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N'empêche que la lutte intégrée

N'empêche que la lutte intégrée

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Résumé

Les ennemis des arbres fruitiers, c'est embêtant, mais les pesticides n'ont pas non plus la cote de nos jours. On pourrait croire à première vue que l'on fait figure de pionnier en tentant de faire d'une pierre deux coups, mais les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada s'efforcent depuis plus de 50 ans de se départir tant des pesticides que des parasites. C'est ce qu'on appelle la lutte intégrée qui consiste à opposer les ravageurs à leurs ennemis ou à les attirer dans des pièges sexuels. Les pesticides ne servent qu'en dernier recours lorsque les conditions l'exigent. À partir d'un germe d'idée qui a pris naissance dans les vergers de pommiers de la Nouvelle-Écosse il y a de cela un demi-siècle, la lutte intégrée est devenue une arme incontournable de la panoplie de lutte aux ravageurs en culture fruitière partout à travers le pays. Les producteurs de pêches de l'Ontario par exemple peuvent se prévaloir de moyens de lutte qui, incroyablement, permettent de réduire de 75 % le recours aux pesticides.

Transcription de la vidéo

Jay Ingram
Le pire ennemi du fruiticulteur est l'insecte, et l'arme de choix pour le combattre partout au Canada est depuis longtemps le pesticide chimique, qui comporte toutefois ses inconvénients et ses limites. C'est pourquoi certains producteurs de l'Ontario ont recours à la ruse pour empêcher les insectes d'envahir leurs champs.

Jay Ingram (hors-champ)
Croyez-vous que la réduction des pesticides en agriculture soit une nouvelle tendance? Seriez-vous surpris d'apprendre que cette approche se pratique au Canada depuis 50 ans?

David Pree
Au Canada, c'est l'industrie de la pomiculture néo-écossaise qui a commencé le mouvement à la fin de la Deuxième guerre mondiale, lorsque les producteurs ont plus ou moins été obligés de trouver une façon moins coûteuse de cultiver les fruits. Ils ont élaboré ce qu'ils ont appelé un programme de réduction des pesticides en tirant parti des insectes bénéfiques comme les mites. Plus économique que le recours strict aux insecticides ou aux produits chimiques, ce programme a été adapté par les producteurs de la région, qui s'en servent encore aujourd'hui et le modifient constamment.

Jay Ingram
À Vineland en Ontario, on a élaboré et introduit un programme de gestion intégrée des ravageurs de pêchers au milieu des années 70. Au début, on a réduit l'utilisation de pesticides de moitié, mais de récents progrès permettent maintenant de se débarrasser de 75 % des pesticides qui seraient normalement utilisés, ce qui est énorme.

David Pree
Un des éléments clés de la gestion intégrée des ravageurs est l'approche multiple qu'on utilise pour lutter contre une espèce de ravageur donnée, particulièrement les espèces qui s'attaquent directement aux fruits, comme la tordeuse orientale du pêcher, et contre lesquelles il faut lutter à tout prix.

Jay Ingram
Le vrai coupable est la larve de la tordeuse, c'est-à-dire la chenille. La stratégie consiste donc à l'empêcher de naître. Voici comment on s'y prend : la femelle indique qu'elle est prête à s'accoupler en sécrétant des phéromones, un signal chimique que nous ne pouvons sentir, mais que les tordeuses mâles trouvent irrésistible. La science s'est servi du principal attrait de la tordeuse pour causer sa perte. En effet, les chercheurs ont retiré de la femelle la glande qui secrète son odeur, dont ils ont extrait et recueilli les phéromones. À partir de ces échantillons, ils ont pu synthétiser les phéromones propres à chacune des espèces. Lorsque les tordeuses sont sur le point de s'accoupler, des distributeurs de phéromones sont placés dans le verger de façon à imprégner l'air de l'odeur de la femelle. Les mâles ne peuvent localiser les femelles dans cet air saturé de phéromones, ce qui perturbe l'accouplement. La plupart des tordeuses meurent avant d'avoir pu se reproduire. Résultat? Moins de chenilles qui détruisent les fruits et donc moins de vaporisation de pesticides.

David Pree
L'avantage d'utiliser les phéromones est que nous pouvons éliminer les trois quarts des pesticides que nous appliquerions normalement pour nous débarrasser de la tordeuse orientale du pêcher.

Jay Ingram
À part la tordeuse, il y a des ravageurs mineurs dans les vergers.

David Pree
Il existe de bonnes et de mauvaises mites. Par exemple, le tétranyque rouge du pommier est un petit acarien qui se nourrit de feuillage, mais il y a une mite prédatrice qui se nourrit du tétranyque rouge. Les prédateurs font un bien meilleur travail lorsque nous n'utilisons pas trop d'insecticides.

Jay Ingram
Moins on applique de pesticides, plus les insectes bénéfiques survivent. Une telle pratique rend également les insectes moins susceptibles de développer une résistance, de sorte que les pesticides continuent d'être efficaces lorsqu'ils sont vraiment nécessaires. Les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui s'efforcent constamment de devancer les ravageurs, continuent d'examiner de nouvelles façons d'appliquer la lutte biologique.

Bruce Broadbent
L'avenir de la gestion intégrée des ravageurs réside, je l'espère, dans une lutte biologique accrue comme ce champignon avec lequel je travaille. C'est une maladie naturelle des insectes. Il suffit qu'une seule spore du champignon tombe sur la cuticule ou la peau de l'insecte pour qu'elle germe et pénètre son organisme. Le champignon grossit alors à l'intérieur de son corps et finit par le tuer.

Jay Ingram
Mortel pour les insectes, ce champignon est inoffensif pour les autres animaux et l'environnement. Encore à l'étude, il pourrait faire partie des programmes de gestion intégrée des ravageurs à l'avenir.

David Pree
Une foule de preuves nous indiquent que nous ne pouvons nous fier à une seule technique ou approche. Il faut donc réellement intégrer encore plus de procédés à notre programme opérationnel. Nous avons encore beaucoup de recherche fondamentale à faire avant de pouvoir dire : « Ça y est! Nous avons un système durable à long terme et nous avons fini ». Ces écosystèmes évoluent continuellement d'ailleurs, alors... la recherche aussi est permanente.

L'émission Planète vivante est produite en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada.




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