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Huards et mercure

Huards et mercure

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Résumé

Lorsque des scientifiques d'Environnement Canada ont prélevé, en 1995, des échantillons de sang de huards sur quelques lacs limpides en Nouvelle-Écosse, ils ont été sidérés de découvrir les plus hauts niveaux de contamination par le mercure en Amérique du Nord. Étant donné que la reproduction des huards s'en trouvait compromise, les scientifiques se devaient de repérer la source de mercure.

Transcription de la vidéo

Narratrice
Lorsque les chercheurs d'Environnement Canada ont prélevé des échantillons de sang chez les huards de la Nouvelle-Écosse en 1995, ils s'attendaient à y trouver un certain degré de contamination au mercure... mais certes pas le taux le plus élevé en Amérique du Nord.

Neil Burgess
Les résultats nous ont sidérés. J'ai tout de suite appelé le laboratoire pour vérifier l'exactitude des chiffres. Il s'est avéré que dans le sud de la Nouvelle-Écosse – dans ce parc national appelé Kejimkujik où nous travaillions – le taux de contamination était le double de ce que nous avions vu partout ailleurs en Amérique du Nord chez les huards. Nous étions stupéfaits.

Narratrice
La découverte laissait tous les scientifiques abasourdis. Les huards de Kejimkujik les plus contaminés affichaient le triple du taux de mercure le plus élevé jamais enregistré.

Neil Burgess
Nous avons constaté que plus les oiseaux étaient contaminés, moins ils étaient aptes à élever des petits. Le taux de mercure présent dans l'organisme des adultes et leur réussite dans l'élevage de leur progéniture étaient donc fortement liés – et cela nous a pas mal inquiétés.

Narratrice
Des études antérieures avaient démontré que la toxicité du mercure pouvait empêcher les huards de se reproduire. Bien des huards de Keji ne réussissaient à avoir des petits qu'une fois tous les 4 ans. Les chercheurs ont alors cherché les sources de contamination dans l'environnement.

Neil Burgess
Les lacs qui faisaient l'objet de notre étude, ici dans les Maritimes, sont des lacs naturels. Aucune usine installée sur leurs rives n'y pompe des polluants. Le mercure provient donc du socle rocheux et des sols qui entourent les lacs, ainsi que de l'air pollué, transporté sur de longues distances, un peu comme les pluies acides.

Narratrice
La situation est encore sous étude, mais les chercheurs croient que le taux de mercure anormalement élevé qu'on retrouve chez les huards est dû à un certain nombre de facteurs.

Neil Burgess
Une partie du problème est liée à l'acidité de ces lacs : il y a plein de terres humides, de marécages tout autour qui produisent beaucoup d'acide humique, ce qui rend l'eau très brune et le mercure beaucoup plus biodisponible. Il entre dans l'organisme des poissons très facilement, puis dans celui des huards dans des proportions extrêmement élevées. C'est en partie parce que ces lacs sont si acides que les poissons grossissent très lentement. Comme les huards mangent des poissons très vieux par rapport à leur taille, le taux de mercure qui s'est accumulé dans leur organisme est d'autant plus élevé.

Narratrice
Compte tenu de ce régime riche en poissons très toxiques, il semble miraculeux que les huards aient pu seulement survivre. Avant cette étude sur les huards de Keji, les chercheurs ne croyaient pas possible qu'ils puissent survivre avec un taux aussi élevé de mercure dans le sang.

Neil Burgess
Les animaux se sont adaptés au stress auquel ils font face depuis des millions d'années. Pour être honnête, il faut dire que les huards de Kejimkujik ont toujours composé avec le mercure des poissons de l'endroit. La question est de savoir si ce que les industriels ont fait ces 150 dernières années a augmenté la proportion de mercure dans les lacs par la pollution de l'air qui y pénètre.

Narratrice
Les scientifiques continuent d'étudier les lacs, en essayant de découvrir quelle proportion du mercure provient des sources naturelles et quelle proportion est ajoutée par la pollution... et aussi s'il y en a suffisamment pour faire basculer l'équilibre précaire des huards.

Neil Burgess
Si jamais la pollution au mercure diminue substantiellement, nous constaterons à la longue un certain rétablissement, et les huards se porteront mieux par le fait même.

Narratrice
C'est en réduisant la pollution de l'environnement qu'on s'assurerait de continuer à entendre l'écho de l'appel du huard sur les lacs de Kejimkujik.

L'émission Planète vivante est produite en collaboration avec Environnement Canada.




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