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Le pythium

Le pythium

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Résumé

L'agriculture se transforme. Elle se pratique de moins en moins à l'extérieur car bien des végétaux se cultivent dans les serres aujourd'hui. Les producteurs sont forcés d'adopter de nouveaux outils technologiques pour prolonger leur saison de croissance; ils doivent aussi se renseigner sur de nouveaux fléaux qui leur coûtent cher, et c'est souvent dans les laboratoires qu'ils trouvent des réponses.

Transcription de la vidéo

Voix hors champ
L'agriculture se transforme. Elle se pratique de moins en moins à l'extérieur car bien des végétaux se cultivent dans les serres aujourd'hui. Les producteurs sont forcés d'adopter de nouveaux outils technologiques pour prolonger leur saison de croissance; ils doivent aussi se renseigner sur de nouveaux fléaux qui leur coûtent cher, et c'est souvent dans les laboratoires qu'ils trouvent des réponses.

Jay Ingram
C'est l'heure du souper. Au menu, une belle salade agrémentée de tomates rouges et juteuses.

C'est un rayon de soleil en plein milieu des rigueurs de l'hiver canadien. Et de plus en plus, on remarque que les gens sont prêts à payer davantage pour s'offrir le luxe d'un produit cultivé localement.

Au Canada, l'industrie serricole a vraiment pris son envol depuis cinq ans, grâce, en bonne partie, aux tomates hydroponiques, qui se cultivent dans une solution à base d'eau plutôt que dans le sol.

Mais, en plus de se mesurer aux concurrents étrangers pour obtenir leur part du marché, les serriculteurs ont un autre ennemi à combattre...

Cet ennemi a raflé une grosse partie de la dernière récolte de Larry LaBute et, bien entendu, de ses bénéfices.

Larry LaBute
C'est navrant, mais c'est ça l'agriculture... On ne peut rien faire d'autre que de panser ses plaies et de se remettre au travail l'année suivante.

Jay Ingram
Voici l'ennemi.

Le pythium – un champignon qui s'attaque à la racine et qui adore l'eau. Il se multiplie grâce aux spores microscopiques qu'il libère. Ces spores collent à l'équipement, adhèrent aux chaussures et contaminent les semences. Une fois dans la solution hydroponique, elles infectent les racines et privent les plants de nourriture. Puis, ce sont les pertes qui s'accumulent.

Larry LaBute
...probablement aux alentours de 10 à 15 % au début... mais ça empire au fur et à mesure que le temps passe. Il faut donc décider, à un moment donné, si cela vaut la peine de poursuivre la culture ou s'il serait mieux de la détruire et d'entreprendre la session d'automne.

Jay Ingram
La lutte contre le pythium commence d'abord ici – au Centre de recherches d'Agriculture Canada à Harrow (Ontario), près de Windsor. M. Mike Tu y élabore depuis trois ans une nouvelle méthode pour aider les agriculteurs.

Dr. Tu
Ce plant-ci est sain... vous voyez il y a plein de racines blanches qui n'ont pas été touchées par la maladie. Celui-ci, par contre, commence à être infecté... et celui-là qui est complètement pourri. Vous pouvez facilement voir la différence. Et je vous rappelle que tous ces plants sont du même âge.

Jay Ingram
M. Tu sait qu'il ne parviendra jamais à éradiquer le pythium, mais il croit pouvoir le maîtriser. Il y travaille sans l'aide de produits chimiques, car l'usage des fongicides aptes à détruire le pythium n'est pas autorisé au Canada.

Dr. Tu
Quand on utilise un fongicide dans la solution, les plants s'en emparent; en transpirant, les plants projettent l'eau traitée dans l'air, qui à son tour dépose le produit chimique sur les fruits... ce qui crée un problème de résidu.

Jay Ingram
M. Tu et ses collègues ont donc observé le pythium sous une lumière nouvelle – sous les rayons ultra violets, pour être précis.

On se sert depuis longtemps des rayons UV pour stériliser la boue d'égout, l'eau potable, etc. M. Tu s'est demandé si les rayons pouvaient désinfecter les solutions hydroponiques. Eh bien oui, car ils altèrent le code génétique des spores.

Dr. Tu
Les rayons UV sont comme les rayons x : ils pénètrent dans les corps. Or, en pénétrant dans les zoospores, les rayons tuent les zoospores.

Jay Ingram
À vrai dire, la méthode fonctionne trop bien. M. Tu a constaté que lorsqu'il stérilisait toute la solution hydroponique d'un système, il tuait aussi toutes les bonnes bactéries – celles qui favorisent la croissance des plants.

Son équipe a donc conçu une nouvelle façon de cultiver les tomates en serre.

Il y a deux types de systèmes hydroponiques : la laine de roche et la technique de culture sur film nutritif, dite NFT.

La laine de roche est un filé de fibres minérales, qui ressemble à un isolant en fibre de verre et qui réagit comme une éponge. La solution est pompée à travers un système d'irrigation. La laine de roche en absorbe une partie qu'elle retient pour le plant, et le reste s'écoule dans l'environnement. Le pythium se propage lentement ici, car les racines sont isolées : un plant par cube.

Dans un système de culture NFT, le pythium peut s'en donner à coeur joie. La solution nutritive coule sans cesse sur les racines, et l'eau de drainage est recueillie et renvoyée aux plants. Libres de circuler et de se multiplier, les spores pythiennes prolifèrent rapidement.

Le remède de M. Tu consiste à marier les deux systèmes. Il se sert d'une base de blocs individuels de laine de roche et d'un système de recirculation de type NFT. Seule l'eau qui s'écoule est traitée aux rayons UV.

Dr. Tu
... en combinant environ 10 % de la solution stérile à 90 % de nouvelle solution, nous réalisons une recirculation complète sans aucun problème.

Jay Ingram
Le système s'est avéré efficace à 70-80 %, tout en préservant les bonnes bactéries.

Dr. Tu
Nous ne pouvons exercer une maîtrise totale, parce que les spores sont là dès qu'une racine s'infecte. Mais nous pouvons certainement essayer de réduire la population de spores dans la solution qui circule. Si cette population est faible, le taux d'infection demeure faible.

Jay Ingram
Comme prochaine étape, M. Tu croit qu'en apprêtant les blocs de laine de roche à l'aide d'agents biologiques – c'est-à-dire de bactéries qui favorisent la croissance et enrayent naturellement l'infection fongique – il donnera aux plants une chance de s'en tirer avant même d'utiliser les rayons UV.

Dr. Tu
Nous avons obtenu d'excellents résultats avec ce plant-ci. Vous pouvez voir comme les racines sont blanches... Celui-là, par contre, qui n'a pas reçu d'agent de lutte biologique, présente des racines presque pourries.

Jay Ingram
Tout cela se traduit par des plants plus sains, qui donneront de meilleures récoltes et un produit de qualité supérieure. Quant aux serriculteurs et aux consommateurs, ils voient enfin la lumière au bout du tunnel!




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