait pu être prise sans la recherche sur les gaz d'échappement des véhicules. Dans la lutte contre la pollution de l'air, les chercheurs disent que ce que nous ignorons nous fait sans doute du tort.

Jay Ingram
Les jours où un nuage brun et dense flotte au-dessus de la ville, il est facile de sentir le poids du smog. On peut le voir, le sentir... y goûter presque.

Mais même par temps très clair, Jeffrey Brook d'Environnement Canada sait que l'air est encore lourd de pollution, car il peut mesurer la présence de gaz comme l'oxyde d'azote, le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre, et d'autres encore...

Jeffrey Brook
Je crois que le public associe le smog au brouillard qu'il voit... et c'est vrai que c'est un mélange de toutes sortes de choses. Ce sont toutefois les particules qui créent l'effet visuel.

Jay Ingram
Pour saisir toute l'ampleur de la pollution, il faut examiner les particules les plus fines. Ce sont elles qui rendent grisâtres les filtres à air blancs de M. Brook.

Les particules fines ont un diamètre d'environ un millième de millimètre, la taille d'une bactérie.

Constituées surtout de carbone et de soufre, elles peuvent être liquides ou solides. 40 % d'entre elles proviennent du système d'échappement des véhicules... tout comme :

le monoxyde de carbone
le dioxyde de carbone
les oxydes de soufre
les oxydes d'azote
et quelque chose qu'on appelle «composés organiques volatils».

Mélangés aux oxydes d'azote et à la lumière solaire, ils produisent l'ozone tropospérique.

Ce cocktail complexe, qui sort de nos tuyaux d'échappement, entre directement dans nos voies respiratoires.

Jeffrey Brook
Les particules sont spéciales parce qu'elles contiennent un grand nombre de produits chimiques. Elles sont un genre de sous-produit de toutes sortes d'émissions. Leur très petite taille leur permet d'atteindre les poumons en transportant ces produits chimiques avec elles... sans que l'appareil respiratoire supérieur ne puisse s'en débarrasser.

Jay Ingram
Nuisent-elle à notre santé? Les chercheurs le croient.

Ils ont comparé, dans plusieurs études, les mesures de pollution de l'air prises par M. Brook dans certaines villes canadiennes aux admissions dans les hôpitaux. La corrélation est constante.

Rick Burnett
Lorsque la pollution de l'air est élevée, plus de gens se présentent à l'hôpital avec des problèmes cardiaques et respiratoires que les jours où l'air est plus pur.

Jay Ingram
Les recherches de M. Burnett ne lui permettent que de montrer des corrélations. Il sait ce qui se passe, mais il ignore pourquoi, tout comme il ignore comment les polluants endommagent les poumons et le coeur.

Rick Burnett
Que faire maintenant? Tout le monde admet qu'il y a un problème, mais quelle direction devons-nous prendre? Il nous faut d'autres façons de penser, d'autres études, d'autres types de sciences et d'autres styles de politiques. Nous voulons comprendre qui est touché par la pollution de l'air et pourquoi ils le sont.

Jay Ingram
À Ottawa, M. Renaud Vincent cherche les pièces manquantes du casse-tête.

Renaud Vincent
Voici un échantillon de tissu pulmonaire.

Jay Ingram
Il trace le parcours des particules inhalées dans le corps... non pas d'êtres humains, mais de rats de laboratoire.

Il utilise un appareil spécialement conçu pour exposer les rats à un air parsemé de particules fines. Le chercheur peut en mesurer l'effet immédiat sur le coeur du rat. Il examine ensuite les poumons au microscope pour se rendre compte des dommages. Jusqu'ici il a trouvé deux indices.

Renaud Vincent
Nous avons constaté avec surprise que les particules n'ont pas l'effet escompté sur les poumons. Elles ne sont pas très toxiques en elles-mêmes et ne semblent pas causer beaucoup de dommage aux poumons sains à court terme... pour ce qui est du long terme, nous ne savons pas, mais à court terme, les particules n'ont pas d'effet néfaste sur la structure des poumons. En revanche, si le poumon a une lésion, les particules l'aggravent.

Jay Ingram
Les particules peuvent donc irriter davantage un poumon déjà abîmé, au point de l'empêcher de guérir. M. Vincent croit que cela peut expliquer pourquoi les asthmatiques sont plus susceptibles d'avoir besoin d'aide médicale les jours où il y a du smog.

Tracer le cheminement des particules vers le coeur est plus difficile. M. Vincent a découvert que les particules présentes dans les poumons modifient les repères chimiques qui contrôlent la tension artérielle. Selon lui, ces changements de tension pourraient être suffisants pour provoquer une crise cardiaque chez les patients déjà atteints d'une affection.

La prochaine étape est déjà en cours : vérifier ces découvertes chez des sujets humains.

Jay Ingram
À Toronto, les chercheurs observent les réactions humaines à l'inhalation de polluants.

Frances Silverman
Pour ce faire, nous plaçons le sujet en milieu contrôlé et lui faisons inhaler une quantité précise d'un polluant de l'air comme l'ozone ou des particules. Nous pouvons contrôler la quantité inhalée, et cela se fait dans des conditions naturelles.

Jay Ingram
Les chercheurs prennent d'abord les lectures de base, dont celles des poumons et du coeur.

Puis, le sujet passe plusieurs heures dans une cabine étanche. Il respire un air filtré et un mélange de polluants tirés de l'extérieur. Les chercheurs peuvent maintenir la concentration à un niveau constant et simuler aussi bien une journée claire à Toronto que le smog de Los Angeles. Mais le sujet n'est jamais exposé à un niveau de pollution qu'il ne pourrait rencontrer à l'extérieur du labo.

Frances Silverman
Nous voulons des données sur la pollution dans la vraie vie et non quelque chose de si élevé que cela n'aurait aucun rapport avec ce que les gens respirent.

Jay Ingram
Après le test, les chercheurs vérifient si les poumons et le coeur fonctionnent bien, et si le nez, la gorge ou les poumons sont irrités.

Jusqu'ici, on ne dispose d'aucun résultat. On a d'abord testé des personnes en bonne santé, puis des asthmatiques légers.

Mme Silverman croit que tester les réactions aux différents polluants ne suffira pas.

Frances Silverman
Notre postulat est que les réactions à de faibles niveaux ne commenceront vraiment que lorsque nous ferons des mélanges de particules et de gaz. Nous sommes donc engagés dans un long et laborieux processus, mais ce faisant, nous accumulons de l'information, qui nous permettra un jour de dire : «Si nous obtenons tel effet, peut-être devrions-nous fixer la limite à tel niveau, du moins à l'heure actuelle.»

Jay Ingram
Entre autres mesures, le gouvernement fédéral s'efforcera de lutter contre la pollution de l'air en contrôlant la qualité de l'essence.

D'ici les six prochaines années, il projette en effet de réduire jusqu'à 90 % la teneur en soufre de l'essence.

Selon lui, le niveau de bien d'autres polluants, y compris des particules, baissera du même coup.

Par exemple, dans la ville de Toronto, la baisse des particules de sulfate serait de l'ordre de 5 à 10 %.

Cette baisse peut sembler modeste, mais un groupe d'experts internationaux a informé le gouvernement que son effet à la grandeur du Canada sur les 20 prochaines années serait énorme.

Ross White
...dans ce laps de temps, environ 2 100 morts prématurées seraient évitées, sans compter les 93 000 cas de bronchite infantile et les 11 millions de cas de problèmes respiratoires aigus...comme le croup et la toux. Voilà le genre d'avantages qu'on peut obtenir en réduisant la teneur en soufre de l'essence.

Jay Ingram
Et si c'est là le résultat d'une petite baisse de particules, les scientifiques ne peuvent qu'imaginer les effets d'une baisse substantielle.




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