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Transports Canada > Sécurité maritime > Exploitation et programmes environnementaux > Protection de l’environnement


Bâteaux de pêche dans un port

La pollution du milieu marin à partir de navires peut découler de diverses sources, entre autres la pollution accidentelle et la pollution opérationnelle. La pollution accidentelle peut résulter de la perte de cargaison ou de carburant à la suite d’un échouement, d’une collision et d’accidents mineurs survenant à bord du navire comme la rupture d’un boyau ou le débordement d’un réservoir. La pollution opérationnelle résulte du rejet de déchets produits à bord du navire comme des ordures, des eaux usées, des eaux de cale souillées et l’eau de nettoyage des soutes ainsi que les gaz d’échappement des moteurs et les émissions de ventilation des citernes.

Des mesures visant à prévenir la pollution du milieu marin et à accroître la sécurité maritime sont prévues par l’Organisation maritime internationale (OMI), qui est un organisme des Nations Unies spécialisé dans les affaires maritimes.

L’OMI, par le biais de ses organes et de ses États membres, établit des conventions et des normes internationales que les gouvernements mettent en oeuvre en les intégrant dans leur législation nationale. Les conventions de l’OMI portent sur divers sujets, comme la construction de navires, la formation et les qualifications des membres d’équipage ainsi que la sécurité de la navigation; elles permettent de réduire les risques d’accidents majeurs. La lutte contre la pollution des océans par les navires est le sujet de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL), qui traite de la pollution par les hydrocarbures, les produits chimiques, les emballages, les ordures, les eaux usées et les émissions atmosphériques. La Convention internationale sur le contrôle des systèmes antisalissures utilisés sur les navires (International Convention on the Control of Harmful Anti-fouling Systems on Ships) 2001 a été finalisée en octobre 2001, mais elle n’est pas encore en vigueur. Des règlements visant à réduire le risque d’introduction d’organismes aquatiques dangereux et d’agents pathogènes par les eaux de lest sont en voie d’élaboration et l’on examine aussi les questions environnementales portant sur la mise à la ferraille des navires.

La Convention MARPOL comporte des dispositions touchant la construction (doubles coques sur les pétroliers et les navires‑citernes transportant des produits chimiques), l’inspection (y compris des enquêtes approfondies sur des navires‑citernes existants), l’équipement (séparateurs huile-eau), la tenue des dossiers (registres sur les hydrocarbures, registres sur la cargaison) et les procédures au port (reçus pour le rejet de déchets aux installations de réception à quai, nettoyage des citernes dans le port). Bien que le rejet contrôlé de quantités minimes de certains polluants soit permis, cette approche est considérée comme étant plus efficace que d’interdire simplement tout rejet ou de se fier à des méthodes opérationnelles qui peuvent être difficiles à respecter pour les marins, et impossibles à faire appliquer par les gouvernements. Ces facteurs ont été pris en considération par le Groupe de travail interministériel sur la prévention de la pollution à bord des navires dans son rapport au Cabinet intitulé « Lutte contre la pollution par les navires dans les eaux qui relèvent de la compétence du Canada », qui recommande l’adoption des normes MARPOL dans les eaux côtières canadiennes.

MISE EN APPLICATION DE LA RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE ET NATIONALE

Le Canada est un partisan sûr de l’OMI et le secrétaire général actuel de l’organisation, M. William O’Neil, est Canadien. Transports Canada est le ministère responsable des questions relatives à l’OMI. Un représentant de Transports Canada dirige la délégation canadienne au sein du Comité de la protection du milieu marin (CPMM), le comité de l’OMI chargé des questions environnementales liées aux activités maritimes. La délégation canadienne aux réunions du CPMM est habituellement composée de représentants de Transports Canada, d’Environnement Canada, de Pêches et Océans (Garde côtière canadienne) et de l’industrie maritime du Canada.

Le Canada a joint les rangs des signataires de MARPOL en 1993, mais il n’a mis en oeuvre que trois annexes sur la prévention de la pollution par les hydrocarbures, par les substances liquides nocives et par des polluants transportés sous conditionnement. Le pouvoir de mettre en application les exigences MARPOL est conféré à l’article 658 de la partie XV de la Loi sur la marine marchande du Canada. 

L’impact des mesures de l’OMI est difficile à évaluer, car il est impossible de mesurer la pollution du milieu marin à l’échelle mondiale avec une quelconque exactitude. Des études menées par la National Academy of Sciences des États‑Unis indiquent que la pollution par les hydrocarbures provenant de navires a été réduite de 60 % durant les 25 dernières années, principalement grâce aux efforts de l’OMI.

Il est reconnu que la conformité avec les dispositions opérationnelles MARPOL pose problème sur le plateau continental au large de la côte est du Canada. Les hydrocarbures déterminés comme étant des combustibles de soute et des combustibles mélangés avec des lubrifiants causent la mort de dizaines de milliers d’oiseaux de mer chaque année. Dans des documents soumis à l’OMI en 1998 et en 1999 (MEPC 41/INF.13 et MEPC 43/INF.18), le Canada a avisé le milieu de la navigation maritime internationale de ses efforts accrus de surveillance et d’application de la loi en ce domaine. D’autres données sur l’incidence du mazoutage d’oiseaux de mer sont actuellement compilées et l’on envisage la prise de mesures additionnelles qui pourraient être nécessaires à l’avenir.

La mise en oeuvre de la Convention MARPOL repose sur les gouvernements qui assument la responsabilité de l’inspection et de la certification des navires battant pavillon de leur État pour s’assurer de leur conformité avec les exigences MARPOL. Toutefois, certains États pavillon ont éprouvé de la difficulté à s’acquitter de leurs obligations. Cette situation a donné lieu à la formation d’un sous‑comité de l’application des instruments par l’État pavillon (FSI) de l’OMI en 1993, dont le mandat est d’aider les gouvernements à appliquer les conventions internationales et les autres instruments qu’ils ont ratifiés. Le Canada travaille présentement avec plusieurs autres pays au sein du FSI afin d’exiger que des renseignements additionnels soient présentés par les États pavillon au sujet des mesures prises pour appliquer intégralement les conventions internationales qu’ils ont signées. Transports Canada participe aussi aux programmes de contrôle par l’État du port pour les régions de l’Atlantique et du Pacifique, dans le cadre duquel des inspecteurs de Transports Canada visitent les navires étrangers arrivés dans des ports du Canada pour s’assurer qu’ils répondent aux normes internationales. En mars 1998, le ministre des Transports a présidé la première conférence ministérielle mixte des protocoles d’entente de Paris et de Tokyo sur le contrôle par l’État du port. Cette initiative canadienne a été considérée comme un pas important vers une coopération internationale pour la sécurité de la navigation maritime et la protection de l’environnement.

POSITION DE TRANSPORTS CANADA

Transports Canada reconnaît qu’en raison de la nature internationale de la navigation maritime, les mesures visant à améliorer la sécurité et la prévention de la pollution au cours des activités maritimes ont plus d’efficacité si elles sont menées à l’échelle internationale par le biais de l’OMI; cependant, dans certains cas, des contrôles environnementaux plus stricts peuvent s’imposer pour la navigation commerciale dans les eaux intérieures et côtières.

Transports Canada continue d’appliquer de façon rigoureuse la réglementation sur la prévention de la pollution par l’inspection des navires en vue de déterminer leur conformité aux dispositions relatives à la prévention de la pollution et par les enquêtes sur les incidents de pollution.

Des consultations sont menées auprès de l’industrie, du public et d’autres ministères dans le cadre du Comité permanent de l’environnement, qui relève du Conseil consultatif maritime canadien (CCMC). Les parties intéressées sont invitées à participer aux réunions du Comité. Toute personne ayant des commentaires et suggestions à formuler au sujet des politiques environnementales canadiennes et des positions internationales relatives à la pollution par les navires peut le faire en s’adressant à la Sécurité maritime.

 


Dernière mise à jour : 2006 12 07 Haut de la page Avis importants