Glossaire

A

affluent - Cours d'eau qui se déverse dans un autre cours ou plan d'eau.

B

barrage - Ouvrage de terre, de roc, de béton ou d'autre matériau visant à retenir l'eau et créant un étang, un lac ou un réservoir.

bassin hydrographique (ou bassin versant) - Région drainée par un cours d'eau et ses affluents.

C

canal de crue (ou canal de dérivation) - Chenal d'un cours d'eau et parties de la plaine d'inondation longeant le chenal qui sont nécessaires à l'écoulement de la crue de référence.

cours d'eau - Tout plan d'eau courante coulant par gravité vers l'aval dans des chenaux naturels clairement définis.

crues nivales - À la fonte de la neige et de la glace au printemps, ou au début de l'été dans les régions montagneuses, d'importantes quantités d'eau s'écoulent vers les rivières et les cours d'eau; ceux-ci montent alors en crue. Ces crues, qui provoquent souvent des inondations, sont appelées crues nivales.

crue nominale - Par crue nominale, on désigne la crue maximale pour laquelle on conçoit et construit une structure de protection, qu'il s'agisse d'une digue, d'un évacuateur de crue, ou d'un canal de dérivation. On utilise aussi ce terme pour délimiter sur les cartes topographiques les régions inondables adjacentes aux rivières, aux lacs et à l'océan. Parfois, on a recours à un événement historique pour déterminer la crue nominale. Par exemple, on utilise, dans le sud-ouest et le centre de l'Ontario, le niveau de la crue causée par l'ouragan Hazel comme crue nominale pour délimiter les régions inondables sur les cartes. Le plus souvent, on choisit la crue extrême en se basant sur les données hydrométriques et hydrologiques recueillies à proximité de la région sous étude. Pour établir la crue nominale, on se fonde sur les risques perçus pour la vie et la propriété. Les inondations dont la période de récurrence est faible sont associées à d'importants volumes d'eau. Par exemple, une crue présentant une probabilité de 1/100 par an (donc de 1 %), valeur habituellement utilisée pour la cartographie des zones inondables, charrie moins d'eau qu'une crue ayant une probabilité de 1/500 par an, valeur utilisée pour la conception d'un évacuateur de crue. Une crue présentant une probabilité de 1/100 par an signifie qu'il y a une chance sur cent que les crues qui se produisent au cours d'une année soient supérieures à la crue nominale.

D

débit - Volume d'eau rejeté d'une source en fonction d'une unité de temps, par exemple en m³/s.

Débit de pointe de crue - Niveau maximal de déversement (écoulement) d'une crue. Aussi appelé débit de pointe.

dérivation - Transfert d'eau d'un cours d'eau, d'un lac, d'un aquifère ou d'une autre source par un canal, une canalisation, un puits ou un autre conduit vers un autre cours d'eau ou vers la terre ferme, comme pour un réseau d'irrigation.

déversement - Ce terme désigne, fondamentalement, le rejet d'eau. Son emploi n'est pas limitatif quant au cours ou à l'emplacement, et il peut servir à décrire le rejet d'eau provenant d'une canalisation ou d'un bassin hydrographique. Autres mots connexes : ruissellement, écoulement, débit et rendement.

digue - Talus artificiel construit pour prévenir les crues.

dommages causés par les inondations - Pertes économiques causées par les crues, y compris par les débordements, l'érosion et/ou les dépôts de sédiments. Englobe également le coût des interventions d'urgence, les pertes commerciales et les pertes financières. L'évaluation peut être basée sur : le coût de remplacement, de réparation ou de remise en état; le changement dans la valeur marchande ou la valeur de revente; le changement dans le niveau des revenus ou de la production.

E

eau de surface - Toute eau naturellement en contact libre avec l'atmosphère (cours d'eau, lac, réservoir, bassin de retenue, mer, estuaire, etc.); désigne également les sources, puits et autres collecteurs directement influencés par l'eau de surface.

eaux de ruissellement urbaines - Eaux de pluie de la voirie municipale et des bâtiments domestiques ou commerciaux adjacents, qui peuvent transporter divers polluants dans les réseaux d'égout et/ou les eaux réceptrices.

écoulement fluvial (ou débit) - Écoulement d'eau dans un chenal naturel. Même si on peut appliquer le terme « déversement » à l'écoulement d'un canal, le terme « écoulement fluvial » décrit uniquement l'écoulement d'eau dans un cours d'eau de surface. Ce terme est plus général que « ruissellement », puisqu'on peut l'employer peu importe si l'écoulement est affecté par un ouvrage de dérivation ou de régularisation.

écoulement naturel - Écoulement qu'aurait un cours d'eau s'il n'était pas modifié par une dérivation en amont, un stockage, une importation, une exportation ou une modification dans l'utilisation avec prélèvement en amont à la suite d'un aménagement.

étang - Petit plan d'eau douce stagnante, d'origine naturelle, remplissant une dépression en surface et habituellement plus petit qu'un lac.

F

fleuve - Cours d'eau formé par la réunion de plusieurs rivières et se jetant dans la mer.

G

gestion des eaux (de l'eau) - Étude, planification et surveillance des ressources en eau, et application de techniques de développement et de contrôle quantitatives et qualitatives en vue d'utiliser de façon polyvalente et à long terme les diverses formes de ressources hydriques.

I

inondation (ou crue) - Inondation temporaire de secteurs terrestres normalement secs, causée par le débordement d'un cours d'eau ou d'une autre masse d'eau par-dessus ses rives naturelles ou artificielles.

J

jökulhlaup - Crue destructive résultant de l'évacuation rapide des eaux d'un lac retenu par un glacier. Aussi appelé débâcle glaciaire.

L

lac - Tout plan d'eau interne (habituellement d'eau douce) dormante, plus grand qu'une mare ou qu'un étang; plan d'eau remplissant une dépression dans la surface terrestre.

M

marais - Type de terre humide où ne s'accumule pas de quantités appréciables de dépôts de tourbe et où domine une végétation herbacée. Les marais peuvent contenir des eaux douces ou des eaux salées, et être ou non soumis aux marées.

mètre cube par seconde (m³/s) - Unité exprimant le taux de déversement, normalement employée pour mesurer l'écoulement. Un mètre cube par seconde équivaut au déversement, dans un cours d'eau, d'une section transversale d'un mètre de largeur et d'un mètre de profondeur s'écoulant à une vitesse moyenne d'un mètre à la seconde.

modèle - Simulation, par moyens descriptifs, statistiques ou autres, d'un processus ou d'un projet qu'il est difficile ou impossible d'observer directement.

P

plaine d'inondation - Tout terrain normalement sec susceptible d'être inondé par les eaux d'une source naturelle. Il s'agit habituellement de terres basses adjacentes à un cours d'eau ou à un lac.

prévision des crues - Prévision du niveau, du débit, du moment et de la durée d'une crue, spécialement du débit de pointe à un point déterminé d'un cours d'eau, résultant de précipitations et/ou de la fonte des neiges.

protection contre les inondations (ou protection contre les crues) - Toute combinaison d'ajouts, de modifications ou d'ajustements apportés à l'armature ou aux autres composantes de bâtiments pour réduire ou éliminer la possibilité de dommages par les inondations (crues).

R

réservoir - Étang, lac ou bassin (naturel ou artificiel) servant à stocker, à régulariser ou à contrôler l'eau.

rivière - Cours d'eau naturel, de faible ou moyenne importance, qui se jette dans un autre cours d'eau.

ruissellement - Quantité de précipitations présentes dans les cours d'eau et les lacs de surface; profondeur jusqu'à laquelle un bassin hydrographique serait couvert s'il y avait distribution uniforme de toutes les eaux de ruissellement d'une période donnée.

S

seiche - Oscillation périodique, ou onde stationnaire, dans un plan d'eau captif dont les dimensions physiques déterminent la fréquence des changements du niveau d'eau.

T

tsunami - Mot japonais désignant une importante vague de mer d'origine sismique pouvant causer des dégâts considérables sur certaines régions côtières, spécialement en cas de tremblements de terre sous-marins.

Z

zone périphérique - Secteur où se dépose comme eau morte l'eau des inondations, et qui ne contribue pas au mouvement aval de l'écoulement.

Sources :

• Inondation : Cahier de l'eau du Canada, sous la direction de Jeanne Andrews, Ottawa (Ontario), Environnement Canada, 1993.
• Notions élémentaires sur l'eau douce : questions et réponses, Ottawa (Ontario), Environnement Canada.

Menu - Les inondations  Précédent