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First Scientists: Compagnonnage et travail réduit du sol

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Transcription de la vidéo

NARRATEUR :

Que serait le monde sans pommes de terre?
Ni poivrons?
Sans tomates, ni maïs?
Ni arachides?
Sans sauce à spaghetti?
Ni croustilles?
Voilà l'héritage de plusieurs générations de phytogénéticiens autochtones.

NARRATEUR :

Jeff Beaver protège le travail de ses ancêtres. Il cultive, derrière chez-lui, des souches très pures de variétés traditionnelles de maïs indigène.

Il prend soin de couvrir les panicules et la soie de son maïs pour empêcher toute pollinisation croisée accidentelle. Son jardin est une véritable banque de semences vivante.

JEFF BEAVER :

Les graines ne se conservent pas éternellement, surtout celles du maïs. Tous les cinq ans environ, il faut donc replanter et rétablir sa banque de semences, car elles finissent par mourir.

NARRATEUR :

Originaire du Mexique et de l'Amérique centrale, le maïs a d'abord été un petit grain sauvage non comestible. À l'époque de Colomb, il existait déjà 150 variétés.

JEFF BEAVER : (Superimposition. Jeff Beaver, Première Nation d'Alderville)

Certaines familles cultivent ces graines de maïs depuis des milliers d'années. Notre objectif est de faire en sorte qu'elles ne manquent pas de semences.

NARRATEUR :

Maïs, haricot et courge : voilà les trois cultures sœurs de l'agriculture autochtone. Le maïs soutient les tiges du haricot, lequel fournit de l'azote aux racines du maïs, tandis que la courge ombrage le sol.

NARRATEUR :

On revient aux anciennes méthodes. À l'Île-du-Prince-Édouard, Agriculture et Agroalimentaire Canada obtient de super rendements, malgré un apport moindre d'engrais chimiques, en mariant blé et trèfle rouge. Le trèfle assimile l'azote présent dans l'air. En se décomposant, le trèfle rend l'azote disponible pour la prochaine culture. De plus, il aide à contrer les mauvaises herbes.

YOUSEF PAPADOPOULOS :

L'avantage pour l'environnement est énorme.

Notre couverture végétale nous évite de perdre les précieuses ressources du sol.

En procurant une couverture végétale au sol, nous empêchons de précieuses ressources de se perdre.

Et les nutriments apportés sont recyclables : ils vont de l'air au sol, du sol à la récolte, et de nouveau dans l'air.

YOUSEF PAPADOPOULOS : (Superimposition. Yousef Papadopoulos, Agriculture et Agroalimentaire Canada)

En fin de compte, on gagne sur toute la ligne : moins de coûts de production, plus de profits, et moins de dommage à l'environnement.

NARRATEUR :

Le trèfle fournit en outre une seconde récolte de fourrage de haute qualité pour le bétail.

NARRATEUR :

Les autochtones n'utilisaient pas de charrue. Ils ne retournaient qu'un peu de terre pour les semailles.

Cette méthode revient elle aussi à la mode.

Près de Harrow, en Ontario, les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada étudient les avantages sur le plan économique et écologique de travailler le sol de différentes manières ... du labour intégral au semis direct, en passant par tout ce qui existe entre ces deux méthodes.

NARRATEUR :

La méthode qui donne les meilleurs résultats est le travail partiel du sol à l'automne, qui consiste à ne retourner qu'une mince bande de terre aux endroits précis où les graines seront semées le printemps suivant.

CRAIG DRURY :

Nous avons constaté que le travail partiel du sol permet de diminuer la consommation d'essence de 70% comparativement à la méthode classique.

CRAIG DRURY : (Superimposition. Craig Drury, Agriculture et Agroalimentaire Canada)

Voici un exemple de la méthode classique. Il reste très peu de paille de blé sur le terrain, ce qui le rend propice à l'érosion hydrique; la qualité du sol est très mauvaise.

CRAIG DRURY :

Ici, c'est le semis direct. On peut voir beaucoup de résidus en surface. Ce sol est d'excellente qualité : il a une bonne structure et beaucoup de vers y vivent. Par contre, il présente un problème pour la culture du maïs au printemps. La terre reste plus mouillée, plus froide; le taux de levée est plus bas et le rendement peut être de 25 à 30 pour cent moins élévé qu'avec la méthode classique.

CRAIG DRURY :

Et voici notre travail partiel du sol. Seule une bande de terre très étroite est cultivée, ce qui donne d'excellentes conditions d'ensemencement au printemps pour le maïs. Le reste du terrain, qui n'est pas travaillé, conserve beaucoup de résidus et une bonne structure de sol. C'est le meilleur des deux mondes, et le rendement est assez comparable à celui de la méthode classique.

AL HAMILL :

(Superimposition. Al Hamill, Agriculture et Agroalimentaire Canada)

Un autre avantage de garder les résidus à la surface du sol, c'est que ça empêche les graines de mauvaises herbes qui sont juste en-dessous de germer et de pousser. Même si elles sont toujours là et qu'elles commenceront à pousser plus tard, dès que le sol sera remanié, la récolte aura eu un bon départ, et c'est tout ce dont elle a besoin ... de vraiment prendre un bon départ, pour pouvoir mieux résister aux mauvaises herbes.

NARRATEUR :

Les chercheurs examinent l'effet des différentes méthodes de travail du sol sur l'émission de gaz carbonique et d'oxyde nitreux.

Ils placent des récipients en acrylique sur les parcelles d'essai pour recueillir l'air qui se trouve juste au-dessus du sol. Cet air est extrait du contenant en laboratoire pour y être analysé.

Le sol dégage du gaz carbonique lorsque les végétaux se décomposent. Plus le sol est travaillé, plus il s'en dégage.

Un travail réduit du sol permet d'y retenir plus de carbone sous forme de matière organique, ce qui en améliore la qualité tout en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre.

AL HAMILL :

J'aime bien voir un champ qui a conservé la plus grande quantité possible de résidus. Lorsque je regarde les terres agricoles en conduisant et que je vois beaucoup de résidus sur l'une d'elles, je me dis que le proprio est un agriculteur bien de son temps.

NARRATEUR :

Ces champs appartiennent aux Entreprises Taghahoning, la plus grande ferme autochtone des réserves de l'Ontario.

DON ISAAC : (Superimposition. Don Isaac, vice-président, les Entreprises Tahgahoning)

Nous avons décidé de consacrer notre vie à la terre, et l'agriculture est bien l'une des meilleures façons de le faire puisqu'on travaille la terre.

NARRATEUR :

Les Entreprises Taghahoning ont adopté avec enthousiasme les méthodes culturales de conservation du sol.

L'an dernier, ce champ était planté de maïs. Cette année, les tiges de maïs abritent la récolte de soja.

C'est une nouvelle version des méthodes qui ont gardé cette terre productive des milliers d'années et qui continueront d'en préserver la vigueur pour les générations futures.

DON ISAAC :

Je crois que mes ancêtres seraient très heureux de voir notre mode de vie d'aujourd'hui, nos moyens technologiques. Ils seraient sûrement stupéfaits de nos rendements de maïs et de soja. Nous avons aussi des courges et tout le reste. Comme le maïs, les haricots et les courges ont été les principales denrées des Indiens pendant des années, je crois qu'ils seraient très heureux de voir tout cela.




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