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L'herbe est toujours plus verte dans les parcours

L'herbe est toujours plus verte dans les parcours

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Résumé

Le paysage pastoral des prairies agrémenté de bovins en train de brouter ici et là semble avoir toujours existé, mais il s'agit vraiment d'une vision moderne de ce qui se passe dans les prairies. Les bisons et les feux de friches faisaient autrefois partie du décor des parcours, désormais devenus le royaume de ruminants itinérants. Et comme John Dormaar et Walter Willms l'ont découvert, cette relève de la garde pourrait avoir un impact sur le paysage. Par exemple, le surpâturage peut faire changer le sol noir en sol brun foncé et diminuer la capacité de rétention d'eau dans le sol, qui par la suite aura tendance à s'assécher.

Des études semblent indiquer que ce changement se produit dès que la fétuque scabre, graminée vivace à racines profondes, est éliminée par le surpâturage. Les plantes à racines superficielles s'établissent alors, et le sol devient sensible à l'érosion par le vent et l'eau. Les scientifiques sont à la recherche de solutions pour un pâturage durable afin d'aider les grands éleveurs à gérer efficacement leurs ressources en sols.

Transcription de la vidéo

Jay Ingram
Il n'y a pas si longtemps, dans l'ouest, le bison broutait paisiblement l'herbe des pâturages et des feux de forêts spontanés assuraient la regénération et le renouvellement des ressources. Cet écosystème bien équilibré a pris fin avec l'arrivée des colons.

Dr. John Joordan
Lorsque les colons sont arrivés, il y a une centaine d'années, le bison a été exterminé et les feux ont cessé. Tout d'un coup, l'équation qui avait permis le développement de ces pâturages, a été modifié à cause de le la disparition de certains éléments importants.

Jay Ingram
À la sous-station de Stavely, entre Lethbridge et Calgary, des scientifiques étudient l'impact du broutage sur les pâturages afin de metter au point des pratiques de broutage renouvelable.

Des expériences ont eu lieu ici depuis 1949. La première recherche avait pour but de comprendre la relation entre le broutage, les plantes et l'eau. Les chercheurs ont alors établi quatre secteurs où le bétail broutait à différents rythmes : à un extrême, on retrouvait un animal à tous les deux âcres, à l'autre, un animal par demi âcre.

Lorsque ces secteurs ont été évalués pour la première fois au cours des années '70, les chercheurs ont déterminé que la meilleure répartition était d'un animal pour un âcre et demi. Ces proportions permettaient un broutage efficace, tout en permettant la croissance de types de plantes importantes, telles la fétuque scabre.

La fétuque scabre est une herbe vivace pourvue d'une longue racine qui peut s'enfoncer jusqu'à un mètre dans le sol afin d'amener l'eau et les nutriments à la surface. En son absence, des plantes à racines courtes se mettent à pousser.

La prairie deviendrait alors plus susceptible au dommage causé par le vent et l'érosion. C'est ce qui s'est produit dans les secteurs qu'on a étudié et qui faisaient l'objet d'un broutage intensif.

Dr. John Joordan
En fait, nous avons modifié les conditions microclimatiques internes de ce sol en le rendant plus sec. La couleur du sol est passé du noir au brun foncé. Comme résultat, la capacité de rétention de l'eau a également changé. L'eau a commencé a couler en surface plutôt que d'être absorbé par la terre, parce que le sol était dégarni.

Jay Ingram
En 1996, l'équipe est retourné pour étudier le sol, cette fois pour en étudier la teneur en nutriments, sa masse organique et sa capacité de rétention d'eau. Les chercheurs ont alors constaté que les tendances notées au cours des années '70 avaient entraîné des modifications permanentes. Les pressions du broutage avaient forcé le sol et les plantes à réaliser un nouvel équilibre écologique. Enfin, un nouveau type de sol avait été créé.

Dr. John Joordan
L'étude nous a montré qu'au niveau des différentes pressions causées par le broutage, il existe une limite....donc, la quantité de viande qu'on peut produire, c'est ça dont il est question...la quantité produite doit être équilibrée en regard de la quantité de végétation présente, qui doit elle-même être équilibrée en fonction du sol.

Jay Ingram
L'équipe de Stavely se penche maintenant sur les effets des plantes étrangères qu'ont amené les colons avec eux. Ils étudient la modification des éléments nutritifs dans le sol, et tentent de déterminer le temps que cela prend pour réhabiliter un pâturage endommagé. Mais l'étude la plus importante est peut-être celle des effets qu'exerce le broutage sur l'eau, et vice versa.

Dr. Walter Willms
Nous savons déjà, d'après nos observations des dernières années, que la qualité de l'eau ou l'accès à l'eau, exerce un impact prépondérant sur le développement du bétail. Par exemple, nous avons découvert que dans certains cas, selon la source d'eau, la différence de production peut atteindre de 20 à 30 pourcent, ce qui est énorme pour un éleveur.

Jay Ingram
Il semble que lorsque le bétail boit moins, il mange moins d'herbe, et ne se développe pas aussi bien. Mais personne ne sait exactement pourquoi certains animaux n'aiment pas boire. Il peut s'agir du goût de l'eau ou de la présence de polluants. Les scientifiques analysent donc des échantillons d'eau pour déceler la présence d'algues, qui peuvent être toxiques, et de micro-organismes tels que des parasites, qui peuvent nuire à la santé des animaux.

Alors que la demande globale pour la viande ne cesse d'augmenter, la productivité des élevages s'avère de plus en plus critique. Le genre de recherche à long terme effectué à Stavely est essentiel pour permettre aux éleveurs de gérer leurs ressources de façon renouvelable.

Dr. John Joordan
N'oubliez pas que nous avons ici des familles qui en sont à la troisième génération; ils connaissent les conséquences d'une erreur. Une erreur commise cette année signifie que leurs enfants et leurs petits-enfants ne seront peut-être pas en mesure de prendre la relève. Ils ont donc appris qu'il est très très important de bien prendre soin de leurs ressources.




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