Contexte de l’Agence
L’Agence
Organe du gouvernement fédéral, l’Agence de promotion économique du Canada
atlantique (APECA) travaille en partenariat avec les Canadiens des provinces
de l’Atlantique à améliorer l’économie de leurs collectivités. Pour s’acquitter
de cette mission, elle s’est dotée d’une stratégie qui vise à améliorer le
rendement économique et la compétitivité de la région. En collaboration avec
ses partenaires de tous les ordres de gouvernement, du secteur privé, du milieu
universitaire et des organismes non gouvernementaux, l’APECA s’emploie à promouvoir
les objectifs du gouvernement en matière d’innovation et de création de débouchés,
afin de répondre aux besoins des entreprises, des organismes, des particuliers
et des collectivités de la région.
Depuis sa création en 1987, l’APECA offre un large éventail de programmes
et de services qui visent à créer un climat économique propice à la croissance
des entreprises. Elle met à la disposition des entrepreneurs de la région une
vaste gamme de ressources et d’outils de développement à chaque étape du cycle
de vie de leur entreprise, depuis le moment où ils songent à se lancer en affaires
jusqu’à celui où ils envisagent une expansion.
Notre mandat : contribuer à la création d’emplois et à l’augmentation des revenus gagnés dans la région de l’Atlantique.
L’APECA n’est pas un organisme fédéral comme tous les autres. Son mandat et
sa structure organisationnelle ont été établis à l’issue de consultations avec
des Canadiens des quatre coins de la région de l’Atlantique. Le résultat en
est le suivant : pour la première fois de l’histoire, un organisme fédéral
chargé du développement économique du Canada atlantique a son siège social
dans la région même, et il compte maintenant 36 bureaux régionaux et locaux
dans des localités disséminées un peu partout dans les provinces de l’Atlantique.
Engagement du gouvernement du Canada
Le gouvernement du Canada demeure résolu – en fait, il s’agit d’une exigence
législative à laquelle il est assujetti – à réduire les disparités régionales
et à faire en sorte que les Canadiens de toutes les régions du pays profitent
d’une économie forte et des services qui en découlent. C’est dans ce contexte
que l’Agence de promotion économique du Canada atlantique s’est vu conférer
le mandat suivant : s’attaquer aux défis économiques qui affligent la région
de l’Atlantique, cerner et éliminer les faiblesses structurelles de l’économie
(déficiences du marché), aider les collectivités et les entreprises à surmonter
les obstacles à leur développement et trouver de nouvelles possibilités de
croissance. C’est également dans cette optique que l’APECA a pris l’engagement
d’aider la région à faire la transition vers une économie plus novatrice, plus
productive et plus concurrentielle.
Approche de l’APECA
L’APECA a adopté une approche énergique pour aider la région à surmonter les
obstacles qui l’empêchent de croître et pour déceler les possibilités dynamiques
qui se présentent. Elle reconnaît ainsi qu’une économie prospère dépend d’un
certain nombre de facteurs.
Grâce à cette approche globale à l’égard du développement économique régional,
l’APECA peut s’attaquer aux obstacles économiques structurels sous-jacents
de façon plus efficace et plus équitable que si elle était régie par une approche
restrictive axée sur les incitatifs fiscaux.
À l’échelle nationale, l’Agence s’acquitte de ce mandat en défendant les intérêts,
les priorités et les préoccupations de la région de l’Atlantique auprès de
ses homologues fédéraux, dans le but de veiller à ce qu’ils en tiennent compte
dans les décisions stratégiques et les investissements qui ont un impact direct
sur l’économie des provinces de l’Atlantique.
À l’échelle régionale, l’APECA effectue des travaux de recherche et d’analyse
stratégiques pour aider à créer le fondement intellectuel d’une approche stratégique
complète à l’égard du développement régional. De plus, l’Agence joue un rôle
clé en coordonnant des stratégies, des mesures et des programmes de développement
qui visent les quatre provinces de l’Atlantique. Pour ce faire, elle travaille
en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux, de même qu’avec
les universités, les instituts de recherche, les entreprises et les autres
intervenants de la région, afin de réduire le double emploi et de maximiser
l’impact des efforts déployés.
À l’échelle locale, l’APECA travaille avec ses partenaires afin de fournir
aux collectivités les outils et les ressources dont elles ont besoin pour créer
une économie plus autosuffisante. Elle s’emploie également à stimuler la croissance
et la compétitivité des entreprises grâce à tout un éventail de programmes
et de services conçus pour aider les entreprises à démarrer, à prendre de l’expansion
et à se moderniser.
Consciente de la corrélation de plus en plus étroite entre l’innovation et
la productivité, l’APECA accorde plus d’importance, dans l’exécution de ses
programmes, à la recherche-développement, à l’adoption de nouvelles technologies
et au perfectionnement des compétences, et elle s’emploie davantage à faciliter
l’accès aux capitaux dont les entreprises ont besoin pour investir dans l’innovation.
Programmes et mesures clés de l’APECA
- Programme de développement des entreprises
- Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique
- Fonds d’innovation de l’Atlantique
- Fonds d’investissement stratégique dans les collectivités
- Mesures destinées à stimuler le commerce et les l'investissements
- Partenariat pour l’entrepreneurship et le perfectionnement des compétences
en affaires
- Mesure de recherche stratégique visant la région de l’Atlantique
- Programme de développement des collectivités
- Centres de services aux entreprises du Canada
- Développement économique des collectivités
- Infrastructure Canada
- Programmes d’adaptation
(Pour obtenir une liste complète des mesures et des programmes administrés par l'APECA, prière de consulter le site Web de l'Agence à l'adresse suivante : http://www.acoa-apeca.gc.ca/ f/index.shtml)
Le Fonds d’innovation de l’Atlantique est un élément moteur qui a contribué à la
récente intensification des travaux de recherche-développement dans la région
de l’Atlantique. Le Fonds d’investissement stratégique dans les collectivités
aide les petites collectivités et les régions rurales à renforcer leur assise économique.
Le Programme de développement des entreprises et divers autres programmes de
l’APECA aident des milliers d’entrepreneurs à se lancer en affaires et à prendre
de l’expansion, à optimiser leurs débouchés sur les marchés intérieurs et étrangers
ainsi qu’à mettre au point de nouveaux produits touristiques.
Ces programmes sont stratégiquement importants. En 1990, 70 pour cent des emplois créés par de nouvelles entreprises au Canada atlantique étaient attribuables à de petites entreprises. L’APECA s’emploie tout particulièrement à donner aux entrepreneurs les outils dont ils ont besoin pour se lancer en affaires, pour moderniser leur entreprise ou pour prendre de l’expansion.
Résultats
L’Agence reconnaît que le développement économique régional n’est pas une
science exacte et qu’il n’existe pas de recette miracle pour bâtir une économie.
Néanmoins, grâce à l’approche globale qu’elle a adoptée à l’égard du développement,
l’APECA a contribué à la création de milliers d’emplois dans les provinces
de l’Atlantique, et ses investissements ont permis d’accroître les salaires
et le taux de survie des entreprises.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les résultats, consulter les
sections intitulées Sommaire du rendement et Détails du rendement.
Défis et risques
Les provinces de l’Atlantique n’étaient pas à l’abri des grands bouleversements économiques
qui ont marqué le pays en 2003. L’appréciation de la devise canadienne a réduit
les revenus d’exportation de la région, surtout dans les secteurs de la fabrication
et du tourisme. Il en va de même pour les revenus tirés de l’exportation de
produits alimentaires, de papier journal et de bois d’œuvre. La réaction en
chaîne au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et la morosité de l’économie
mondiale ont également nui à l’activité touristique. Dans certaines provinces,
ces facteurs ont eu des répercussions sur les programmes de l’APECA, les gouvernements
provinciaux ayant comprimé leurs budgets pour pouvoir s’attaquer à ces problèmes
pressants. Outre la difficulté de s’adapter au dollar canadien en hausse, le
milieu des affaires a dû faire face à une augmentation des primes d’assurance
et des coûts énergétiques.
Les gouvernements des quatre provinces de l’Atlantique arrivent difficilement à maintenir
leur stabilité financière. La restriction des dépenses et les perspectives
limitées de réduction des impôts ont dominé la conjoncture à court et à long
terme.
À long terme, le principal défi économique pour la région de l’Atlantique
consiste à augmenter les niveaux de productivité pour accroître la compétitivité.
Les provinces de l’Atlantique doivent continuer de s’adapter aux exigences
de l’économie du savoir. Il leur faut notamment accroître le niveau d’innovation
et accentuer les travaux de recherche-développement, adopter des technologies
de pointe, investir dans le perfectionnement des compétences, stimuler les
investissements étrangers et accroître les exportations.
De son côté, Terre-Neuve-et-Labrador a été confrontée à un autre défi de taille : la fermeture de la pêche de la morue dans le golfe du Saint-Laurent et sur
la côte Nord-Est de Terre-Neuve. En peu de temps, le gouvernement fédéral avait
lancé l’Initiative d’adaptation à court terme (IACT). Découlant du Fonds d’investissement
stratégique dans les collectivités, cette mesure assortie d’un budget de 30
millions de dollars visait à faciliter la création d’emplois pour quelque 1
800 particuliers touchés par la fermeture. Les autorités responsables ont abondamment
consulté les principaux intervenants des secteurs les plus touchés pour recueillir
des pistes de solution à plus long terme. Le processus de consultations a confirmé que,
pour un grand nombre de petites collectivités rurales de Terre-Neuve-et-Labrador,
le plus grand défi consiste à trouver de solides possibilités de création de
richesses.
Liens entre les stratégies de l’APECA et les objectifs du gouvernement du
Canada
Le tableau qui suit dresse un parallèle entre les buts et objectifs du gouvernement
du Canada et les priorités de l’APECA.
Objectifs du gouvernement du Canada |
Priorités de l’APECA
(voir les différentes sections) |
Économie forte |
1er résultat stratégique : Développement des entreprises |
Développement des collectivités |
2e résultat stratégique : Développement des collectivités |
Sciences et technologie |
Innovation |
Développement régional et rural |
Développement économique des collectivités |
Développement durable |
Développement durable |
Un Canada branché |
Gouvernement en direct |
Autochtones |
Développement économique des collectivités autochtones |
Tendances et rendement financiers
Pendant l’exercice 2003-2004, les dépenses de l’Agence atteignaient 437,6
millions de dollars. De cette somme, les paiements de transfert comptaient
pour 352,2 millions de dollars, tandis que les coûts d’exploitation et les
dépenses liées aux programmes se chiffraient à 85,4 millions. Ses revenus s’élevaient à 71,7
millions de dollars, et les contributions remboursables recouvrées totalisaient
56,4 millions de dollars et 15,3 millions de dollars en revenus divers (autres
frais, recouvrements pour défaut de paiement et intérêts). Les sommes remboursées,
qui dépassaient de 11,4 millions de dollars (20 %) les niveaux de référence,
pourront être réinvesties dans les programmes au cours des années à venir.
Parmi les 8,8 millions de dollars autorisés mais non dépensés figurent des
postes budgétaires de 5,8 millions de dollars sur lesquels l’Agence n’exerce
aucun contrôle (un montant réservé pour le projet pangouvernemental de réaffectation,
une prime pour la conversion de budgets de fonctionnement en budgets salariaux
et une péremption imposée par le ministère de la Justice à la suite d’un changement
de procédure pour la comptabilisation des coûts). La péremption totalisait
trois millions de dollars, ce qui représente moins de un pour cent des ressources
de l’Agence.
L’APECA a fait plusieurs démarches pour s’adapter aux nouvelles exigences
du programme. Elle a sollicité un budget supplémentaire au cours de l’exercice,
de manière à pouvoir financer les mesures spéciales destinées à contrer l’effet
de la fermeture de la pêche à la morue. De plus, l’Agence a transféré certaines
ressources afin d’appuyer des projets interministériels, réaffecté des ressources
pour les programmes découlant du Partenariat pour l’investissement au Canada
atlantique et obtenu des rajustements conformément à ses pouvoirs légaux et à d’autres
pouvoirs internes.
L’APECA a investi 413,2 millions de dollars à l’appui du développement économique
(les sommes sont ventilées par résultat stratégique dans le graphique présenté ci-contre),
et elle a consacré 24,4 millions de dollars à la gérance financière de ses
ressources, à la gestion de ses ressources humaines et à l’amélioration de
ses services. L’Agence a maintenu le cap sur ses résultats, ce qui lui a permis
de renforcer son engagement à l’égard de la prudence financière et de la gestion
responsable des deniers publics, tout en appuyant et en favorisant la croissance
de la région de l’Atlantique.
Réponses au Parlement
Le 12 décembre 2002, le Comité permanent des comptes publics a déposé son
sixième rapport à la Chambre des communes, après avoir étudié le chapitre 6
d’un rapport publié en décembre 2001 par la vérificatrice générale du Canada
et portant sur l’APECA. Ce rapport traitait surtout des méthodes employées
par l’APECA pour mesurer le rendement de ses programmes et pour en rendre compte;
il y était également question du code d’éthique de l’Agence et d’un programme
de formation en la matière à l’intention de la direction et du personnel.
Avant même que le rapport ne soit publié, l’APECA s’efforçait déjà d’améliorer
sa façon de rendre compte du rendement de ses programmes, aussi bien dans son
site Web que dans des documents tels que le rapport annuel sur les plans et
les priorités, le rapport ministériel sur le rendement et le rapport quinquennal
au Parlement. La vérificatrice générale a déjà félicité l’APECA pour le travail
qu’elle accomplit dans le domaine fort complexe de la mesure du rendement.
En 2001, l’Agence s’est vu décerner le tout premier prix conjoint de la Fondation
canadienne pour la vérification intégrée et du Conseil du Trésor du Canada
pour la qualité de ses rapports publics sur le rendement.
Après le dépôt de la réponse du gouvernement, l’Agence a pris d’autres mesures
pour donner suite à certaines recommandations précises du rapport :
- Elle a pris l’habitude d’intégrer des renseignements détaillés sur son
portefeuille de contributions remboursables dans ses rapports sur les plans
et les priorités et dans ses rapports ministériels sur le rendement (pour
obtenir de plus amples renseignements, consulter la section intitulée Programme
de développement des entreprises : Portefeuille de contributions remboursables).
- L’Agence a mené des études en vue d’améliorer sa méthodologie et de refondre
les méthodes utilisées pour mesurer l’impact des projets non commerciaux
(aide aux entreprises).
- Tous les six mois, l’APECA affiche dans son site Web les progrès réalisés
dans la mise en œuvre des recommandations formulées par la vérificatrice
générale dans son rapport de décembre 2001 (voir : http://www.acoa-apeca.gc.ca/f/library/audit.shtml).