Quelle est la situation actuelle de la science des dépôts
acides au Canada ?
Environnement Canada a publié l'Évaluation scientifique
2004 des dépôts acides au Canada, montrant qu'en
dépit du fait que le Canada est parvenu à réduire
les émissions acidifiantes, les dépôts acides influent
encore sur notre environnement.
L'Évaluation scientifique 2004 des dépôts
acides au Canada rassemble les données de recherche et de
surveillance scientifiques sur les dépôts acides et leurs
effets au Canada. L'évaluation, menée par des experts
du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et
des milieux universitaires, présente l'état actuel
des connaissances sur les dépôts acides.
En dépit d'opinions erronées très répandues
voulant que la question des pluies acides soit résolue, de nouvelles
recherches signalent que le problème persistent. Entre 21 et 75
% de l'est du Canada continuent de recevoir des niveaux de dépôts
acides supérieurs aux charges critiques (quantité de dépôts
acides qu'une région particulière peut recevoir sans
en pâtir). Les dépôts acides pourraient compromettre
la durabilité à long terme des écosystèmes
du Canada.
On estime qu'il faudra une réduction complémentaire
d'environ 75% des émissions de SO2, de la part du Canada
et des États-Unis et au-delà des réductions convenues
dans l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de
l'air
de 2010 pour protéger les écosystèmes canadiens de
l'est contre les dégâts que provoquent les dépôts
acides. À l'heure actuelle, il n'est pas possible d'évaluer
avec exactitude dans quelle mesure les dépôts acides influent
sur les écosystèmes dans l'ouest.
Au Canada et aux États-Unis, les principales sources d'émissions
acidifiantes
sont les fonderies et les exploitations minières de minerai non
ferreux, les centrales électriques, les opérations pétrolières
et gazières en amont, le raffinement et le transport du pétrole.
Les dépôts acides produisent des effets négatifs
sur les lacs, les cours d'eau,
les sols, les forêts,
la biodiversité, les bâtiments et la santé humaine
. Par
exemple, sur 50% de sa superficie, la forêt boréale reçoit
trop d'acides pour rester saine et productive. Des signes donnent
à penser que les pluies acides réduisent actuellement le
taux de croissance des arbres dans l'est du Canada. On estime qu'environ
un demi-million de mètres cubes de bois, valant des centaines de
millions de dollars, est retiré chaque année des forêts.
Les lacs et les cours d'eau des régions de l'est du
Canada sensibles à l'acidification restent généralement
trop acides ou ne se sont pas rétablis au point d'entretenir
les formes vulnérables de vie que sont les poissons et le milieu
aquatique. Le déclin en poissons se répercute sur le secteur
de la pêche récréative.
Il y a toutefois des signes encourageants d'amélioration.
Dans l'est du Canada, les lacs situés près des fonderies
qui ont réduit de beaucoup leurs émissions (Sudbury, Rouyn
Noranda) présentent les manifestations les plus évidentes
de rétablissement, comme en témoigne la hausse du pH des
lacs. Les lacs du sud-est du Canada accusent un déclin général
des acides dérivés du soufre, premier signe que la réduction
des émissions acidifiantes se répercute sur les niveaux
des dépôts acides.
Les dépôts acides sont reliés à de nombreuses
autres questions environnementales,
y compris le SMOG
et le changement climatique.
Il est clair que le problème des dépôts acides n'est
pas encore résolu.
L'Évaluation scientifique 2004 des dépôts acides
au Canada: Sommaire des résultats clés et l'Évaluation
scientifique 2004 des dépôts acides au Canada sont disponibles
à l'adresse électronique suivante : http://www.msc-smc.ec.gc.ca/saib/acid/acid_f.html
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